Synthés dans la variété française 80s ?
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renaudg
812
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 18/04/2016 à 13:45:36Synthés dans la variété française 80s ?
Salut,
Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop française qui ont quelques riffs mémorables.
Autant on trouve l'info facilement pour les chansons anglo saxonnes (notamment dans la série d'articles "Classic tracks" de Sound on Sound), autant j'ai rarement vu quoi que ce soit pour la France !
Quelques uns qui me viennent à l'esprit (on ne juge pas !! )
- L'aventurier / Indochine
- Envole Moi / Goldman
- L'aziza, tous les cris les sos / Balavoine
- Voyage voyage / Desireless
- Eve lève toi / Julie Pietri
- Les démons de minuit / Images
- Partenaire particulier (là ça sent le 100% DX7 non ?)
S'il y a des gens ici qui ont traîné dans les studios de l'époque : est-ce que globalement on retrouvait les mêmes machines que partout ailleurs à l'époque (Jupiter 8, Prophet 5, DX7, LinnDrum) ou est-ce qu'il y avait des spécificités bien françaises ?
Toutes infos bienvenues
Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop française qui ont quelques riffs mémorables.
Autant on trouve l'info facilement pour les chansons anglo saxonnes (notamment dans la série d'articles "Classic tracks" de Sound on Sound), autant j'ai rarement vu quoi que ce soit pour la France !
Quelques uns qui me viennent à l'esprit (on ne juge pas !! )
- L'aventurier / Indochine
- Envole Moi / Goldman
- L'aziza, tous les cris les sos / Balavoine
- Voyage voyage / Desireless
- Eve lève toi / Julie Pietri
- Les démons de minuit / Images
- Partenaire particulier (là ça sent le 100% DX7 non ?)
S'il y a des gens ici qui ont traîné dans les studios de l'époque : est-ce que globalement on retrouvait les mêmes machines que partout ailleurs à l'époque (Jupiter 8, Prophet 5, DX7, LinnDrum) ou est-ce qu'il y avait des spécificités bien françaises ?
Toutes infos bienvenues
[ Dernière édition du message le 18/04/2016 à 13:50:37 ]
vilak
3971
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 7 ans
2351 Posté le 24/02/2023 à 19:51:44
x
Hors sujet :Nouvelle question catégorie "comment ça se passait à l'époque?"
Au cours d'une discussion ailleurs sur le début des années 80, précisément 80/83, on m'a répondu ça :
"A cette époque, un album live n'était accompagné d'aucun single, il n'y avait donc aucune promo et il fallait aller chez le disquaire pour se rendre compte qu'un album en public était sorti."
kosmix
46371
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
2352 Posté le 25/02/2023 à 03:15:30
Ah oui tiens c'est marrant ça. Pourtant il y avait bien les encarts dans la presse spécialisées et autres moyens de promo (radio, tv, affiches, flyers, fanzines...)
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
vilak
3971
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 7 ans
2353 Posté le 25/02/2023 à 09:47:07
Ah zut oui j'ai oublié, je vous demande bien une confirmation sur cette affirmation.
C'est certain que dans les mags, dans les zolies et tendres rubriques "les nouveautés du mois", on voyait passer ces disques.
Après je ne sais pas si les artistes se déplaçaient sur les plateaux TV.
Bon visiblement déjà Balavoine a sorti un single en novembre 81 pour son double album du mois précédent.
Y a également un maxi pour accompagner le triple live de Lavilliers en 1980.
Et Johnny aussi qui a sorti des singles live de ses album en public dès 79.
Bon j'ai cherché sur d'autres artistes, ce n'était pas une pratique très répandue quand même...
C'est certain que dans les mags, dans les zolies et tendres rubriques "les nouveautés du mois", on voyait passer ces disques.
Après je ne sais pas si les artistes se déplaçaient sur les plateaux TV.
Bon visiblement déjà Balavoine a sorti un single en novembre 81 pour son double album du mois précédent.
Y a également un maxi pour accompagner le triple live de Lavilliers en 1980.
Et Johnny aussi qui a sorti des singles live de ses album en public dès 79.
Bon j'ai cherché sur d'autres artistes, ce n'était pas une pratique très répandue quand même...
vilak
3971
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 7 ans
2354 Posté le 25/02/2023 à 18:31:53
Bon c'est pas trop 80's, vu que c'est tout chaud. Allez, on va dire que c'est un peu "on-topic"
nerip
89
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 12 ans
2355 Posté le 25/02/2023 à 21:14:31
Citation de vilak :
Bon c'est pas trop 80's, vu que c'est tout chaud. Allez, on va dire que c'est un peu "on-topic"
quelqu'un sait quelle est la marque des ces grands cylindres dernière la console SSL?
