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Sujet Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?

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Sujet de la discussion Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?
Fectivement, je le comprends, le Schwyzerdutsch étant un dialecte, tous les textes sont rédigés en hoch deutsch, en allemand quoi.

Mais pour en finir avec la démocratie participative, en Suisse ou en France. cela reste de la flûte, qui permet notamment aux décideurs de ne pas décider justement.
Je pense donc j'essuie (La Mère Denis, philosophe mercantile du siècle dernier)
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1361
Mieux vaut une bonne dictature à l'ancienne.
1362
Pas tout a fait d'accord.
La démocratie participative telle qu'elle est appliquée en Suisse fait croire au peuple qu'il décide, alors qu'en réalité la manière dont sont posées les questions l'entraîne vers les réponses souhaitées par les autorités du canton ou de l'état.
C'est une autre manière de faire de la pseudo-démocratie, permettant de s'appuyer sur "le vote du peuple".

Zic et Peintures ICI Et puis Le BLOG

1363

Citation : Mieux vaut une bonne dictature à l'ancienne.


Pas besoin de manipulation des masses dans ce cas.
Mais je préfère quand même être manipulé dans une pseudo-démocratie que subir une dictature.

Zic et Peintures ICI Et puis Le BLOG

1364
Je ne vais pas insister plus longtemps, mais tu as tort Negraval, sinon la Suisse aurait intégrée l'UE depuis belle lurette !

Tous les politiques étant pour l'intégration !

Allez, à la prochaine.

Comme on dit dans ma nouvelle patrie : Tschüss samen!
Je pense donc j'essuie (La Mère Denis, philosophe mercantile du siècle dernier)
1365
Tschüss !

Zic et Peintures ICI Et puis Le BLOG

1366

Citation : Rencontre
La France est une exception psycho-politique, une bulle préservée
Peter SloterdiJk, figure allemande de la philosophie contemporaine, conçoit des formes, au premier rang desquelles la sphère, susceptibles d'interpréter le sens de la vie des hommes en société. Il explique sa démarche philosophique, qu'il applique à notre propre nation.


Par Antoine de BAECQUE
QUOTIDIEN : Samedi 5 août 2006 - 06:00
L'originalité de votre pensée est de concevoir philosophiquement des formes, susceptibles d'interpréter le sens de la vie des hommes en société. C'est le cas, notamment, de la sphère, à laquelle vous avez consacré trois volumes.

Pourquoi pensez-vous ainsi par formes?

La modernité fait l'expérience des formes dans la pensée, c'est-à-dire du mouvement, ce qui me semble au fondement de l'explication du monde. C'est là le contraire de la pensée platonicienne, qui s'appuyait sur un désir d'immobilité, sur la volonté d'arrêter le cours vital des idées. Nous avons désormais, nous Occidentaux, un savoir-vivre qui repose sur la mobilité, comme si nos systèmes immunitaires symboliques avaient absorbé le changement. Depuis le XIXe siècle, nous voulons épouser l'histoire, donc le mouvement. Avec Vico, Herder, Hegel bien sûr, l'histoire fait irruption dans la pensée : toute philosophie, en Occident, se conçoit selon ce modèle d'interprétation dynamique. Les révolutionnaires russes avaient fait de ce dynamisme une profession de foi : le temps aurait toujours raison. C'est la révolution. Je ne vais pas aussi loin (rires), j'épouse juste le mouvement de mon époque, imprégné par la pensée d'Adorno, mon maître: on peut juger de la teneur de vérité d'une pensée à sa capacité à pénétrer au coeur de son temps. La forme, le mouvement, représentent la manière de comprendre son époque.


Qu'est-ce qu'un philosophe moderne ?

