Débat sur l'enregistrement à -14 dbfs : pourquoi ? avantages et précautions...
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Roots of heather

Bonjour,
J'ai cru voir dans plusieurs sujets de ce forum qu'il était de bon ton de dire qu'il fallait moduler son signal à -14 dbfs crête en enregistrement sur une DAW.
Or ce n'est pas toujours vrai, car le 0db d'un préampli ne correspond pas toujours à -14 dbfs d'un crêtemètre d'une station DAW.
Tout dépend du préampli et de la carte son utilisés.
Par exemple, prenez un préampli SPL Goldmike première génération connecté à une carte son Creamware Luna II, et vous vous apercevrez que le 0db du Goldmike correspond à 0 dbfs dans la table de mixage Scope, gérant la carte son Creamware; de même, le 0db d'une table de mixage "Studiomaster Mixdown" correspond à -10dbfs dans la table de mixage Scope; sur d'autre matériel, un peu plus pro, j'obtiens -18 dbfs
Je ne pense pas que ce soit des cas isolés.
Pour bien moduler, il faut donc en fait simplement bien étalonner sa carte son par rapport au préampli utilisé, c'est à dire bien regarder à combien correspond le niveau 0db du préamp sur son crêtemètre de DAW, mais je ne pense pas que l'on puisse en tirer de généralité quant au bon niveau de modulation du signal sur une DAW, c'est au cas par cas.
Dire qu'il faut toujours moduler à -14 dbfs est donc de la désinformation, même si celà est exact pour bon nombre de matériel.
Musicalement

Anonyme

JM

Phil443

Citation : C'était vraiment le problème du 16 bit : le manque de réserve.
C'est vrai. En même temps ça obligeait à bosser précis.

Citation : Les puristes n'enregistrent pas en 16 bits Phil
Non : ils enregistrent sur bande !


Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

patguitar

http://www.learningwithpat.com
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Anonyme

Hors sujet : Pendant la crise la gaudriole continu...
JM

Phil443

Tu peux avoir -2dBfs sur tes pistes individuelles et laisser une marge de 6dB au mix pour laisser le pre-mastering s'exprimer : rien d'incompatible là-dedans. Il suffit de baisser un poil ses faders individuels plutôt que de tout laisser à donf.
Hors sujet : Jan : c'est quoi "la crise" ?
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

rroland

Citation : Ouais mais ce que je ne comprends pas: admettons qu'on veuille faire un mastering d'un enregistrement en 16 bits, il est dit qu'il faut laisser une grande marge pour le mastering en général, donc dans le cas d'un enregistrement 16 bits, c'est un peu limite non?
Absolument. Avec les DAT 16 bi, on mixait aussi haut que possible...pour faire au mieux. Et à l'époque, on faisait aussi très souvent le "deux pistes" sur une bande analogique, justement pour éviter les limites du 16 bit.

Anonyme

Citation : Docks : si tu modules avec une réserve de 12 dBFS à la prise en 16 bit, tu vas en fait travailler en 14 bit (chaque bit donnant une dynamique théorique de 6 dB). Et 14 bit au niveau qualité, c'est pas terrible.
C'est tout l'avantage du 24 bit : en laissant même 24 dBFS de réserve, tu es encore en 20 bit
non, là il y a confusion, on aura beau "utiliser" une plage dynamique de 14 bit, on a toujours le bénéfice d'une quantification sur 16 bit, de même que quand on utilise une plage dynamique de 20 bit sur une quantification de 24 bit, on profite pleinement de la quantification 24 bit.
Pour le sujet qui nous intéresse là, à savoir le niveau d'enregistrement, là seule chose qui change entre 24 et 16 bit, c'est le niveau de bruit de quantification, qui en 24 bit sera vers les -140 dBfs et vers -90dBfs en 16 bit.
Pour reprendre ton exemple rroland "d'utiliser" 14 bit sur une quantification 16 bit, la seule chose qui changera c'est le rapport signal/bruit de quantification.
Pour moi, partant de ce fait, là seule chose qui peu pousser à enregistrer plus haut c'est le rapport signal/bruit de la partie analo:
- soit le niveau de bruit de la partie analo est plus haut que le -90dBfs, et dans ce cas on peu se prendre la différence comme marge supplémentaire
- soit effectivement on a un niveau de bruit de la partie analo en dessous du niveau de bruit de quantification, et dans ce cas on optimise ce rapport en poussant un peu le gain.
Cas concret:
le tlm127 a un rapport signal/bruit de 74dB, en imaginant que ca soit le plus mauvais rapport de ma chaine, je peu enregistrer à - 14dBfs sans que ca ne nuise à mon rapport signal/bruit.

