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Fulltone Queen Bee
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Test de la Fulltone Custom Shop Queen Bee

Overdrive guitare de la marque Fulltone

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Test écrit
8 réactions
La reine des abeilles
8/10
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Depuis 1993, Mike Fuller produit des pédales d’effets « boutique » pour guitare et basse. Quelques-unes de ses réalisations sont devenues de véritables standards dans l’industrie musicale comme l’OCD ou encore la Déjà-Vibe. L’électronicien est en perpétuelle recherche des composants les plus rares pour développer de nouveaux circuits. C’est au fil d’une de ses recherches qu’il a mis la main sur un important stock de transistors Germanium New Old Stock baptisés trivialement « Flying Saucer » à cause de leur forme évoquant une soucoupe volante. Ce sont trois de ces transistors rarissimes que l’on retrouve au cœur de la dernière fuzz issue du Custom Shop de Fulltone, la Queen Bee.

Test de la Fulltone Custom Shop Queen Bee : La reine des abeilles

QueenBeeLa Queen Bee ne génère pas des sons tradi­tion­nels de fuzz Germa­nium. Son circuit assez unique déve­loppe une quan­tité de gain assez hallu­ci­nante et un son très chargé en harmo­niques de second ordre. De plus, sa sono­rité est très axée sur les fréquences médiums, ce qui n’est pas toujours le cas avec les pédales de fuzz. Selon la marque, le circuit se compor­te­rait comme un ampli, avec beau­coup de dyna­mique et réagi­rait de manière très musi­cale au signal d’en­trée. On peut donc en théo­rie, varier le son dras­tique­ment simple­ment en variant l’at­taque de jeu ou en jouant avec le réglage de volume de notre guitare. Nous y revien­drons.

Ce circuit assez unique est abrité dans un châs­sis en métal assez lourd et très solide. Ce dernier est équipé des célèbres « thumb screws » chères à la marque, ces petites vis ici au nombre de deux que l’on peut dévis­ser avec les doigts et qui permettent d’ou­vrir la pédale. Un badge déco­ra­tif plutôt stylé orne le dessus de la pédale, il repré­sente une abeille styli­sée et porte le nom Queen Bee. Les potards exercent une franche résis­tance ce qui inspire soli­dité et fiabi­lité et permet de régler la pédale avec beau­coup de finesse. Les contrôles sont les suivants :

  • Level : agit sur le niveau de sortie de la pédale
  • Buzz : règle le taux de satu­ra­tion
  • Treble : coupe-haut passif pour ajus­ter les aigus en fonc­tion de l’am­pli sur lequel on joue
  • Switch « Bass » à trois posi­tions : ajuste le niveau des fréquences basses
  • Foot-switch ON/OFF : switch True Bypass pour acti­ver/désac­ti­ver la pédale tout en conser­vant l’in­té­grité totale du signal une fois que celle-ci est désac­ti­vée.


Les fiches d’en­trée et sortie sont situées sur le dessus de la pédale ce qui est très pratique. On trouve aussi la fiche d’ali­men­ta­tion loca­li­sée au même endroit. Enfin, à l’in­té­rieur de la pédale se trouve un trim­mer qui permet d’ajus­ter le Bias du tran­sis­tor numéro trois entre 2 et 6 volts. Cela change le volume, les aigus, les taux de satu­ra­tion et de compres­sion et le ressenti géné­ral de jeu. Le réglage préféré du concep­teur de la pédale se situe entre 3 et 4 volts, soit avec le réglage au milieu de sa course. En bais­sant le voltage du tran­sis­tor trois, on augmente le taux de satu­ra­tion et de compres­sion.

Germa­nium en folie !

QueenBee-3Les deux premiers tran­sis­tors sont réglés pour déve­lop­per un maxi­mum de gain et attaquer le dernier tran­sis­tor très fort. C’est d’ailleurs pour cette raison que la pédale déve­loppe une quan­tité impres­sion­nante de gain sans trop de bruits de fond. Le réglage « Buzz » ajuste la quan­tité de signal envoyé au tran­sis­tor numéro 3 ce qui se traduit natu­rel­le­ment par une augmen­ta­tion du taux de satu­ra­tion global. Le réglage favori de Michael Fuller est au maxi­mum afin de profi­ter de l’énorme dyna­mique qu’offre la pédale. En plaçant le réglage « Buzz » sur sa posi­tion mini­mum, on obtient déjà un joli son de fuzz avec une belle satu­ra­tion. Mais en le plaçant sur sa posi­tion maxi­male, on peut atteindre tous les niveaux de gain, d’un son clair à une avalanche de fuzz juste en tritu­rant le potard de volume de notre guitare. C’est très chouette. Le sélec­teur à trois posi­tions dénommé « bass » est placé avant le tran­sis­tor 3. Il déter­mine la quan­tité de fréquences basses envoyée dans ce tran­sis­tor. Sur son réglage de droite, il ne coupe pas du tout les basses, la posi­tion du milieu coupe tout ce qui est en dessous de 177 Hz et la posi­tion de gauche ce qui est en dessous de 347 Hz. Cela permet de conser­ver des basses bien resser­rées et qui ne bavent pas, même avec un niveau de gain énorme. La Queen Bee étant équi­pée de tran­sis­tors Germa­nium, elle doit être alimen­tée soit par pile (qui est four­nie et déjà instal­lée dans la pédale, merci Full­tone !) ou avec un adap­ta­teur secteur 9 volts centre Posi­tif, soit l’in­verse d’un adap­ta­teur stan­dard.

