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Pure feeling vs formation théorico, analytico, historico, pratico instrumentale.

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Sujet de la discussion Pure feeling vs formation théorico, analytico, historico, pratico instrumentale.
J'ai demandé à mes profs (théorico, analytico, historico tout ce que tu veux!) ceci:

Je suis incapable d'aller à un concert et de juste déguster l'esprit, de me laisser toucher au fin fond de mon âme par la musique à cause des tas de questions que je me pose:

harmoniquement, forme, thématique, rythme, l'interprétation est-elle fidèle au style du compositeur, là il aurait dû faire ça au lieu de ça...
Je me prends la tête pour des détails et les gens qui m'accompagnent sont tjs génés par mes commentaires. etc.

Leur réponse: t'inquiète pas, tu es dans un passage obligé, ça va changer, même si "la raison" peut être pour toi un obstacle pour "la passion", ça va changer et tu arriveras de nouveau à déguster la musique.
Selon mes profs, tout ce qui est cérébral au début finit par devenir un reflexe inné et ne plus déranger l'instinct de l'appréciation du beau tout simplement.


Qu'est-ce que vous en dites?
2
J'ai deja vu ce post quelque part moi... :?:
Moi je dis peut-être, mais j'ai l'impression que certains restent accrochés à l'analyse pure pendant longtemps sans que ça les gène... et la c'est un pb :??: (peut-etre juste une impression) : tous ceux qui vous expliquent calculs a l'appui que tel ou tel musicos est nul paskil "n'a aucune invention mélodique vu qu'il ne joue que sur des pentatoniques", que le rap "d'abord, c'est mem pas de la musique", que plus il y a de modes avec des noms a 57 syllabes mieux c'est. Qu'ils le pensent ok, mais qu'ils n'arrivent avec une attitude de pédants à 2 balles. Et je parle pas que des mecs qui ont des prix de Venise d'analyse. En fait on est tous un peu comme ça, moi y compris... Quand on comprend pas pourquoi les gens aiment une musique, on ne peut pas argumenter contre. (Un peu Hors Sujet tout ça?)
Perso j'arrive à faire la part des choses (je crois), mais il y en a plus d'un dans ton cas. Mais si tu te pose des questions, c'est déja que t'es sur la bonne piste, non?
3
Allez répondez, donnez votre avis, j'ai vu dans bcp de threads des conversations opposant pure feeling et formation assidue!

Vous qui faites de la musique? Comment vous faites? Vous opposez ces deux expressions ou pas? Si oui pourquoi? Sinon pourquoi?
4
Peu importe le moyen utilisé du moment que la musique est belle et sincere pour moi.
Pourquoi pas utiliser les 2.
Je n'opposerais pas tout car c'est pas parcque on peut pas coller une etiquette ou donner un nom a un accord/une gamme/un rythme/un concept.... que l'on ne peut pas le faire.
En résumé certains ont analysé et savent exactement de façon très précise ce qu'ils jouent, d'autres non MAis de toute façon ils le jouent aussi!!!!!!!!!

voila personnelement je fais les 2 , le coté theorique permet de gagner beaucoup de temps(parfois d'en perdre si on s'y consacre trop).

Apres chacun fais ce qu'il veut ce qui est sur c que je supporterais jamais jouer avec un escroc qui déballe tout son savoir a des fins non musicale et en plus si il groove comme un biscotte c pas la peine :mdr:
5
J'aurais tellement aimé - sérieux - être une bête en solfège et harmonie. Mais j'ai plus le temps, maintenant que je compose.

En vérité, j'admire ceux qui ont LE savoir. Ils (elles) me laissent béat, et j'ai un profond respect pour eux/elles. C'est presque handicapant, car je perds assez souvent mes moyens quand je travaille avec des gens "bagagés" comme ça. Mais ça va mieux, maintenant, surtout depuis que j'ai rencontré des brutaux avec lesquels j'ai pu échanger et travailler à parfaite égalité (ce qui sous-entend aussi de leur part une vraie humilité et une réelle ouverture d'esprit, ce qui n'est pas le cas de tous).

