Les conneries on stage
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Chouby

Une par exemple : tonton chouboudou monte sur scene et commence a souffler dans le bignou....bizard, on dirait qui sors rien... discretement je sors de la scene et change les piles de mon HF. Je me rends compte alors que j avais pas mis en route mon emeteur... Quel con qd j y repense


slave1802


Percival

Non !
Mais est-ce que David Guetta, Armin van Buuren, ou Martin Garrix sont les seuls DJ's pros à vivre de la musique ?
Non plus !!!!
C'est pas faux.

sonicsnap


Will Zégal

Quand un artiste est signé c'est son label, sa société de prod ou parfois son tourneur qui va louer. Parfois des sociétés spécialisées dans l'organisation de spectacles. Dans ce cas, l'artiste est (parfois) payé.
Mais il y a plein de cas où si la jauge n'est pas assez remplie, pas de sous pour l'artiste. Et les artistes non signés n'ont plus qu'à louer eux-mêmes la salle, vendre les places, etc. Avec un gros risque d'y être de sa poche si pas assez d'entrées sont vendues pour payer la loc de la salle, les tekos...
Il semble que beaucoup le font, parce que
- nom prestigieux de salle à mettre sur son CV
- espoir d'avoir la présence de la presse (Paris est à peu près la seule chance d'avoir accès à la presse nationale)

sonicsnap


Will Zégal


Ho'Dog

Il semble que beaucoup le font, parce que
- nom prestigieux de salle à mettre sur son CV
- espoir d'avoir la présence de la presse (Paris est à peu près la seule chance d'avoir accès à la presse nationale)
Ça rapporte aussi, ça relance les ventes/stream et ça ouvre la porte des festivals...
PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks
En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

Nick Zefish

Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions. Le spectacle est acheté à un prix fixe quelle que soit la fréquentation, et les artistes sont payés une somme fixe. La billetterie et les recettes de l'éventuel bar ne représentent qu'une part dérisoire du coût du spectacle (de l'ordre 10% en théâtre, 25 à 30% en concert où le bar est plus actif). Le reste, c'est les subs.
Il y a plein d'autres arrangements. Il peut y avoir une simple mise à disposition gracieuse de la salle (avec équipe d'accueil), et l'artiste doit rentrer dans ses frais grâce à la billetterie. Même s'il fait un four, au moins ça ne lui coûte pas d'argent (en mettant de coté les frais annexes type com', transports, logement...). Ou encore, la salle peut proposer d'accueillir gratuitement une résidence de création, en échange d'une représentation où elle conserve la billetterie. Ou encore, l'artiste conserve la billetterie et doit louer la salle, mais une somme dérisoire facile à rentabiliser.
Dans le privé, on trouve essentiellement les deux modèles évoqués par Will:
- la location pure et dure:
La salle est un prestataire, qui te fournit un lieu plus ou moins équipé et des techniciens d'accueil. Il peut y avoir des bonus inclus : piano disponible gratuitement sur place, parc lumière plus ou moins conséquent. L'artiste (ou sa prod' ) paie un montant fixe défini à l'avance, et doit rentrer dans ses frais grâce à la billetterie dont ils récupèrent 100% (ou pas loin). S'il y a un bar, en général les recettes sont 100% pour la salle. Dans ce modèle, la salle ne prend aucun risque. C'est exactement comme acheter une guitare pour jouer sur scène: le fabricant est un fournisseur, tu paies ta guitare le même prix quel que soit le succès du concert que tu fais avec.
- le co-réalisation, avec minimum garanti pour la salle:
On trouve ce modèle plus fréquemment en théâtre, avec des compagnies qui vont jouer plusieurs dates. La billetterie est répartie entre prod' et salle, dans un ratio voisin de 50/50. Mais en dessous d'un certain seuil de billetterie, la prod ne touche rien et doit même payer de sa poche les frais de la salle. Exemple: salle avec minimum garanti de 200 euros, partage 50/50:
- entre 0 et 200 euros de recettes, la prod' paie à la salle le complément pour arriver à 200 euros
- entre 200 et 400 euros, la salle touche 200 euros, la prod' touche ce qui reste
- au delà de 400 euros, les recettes sont réparties 50/50
Le seuil de garantie minimum est assez bas (plus bas que si c'était une location pure), et ne suffit pas à amortir tous les frais de la salle. Dans ce modèle, la salle prend donc un peu plus de risques, mais gagne aussi plus en cas de succès. On rentre dans une forme de lissage: les succès compensent les fours. La salle est plus accessible aux artistes émergents, et le bouche-à-oreille peut faire qu'un spectacle déficitaire devienne progressivement bénéficiaire. Ca ne fonctionne que pour des séries de dates, pas pour des show-cases qui se feront selon le modèle de la location pure.
Si un artiste solo remplit la salle avec des places payantes, en général il gagne un bon pactole. Mais s'il ya 4 gus sur scène, ou si la fréquentation est bof-bof, ou si la prod' a envoyé des invitations à tout-va pour amorcer le bouche à oreille, ou pour que la presse et les pros qui seraient entrés par hasard ne se retrouvent pas entre eux dans une salle vide, la rentabilité n'est pas du tout atteinte.
Il existe d'autres modèles: en festival, c'est l'organisateur qui assume 100% des risques, en achetant le spectacle à un prix fixe et en essayant de rentabiliser sur la billetterie, la bouffe, la bière, les éventuelles subventions, la pub, le mécénat... Il y a aussi le modèle de la co-réalisation sans minimum garanti (risques partagés). Mais on ne trouve pas trop ces modèles dans les salles privées.
[ Dernière édition du message le 12/12/2022 à 14:53:50 ]