La philosophie est mourante, elle est devenue généralement un exercice de mortification. Pour moi, être philosophe, c'est au contraire se condamner à inventer, pour rester vivant. Ou alors il faut se résigner et accepter une position d'épigone, qui répète et commente les textes déjà écrits. Mon travail consiste à tirer les conséquences de l'agonie de la philosophie. Donc à trouver le moyen de sauver la vie et le mouvement dans la philosophie : créer une forme hybride, mélangeant discours théorique, politique, esthétique, littéraire, comme s'il s'agissait de traduire l'aventure de la pensée philosophique dans le domaine de la critique d'art, de la poésie. Un philosophe, aujourd'hui, c'est un commissaire d'exposition. Il faut penser avec l'art contemporain, pas comme s'il s'agissait d'une illustration, mais un discours à part entière. C'est pour cela que je m'intéresse à la pensée formelle : la langue philosophique se doit de passer par l'image, de s'ouvrir à ce vaste domaine de l'image et de l'imaginaire. Ce n'est pas seulement promouvoir une esthétique comme certains philosophes l'ont fait depuis le XVIIIe siècle, mais forger une pensée formelle du monde. Et la forme, c'est le terrain de la littérature et de l'art. Les questions de fond ne sont que des questions de forme pour l'artiste. Et donc désormais pour le philosophe. Je viens de là, et je vais par là.

Etes-vous plusieurs à aller «par là» ?

Il y a peu d'exemples d'un usage conséquent des formes dans la philosophie. Deleuze, Derrida, Rancière, Badiou, ou Slavoj Zizek récemment. A chaque reprise, chez eux, les formes (cinématographiques, visuelles, architecturales, poétiques) s'incarnent en des théorèmes philosophiques qui n'appartiennent qu'à leur façon de porter des diagnostics sur le temps présent.

Pourquoi avez-vous choisi la sphère, la forme par excellence selon vous de la pensée du monde ?

Je donnais des cours à l'école des beaux-arts de Vienne, en 1988 ­ il y a dix-huit ans que je pense à l'aide de sphères ! ­, et j'ai cherché des exemples afin d'expliquer aux jeunes artistes ma conception du monde. C'est à ce moment que j'ai compris combien il était important de trouver une approche artistique aux questions de la philosophie. Je travaillais en fait sur le contraste, dans la pensée occidentale, entre ce que signifie la sphère et ce que signifie la flèche. J'ai peu à peu laissé tomber la flèche, qui m'était moins nécessaire! La vie est un mouvement circulaire, irréversible: la faculté de se répéter, propre à la sphère, est plus mystérieuse et stimulante que le mouvement unidimensionnel de la flèche, introduction flagrante de l'événement. La philosophie est un éloge de la répétition: c'est la capacité à penser la géométrisation jubilatoire de l'être, sans tomber dans le piège d'une pensée clôturée, circulant en boucle.

Le présent de la société vous influence-t-il ?

C'est essentiel. J'ai été par exemple très marqué par mes années au sein du mouvement étudiant allemand, avec sa psychologie radicale. La génération 68, la mienne, était ainsi sous le coup d'une double volonté : une politisation et une psychologisation totale du monde. C'est la primauté du couple, du binôme, par rapport à l'individu: l'idée fixe, chez moi, celle qui soutient mes ouvrages sur les sphères, est que nous ne sommes plus dans une monologie, mais une dialogie. C'est une nécessité psychique, une manière de toujours chercher un complément pour devenir un individu plus accompli. C'est l'épopée du couple, et de son champ psychique: il est pluripolaire, pourvu d'une pluralité des alliances.

Vous êtes un philosophe de la génération 68 ?

