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Le Concert d'hier soir

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Sujet de la discussion Le Concert d'hier soir
Je propose ce nouveau thread:

Hier, vous êtes allé voir un concert dans un bar, dans une salle, dans un stade, dans une arène, dans la rue, chez Tante Roberte, au mariage de Lulu et Mimi...

Faites part de vos impressions.

Hier soir:

Bénabar - Le Zénith Paris - Première partie: Travis Bürki

Un show qui commence par une première partie minimaliste (Bürki au clavier accompagné d'un guitariste) bien dans le ton de la soirée. Chansons légères aux textes alambiqués et calembouresques avec un très bon accueil du public.

Bénabar arrive ensuite devant une salle archicomble et met une ambiance survoltée, accompagné d'une douzaine de musiciens (bassiste et guitaristes excellents).

Un grand nombre de succès sont au rendez-vous, représentatifs de l'ensemble de sa carrière, et Bénabar chahute le public parisien avec beaucoup d'humour, parfois à la limite du spectacle comique avec la complicité de ses musiciens.

Une très bonne soirée.
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Les musiciens de James Brown étaient de sacrées pointures. Mais si chacun a monté son groupe, ça doit en faire des "New JB's"!
Enfin, j'imagine néanmoins que ça puisse être jouissif..
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Hier soir, La Femme
Très sympathique, ambiances psyché, sons intéressants (harmonica électrique ? pas sûr), quelques tubes.
Reste que certains morceaux sont assez plan-plan et que le chant peu technique couplé à des paroles assez simplettes lasse un peu.
Bonne expérience quand même !

Sinon, je devais enchainer ce soir avec Manou Gallo, bassiste virtuose déjà nommée sur AF, mais c’est annulé faute de réservations :(

Edit : j’oubliais la première partie, Film Noir, qui présentait honorablement un rock assez volté et une chanteuse qui se laissait aller à une technique vocale intéressante.

[ Dernière édition du message le 26/02/2022 à 15:45:20 ]

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C'est pas mal La Femme. C'est sûr que leurs textes ne sont pas excessivement littéraires, mais, pour les chansons que je connais, elle ne sont pas non plus complètement cucul. C'était où ce concert?
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Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
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Dernière remarque basée sur un moment qui vient de me revenir : ils ont la setlist pas trop rigide car un type a gueulé « Sur la planche ! » et le chanteur a répondu « on prend note, on va la faire rien que pour toi », dont acte un morceau plus tard :mrg:

[ Dernière édition du message le 26/02/2022 à 21:49:54 ]

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Avant-hier soir, deuxième des deux derniers concerts français de Genesis à La Défense Arena, dans le cadre de la tournée d'adieux. Pour le fan indéfectible du groupe (quelles que soient les époques et les protagonistes) à qui fût refusé d'aller les voir à Paris en 1978 que je suis, ce fût donc en même temps une première et une dernière. Alors, forcément, compte-rendu détaillé:

D'abord, la distribution: Les trois derniers historiques des fondateurs, Phil Collins, Mike Rutherford, Tony Banks, chacun 71 ans, additionnés de Daryl Stuermer, guitariste qui a participé à toutes les tournées depuis le départ de Steve Hackett en 1977, et de Nicholas Collins, fils de Phil, batteur comme papa.

Le cap atteint des 71 ans, tout le monde ne le vit pas de la même façon. Si la vie semble avoir épargné Banks et Rutherford, il n'en va pas de même de Collins. Quelle tristesse que de voir ce véritable Zébulon hyper dynamique réduit à une prestation au fauteuil! Et pourtant, le bonhomme a toujours le sens du contact avec son public et du spectacle: même assis, il refait ses facéties dès qu'un tambourin lui tombe sous la main, marquant le tempo à grand coups de boule dedans sur "I know what I like". Mais c'est surtout au chant que sa prestation en impose: Certes, il a fallu un peu downpitcher les titres, mais les gros plans sur grand écran témoignent de son engagement physique quand il s'agit de pousser une voix qui n'est plus aussi explosive qu'autrefois. On lit ses efforts, et quand on se souvient de son aisance d'autrefois, on est à la fois peiné et reconnaissant.

Tony Banks? D'aucuns diront "flegmatique"; c'est dommage, surtout, que cet homme-là paraisse tantôt s'emmerder, tantôt mépriser ces parties de guitare qui volent la vedette à ses chers claviers (l'aversion de Banks vis-à-vis des instruments à fil de pêche lui survivra, sans doute). Au moins fait-il proprement et fidèlement le job, comme on l'attend quand on a adoré les versions studios des titres du groupe.

Il y a 4 ou 5 ans, Mike Rutherford faisait musicalement (et/ou techniquement) pitié sur un certain nombre de ses apparitions sur scène. Visiblement, en vue de la tournée, le bonhomme a du intensément et consciencieusement se remettre sur ses manches avec un mantra en tête: travail, travail, travail! Parce que sa prestation est parfaitement dominée, ses interventions fluides, que ce soit à la 4, à la 6 ou à la 12 cordes. A ce sujet, son mètre quatre-vingt treize filiforme porte toujours avec une classe et une aisance incomparables la double-manche... ça, ça n'a pas changé.