melski44

Est-ce que Gérard, chef de rayon Salle de Bains à Bricomarché, qui fait le DJ au black tous les week ends, prend du boulot à David Guetta ?
Non !
Non, bien sûr, les deux ne jouent pas dans la même cour. Mais Caroline, qui fait des DJ sets tous les week-ends et veut devenir intermittente en étant payée en cachets, subit la concurrence de Gérard payé au black. Dans l'idéal, Gérard comme Caro devraient être déclarés tous les deux.
Mes compositions (y compris les compos collectives et inspirées d'AF !)
Mes démos de matos : Soundcloud - Youtube
Mon groupe Montoya

sonicsnap


Will Zégal

Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions.
Les salles publiques subventionnées, elles sont pas légion et ne concernent qu'un certain réseau artistique.
Elles sont loin de couvrir une majorité des concerts de musiques dites populaires qui ont lieu en France.

Nick Zefish

Enfin au moins à Paris, il me semble que dans de nombreux cas, salle et organisateur sont une seule et même personne.
Je n'ai pas de statistiques à te fournir, mais d'après mon expérience on trouve majoritairement les deux modèles privés que j'ai évoqué, où la salle n'est pas l'organisateur.
Les lieux répondent parfois à plusieurs modèles: location pure occasionnelle parce que ça rapporte un max (surtout avec les clients institutionnels) et qu'il n'y a pas de risques, co-réalisation avec une production externe pour les activités courantes, production en interne pour certains événements (si par exemple le gestionnaire de la salle a aussi une activité de développement d'artiste). Il y a aussi une question d'image de la salle: avec de la location pure, la salle prend les clients qui toquent à sa porte. Ca peut être des soirées privées (donc pas de spectateurs lambdas), ou de n'importe quelle qualité (genre one-man-show comique pas drôle), ou de n'importe quel style, qui interdisent d'avoir une programmation lisible. Dur de fidéliser un public avec ce type d'activité.
C'est aussi un peu compliqué parce que pour des raisons de rationalité administrative, les activités peuvent être volontairement scindées en plusieurs structures juridiques. Par exemple, le bar-restau d'une salle de concert peut être une entité juridique différente de la salle, même si les patrons du restau sont les patrons de la salle. De même, l'activité de gestionnaire de salle peut être séparée d'une activité de tourneur, avec pourtant les mêmes gens aux commandes.

sonicsnap

En tous cas, où qu'on passe avec mon groupe, je n'ai jamais vu qu'on ait à raquer pour la location de la salle. Si location il y a, c'est l'organisateur qui s'en démerde et on touche notre cachet quoiqu'il arrive. Enfin, c'est le-la tour man' qui récupère et gère le fric, mais jamais il-elle nous a dit "ce soir il va falloir se serrer la ceinture parce qu'on a dû payer pour ça ou ça."
[ Dernière édition du message le 12/12/2022 à 18:27:30 ]

Anonyme

Citation :Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions.
Les salles publiques subventionnées, elles sont pas légion et ne concernent qu'un certain réseau artistique.
Elles sont loin de couvrir une majorité des concerts de musiques dites populaires qui ont lieu en France.
Il y en a tout un paquet en France !
Souvent administrées par une association à qui est déléguée la compétence des collectivités qui subventionnent à 30/50 % du budget de fonctionnement, collectivités qui sont souvent propriétaires du lieu ou en assument les charges de location.
Edit : en effet, pas forcément publiques, mais elles le sont quasiment, par procuration...
[ Dernière édition du message le 12/12/2022 à 22:52:57 ]

chacal549





Avocat du diable et de sa musique et expert en vacuité dispendieuse.

kosmix

Il y en a tout un paquet en France !
Souvent administrées par une association à qui est déléguée la compétence des collectivités qui subventionnent à 30/50 % du budget de fonctionnement, collectivités qui sont souvent propriétaires du lieu ou en assument les charges de location.
Oui, comme les Scènes Nationales par-exemple, il y en a dans chaque grande ville (Préfectures au moins).
Sinon dans l'exploitation cinématographique il y a exactement les mêmes types de contrats pour les organisateurs de soirées autour d'un film : location de salle, partage des recettes avec ou sans minimum garanti.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

Jæckel

C'est déprimant pour les musiciens en devenir, je trouve. Mais de nos jours, qui peut "prétendre" gagner de l'argent sans mise de départ. C'est la base de l'entreprenariat, non ?
C'est la mode des Revival, 7 titres (ré) enregistrés avec mon ancien groupe d'il y a 15 ans Cosmic Trip Avengers

