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Sujet Facho, anti-système, autre, avez-vous un avis dieudonné?

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Sujet de la discussion Facho, anti-système, autre, avez-vous un avis dieudonné?
Moi, j'en ai pas grand chose à faire.
Mais ça agace certains que "le sujet dieudonné" revienne régulièrement pourrir certains threads du pub.
Pour permettre aux pro et aux contre de débattre en toute discrétion, je vous propose ce thread.
Ca pourrait permettre d'éviter d'en causer dans d'autres threads moins chiants?
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2991
Citation :
Moi je dirais plutôt que c'est parceque les gens sont avant tout racistes et incultes que le débat politique est pauvre. ca sert à rien d'aborder des sujetsq de fond, ce qui intéresse plein plein de gens étant essentiellement de savoir si oui ou merde on va refoutre les arabes à la mer.


Tu es ironique ou sérieux là? :8O:

Pour revenir à ce que pensent, non pas le concept flou et réducteur de "les gens", voici une idée de ce que pensent certaines gens, à savoir une partie de ceux qui fréquentent le café du commerce justement. C'est une interview de Jean-Marie Gourio, agrémentée de quelques brèves :bave:


Citation :


« Le chômage a mis du silence au comptoir »

«Nous sommes tous des mélancoliques », aime à dire Jean-Marie Gourio. Mais il pratique au comptoir la mélancolie sans pathos, au long d’une conversation de « Brèves » que nous lui avons servies comme questions, sans modération.

« Relever la TVA sur les bistrots, c’est dégueulasse, ça va toucher qui ? Les plus pauvres qui travaillent pas. »
C’est ahurissant, cette TVA… Quand ils l’ont baissée, ils l’ont baissée pour tous, pour le Fouquet’s et le bistrot de village qui tient avec quatre verres de rouge dans l’après-midi. Moi, je ne ferais rien payer aux petits bistrots de campagne.

« Entre être au FMI et au RMI, y’a pas qu’une lettre qui change. »
Je n’oppose pas l’élite au peuple, c’est l’élite qui s’oppose à tout le monde. C’est LVMH qui coupe la France en deux, pas le petit mec au bistrot. Lui, tout ce qu’il veut, c’est avoir du travail, une maison, une voiture qui roule. Ce qui a changé, c’est qu’aujourd’hui ce sont les riches qui veulent la révolution, pas les pauvres. Eux, ils n’y croient plus… Ils ne vont pas faire sauter la Bourse, ils s’en fichent : les pauvres savent que jamais ils ne prendront l’argent des riches. En revanche, ils regardent le prix des choses…

Au bistrot, il ne peut pas y avoir de racisme

« Ils veulent que je cherche du boulot, à Pôle Emploi, mais ça, c’est leur boulot à eux. »
Mais c’est vrai ! Il arrive à Pôle Emploi, il fait la queue des heures pour qu’une dame au guichet lui annonce : y’a rien… Alors il va rester au comptoir, prendre un verre et dire : j’irai à Pôle Emploi quand il y aura des emplois ! C’est incroyable comme le travail occupait les conversations. Nous en France, on est un peuple de travailleurs : on parlait de la camionnette à garer, du patron, de l’heure qui tourne, de la paie… Le chômage a fait disparaître ce parler-boulot. Et il n’a pas fait naître un parler-chômage, il a mis du silence au comptoir.

« La viande halal, c’est religieux, mais si tu fais bien cuire, ça s’en va. »
Ce n’est pas raciste, c’est la bizarrerie de la religion… Sinon, oui, il y a des phrases racistes dans le livre, des phrases que j’ai ramassées. Mais dans les bistrots, il ne peut pas y avoir de racisme car il y a du mouvement, des gens qui se croisent. On se frôle, on se bouscule, on boit dans le même verre à quelques minutes d’intervalle, comme on se passerait le calice de la communion… Le vrai racisme, il naît dans les maisons des gens qui ne sortent pas, qui ont peur. Le vrai racisme, il n’est pas au comptoir, c’est le racisme des volets fermés.

« Je suis un pilier de comptoir, avec modération. »
Mais les mecs au bistrot, ils ne sont pas là pour boire. Ils disent : “allez un, vite fait, j’ai pas le temps”. L’autre en remet un, juste un. Et quand ils disent : “on va pas y passer la journée”, t’es sûr qu’ils vont rester ! Faut pas confondre se bourrer la gueule et picoler, qui est boire des coups rapides avec des potes. Mais ça c’est le comptoir des mecs qui bossent. Quand tu es au chômage, ça change tout, tu peux te bourrer la gueule tristement parce que tu t’ennuies. Un verre de blanc quand tu as plâtré un mur ou après Pôle Emploi, ça n’a pas le même goût…

« Je suis pas sexe, moi, c’est la bouffe. Tu me présentes une femme, je la bouffe. »
Contrairement à une idée reçue, on parle très peu de sexe dans les bistrots. Il y a une gêne. Ce sont les quinquas qui ont du fric, ceux qui prennent le Thalys, qui parlent de cul en mangeant. Prends le Professeur Choron : il n’en parlait jamais.