Dites moi si je me plante, peut être qu'un truc m'échappe


guitoo

En 16bit on va avoir une dynamique inférieure a celle des convertos. On a donc davantage intérêt a se rapprocher du 0dB.

Anonyme


Anonyme



scare

docks le gardien du numérique veille sur nous.

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Dossier : Conversion analogique-numérique (pour les courageux)

Anonyme

Citation : docks le gardien du numérique veille sur nous.
ba vous v'la pas dans la m**** !


scare

Hors sujet : Je plaisante docks c'est juste une impression de déjà vu, je lis le tread au fur et à mesure et pourrais prendre des paris sur le timing de tes interventions , j'étais pesuadé que tu pointerai ton nez après le post de rroland, allé je ne vous pourri pas plus le tread avec du HS
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Anonyme

La baisse du nombre de pas entraine à la fois une augmentation du bruit de quantification, et une augmentation de la distorsion. Cette notion est un peu délicate à appréhender du fait qu'elle ne rentre pas dans les cases habituelles de l'analyse du signal en analogique. J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur ce sujet, mais pour mémoire, le bruit de quantification est un bruit au sens analogique du fait de sa non corrélation au signal, mais il n'existe qu'en présence de signal, ce qui est la signature d'une distorsion. Or cette distorsion augmente lorsque la quantification diminue, ou lorsque le niveau de signal diminue à l'entrée du convertisseur, car les MSB (most significant bits) non utilisés sont parfaitement équivalents à une diminution de la quantification. Sous moduler de 12 db à l'entrée d'un convertisseur donne le même résultat qu'une diminution de 2 bits de quantification (si on néglige une amélioration des perfs en terme de distorsion et une dégradation de ces perfs en ce qui concerne le rapport signal bruit de l'étage analogique).
My deux €.
JM

Dr Pouet


Citation : Tu peux avoir -2dBfs sur tes pistes individuelles et laisser une marge de 6dB au mix pour laisser le pre-mastering s'exprimer : rien d'incompatible là-dedans. Il suffit de baisser un poil ses faders individuels plutôt que de tout laisser à donf.
En supposant qu'on soit obligé de travailler en 16 bits, et que le gars du pré-mastering va travailler en 32 bits flottant (la plupart des logiciels) ou 48 bits fixe (protools), on peut bien laisser ses fichiers à -2dBFS, s'ils sont à -6 aussi. Par contre s'ils sont à -14dB, c'est un peu dommage, ça veut dire qu'on perd 2 bits sur tous les échantillons, en permanence. De fait, c'est plus du 16 bits mais du 14.

Dom Brunet

Citation : Absolument. Avec les DAT 16 bi, on mixait aussi haut que possible...pour faire au mieux. Et à l'époque, on faisait aussi très souvent le "deux pistes" sur une bande analogique, justement pour éviter les limites du 16 bit.
Parfois il n'y avait meme pas de bits du tout derriere le 32 Mitsu ou Sony pcm, le mix de la ssl allait direct dans le Studer 2 pistes en 76cm/s avec +4db sur l'Ampex

Anonyme

Citation : le bruit de quantification est un bruit au sens analogique du fait de sa non corrélation au signal, mais il n'existe qu'en présence de signal, ce qui est la signature d'une distorsion.
oui ca pas de soucis.
Citation : Sous moduler de 12 db à l'entrée d'un convertisseur donne le même résultat qu'une diminution de 2 bits de quantification
je crois pas avoir dit le contraire, ou alors je me suis mal exprimé, je demande simplement en quoi ces deux bits sont importants à l'enregisrement si j'ai une chaîne analo dont le rapport signal/bruit est de 75dB.


Anonyme

Or le bruit de quantification est beaucoup plus gênant que le bruit thermique analogique, et l'oreille le détecte à un niveau bien inférieur.
JM

Anonyme

Citation : Attention, même si le rapport S/B de ta chaîne analo est de 75dB, elle peut très bien donner à entendre des signaux supposés noyés dans ce bruit analogique (même si c'est pas facile à croire).
Or le bruit de quantification est beaucoup plus gênant que le bruit thermique analogique, et l'oreille le détecte à un niveau bien inférieur.
ca me va bien comme piste de réflexion.

Je continu donc en repartant de ca, mon bruit de quantification se trouve quand même à -90dBfs, est ce vraiment audible, ou du moin gênant?
(je parle toujours dans le cadre d'une source avec une étendue dynamique relativement réduite)
Je veux dire que sur cd, même de classique ou ca module parfois assez bas, ca sonne pas r2d2 pour autant.
C'est pour ca que je faisait la nuance (subtile je l'admet) plus haut entre utiliser 14 bit sur une échelle globale de 16 et une quantification réelle de 14 bit (sur une échelle globale de 14).
Même en classqiue pour rester sur un style à grand étendue dynamique, on va régler le niveau d'écoute en fonction des passages les plus forts, du coup les passages faibles (ceux dont le rapport signa/bruit est mauvais) seront faible sur notre échelle globale.
Sur les passages forts en question, on a x pistes, pour que ca module à -6/8 dBfs (valeur un peu au hasard mais dans mes cd j'ai rarement vu au dessu en niveau crête pour du classique, ou alors vraiment occasionellement) les pistes individuelles vont moduler plus bas, forcément.
Je sais pas si je suis clair dans ma réflexion.
L'idée est juste de dire que j'ai l'impression qu'enregistrer à -2dBfs pour ensuite redescendre à -10 (par exemple) en interne n'a pas vraiment d'intérêt point de vue gain de définitoin ou de rapport signal/bruit, et qu'au final ca revien sensiblement au même, sauf qu'on aurra pris quelques risques à l'enregistrement et à la moindre crête un peu plus haute de 3 fois rien, bing....clip.
non?


guitoo

Citation : Or le bruit de quantification est beaucoup plus gênant que le bruit thermique analogique, et l'oreille le détecte à un niveau bien inférieur.
Le bruit thermique est un bruit blanc gaussien alors que le bruit de quantification est uniforme.
Ce qui fait qu'à niveau crêtes identique le niveau rms du bruit thermique est plus faible que celui du bruit de quantification.

patguitar

Citation : Tu peux avoir -2dBfs sur tes pistes individuelles et laisser une marge de 6dB au mix pour laisser le pre-mastering s'exprimer : rien d'incompatible là-dedans. Il suffit de baisser un poil ses faders individuels plutôt que de tout laisser à donf.
quel est l'interet d'enregistrer à -2dbfs si c'est pour moduler plus bas ensuite? n'est-ce pas plus simple d'enregistrer plus bas dès le départ?
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jhorloger

De plus il est plus facile de faire un prémaster par la suite.
Donc merci à ce genre de post


Anonyme

Citation : quel est l'interet d'enregistrer à -2dbfs si c'est pour moduler plus bas ensuite? n'est-ce pas plus simple d'enregistrer plus bas dès le départ?
pour résumer, même question.

Anonyme


Aussi ne me balancez pas de plumes ni de goudrons à la gueule tout de suite.
Je réalise relativement souvent des mixs à partir de sources 16 bits (dont l'enregistrement/choix des samples ne me concerne aucunement), et globalement je ne change pas ma méthode par rapport à du 24 bits : je reste vers -6/-10 dbfs.
j'ai bon ou pas ?

Anonyme

Citation : Je viens de lire les dernieres pages sur le 16 bits et j'ai rien compris.
pour résumer en essayant de faire simple:
on lit souvent qu'en 16 bit il vaut mieux enregistrer plus fort, au plus prêt du 0dBfs.
Perso je me demande si c'est vraiment utile, puisque de toute façon si on applique la "règle" de mixer avec un niveau de sortie comme celui que tu pratiques (-10/-6), tu vas rabaisser le niveau de tes pistes une fois au mix (Dr pouet nous diras que ca sert à rien, et techniquement je suis d'accord, mais c'est pour l'exemple Doc


Citation : Je réalise relativement souvent des mixs à partir de sources 16 bits (dont l'enregistrement/choix des samples ne me concerne aucunement), et globalement je ne change pas ma méthode par rapport à du 24 bits : je reste vers -6/-10 dbfs.
j'ai bon ou pas ?
pour moi ca change rien de vraiment significatif.
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