Pour avancer (sur des mélodies ou des harmonies que je trouve, par exemple), nous arrivons à trouver un langage commun (lorsque nous sommes dans l'oralité*), qui est celui des émotions. Sinon, bien sûr : les mains dans le cambouis, par l'exemple et la démonstration, ça, ça marche aussi.

L'un d'entre eux, a qui j'avais fait cette réflexion à propos de mon complexe d'infériorité face à lui, m'a donné une petite phrase à lire, que je conserve depuis. Celle-ci :

"Ceux qui nient l'histoire s'exposent à la joie de faire d'incessantes découvertes."
(Thomas McGuane)


:)



(*) C'est pas un truc cochon. Ça va. Je vous connais.

Des bises de
Elie-G.
6

Citation : Allez répondez, donnez votre avis, j'ai vu dans bcp de threads des conversations opposant pure feeling et formation assidue!



Pourtant c'est pas ce qui manque. ya eu de nombreux débats foireux à ce sujet. attends que les vacances soient finies ! :lol:
7
Entièrement d'accord avec Dgé... Marié tout le ''savoir académique'' à la liberté totale du feeling est à mon avis la plus agréable symbiose... De belles surprise peuvent se présenter à nous quand on se retrouve en situation de concert et que l'on a sur le même stage des musiciens ayant des parcours différents... Académique et autodidacte... :bravo:

Marie :clin:
8
Très d'accord avec Djé et Marie :bravo2:

et c'est un autodidacte vaguement instruit qui parle ;) j'ai eu ma phase "trop d'analyse tue le feeling" et une phases "y a tellement de feeling que je gonfle tout le monde en jouant un mi majeur pendant 3/4 d'heure"

avec le temps j'ai trouvé un équilibre, peut être pas LE bon équilibre mais il me convient et c'est le principal

un minimum d'instruction fait gagner du temps et peut être une source d'inspiration / exploration... le plus important est sans doute d'ouvrir son oreille à des choses très différentes et d'arriver à sortir SON truc à soi

au final, seul le résultat compte ;) et la façon d'y arriver importe peu (au feeling où très réfléchi .. )

9
D'avance il semble que je vais paraphraser

pour résumer ma propre expérience: quand j'ai débuté la musique j'avais en tête de réaliser de grandes oeuvres, genre le rêveur qui imagine "l'apres horizon", mais la tête en l'air je gardais les pieds sur terre, et je savais bien quon ne faisais bien les grandes choses qu'avec de grands moyens, et je me disais qu'il fallair les avoir en ma posséssion pour arriver à mes fins, je me suis donc tourné vers l'hstoire et leurs traités, étudié les partitions jouer (celles que je peux :clin: ) et finalement composer. Bref je me suis rendu compte que mon appréciation de la musique aurait été bien moins riche si j'avais mis au placard l'héritage théorique.

Pour finir disons que le feeling est un art, l"harmonie une science, donc le feeling c'est bien mais s'il est parainé par la théorie c'est mieux car cette dernière ne doit pas réduire l'improvisation, comme un frein à l'inspiration, mais la servir, comme un père à la fois sévére mais tolérant, impitoyable mais salvateur, détestable mais aimant, en sortira un fis (le feeling) obéissant mais qui fait preuve d'initiative, craintif mais confiant, fier mais assuré.
10
Je suis en cours d'analyse sup au conservatoire!
Après avoir analysé une partition, mais vraiment comme une dissection, nerf pas nerf, accord par accord, chaque mélodie, chaque rythme, chaque idée d'orchestration... je me rends compte combien il est important de faire un minimum de travail pour se rapprocher du compositeur et jouer le plus fidèlement possible à ses intentions musicales qui ne sont que des taches sur cinq lignes droites parallèles avec une indication de mesure, avec une indication de tempo qui ne suffisent pas pour INTERPRETER comme il faut.

Pour dire que l'analyse et la connaissance théorique sont essentiels dans l'apprentissage de la musique, du moins dans l'interprétation et même dans la composition... si on peut ecrire dans le style de "x", on pourrait espérer faire mieux. En ayant un bagage solide de tout ce qui s'est passé avant nous, on peut prétendre être des créateurs.