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Test écrit
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Test du Champion 600 de Fender - Champion du monde !

Award Qualité/Prix 2007
2007
Qualité/Prix
Award

La mode est au mini. La mode est au vintage. Alors que diriez-vous d’un mini ampli de guitare vintage ? C’est ce que nous propose Fender avec cette réédition d'un Champion sorti entre 1949 et 1953. Au menu : ni entrée ni dessert, mais juste 5 Watts à lampes et un potard de volume. Alors, œufs de lump ou caviar ?

Champion 600

La pollu­tion sonore peut rapi­de­ment deve­nir étouf­fante dans les grandes villes et beau­coup de musi­ciens cherchent des solu­tions pour assou­vir leur passion sans anéan­tir la patience de leur voisin. On voit donc logique­ment fleu­rir des produits adap­tés aux petits espaces dans tous les secteurs. 

Les grat­teux n’y ont évidem­ment pas échappé et plusieurs marques d’am­plis proposent des modèles à puis­sance modé­rée afin de pouvoir pous­ser le bouton de volume sans voir la police débarquer dans la demi-heure. 

Car les guita­ristes le savent bien, un bon ampli est un ampli poussé dans ses derniers retran­che­ments, surtout s’il est à lampes ! On voit alors tout de suite l’in­té­rêt d’un ampli à lampes de 5 Watts : avoir du bon son, mais pas trop fort !

Vite, ouvrons le carton !

Petit, mais beau

Red Led
Oh, la belle rouge

Lorsque l’on déballe le petit dernier de chez Fender, on ne peut qu’être séduit si l’on aime le style ‘vin­ta­ge’.  L’as­pect vinyle deux tons est du plus bel effet, la moquette marron surplom­bant le haut-parleur est douce et agréable, le petit logo Fender, le potard de volume à l’an­cienne, le switch on/off, la petite loupiotte rouge de mise en marche, tout est très homo­gène et la machine à remon­ter le temps marche très bien. En bref, ça claque ! La poignée en cuir semble résis­tante, du moins bien assez pour le poids modéré du Cham­pion 600 (7 kg sur la balance). Petit détail sympa : une bande de velcro est mise à l’in­té­rieur de la caisse de l’am­pli afin d’at­ta­cher le cordon d’ali­men­ta­tion lorsque l’on trans­port le bébé.

Au niveau réglage, c’est simple et direct : un seul et unique poten­tio­mètre de volume. Pas de tona­lité. C’est un choix de Fender qui peut être discu­table, mais person­nel­le­ment, cela ne m’a pas gêné. On arrive à trou­ver rapi­de­ment le son désiré avec le sélec­teur de micro et le potard de tona­lité de la guitare. Et sachant que l’am­pli est orienté vintage, cela n’est pas si surpre­nant que ça. Petit détail impor­tant : le poten­tio­mètre est gradué jusqu’à 12, ce qui est quand même mieux que 11, qui est lui-même mieux que 10 ! Au niveau des entrées, on en retrouve une estam­pillée ‘High’ et une ‘Low’. Cette dernière servira si votre instru­ment possède un très haut niveau de sortie (micros doubles bobi­nages par exemple) et que vous êtes aller­gique à la moindre distor­sion sonore. Cela dit, je n’ai pas entendu de diffé­rence énorme entre les deux entrées…

La beauté inté­rieure

Haut-parleur
Un haut-parleur 6" signé Fende

Comme le dit mon grand-père : les petits amplis à lampes c’est comme les femmes, c’est la beauté inté­rieure qui compte. Avec le Cham­pion 600, on semble plus se rappro­cher d’une Jodie Foster que d’une Paris Hilton. Le circuit a été légè­re­ment modi­fié par rapport à l’ori­gi­nal de 1959 pour avoir plus de puis­sance et un peu de satu­ra­tion lorsque l’on pousse l’am­pli dans ses derniers retran­che­ments. À l’in­té­rieur, on retrouve deux lampes : une de préam­pli­fi­ca­tion 12AX7 et une d’am­pli­fi­ca­tion 6V6, un haut-parleur de 6 pouces avec une impé­dance de 4 Ohms et une sortie pour bran­cher un autre haut-parleur (de 4 Ohms aussi).

C’est simple, mais cela peut s’avé­rer effi­cace, du moins dans certains cas. Car le Cham­pion 600 ne s’an­nonce pas comme un ampli­fi­ca­teur poly­va­lent avec son canal unique et son poten­tio­mètre de volume orphe­lin. Il est fort probable que les cher­cheurs de nouveaux sons soient déçus, mais après tout, l’in­té­rêt du petit dernier de chez Fender ne se situe pas là et la marque joue franc jeu en impo­sant un look qui en dit long sur le carac­tère sonore de l’en­gin…

Main­te­nant que le suspens est devenu insou­te­nable, il nous reste plus qu’à bran­cher le petit cham­pion…

La beauté sonore

Le champion en situation
Une Strat’, un Cham­pion 600, un pull

 