Will Zégal

Sauf que je ne sais pas ce que ça représente ailleurs où il y a peut-être moins de concerts que par chez moi, mais par rapport au nombre de lieux et au nombre de concerts joués, ça ne représente qu'une toute petite portion.
Si je prends l'exemple de ma seule ville (Lorient), il y a déjà 5 bars concerts que je connais. Si je compte qu'ils ne font pas tous un concert chaque semaine et que d'autres en font assez régulièrement sans être des bars concert, comptons une moyenne de 3 bars faisant un concert par semaine (avec artistes payés, hein).
C'est déjà au moins autant si ce n'est plus que ce que fait la SMAC.
Et je n'ai pas compté là dedans tous les autres concerts (bar associatifs, associations, structures privées, fest-noz, soirée électro...) et surtout pas les festivals (Festival Interceltique = des dizaines, peut-être même des centaines de concerts sur 11 jours en comptant le OFF), FDM, etc.
Et je n'ai pas compté non plus les concerts amateurs (chorales, écoles de musique et conservatoires) ni les jam-sessions et les sessions irlandaises.
Et je me cantonne à la ville de Lorient en ignorant sa périphérie qui rajouterait encore au déséquilibre, même s'il y a des salles municipales subventionnées aussi.
Bref, on voit que même si la SMAC représente une programmation régulière, celle-ci n'est qu'une portion congrue de la scène musicale. En tous cas ici.
Oui, comme les Scènes Nationales par-exemple, il y en a dans chaque grande ville (Préfectures au moins).
T'es sur de ça ?
En tous cas, ce dont je suis sur, c'est que personne ni dans les nombreux musiciens pros que je connais, ni encore moins dans les comédiens que je connais, ne joue sur les scènes nationales. Ou très peu et très occasionnellement.
Cela représente peut-être un certain nombre de productions, mais ça reste hyper marginal par rapport aux autres réseaux.
Encore une fois, c'est en Bretagne où on a une scène musicale dynamique. Il est possible que dans d'autres régions qui peuvent être des déserts musicaux, ces scènes subventionnées représentent une part plus importante du paysage musical.

kosmix

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 13/12/2022 à 13:53:30 ]

sonicsnap


Nick Zefish

[ Dernière édition du message le 13/12/2022 à 17:54:19 ]

sonicsnap


Nick Zefish

[ Dernière édition du message le 13/12/2022 à 18:25:08 ]

sonicsnap


Nick Zefish

https://www.pole-emploi.org/files/live/sites/peorg/files/documents/Statistiques-et-analyses/S%26I/si_22.033_intermittents_2021.pdf
En 2021, 60.000 "artistes de musique et de chant" ont effectué au moins un contrat de travail sous le régime de l'intermittence. Il n'est pas précisé quelle part d'entre eux a atteint le seuil des 507 heures qui permet de bénéficier du régime spécial d'assurance chômage. Mais on peut considérer qu'une bonne partie aimerait devenir pro (et en France, ça signifie souvent souhaiter atteindre ce fameux seuil).
Pour l'ensemble des salariés ayant travaillé au moins une fois sous le régime de l'intermittence (tous domaines artistiques et techniciens confondus), 21.5% seulement atteignent ce seuil. Mais on ne peut pas extrapoler la moyenne globale aux artistes : les techniciens font en moyenne nettement plus d'heures (578h) que les artistes (220h). La proportion de musiciens atteignant 507h doit être bien plus faible que 21.5% de 60.000.
Pas mal de structures subventionnées ne s'adressent pas qu'aux pros établis. Leur cahier des charges inclue une mission d'accompagnement pour aider les musiciens à se professionnaliser. On peut considérer que si ces structures ne s'adressent pas aux 7 millions de musiciens en France, en revanche elles s'adressent bien aux 60.000 musiciens qui font au moins un contrat déclaré et payé. C'est un raccourci mais ça donne un ordre de grandeur. De ce point de vue, le nombre de structures est insuffisant, même en incluant les SMAC et autres lieux subventionnés.
Coté public maintenant:
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-etudes-2007-2022/Cinquante-ans-de-pratiques-culturelles-en-France-CE-2020-2
Cette étude comporte des chiffres de 2018 (avant Covid). Seulement 11% des français ont assisté au moins un fois à un concert rock ou jazz, 15% à un spectacle de variété, 21% à un spectacle de théâtre, 63% sont allés au moins une fois au cinéma, et pas loin d'un français sur deux y est allé trois fois ou plus. Le concert est loin d'être un domaine aussi populaire qu'on aimerait le croire.
Note: on ne peut pas conclure que 11+15 = 26% des français sont allés à un concert jazz, rock ou variété, vu qu'une partie des 11% peut être la même que celle des 15%.
On retrouve ce que j'ai évoqué plus en amont: le nombre de lieux de concert en France est insuffisant pour accueillir tous les musiciens qui aimeraient se produire, mais excédentaire par rapport au public susceptible de venir.
[ Dernière édition du message le 13/12/2022 à 21:10:07 ]
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