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Les créanciers de Bax Music ont été dupés pour au moins 32 millions

Par Mathijs Smit et Malini Witlox, le 21 mai 2025.

Le grossiste en musique Bax Music, qui a fait faillite en avril et a pris un nouveau départ ce mois-ci, laisse derrière lui des dizaines de millions de dettes. Les plus grandes victimes sont les autorités fiscales, l'UWV et les fournisseurs. Les clients peuvent siffler pour près de 4 millions d'euros. La banque d'investissement ABN AMRO s'en sort indemne.

C'est ce qui ressort des premiers rapports de faillite de Bax Music et de plusieurs filiales, publiés cette semaine par les conservateurs Folkert Hiemstra et Bart van Logtestijn.

Géant de la musique

Bax Music était le plus grand revendeur d'instruments et d'articles de musique au Benelux. Sous la direction du fondateur Jochanan Bax, l'entreprise est passée d'une simple entreprise de chambres mansardées à une entreprise internationale avec un chiffre d'affaires de 148 millions d'euros. Mais début avril, l'entreprise de Goes en Zélande a fait faillite.

Plus tôt ce mois-ci, les conservateurs ont annoncé que l'ancien propriétaire prenait un nouveau départ avec le grossiste en musique. Toutefois, les dettes de l'entreprise restent dans la masse de la faillite. La plupart des créanciers peuvent dire adieu à leur argent.

La banque de la maison a été sauvée

Cela ne s’applique toutefois pas à ABN AMRO. Selon le rapport, la banque du grossiste en musique disposait d'un solde créditeur d'environ 12,6 millions d'euros. Toutefois, le produit de la vente des unités commerciales saines à la nouvelle société compensera entièrement la banque. ABN AMRO avait donné en garantie les éléments de valeur de la société.

Les rapports de faillite montrent que la vente a généré un total de plus de 15 millions d'euros. Les recettes proviennent principalement des actions, qui ont rapporté 6 millions, et du bâtiment de l'entreprise à Goes, qui a rapporté 6,9 millions.

Dettes fiscales

Cependant, après avoir remboursé la dette envers ABN AMRO et payé les frais de règlement de la faillite, il ne reste plus grand-chose pour satisfaire les autres créanciers du grossiste en musique.

En conséquence, ils se retrouvent avec une grosse déchirure dans leur pantalon. Le fisc néerlandais doit encore environ 8,6 millions d'euros. Le fisc belge réclame 2,2 millions d'euros.

La revendication de l'UWV n'est pas encore connue, mais les conservateurs s'attendent à ce qu'elle soit « significative ». L'agence de prévoyance sociale était chargée de payer les salaires des 320 employés du grossiste et d'une filiale logistique pendant six semaines. Hiemstra et Van Logtestijn s'attendent également à recevoir des réclamations des propriétaires.

Fournisseurs et clients

Parmi les autres victimes figurent les fournisseurs de Bax Music, tels que les fabricants d'instruments de musique. Ils sont encore redevables de plus de 18 millions d'euros à l'entreprise en faillite. Les clients qui avaient commandé et payé des articles à l’avance subissent également des pertes importantes. Ils peuvent siffler pour près de 4 millions d'euros.

Dans leur rapport, les curateurs écrivent qu'ils s'attendent à ce que ces créanciers « ordinaires » ne voient absolument rien de cet argent. L'administration fiscale et l'UWV doivent encore beaucoup d'argent et auront la priorité dans la distribution du produit restant de la masse en faillite.

Attention : arnaque

Dans le premier rapport de faillite de Bax Music, les conservateurs discutent également des publicités circulant sur les réseaux sociaux, proposant des instruments bon marché qui proviendraient prétendument de la succession de Bax. « Il ne s'agit pas d'offres de produits Bax par ou au nom des conservateurs ou du redémarreur », a déclaré le conservateur.

L'entreprise elle-même a également mis en garde contre les fraudeurs qui abusent du nom de l'entreprise. Si une publicité est signalée à Facebook, elle apparaîtra ultérieurement ailleurs. Les différents sites Internet figurent également sur une liste noire de la police contenant les noms de parties commerciales frauduleuses.

Cela concerne actuellement six sites Web tels que bax-music.sa.com et baxmusic.ru.com. Sur ces sites, des instruments de musique valant des milliers d'euros sont proposés pour quelques centaines d'euros. « Ce n'est pas à nous, ne tombez pas dans le panneau », prévient Bax Music.