Hollande, il pourrait être dans un film de Tati

« La parité hommes femmes, après ça va être les chiens les chats, les pommes les poires… »
Les bistrots, ça ne peut pas être macho, c’est tenu par des femmes : la mère assise sur une chaise sous la pendule qui fait tic-tac, la patronne derrière le comptoir, et sa fille qui est dans la salle. Le type qui parle de la parité, il fait le mariole, mais la patronne lui dit : “toi, tu vas prendre un coup de torchon”. Dans les bistrots, il peut y avoir de la connerie mais pas de méchanceté.

« On pourrait le filmer en noir et blanc, Hollande, tellement il fait pas moderne. »
Hollande, il pourrait être dans un film de Tati : une villa en noir et blanc, une piscine avec un jet d’eau qui ne marche pas, la porte du garage qui ne s’ouvre pas… C’est l’homme qui dirige la France, ce n’est pas lui qui fait chanter les oiseaux en bougeant la fenêtre. Mais, dans les bistrots, ça ne parle pas de politique. Ça se plaint de trop de lois, trop d’impôts, et de l’Europe, où tout ce qu’il y a de bien, c’est l’Euromillions.

« La France, c’est pas un pays, c’est la France, un pays, c’est toujours à l’étranger. »
Ils aiment la France dans les bistrots… La France, ce n’est pas un drapeau, c’est les confitures que faisait grand-mère, c’est des vaches et des prés, c’est rural. C’est pour ça que Chirac a été aimé, avec les pommes et la tête de veau, et pas Sarkozy. Et c’est pour ça que l’Europe pose problème, parce qu’on a agrandi un territoire sans attendre qu’il y ait le sentiment correspondant au territoire. Comme dirait Arletty, l’Europe, c’est très grand pour un petit cœur ! On a agrandi un espace de boulot et un espace financier, alors qu’on n’a pas de boulot et pas d’argent !

« Les livres, moi je préfère attendre qu’ils fassent un film et que ça passe à la télé. »
C’est sûr qu’on ne se bouscule pas pour acheter les bouquins… Mais peut-être que les gars du bistrot feront un effort pour les « Brèves ». Ils iront les voir au cinéma, pas pour aller au cinéma, mais comme s’ils allaient au bistrot. Chez eux.


Source:
http://www.dna.fr/culture/2013/12/29/le-chomage-a-mis-du-silence-au-comptoir

[ Dernière édition du message le 03/01/2014 à 13:11:10 ]

2992

Le témoignage de Gourio n'a pas valeur scientifique, pas plus que le mien, et mon opinion est que les gens ne parlent que des arabes qui viennent voler le pain des français et des roumains nos allocations familiales.

Bref on s'égare, et Gourio était plus drôle quand il écrivait Hitler=SS, ou Ma grosse bite de juif dans ton four à merde.

2993
Citation :
Le témoignage de Gourio n'a pas valeur scientifique


Ce n'est pas ainsi ou pour cela que je le présentais, c'est juste un écho parmi tant d'autres tout comme l'est ton opinion ou la mienne.

[ Dernière édition du message le 03/01/2014 à 13:24:33 ]

2994
x
Hors sujet :
C'est marranr je suis en train de lire les brêves de comptoir de 1996. C'est vraiment intéressant, il y a les trucs immuables, et ceux qui reflètent une période particulière. Du coup je vais essayer de me trouver d'autres années, je conseille vivement.
2995

Tiens, ça me fait penser d'ailleurs que la bédé Hitler=SS, avec donc des saynètes aux noms évocateurs comme "le train du bonheur", ou avec un roman photo avec Choron déguisé en nazi qui gueule après Vuillemin et Gourio en leur disant : notre belle armée allemande, vous l'avez trainée dans la boue, a été interdite de publication en France, mais aux mineurs seulement.

2996
Cette BD est typiquement le genre de truc qui me fait penser au film "C'est arrivé près de chez vous".
Quand t'es "jeune" tu regardes ça d'un oeil potache et tu te marre du côté excessif.
Quand tu vieillis tu trouves ça moins drôle, c'est en tout cas ce que j'observe autour de moi.
On a passé des soirées à se mater "C'est arrivé près de chez vous" et se marrer en le regardant. Aujourd'hui, tout ne nous amuse plus dans le film.
2997

Je mettrais pas les 2 sur un même plan, et du reste je me faisais la même réflexion que toi concernant c'est arrivé près de chez vous, dont les scènes de viol ou de meurtre d'enfant sont pas top lol en fait.

De manière générale, ce film faisait surtout marrer les mecs, pas trop les filles, même quand on était étudiants.

Pour Hitler=SS, le problème se pose moins amha, parceque c'est une bédé et pas un film avec donc des personnages réels (et en même temps y a une certaine critique du raciste bas du front, alors que dans "c'est arrivé" y a aucune critique c'est du 1er degré...au 4° degré) , ce qui m'a jamais empêché de me demander si cette bédé me ferait autant poiler si j'étais juif et/ou si j'avais eu des membres de ma famille morts en déportation.

2998
2999
oui, c'est un peu caricatural quand même
3000
Du lol. :-D