Après une courte attente due au chauf­fage des deux lampes, les premiers sons surgissent de la boîte et les derniers soupçons s’en­volent. Le timbre est beau, clair et ne manque pas de grave ! Le petit haut-parleur de 6 pouces se montre large­ment à la hauteur et délivre un son chaleu­reux qui respire l’au­then­ti­cité. C’est bien du Fender, il n’y a aucun doute là-dessus ! On retrouve les prin­ci­pales carac­té­ris­tiques des amplis de la marque et on est étonné qu’une si petite gamelle puisse sortir des sons aussi ronds, clairs et puis­sants. Car même s’il est indiqué sur la fiche tech­nique ‘puis­sance : 5 watts’, je peux vous dire que c’est bien suffi­sant pour embê­ter vos voisins ! Cela peut s’avé­rer en revanche un peu juste pour jouer avec une batte­rie qui tape fort, mais après tout, les micros et les sonos, ce n’est pas fait pour les chiens ! Si votre local de répé­ti­tion possède un système de diffu­sion, le combo cham­pion 600 et un micro dyna­mique peut large­ment faire l’af­faire et votre dos vous remer­ciera ! En plus, un SM57 rentre parfai­te­ment dans la cavité arrière de l’am­pli (j’ai testé pour vous), vous n’avez donc plus aucune excu­se…

Mais je vois déjà les aigris du dernier rang qui commencent à ronchon­ner : ‘c’est bien beau tout ça, mais ça ne semble pas très poly­va­lent !’ Oui, en effet, ce n’est pas le cas. C’est fait pour jouer du blues, du rock, du jazz et les musiques extrêmes se senti­ront à l’étroit. Mais rien n’em­pêche les hard rockeurs d’y ajou­ter une pédale de distor­sion qui rentrera elle aussi, avec un peu de chance, dans la cavité arrière du Cham­pion 600. Nous avons fait le test avec une tube screa­mer et le résul­tat s’est avéré très effi­cace. Cela palliera au fait qu’il n’y ait qu’un seul canal et aucun foots­witch.

Les sons !

Logo FenderUn ampli à une plaque vendu 200€, c’est une affaire

Pour le test de l’am­pli, deux guitares ont été utili­sées : une Stra­to­cas­ter améri­caine VG (mais utili­sée en mode stan­dard) et une Tele­cas­ter 52’, Améri­caine elle aussi. Il est inté­res­sant de noter que les deux guitares ont vu leur timbre respecté, et leur carac­tère, que l’on connait bien, inchangé. C’est donc un bon point pour le baby ampli qui, en bon gent­le­man, respecte ses dulci­nées.  En plus de cela, la dyna­mique déli­vrée fait que le 600 obéit aux doigts et au média­tor, et c’est très agréable de ressen­tir les bonnes vibra­tions qui donnent l’im­pres­sion d’avoir un son vivant.

Les enre­gis­tre­ments ont été fait avec un SM57 (tiens, le revoilà, lui) placé devant la gamelle et légè­re­ment excen­tré suivant les situa­tions. En rappro­chant le micro, vous obtien­drez des graves plus profonds (oui, oui, même avec le petit 6 pouces) due à l’ef­fet de proxi­mité du micro, tandis que qu’en éloi­gnant le trans­duc­teur, vous aurez un son plus aéré. Pour peu que vous ajou­tiez un micro statique à quelques mètres de l’am­pli et que vous ayez une belle salle, vous gagne­rez en natu­rel. Car le 57 est un micro très typé qui laisse son empreinte partout où il passe…  Avec chacune des guitares, des prises ont été faites avec des volumes diffé­rents afin d’ob­ser­ver le compor­te­ment du Cham­pion lorsqu’on le malmène un petit peu…

 

 

Stra­to­cas­ter
Tele­cas­ter

 

 

Sur les sons clairs, on recon­nait bien les deux guitares, les sons sont tout simple­ment beaux et on oublie même de temps en temps que l’on a affaire à un si petit ampli ! Les crunchs sont eux aussi inté­res­sants et bien vintages. Que c’est agréable de faire satu­rer le signal avec un simple coup de média­tor ! Quant au son saturé, il ne fera pas l’una­ni­mité et a une person­na­lité bien 60’s. On aime, ou pas. Rien ne vous empêche de bran­cher une pédale vous conve­nant davan­tage. Pour infor­ma­tion, des petits malins se sont déjà empres­sés d’ou­vrir le Cham­pion 600 pour chan­ger  les lampes ou faire des modi­fi­ca­tions en tout genre. Allez faire un tour sur les forums de votre site préféré (indice : ça commence par ‘Audio’ et ça finit par ‘Fan­zi­ne’), ça grouille de bidouilleurs !

Conclu­sion

Champion 600
Un seul potard : testé et approuvé par Eve Angeli

Le Cham­pion 600 a des atouts et des défauts, mais il ne laisse pas indif­fé­rent. 

Même si la poly­va­lence n’est pas sa tasse de thé et qu’il n’est pas le symbole de la moder­nité, il faut avouer qu’il en a fait craquer plus d’un dans mon entou­ra­ge… et pour cause, avec sa petite taille et son poids plume, on aurait envie de l’em­por­ter partout avec soi ! 

II est ainsi diffi­cile de trou­ver de véri­tables défauts à cet ampli à travers nos yeux remplis d’amour. Quelques rivaux existent chez la concur­rence (Peavey et Epiphone notam­ment) et si vous en avez la possi­bi­lité, testez-les, car cela reste aussi et surtout une affaire de goût. 

En ce qui concerne le Cham­pion 600, il a certes son petit carac­tère (vous êtes désor­mais préve­nus !), mais je ne peux que recom­man­der son achat, surtout à 229 € prix public.

Award Qualité/Prix 2007
2007
Qualité/Prix
Award
  • T’as le look coco !
  • Des vraies belles sonorités
  • Plus facile à régler, tu meurs
  • Polyvalence très limitée
  • Néométalleux, passez votre chemin
  • KoZo 2 posts au compteur
    KoZo
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 26/12/2012 à 14:23:56
    Oh la belle référence à goatse :D

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