café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

La dette comme servitude et comme « cliquet à croissance »

La servitude des « avancés » est le symétrique du règne des « avanceurs » — du règne de la finance. En général. Car la dureté de ce règne varie en fonction de ses configurations historiques. Il devient tyrannie sans limite quand la configuration des institutions de la finance est centrée sur les marchés — dont on a vu par quels mécanismes ils œuvrent. Le despotisme est plus modéré (relativement parlant…) quand il est coulé dans des formes exclusivement bancaires, où l’avance prend la forme unique (ou dominante) du crédit. Moindre mal si l’on veut, mais mal quand même — les consommateurs endettés ou les petites entreprises sont bien placés pour le savoir. Pour avoir été dispensé de toute la folie des marchés de capitaux dérégulés, le fordisme n’en a donc pas moins connu « la finance ».

Pour les entreprises, la servitude de la dette devient un esclavage de la croissance. Car, de la dette, il n’y a de sortie que par le « haut » — à supposer que la métaphore verticale soit la bonne : on pense plutôt à la cage du hamster. En effet, passé le moment de son lancement, c’est-à-dire de l’avance en quelque sorte « originelle », une entreprise ne contracte de la dette (hors motifs de trésorerie et de survie) que pour investir. C’est-à-dire aller à la rencontre d’une extension anticipée de ses marchés. Donc croître. Mais cette croissance est un aller sans retour.

Car dans ce mouvement d’extension, l’entreprise se charge de nouveaux coûts fixes, nouvelles capacités de production évidemment mais aussi service de la dette, dont l’amortissement nécessite que ses marchés ne rétrécissent pas — et même, si possible, s’étendent à nouveau. Quitte d’ailleurs à ce que, au nom de second tour d’extension, on contracte un second tour de dette. Etc. La dette est le cliquet caché de la croissance, l’aiguillon de la fuite en avant permanente. Or la dette est l’instrument capitaliste du financement des producteurs. Et cela même qui les enchaîne à l’obligation de croître. Les amis de la « décroissance » qui ne sont pas capables d’articuler « sortie du capitalisme » sont des rigolos.

cet ignoble petit campiste

Je pense que LaREM est largement aussi dangereuse que le FN.

Le truc, c'est que la plupart des exemples historiques qu'on a nous disent que les capitalistes aiment énormément s'allier avec les fascistes.

J'aimerais bien savoir s'il y a un exemple historique d'alliance avec des fascistes de laquelle il serait ressorti quelque chose de progressiste.

Aucuns il suffit de voir pacte comment l'infect pacte Germano Soviétique a engendré les millions de mort du Nazisme d'un coté, et les millions de mort de Staline de l'autre

Marrant Django que pour un type qui joue du jazz et semble l'apprécier tu passes complètement à côté du message qu'il y a depuis plus de 100 ans dans cette musique, "constituée de rage et d’imprécations, d’insultes et de coups, historiquement reçus et musicalement renvoyés".

Citation de _d :

Je pense que LaREM est largement aussi dangereuse que le FN.

Le truc, c'est que la plupart des exemples historiques qu'on a nous disent que les capitalistes aiment énormément s'allier avec les fascistes.
Donc s'allier avec l'un pour détruire l'autre, c'est aller à se perte : les 2 vont s'allier ensemble et te mettre sur la gueule.

Par contre je pense qu'il faut leur parler (et recevoir tout ce qu'ils pensent être des arguments).

L'idée c'est la même avec l'extrême droite, les intégristes religieux ou les complotistes : généralement on a affaire à des gens qui aiment débattre pendant des heures, mais qui ne changeront pas d'avis.

J'ai rien compris.

J'ai zappé des étapes, mais quel est le but de leur parler ?

Ne serait ce que de demonter leurs arguments. Y a souvent beaucoup d'ignorance derriere...

Ne serait ce que de demonter leurs arguments. Y a souvent beaucoup d'ignorance derriere...

En gros, si je pense pouvoir convaincre le gars en face, oui, je vais discuter.
Si je ne peux pas, je vais plutôt utiliser mon énergie pour l’empêcher de dire de la merde partout