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Sujet La chanson française a-t-elle encore ses mots à dire ?

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Sujet de la discussion La chanson française a-t-elle encore ses mots à dire ?

Citation : D'où mon profond dégoût pour la chanson française contemporaine qui se contente de rimes de merde



J'avais réagi à cette phrase, sur un autre thread, à la fois pour défendre la chanson française contemporaine mais aussi pour les rimes, qui sont une exigence traditionnelle, auxquelles je suis personnellement attaché.

Je comprends le contexte dans lequel cette phrase fut écrite. On peut déplorer l'indigence de certains textes où les rimes prennent le dessus sur le sens... Mais de là à jeter le bébé avec l'eau du bain, moi y en a pas d'accord :lol:

Ce thread est ouvert à ceux et ceusses qui écrivent des chansons françaises et qui voudraient les défendre en présentant ici leurs propres compos ou les liens pour y acceder. A moins que personne n'y croit plus :??:

:non: moi je résiste... encore un peu
J'ouvre le tir avec ma toute nouvelle en ce jour (ma signature)

A vous l'honneur :bravo:
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Tiens je viens de tomber sur ça par exemple :

Citation : C’est aussi un album de changement, vous sentiez que c’était le moment ou jamais ?

Hubert Félix Thiefaine : « Je ne peux pas vous le dire. Quand je me mets au travail j’oublie les autres, j’oublie tout. Je ne pense qu’à mes textes, mes chansons. Quand j’écris une chanson c’est toujours parce qu’elle n’existe pas et que j’aimerais l’entendre. Je n’ai pas le temps d’avoir d’autres préoccupations. Je pense au public après le mastering. »



Citation : Pour la promo de ce nouvel opus vous faîtes même l’effort de faire quelques apparitions télévisuelles notamment à Taratata et Top of The Pop ; on nous aurait changé notre Hubert ?

Hubert Félix Thiefaine : « Depuis 20 ans j’ai été censuré de façon sournoise. Moi je suis toujours le même. J’ai toujours accepté de passer à toutes les émissions auxquelles on m’invitait. Maintenant que je passe plus en 10 jours à la télévision qu’en 20 ans, ce n’est pas mon problème c’est celui des médias.



Citation : Ce renouvellement c’est aussi une manière de vous foutre un coup de pied aux fesses ?

Hubert Félix Thiefaine : « Non ! Je n’ai jamais eu besoin d’avoir des coups de pied au cul. J’avance normalement, je suis quelqu’un d’assez sérieux dans mon travail et régulier aussi. Travailleur parce qu’en temps que fils de prolo j’ai vu mes parents travailler toute leur vie et c’est vrai que j’ai pris l’habitude d’enchaîner beaucoup de choses, sans compter tout le travail que je fais et qui n’est pas publique. »



Voilà :bravo:
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Bah... peut être était il plus bourré qu'il en avait l'air!
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Citation : Bah... peut être était il plus bourré qu'il en avait l'air!



Tu veux parler de JW, là ? :mdr:
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Citation : Tu veux parler de JW, là ?

non des deux... c'est si triste d'être bourré tout seul :mdr:
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Je crois qu'après Brel, Brassens, les premières années Gainsbourg, on a vécu une période assez difficile où la chanson populaire a été partagé entre la branlette intellectualiste et l'indigence totale.

Parce que, quand on regarde bien les texte de Brel et de Brassens, pour ne citer qu'eux, ce n'est pas très compliqué au niveau de l'écriture. Le "génie" est dans cette simplicité maîtrisée, jamais gratuite, dans le sens, toujours cohérent, souvent touchant. Tout n'était pas formidable, mais comme souvent, après la mort de quelqu'un tout devient parole d'Evangile, c'est plus confortable, ça évite d'exercer son jugement.

Là, je vais me faire tirer dessus probablement, mais Gainsbourg a fait beaucoup de mal à la chanson quand il a commencé à se la jouer virtuose des mots et à faire des chansons de style, de démonstration formelle, jeux de mots, consonnances, allitérations, etc. qui peut se résumer à assembler des phrases comme un publicitaire assemble un slogan.

Le second problème, c'est que la chanson française est un style à part entière et qu'à partir du moment on veut l'assimiler au rock/à la pop, ça devient très compliqué d'établir une limite cohérente, d'autant que comparer texte anglais et texte français n'a rien de facile, tellement la structure du langage ne pousse pas aux mêmes choses, aux mêmes formulations, à la même expressivité.

Les textes de M façon cornflakes ne sont pas des textes de chansons à texte et je pense que le garçon en est conscient. Il a fait ça à la méthode anglosaxonne pour un morceau pop. Le plus souvent, le texte sert à poser un contexte, une ambiance et un support pour la voix considéré comme un instrument, mais il ne s'agit pas de faire de la poesie, loin de là.

J'aime aussi cette "humilité" là, qui consiste à savoir ne pas alourdir un morceau de paroles qui serait décallées et prétentieuses dans un style qui se veut léger.

Donc critiquer ce texte de M sans avoir la musique en le comparant à des textes aux ambitions poétiques, c'est de l'ordre de la mauvaise foi.

Je ne m'inquiète pas trop pour la chanson française. Je m'inquiète plus de ceux qui veulent voir dans ce genre populaire davantage que de la chanson populaire. Les ayatollah de la chanson, on pourrait dire.
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Ecrire comme Brassens ou Brel ou Ferré est impossible ; ça l'est probablement moins quand les mots perdent de la force et qu'ils sont plus là pour servir de support musical que pour servir une histoire vraie. Mais il n'est pas non plus évident d'écrire des textes comme des slogans publicitaires. C'est une question de formatage intellectuel ; de don pour la formule. Personnellement, je ne crois pas qu'il existe de mauvais texte si le texte sert l'ambition que l'auteur s'est fixée. Et seul l'auteur sait ce qui a orienté son texte. Quand un auteur écrit pour des enfants (Dom Janvier a évoqué le plan) par exemple, il s'efforcera de trouver des formules simples. Dans ce domaine, on peut faire plutôt débile (par ex. Dorothée) ou plutôt intelligent (par ex. Anne Sylvestre). Affirmer qu'Anne Sylvestre écrit mieux que Dorothée (en fait, Jean-Jacques Debout) serait idiot. Ils sont mus par des ambitions différentes (du moins on peut le supposer).

C'est vrai qu'il existe une sorte d'intégrisme qui voudrait que les textes des chansons devraient servir des ambitions nobles. Le problème, c'est que la noblesse est quelque chose qu'on s'approprie comme un voleur.
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(flag)
:coucou:

https://www.facebook.com/arnold.rapido

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La chanson française a-t-elle encore ses mots à dire ?

j'sais pas .. faut demander à Lordi non ?

héhé.

bon, désolé... :shoot: :tourne:
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Bon, je trouve que les textes de Lofofora sont assez hallucinant lorsqu'on prend le temps de les écouter (même pour ceux qui n'aiment pas les chanteurs qui "hurlent" et les guitares qui font saigner les oreilles ...cool).

ps : j'adore les guitares qui font saigner.
150
Depui les grands qui ne sont plus : Ferré Brassens Brel, Gainsbourg... ect.... je désespérais et j'ai flashé sur "Grand corps malade" C'est une réincarnation de Rimbaud ce mec. Lui manque plus qu'un bon compositeur. :aime:
Gô ni iritewa, gô ni shitagai° (Quand tu entres dans un village, conforme-toi à ses coutumes)