[ Dernière édition du message le 25/02/2023 à 21:15:09 ]
Analog_Keys
6976
Je poste, donc je suis
Membre depuis 3 ans
2356 Posté le 25/02/2023 à 21:26:35
Je crois que ce sont des Bass Trap de chez Addictive Sound. Et je ne sais pas ce que ça donne comme support d’enceinte mais visuellement ça le fait bien.
vilak
3971
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 7 ans
2357 Posté le 05/03/2023 à 22:59:57
Bernard Estardy (1939-2006), arrangeur de génie, a co-créé le studio CBE en 1966.
Grâce à son ami Gunther Loof, ingénieur chez Revox, le studio CBE sera le premier studio français à être équipé d’un matériel de pointe dès 1968 : des consoles 10 puis 16 voix, un magnéto 8 puis 16 pistes. Chatelain et Estardy iront jusqu’à noter les mesures du studio Capitol pour en reproduire l’acoustique…
Depuis 2006, Julie Estardy a repris les rênes du studio CBE. Elle y conserve pieusement tous les vestiges du passé. D’un monumental synthétiseur Korg modulaire à une encombrante réverbération à ressorts, en passant par les magnétophones Studer, les pochettes de disques 70’s un peu fanées, soigneusement disposées sur les meubles et les consoles, ou les photos de stars épinglées sur les murs, toutes ces reliques retracent les riches heures du studio de la rue Championnet, où se pressaient les vedettes de la variété française. Loin d’être un sanctuaire confiné, un musée d’antiquités recroquevillé sur son glorieux passé, le studio CBE est un lieu en pleine activité, qui vibre et palpite au rythme des musiques actuelles, continuant d’accueillir les représentants de la variété et de la scène pop française. Le lunaire Sébastien Tellier, qui y a pris ses quartiers, s’est installé dans un studio où il entrepose ses instruments et son matériel d’enregistrement, probablement pour s’imprégner de l’esprit des lieux et y trouver l’inspiration.
Un instant, on admire un énorme synthétiseur modulaire, aux flancs noirs lissés par la patine du temps…
J.E. : C’est avec ce Korg modulaire que mon père façonnait des sons pour Joe Dassin, pour Claude François… il modulait les timbres à l’infini. Par exemple, à la fin du refrain d’A toi, chanté par Joe Dassin, on entend une note qui monte comme une sorte de sirène : c’est ce Korg modulaire !
On entend souvent ce son très caractéristique de sirène, qui gravit les octaves et monte en intensité, sur ses disques d’illustration…
---------
Au fond, il n’avait pas besoin d’être à l’affût des musiques en vogue, parce que la musique nouvelle venait à lui. Les jeunes artistes réclamaient son expertise, aimantés par sa réputation de magicien du son, lui s’ingéniait à adapter ses méthodes à l’air du temps, à en épouser les inflexions.
J.E. : Tout allait très vite, l’équipe du studio CBE était engagée dans une recherche permanente, mon père et ses amis étaient d’authentiques pionniers. Avec Jean-Pierre Bourtayre, l’arrangeur et directeur artistique de Claude François, ils se sont décidés un dimanche à faire de la musique électro, à explorer les sonorités de leurs synthés Korg et ARP, et il en est résulté Disco Energy, un disque improbable et totalement avant-gardiste, créé en 76 et paru en 1977.
-----
Dans les années 80, les synthétiseurs se sont progressivement substitués aux sons acoustiques traditionnels. Les beaux arrangements pour cordes, ceux de Jean-Claude Petit par exemple, ont fait place aux sonorités synthétiques, plus économiques mais moins suaves, moins charnelles. Comment Bernard Estardy a-t-il affronté cette mutation ?
J.E. : Ses expérimentations électroniques l’y avaient préparé. A mesure qu’on approchait des années 80, mon père s’est mis à enregistrer ses musiques d’illustration tout seul, avec ses seules machines. Plus besoin de section rythmique, de basse-batterie pour poser ses arrangements, il bricolait en solitaire avec son synthé ARP, ses percussions, son piano-jouet… Pour les autres artistes, il avait pris l’habitude de broder des fonds sonores avec son synthé Yamaha DX7. Le DX7 se superpose aux nappes de cordes. Pour le 45t de Bernard Tapie (Réussir Sa Vie), mon père se vantait d’avoir préparé avec ses synthés un véritable « tapis » (sonore) pour Tapie. Il était assez espiègle.
