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café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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Sujet de la discussion café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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Suppression du chômage partiel pour garde d'enfants lorsque l'école de ces derniers a ré-ouvert. La continuité scolaire nianiania, mes couilles ouais. Terminé la récrée allez prenez des risques et trimer pour nous engraisser bande de pauvres rien à carrer que vous creviez.

Les masques n'ont pas mis longtemps à tomber.
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Quels masques? On en a pas.
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Sinon c'est bien une belle bande de batard. Dans ma famille ils voulaient pas les renvoyer à l'école car certains ont des problèmes de santé dans le foyer.
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Non mais globalement, c'est et ça reste poliltique tout ça :oops2:
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Poliltique et un poil éthylique aussi.

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Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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hydro éthylique. Coloïdalement:oops2:

[ Dernière édition du message le 30/04/2020 à 07:56:10 ]

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J'aime beaucoup ce chroniqueur, il est toubib généraliste et me parait tres pertinent et incisif en "même temps"...
Citation de libération :

«Le pouvoir prend les Français pour des abrutis»

Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour «Libération», il tient la chronique quotidienne d'une société sous cloche à l'heure du coronavirus.


Eloignez les enfants s’il vous plaît.

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, paraît-il. Et puis il y a La République en marche. Ce qui suit est un verbatim de Sylvain Maillard, député et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale, membre de l’équipe de campagne de Benjamin Griveaux puis d’Agnès Buzyn :

«Sur les masques, je veux profondément démentir la chose, je comprends qu’on peut… euh… qu’on puisse s’étonner d’un changement de doctrine c’est le cas, mais là… euh… le changement de doctrine, il est pas politique, il est scientifique, les mêmes scientifiques qui nous disaient… euh… il y a deux mois ou qui ne parlaient pas, disaient que le… que le… qu’en tout cas le masque n’était pas quelque chose qui… qui… servait à… qui devait servir aux soignants mais pas au grand public, à l’heure actuelle ils nous disent plutôt l’inverse alors nous on s’adapte, on écoute le scien… les… le comité scientifique, on écoute l’Académie de médecine qui ne s’était pas prononcée et qui nous dit que les masques sont utiles. Tant mieux on va les utiliser entre autres, moi qui suis député de Paris, dans les transports en commun, on peut pas respecter la distanciation physique, c’est ça le plus important, la distanciation physique on ne peut pas la respecter, alors à ce moment-là on porte le masque.»

Oui, je sais, moi aussi j’ai connu des extractions dentaires moins pénibles. Visionner cet extrait diffusé sur BFM TV le mardi 28 avril, c’est mesurer à quel point le pouvoir prend les Français pour des abrutis, et utilise les avis du conseil scientifique pour se dédouaner, sauf quand ceux-ci, comme dans le cas de la réouverture des écoles, ne vont pas dans son sens.

Nous avions déjà eu droit à Jérôme Salomon affirmant lors de son point presse le 22 avril : «J’ai toujours plaidé pour l’accès au masque grand public», le même qui avait déclaré l’inverse un mois plus tôt, le 19 mars : «Certains d’entre vous confectionnent des masques en tissu, ce sont des initiatives personnelles, il ne faut pas porter de masque si nous ne sommes pas malade, il ne faut pas porter de masque lorsqu’on n’est pas soignant.»

Il y a quelque chose de fascinant à voir ces hommes se comporter comme si Internet n’existait pas, ou comme si parmi les atteintes neurologiques liées au coronavirus, on décomptait une épidémie de démences subites. Qu’espèrent-ils, en fait ? Qui imaginent-ils convaincre ? Je ne saisis pas le but de la manip, et soupçonne qu’en fait, il n’y en a pas. Il n’y en a plus. Ils font ce qu’ils ont toujours fait, répéter des éléments de langage dont la vacuité pourtant explose à la figure à la première lecture, comme un Sars-CoV2 sous une giclée de soluté hydroalcoolique. Ils font ce qu’ils ont toujours fait, tenter de masquer le réel sous le Verbe, comme si ce faisant le réel n’existait plus.

Ils inventent un monde parallèle dans lequel Jérôme Salomon n’aurait pas été membre du cabinet de Marisol Touraine lorsque le stock de protections de pandémie grippale a diminué drastiquement. Un monde dans lequel il n’aurait pas été directeur général de la santé en mai 2019 et n’aurait donc jamais été destinataire d’un avis d’experts recommandant de reconstituer ce stock rapidement et chiffrant le nombre de masques chirurgicaux à fournir par foyer. Ils inventent un monde où la France aurait géré avec intelligence et circonspection la crise en distillant ce stock de Schrödinger, sur lequel se basa toute la communication d’Agnès Buzyn avant qu’Olivier Véran admette que de stock, il n’y en avait plus. Alors certes, nous sommes habitués à ce que les politiques nous mentent. Au point que nombre de commentateurs autorisés et d’éditorialistes de plateau se gausseront en public de ceux qui croient aux promesses et aux annonces politiques, comme s’il s’agissait là d’une faiblesse congénitale et pas d’une attente raisonnable. Comme si la perversion de la parole publique était une donnée établie, dont il fallait, en adulte responsable, se satisfaire.