J'ai été formé par une idée importante qui mérite approfondissement : ce besoin de réfuter l'idéologie de la solitude de l'homme, conception à la base de l'existentialisme d'autrefois, ou encore du libéralisme consumériste d'aujourd'hui. La génération 68, au contraire, a prôné une «existence accompagnée», une existence orientée vers les autres.
Comment définiriez-vous les générations plus contemporaines ?
Je dirais que nous étions une génération sans souci, et que désormais la nouvelle génération est très soucieuse. Entre-temps, nous avons vécu la découverte de l'argent: révélation d'un univers structuré par l'omnipuissance du pouvoir d'achat. Aujourd'hui, on critique le pouvoir, pas le pouvoir d'achat. En revanche, nous étions sûrement plus paranoïaques. Notre pensée a été structurée par l'idée que tout pouvoir livre l'explication d'un moment, c'est une herméneutique du soupçon social et politique, et Foucault a été le maître à penser de cette logique paranoïaque. Chez lui, il n'y a pas d'endroit neutre, innocent, où la déformation par le pouvoir n'aurait pas lieu. La souveraineté du pouvoir est là, dans les délices de cette pensée paranoïaque. Aujourd'hui, je vois à la fois plus de candeur et plus d'ironie, alors que nous étions d'un sérieux éternel.

Mais les nouvelles générations savent aussi se mobiliser selon des axes très politiques, lors de la récente crise du CPE par exemple...

J'ai une francophilie absurde et inconditionnelle, mais je dois dire que, quand j'ai appris les causes de la mobilisation des jeunes contre le CPE, la France m'a paru de plus en plus mystérieuse. La France est très hermétique au monde environnant, qui a d'ailleurs jugé sévèrement cette demande de tout-Etat, cette impossibilité à réformer. En lisant les journaux français de ce printemps, j'ai eu l'impression d'être replongé dans les années 50 ou 60. La France est devenue le pays le plus hermétique du monde, même le Tibet est d'une totale transparence par rapport à votre Hexagone...

Cela vous choque ?

Au contraire... C'est un laboratoire qui n'est pas du tout inintéressant : les Français, depuis les années 80, ont élaboré un «laboratoire de luxe social partagé». Ils ne forment plus des tribus primitives, sujet pour un anthropologue, mais des tribus de luxe, évoluant dans une serre sociale bien tempérée, protégée. Ce que vous demandez aux gouvernements, je le nommerais une «thermo-politique sociale» : éviter le froid social.

Mais à l'extérieur de la serre, le froid est terrible... La précarité et la misère touchent certaines populations de plus en plus violemment...

Je dirais surtout: comment se fait-il qu'une des populations les plus protégées au monde tienne effectivement ce discours de la catastrophe politique et sociale sur elle-même. J'ai une réponse à la Schopenhauer : le pessimisme est devenu un luxe que seuls les nantis peuvent se permettre. Mais en même temps il est vrai que la France possède des caractéristiques très anciennes, archaïques, primitives, qui se traduisent par des programmes pour créer des emplois moins efficaces qu'ailleurs et un chômage stable depuis au moins trente ans. De même, autre faute inhérente au système hérité en France: on protège trop les plus âgés et pas assez les jeunes. Enfin, l'imaginaire français, y compris des jeunes générations, reste ancien: la foule mythique retrouvée, la manifestation comme exutoire, espoir, défouloir, contre-pouvoir, ou encore ces invocations de la vérité incarnée par le peuple. L'imaginaire de la France reste révolutionnaire, mythe fondateur de l'intellectuel de gauche, alors que son modèle social est très protégé, tout sauf romantique ou libéral.

Est-ce un pays devenu ingouvernable?

C'est le problème de l'homme d'Etat isolé face à la mentalité défaitiste française, le syndrome Clemenceau, voire de Gaulle. Mais Villepin n'est pas Clemenceau, malgré ses effets de manches ! Il est pourtant très seul face à une nation à remotiver, qui fonctionne selon un protectionnisme fondamental, celui qui doit protéger contre toute agression extérieure. Le grand problème de l'homme d'Etat français est qu'il est condamné à gouverner un peuple qui aurait surtout besoin d'un éducateur. La nation veut un éducateur, comme si elle désirait fondamentalement rester mineure, dépendante, et l'homme politique ne peut plus lui apporter ça.

On pourrait aussi dire que la France est restée elle-même alors que le monde a évolué...