Bzzzzzzzzzz Bzzzzzzzz

QUEENBEEeeLe son de cette fuzz est effec­ti­ve­ment très parti­cu­lier et quasi immé­dia­te­ment recon­nais­sable. Je le situe­rais entre la distor­sion et la fuzz. Le fait de pouvoir resser­rer les basses afin d’évi­ter qu’elles ne bavent trop est très bien pensé. De plus, la Queen Bee génère un son très chargé en médiums, ce qui la rend assez singu­lière dans cette caté­go­rie. Elle se marie très bien avec des micros simples et des humbu­ckers, bien que mes sono­ri­tés favo­rites aient été atteintes avec ma fidèle Fender Stra­to­cas­ter. Les micros P-90 de ma Gibson SG Special ont égale­ment fait des merveilles. Pas d’inquié­tudes, une bonne Les Paul offrira aussi des résul­tats très convain­cants. La dyna­mique de la pédale est simple­ment bluf­fante. On peut placer le réglage « Buzz » au maxi­mum et obte­nir un son « clean up » tout simple­ment magni­fique. On peut égale­ment aller d’un son clair à une fuzz très épaisse simple­ment en variant l’at­taque que l’on applique sur les cordes. Ça rend la pédale très agréable à jouer et cela donne l’im­pres­sion de lui être vrai­ment connecté. Bien que le taux de satu­ra­tion soit impor­tant, le son a quand même un côté vocal et doux, pas du tout rugueux. La satu­ra­tion franche et épaisse permet à cette reine des abeilles d’avoir un sustain fabu­leux et musi­cal. La quan­tité de médiums présente dans le son permet de ne jamais être perdu dans un mix de groupe et de bien ressor­tir. Les réglages, rela­ti­ve­ment peu nombreux, sont assez sensibles et auto­risent le guita­riste à se forger son propre son (bien que le réglage favori de M.Fuller soit effec­ti­ve­ment le plus adéquat). La pédale dispose d’un boost de volume très consé­quent et les réglages Treble et Bass sont bien pensés, et agissent sur le son en finesse en ajou­tant ou enle­vant juste ce qu’il faut.

Gain Twea­king (Stra­to­cas­ter)
00:0002:26
  • Gain Twea­king (Stra­to­cas­ter)02:26
  • Max Gain – Bass Switch (Stra­to­cas­ter)01:39
  • Max Gain – Clean Up (Gibson SG Special)02:12
  • Max Gain – Clean Up (Stra­to­cas­ter)03:10
  • Max Gain – Treble messing (Stra­to­cas­ter)01:27

 

Condi­tions du test : Fender AVRI Stra­to­cas­ter ’62 / Gibson SG Special – Full­tone Queen Bee – Ampeg GVT15h (en son clair) – Torpedo Captor X (simu­la­tion d’en­ceinte Victory 2X12 avec HP Celes­tion Cream­back repiquée avec un SM57 et un U87) – Audient iD22 – Logic Pro X

Du miel et de la fuzz

QueenBee-12Le logo stylisé figu­rant sur le joli badge accolé à la pédale nous rappelle qu’on a bien à faire à la reine des fuzz. Ce n’est certes pas une fuzz ordi­naire mais on y retrouve tout le savoir-faire de Michael Fuller qui sait déve­lop­per des circuits au charme fou. Les promesses de la marque sont tenues, on retrouve effec­ti­ve­ment une dyna­mique de dingue et un circuit parfai­te­ment conçu qui obéit au doigt et à l’œil. Une fois qu’on a un peu dompté la pédale, elle devient vite indis­pen­sable. Tout est bien conçu : du format de la pédale à l’ar­chi­tec­ture globale de son circuit qui cascade habi­le­ment trois tran­sis­tors Germa­nium New Old Stock « Flying Saucer » qu’on aperçoit avec bonheur en ouvrant la pédale. C’est par contre une pédale qui alour­dira gran­de­ment le pedal­board du guita­riste qui déci­dera de se l’of­frir mais qui allé­gera son porte-monnaie. Comp­tez envi­ron 307 € pour cette Queen Bee, ce qui est un tarif consé­quent, mais rela­ti­ve­ment normal au regard des compo­sants, du châs­sis et de l’ex­per­tise néces­saire à son déve­lop­pe­ment. Encore une fois, Full­tone signe une pédale au charme incroyable et au son rava­geur. J’ai eu un énorme coup de cœur pour cette tête couron­née des fuzz qui risque fort de finir sur mon pedal­board…

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8/10
Points forts
  • Dynamique énorme
  • Sonorités très singulières
  • Circuit bien conçu
  • Se marie bien avec différents amplis et guitares
  • Design soigné
  • Pédale très attachante
Points faibles
  • Châssis un peu lourd qui peut en déranger certains
  • Tarif plutôt élevé (mais pas excessif)
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)


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Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)