Cela fait des mois que les médecins réclament des masques, des mois que des soignants se contaminent en absence de protections adéquates. Des semaines que les mêmes soignants conseillent au public de confectionner des masques, comme sur le site stop-postillons.fr. Des semaines que des femmes (ce sont toujours des femmes, vous avez remarqué), d’abord isolées puis souvent regroupées en collectifs, ont commencé à en coudre, à en distribuer, jusque dans les hôpitaux… les hôpitaux, bordel !

L’alibi selon lequel «il faut savoir porter un masque» ne tient pas une seconde dans la mesure où la doctrine a toujours été de demander à un patient malade de porter un masque (qu’il lui était impossible de se procurer, d’ailleurs). Un membre du grand public, bien portant, serait donc trop stupide pour porter un masque correctement, mais l’infection soudain lui apporterait la science infuse ? Si le gouvernement avait réellement voulu que les malades portent des masques, nous aurions pu bénéficier d’heures d’antenne expliquant et rappelant comment en mettre, comment l’ajuster, comment le retirer, pourquoi il ne fallait pas le manipuler. Mais tout ceci n’a jamais été fait. Pourquoi ? Parce que l’Etat aurait alors été confronté de manière encore plus visible à la pénurie liée à des choix économiques et de société. Que le mensonge aurait été encore plus visible.

A ce niveau, ce n’est plus un sketch, c’est une performance artistique.

[ Dernière édition du message le 30/04/2020 à 08:07:52 ]

298
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/05/HALIMI/61785

Citation :
Tous des enfants

Une fois encore leur monde est par terre. Et ce n’est pas nous qui l’avons cassé. On évoque en ce moment le programme économique et social du Conseil national de la Résistance ; la conquête des droits syndicaux et les grands travaux du New Deal. Mais bien des maquisards français avaient alors conservé leurs armes, et dans la rue un peuple attendait l’échappée belle « de la Résistance à la révolution ». Telle était d’ailleurs la devise d’un quotidien de l’époque qui se nommait Combat. Quant à Franklin Roosevelt, il sut faire comprendre à une partie des patrons américains que les révoltes ouvrières et le chaos social risquaient de balayer leur capitalisme adoré. Il leur fallut donc composer.

Aujourd’hui, rien de tel. Confinées, infantilisées, sidérées autant que terrorisées par les chaînes d’information en continu, les populations sont devenues spectatrices, passives, anéanties. Par la force des choses, les rues se sont vidées. Il n’y a plus ni « gilets jaunes » en France, ni Hirak en Algérie, ni manifestations à Beyrouth ou à Barcelone. Tel un enfant apeuré par le grondement de l’orage, chacun attend de connaître le sort que le pouvoir lui réserve. Car les hôpitaux, c’est lui ; les masques, les tests, c’est lui ; les virements qui permettront de tenir quelques jours de plus, c’est lui (1) ; le droit ou non de sortir — qui ? comment ? quand ? avec qui ? —, c’est encore et toujours lui. Le pouvoir a tous les pouvoirs. Médecin et employeur, il est aussi notre juge d’application des peines qui décide de la durée comme de la dureté de notre confinement. Pourquoi s’étonner alors que trente-sept millions de Français, un record, « deux fois le score d’une Coupe du monde de football », aient écouté le président de la République le 13 avril dernier quand celui-ci s’exprima sur onze chaînes à la fois ? Que pouvaient-ils faire d’autre ce soir-là ?

Le vertige s’accroît du fait que cette puissance ne sait pas où elle va. Ses décisions sont comminatoires, même quand elles se contredisent. Les masques ? Ils ne servaient à rien, c’était certain, tant qu’on n’en avait pas. Ils sont redevenus utiles — c’est-à-dire susceptibles de sauver la vie — depuis qu’on en dispose. La « distanciation sociale » s’impose, c’est entendu, mais la distance de sécurité s’accroît de 50 % quand un Français se rend en Belgique ou franchit le Rhin, et elle double s’il parvient à traverser l’Atlantique. Enfin, on nous dira bientôt quel âge et quelle corpulence interdisent toujours de sortir de chez soi. Mieux valait autrefois être vieux et gros qu’aujourd’hui « senior » et « en surpoids » : les premiers étaient au moins libres de leurs pas. On apprendra aussi pourquoi les écoliers ont cessé d’être contagieux pour des enseignants proches de la retraite à qui on continue pourtant de recommander de conserver leurs distances avec leurs petits-enfants.

Un jour, nous redeviendrons adultes. Capables de comprendre et d’imposer d’autres choix, y compris économiques et sociaux. Pour le moment, nous prenons des coups sans pouvoir les rendre ; nous parlons dans le vide et nous le savons. D’où ce climat poisseux, cette colère inemployée. Un baril de poudre au milieu d’une pièce, et qui attend son allumette. Après l’enfance, l’âge ingrat…

Serge Halimi

[ Dernière édition du message le 30/04/2020 à 11:11:37 ]

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« les suppressions de postes sont supérieures aux attentes dans l'Education nationale, qui a du mal parfois à pourvoir tous ses postes. Ainsi les effectifs de ce ministère ont baissé en 2019 pour la première fois depuis 2012, avec 3.816 postes en moins quand il n'était prévu que -1.800 dans le projet de budget. »
Les Échos le 28/04/2020
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