Ce n'est pas faux. Je pense que l'année charnière est 1979. C'est l'année clé où le monde bascule, sauf la France... Trois événements sont concomitants: le retour de Khomeiny en Iran, qui marque le début de la révolution islamiste dans le monde musulman; l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, dont les jeunes gens ont peut-être oublié le nom mais qui est sans doute le personnage symbole de cette époque avec son libéralisme sans culpabilité; et l'invasion de l'Afghanistan par les Russes, décision fatale au régime soviétique puisqu'il se révélera incapable de battre quelques rebelles afghans. La simultanéité de ces événements est majeure, le tournant de notre époque: montée de l'islamisme, apogée du libéralisme, déclin de la mythologie de gauche. C'est cela qui permet un travail de sape, au niveau international, contre l'idée de l'Etat social, puisque le libéralisme n'est rien d'autre que l'abaissement drastique du prix à payer pour acheter la paix sociale. Seule la France ne participe pas à ce changement de climat planétaire, on s'en rend compte avec le recul. Soit parce qu'elle ne le veut pas, soit qu'elle ne le peut pas. Les deux raisons s'additionnant sans doute. La France a produit une sorte d'exception psycho-politique en tentant de créer un espace protégé où les courants d'air du marché du travail et les eaux glacées du libéralisme seraient comme régulés et réchauffées. Une sorte de microclimat propre, une bulle préservée. C'est une illusion, et en même temps c'est une belle illusion. Ce que je nomme la sphère par excellence, celle où la patrie, les institutions et l'Etat règnent grâce à une maternisation éternelle des citoyens.


L'Allemand Peter Sloterdijk, 59 ans, figure de la philosophie contemporaine, a publié Règles pour le parc humain (Mille et Une Nuits, 1999), Essai d'intoxication volontaire (Calmann-Lévy, 1999), Sphères I - Bulles (Pauvert, 2002), Ni le soleil ni la mort (Pauvert, 2003). Il a publié récemment Sphères III - Ecumes chez Maren Sell, dernier volume d'une trilogie de «sphérologie», où il explore la structure alvéolaire permettant aux êtres humains de coexister dans les sociétés modernes.


http://www.liberation.fr/transversales/weekend/197154.FR.php
© Libération

1367
Trop long, trop chiant. :plouc:
1368
Pourquoi ici on bâche toujours, en bêlant, tout ce qui échappe à vos habitudes de savoir ?

j'en ai fait souvent moi-même l'expérience.
votre taux d'incrédulité sur ce que je sais et vis, s'il n'était la normalité de ma vie au regard de mon entourage, me ferait croire que je suis extraordinaire !

non !... mais vous entendre bêler grégairement me fait croire que vous êtes vraiment dans une banalité d'existence et de connaissance qui ne fait pas trop envie, quand même...

tout ça pour dire que j'ai déjà entendu parler de la z machine et que je n'ai pas le bagage scientifique pour démontrer que ce que dit jp petit est débile.

vous l'avez vous ?

si oui, je suis tout prêt à apprendre.

si non, vous faites parfois un peu pitié... quand même...
1369
Attend druide Jp Petit il a une reputation internationale de raconteur de n'importe quoi, c'est peut etre pas pour rien. Tout ce qu'il a pu pondre jusqu'a maintenant est quasi unaninement considere comme du n'imp total et lui est persuadé qu'il est le seul sur terre a avoir raison et "qu'ils verront un jour tout ceux qui ne l'ont pas cru".

Mais bon le projet ITER est deja assez avancé, c'est un truc international, c'est quand meme assez prometteur a long terme mais non il faut tout mettre a la poubelle et faire à la place la Z-Machine de jean pierre petit, le seul scientifique terrien à avoir raison.

Rien que de voir son nom quelque part pour moi ça decredibilise entierement tout ce qu'il y a autour.
1370
Ouf... :fou:
J'ai cru un instant que ce thread roulait toujours.... :oo: