Sujet Etre profane, c'est la certitude de faire une musique originale
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Ça c'est kloug
C'est vrai ?
Anonyme
Anonyme
Hors sujet : j'ai précisé mon point de vue sur l'autre sujet associé
sleepless
qu'est-ce donc ?
sleepless
dès que j'ai un peu de temps, je me lis tout ça...
Rennmax
Je voudrais revenir sur un point qui me parait important dans cette discussion : l'influence que peut avoir une personne ou un groupe sur ses contemporains.
Si vous le permettez, j'aimerais vous interpeller en vous posant une question.
Vous allez me dire, je cite tout le temps les mêmes, mais bon... J'y vais : comment se fait-il qu'un garçon comme Lou Reed ait changé la face du rock et influencé un nombre incalculable de gens avec le Velvet Underground en ne sachant pas jouer, alors qu'un Satriani - ou autre musicien "agile" - laisse de marbre un nombre encore plus grand de personnes ?
sleepless
Lou Reed, comme d'autres, est d'abord arrivé sur un terrain vierge : le rock (autre que le direct dérivé du blues et du stride) était naissant.
Il y avait déjà des produits calibrés (chanteurs à minettes, etc.), même s'il y avait d'authentiques artistes en dehors et parmi ses "produits".
Et il manquait surtout de poètes, d'auteurs, d'intellos (sans notion péjorative) qui marque le milieu de la musique populaire (laissons de côté la musique contemporaine), alors que la peinture, la littérature, le cinéma, le théatre étaient bien lotis. Normal, le rock était naissant...
Et Reed et Cale étaient de vrais intellectuels, ayant étudié l'avant-garde, le free, la poésie, Cale ayant même joué avec Young et Cage.
Je pense que c'est une des raisons majeures de l'influence de Reed et du Velvet, ajoutée à leur attitude, qui tranchait avec celles des groupes de 65.
La fusion de l'avant-garde, de la pop et du rock était une entreprise extrêmement innovante, et on comprend qu'elle aie pu être source d'inspiration.
D'autre part, en termes d'influence musicale, et sans penser nécessairement à malice, il est plus facile d'apprendre à jouer 3 accords de guitare que de connaître les arpèges heptatoniques dans toutes les tonalités. Il y aura toujours plus d'apprentis Keith Richards que d'émules de Coltrane, c'est comme ça. Le tout est d'avoir (attention, lieu commun) les moyens de ses ambitions.
Ce qui ne préjuge pas de la qualité de la musique, de sa profondeur. Un technicien peut être chiant, mais un rockeur de base aussi. Et l'inverse se vérifie aussi.
réponse rapide, mais pas beaucoup de temps.
on pourrait développer, développer...
Citation :
ou autre musicien "agile" - laisse de marbre un nombre encore plus grand de personnes
Attention, il y a une différence entre [edit : ne pas ] influencer et laisser de marbre, même si elle est subtile.
Un point important est aussi le niveau de culture personnelle auquel on est arrivé à un instant T : on peut ne pas être prêt à entendre quelque chose à T, et parfaitement réceptif à T + x...
Ce n'est pas de l'élitisme que de dire que tout s'apprend, même l'écoute. Pareil en littérature : combien de personnes passent à côté des références latines du Nom de La Rose, par exemple (le livre) ?
Et en cinéma : les expériences de Matthew Barney vont gonfler la majorité des gens...
Etc.
Rennmax
Citation : Attention, il y a une différence entre influencer et laisser de marbre, même si elle est subtile.
Subtile ? Elle est énorme tu veux dire ! Dans un cas, tu élèves l'esprit, tu inspires, tu donnes envie. Dans l'autre, tout le monde s'en tape.
je suis d'accord avec toi sur le reste. Je digère le tout et essaie de te répondre intelligemment plus tard en fonction de ma culture et connaissance technique de profane...
sleepless
voilà, trop rapide sur mon clavier ;)
Jules Joffrin
Citation : Un point important est aussi le niveau de culture personnelle auquel on est arrivé à un instant T : on peut ne pas être prêt à entendre quelque chose à T, et parfaitement réceptif à T + x...
Ce n'est pas de l'élitisme que de dire que tout s'apprend, même l'écoute. Pareil en littérature : combien de personnes passent à côté des références latines du Nom de La Rose, par exemple (le livre) ?
Là dessus je suis tout à fait d'accord.
Comme on peut être impressionné par le foisonnement d'un style littéraire à l'adolescence et rejeter la fatuité de ce même style à 30.
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