Daryl Stuermer est égal à lui-même, un léger embonpoint mis à part. Mais je pense que faute de pratique live, et déconnecté du contact avec le public, s'il récite à merveille son brévière du parfait trechnicien, il perd au passage ce petit supplément d'âme qu'il savait donner autrefois, au terme de semaines et de mois de tournée avec le groupe. Trop figé, trop technique, trop mécanique, justement, caractères avérés de façon criante sur l'éxécution du magnifique et emblématique solo de Firth Of Fifth... c'est sans nuance et sans expressivité, trop plat et monocorde pour ne pas faire regretter d'autres plus belles versions livrées par le passé.

Reste Nicholas Collins. 20 piges tout juste, digne fils de papa derrière les fûts. Au fil du concert, une évidence, il sait parfaitement ce que le terme "nuances" signifie et s'y emploie à chaque fois que de nécessaire. Mais de base, il a une frappe de bûcheron sous stéroïdes. Ce qui en soit n'aurait aucun intérêt sans une deuxième caractéristique: Il est habité par une précision et une régularité d'horloge atomique; ce qui d'ailleurs parfois déssert (à son corps défendant) la prestation générale, vu qu'au devant de la scène, le chant de son papa est moins fidèle au métronome qu'autrefois, d'où une mise en évidence accrue des "flottements" de ce dernier. Mais il aura été tout du long le véritable ciment de ces instrumentistes qui, décidément, font preuve d'un osmose et d'une éfficacité derrière leurs instruments qui témoignent des années partagées à s'exprimer comme un seul homme.

Bref, tous ces premiers points promettaient un concert idyllique, et pourtant je suis resté un petit peu sur ma faim, pour quelques raisons objectives:

D'abord, le public. Ces quinquagénaires, sexagénaires et plus, ainsi que les jeunes qui les ont accompagnés ont-ils compris que c'était une tournée d'adieux et la dernière fois qu'ils verraient le groupe? Le public m'a paru timoré à un point regrettable. Une dernière fois, le rendez-vous ultime, on se l'approprie, on le vit à fond, on s'y insère en espérant ne rien perdre du moindre millionième de seconde de la communion. Pas là. Collins a eu beau appeler à chanter avec le groupe un certain nombre de standards qui s'y prêtaient, lui et ses deux choristes se sont rapidement retrouvés à fait le show à sens unique.

Ensuite le son. Je ne sais pas qui était responsable du son en façade. Un ingé du groupe, ou le sonorisateur de la salle? Qui qu'il soit, c'est un débile profond qui a officié ce soir-là. Qu'on soit clair, si Collins souffre de surdité partielle... CE N'EST PAS LE CAS DE TOUT SON PUBLIC!!! Sur la duré du concert entamé à 20H30 et terminé à 23H15, il nous a fallu sortir les bouchons à 22H00 pour ne pas saigner des tympans. Autant dire que les 75 dernières minutes, la dynamique et les nuances ont été bien plus difficiles à apprécier avec des boules quiès dans les oreilles. Or, quelques décibels en moins n'auraient rien fait perdre du contenu, loin s'en faut tant il y avait de la marge.

Et puis il y eût le final. Encore une fois, c'était LA dernière fois (l'état de santé de Collins ne permettra aucune session de rattrapage, c'est hélas une évidence), et c'est à mes yeux vraisemblablement parce qu'il ne s'est pas produit d'osmose entre le public et le groupe que la fin a été expédiée de façon un peu froide. Je me serais attendu à une séparation qui se serait un peu éternisée, mais juste avant le salut au public, à part un "merci pour toutes ces années" d'un Collins qui m'a paru un peu déçu, rien... le lien s'est rompu un peu comme un fil part en quenouille, et c'est dommage.

Le joli moment du concert, ce fût une interprétation en petit comité tous collés serrés sur la scène en format acoustique de The Cinema Show, Afterglow et The Lamb Lies Down On Broadway. Léger et magique.

Le moment de cohésion où le public a parfaitement répondu au discours du groupe, c'est lorsque Land Of Confusion a été annoncé comme une chanson parfaitement d'actualité contre ce "putain d'idiot" de Poutine, conspué sifflé et hué par toute la salle à l'unisson.

Voilà. En 44 ans de fidélité indéfectible au groupe, il était inenvisageable que je ne puisse jamais les voir. C'est fait. C'était la dernière, tant pis. Ca ne rend que plus cruel le manque de les avoir vus au plus fort de leur splendeur, mais tout de même, vu l'engagement et la maitrise de ces gus-là malgré toutes les années qui se sont écoulées, je rajoute aux sentiments qu'ils ont toujours entretenus en moi celui de l'infini respect.... depuis la genèse, c'est MA révélation ;)

[ Dernière édition du message le 19/03/2022 à 21:16:41 ]

1489
Merci pour cet hommage même si l'on sent de la deception. C'est vrai qu'on exige beaucoup de nos légendes.
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
1490
Joli compte-rendu Max_onhoff. :bravo:

S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.