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Il semblerait qu'il ait utilisé une E-Mu Drumulator comme BàR sur ce titre :
Grâce à son ami Gunther Loof, ingénieur chez Revox, le studio CBE sera le premier studio français à être équipé d’un matériel de pointe dès 1968 : des consoles 10 puis 16 voix, un magnéto 8 puis 16 pistes. Chatelain et Estardy iront jusqu’à noter les mesures du studio Capitol pour en reproduire l’acoustique…
Depuis 2006, Julie Estardy a repris les rênes du studio CBE. Elle y conserve pieusement tous les vestiges du passé. D’un monumental synthétiseur Korg modulaire à une encombrante réverbération à ressorts, en passant par les magnétophones Studer, les pochettes de disques 70’s un peu fanées, soigneusement disposées sur les meubles et les consoles, ou les photos de stars épinglées sur les murs, toutes ces reliques retracent les riches heures du studio de la rue Championnet, où se pressaient les vedettes de la variété française. Loin d’être un sanctuaire confiné, un musée d’antiquités recroquevillé sur son glorieux passé, le studio CBE est un lieu en pleine activité, qui vibre et palpite au rythme des musiques actuelles, continuant d’accueillir les représentants de la variété et de la scène pop française. Le lunaire Sébastien Tellier, qui y a pris ses quartiers, s’est installé dans un studio où il entrepose ses instruments et son matériel d’enregistrement, probablement pour s’imprégner de l’esprit des lieux et y trouver l’inspiration.
Un instant, on admire un énorme synthétiseur modulaire, aux flancs noirs lissés par la patine du temps…
J.E. : C’est avec ce Korg modulaire que mon père façonnait des sons pour Joe Dassin, pour Claude François… il modulait les timbres à l’infini. Par exemple, à la fin du refrain d’A toi, chanté par Joe Dassin, on entend une note qui monte comme une sorte de sirène : c’est ce Korg modulaire !
On entend souvent ce son très caractéristique de sirène, qui gravit les octaves et monte en intensité, sur ses disques d’illustration…
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Au fond, il n’avait pas besoin d’être à l’affût des musiques en vogue, parce que la musique nouvelle venait à lui. Les jeunes artistes réclamaient son expertise, aimantés par sa réputation de magicien du son, lui s’ingéniait à adapter ses méthodes à l’air du temps, à en épouser les inflexions.
J.E. : Tout allait très vite, l’équipe du studio CBE était engagée dans une recherche permanente, mon père et ses amis étaient d’authentiques pionniers. Avec Jean-Pierre Bourtayre, l’arrangeur et directeur artistique de Claude François, ils se sont décidés un dimanche à faire de la musique électro, à explorer les sonorités de leurs synthés Korg et ARP, et il en est résulté Disco Energy, un disque improbable et totalement avant-gardiste, créé en 76 et paru en 1977.
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Dans les années 80, les synthétiseurs se sont progressivement substitués aux sons acoustiques traditionnels. Les beaux arrangements pour cordes, ceux de Jean-Claude Petit par exemple, ont fait place aux sonorités synthétiques, plus économiques mais moins suaves, moins charnelles. Comment Bernard Estardy a-t-il affronté cette mutation ?
J.E. : Ses expérimentations électroniques l’y avaient préparé. A mesure qu’on approchait des années 80, mon père s’est mis à enregistrer ses musiques d’illustration tout seul, avec ses seules machines. Plus besoin de section rythmique, de basse-batterie pour poser ses arrangements, il bricolait en solitaire avec son synthé ARP, ses percussions, son piano-jouet… Pour les autres artistes, il avait pris l’habitude de broder des fonds sonores avec son synthé Yamaha DX7. Le DX7 se superpose aux nappes de cordes. Pour le 45t de Bernard Tapie (Réussir Sa Vie), mon père se vantait d’avoir préparé avec ses synthés un véritable « tapis » (sonore) pour Tapie. Il était assez espiègle.
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Il semblerait qu'il ait utilisé une E-Mu Drumulator comme BàR sur ce titre :
[ Dernière édition du message le 05/03/2023 à 23:27:35 ]
kosmix
46371
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
2358 Posté le 05/03/2023 à 23:11:09
Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer sur la première photo : dans la salle d'enregistrement... que des femmes à oualpé
Ah... les années 70...
Ah... les années 70...
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
croulebarbe
2453
AFicionado·a
Membre depuis 6 ans
2359 Posté le 06/03/2023 à 19:08:29
Citation :
C’est avec ce Korg modulaire que mon père façonnait des sons
Vilak > de quel Korg modulaire parle-t-elle ?
<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>
vilak
3971
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 7 ans
2360 Posté le 06/03/2023 à 19:19:06
Et bien vu que ce titre a été enregistré en octobre 1976, c'est soit le PS3100 soit le PS3300.
Le PS3200 (avec des mémoires) est sorti beaucoup plus tard.
Edit :
Les prix :
KORG PS3100 16.000
KORG PS3200 27.500
KORG PS3300 35.000
Le PS3200 (avec des mémoires) est sorti beaucoup plus tard.
Edit :
Les prix :
KORG PS3100 16.000
KORG PS3200 27.500
KORG PS3300 35.000
[ Dernière édition du message le 06/03/2023 à 19:23:24 ]
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