Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Blackstar Amplification HT Club 40
Photos
1/287

Test du HT Club 40 de Blackstar

Test écrit
36 réactions
Plus près des étoiles (noires)

Blackstar, constructeur britannique d’amplis et de pédales à lampes, est connu des guitaristes pour ses séries «Artisan», des amplis câblés à la main au son crunchy, et «One», des modèles Hi-Gain qui ont la faveur des métallurgistes. La marque revient cette année avec une nouvelle série d’amplis à lampes, «HT Venue», se voulant moins onéreuse et néanmoins polyvalente. Focus sur le combo 40 Watts.

 

Blackstar HT Club 40
L’en­seigne Blacks­tar est née en 2007 quand des anciens de chez Marshall déci­dèrent de lancer leur propre marque d’am­plis à lampes. D’abord virent le jour des pédales d’over­drive à lampes puis des amplis conçus en Angle­terre et assem­blés à la main en Corée, les « Arti­san ». La série « One » sortit un an plus tard avec un son plus contem­po­rain et beau­coup plus de réserve de gain. Il ne manquait plus qu’une série entrée de gamme plus acces­sible pour complé­ter l’offre du construc­teur. C’est chose faite avec les amplis HT Venue qui héritent de quelques fonc­tions des séries plus onéreuses et du savoir-faire des petits gars de chez Blacks­tar.

 

La gamme propose pas moins de 6 amplis, du 20 au 100 Watts avec des combos, des têtes et des enceintes. Le modèle testé aujour­d’hui est le HT Club 40, un combo 40 Watts tout lampes aux alen­tours de 600€.

 

Commençons par débal­ler l’en­gin…

 

Dark Valvor

 

 

Blackstar HT Club 40
Le HT Club 40 est un beau bébé de 24,4 kg dont les mensu­ra­tions sont : 61,9 × 56,6 × 29,7 cm. Sous la capot se cache un préam­pli­fi­ca­teur doté de deux lampes ECC83, un ampli­fi­ca­teur de 40 Watts RMS avec deux lampes EL34 et un haut-parleur Celes­tion 12 pouces. La fini­tion est plutôt bonne, avec des potards en plas­tique et des switchs de mise sous tension et stand-by chro­més. La poignée située sur le dessus de l’ap­pa­reil est en cuir tout comme le revê­te­ment gris foncé de l’am­pli. Le tout est assez classe, rela­ti­ve­ment passe-partout, et convien­dra à la majo­rité des guita­ristes. Le dos de l’am­pli est fermé aux trois quarts et la partie ouverte est proté­gée par une grille. Le HT Club 40 donne une bonne impres­sion de robus­tesse et pourra être trans­ba­huté sans problème.

 

Au niveau des connec­teurs, on retrouve la sempi­ter­nelle entrée guitare en jack 6,35 mm et trois sorties haut-parleurs au dos : une 16 ohms qui servira soit au baffle interne, soit à un baffle externe 16 Ohms qui sera utilisé seul. Les deux autres sorties permettent soit de bran­cher deux haut-parleurs 16 Ohms (l’in­terne et un externe, ou deux externes), soit un haut-parleur 8 Ohms seul. À côté de ces connec­teurs, nous retrou­vons l’en­trée foots­witch, qui est livré avec l’am­pli (s’il vous plait !), et qui permet­tra de chan­ger de canal et d’ac­ti­ver la réverbe. Une sortie avec émula­tion de baffle est aussi dispo­nible et permet de s’af­fran­chir de micro et de relier direc­te­ment son ampli à sa table de mixage ou carte son. Le son de la simu­la­tion n’est pas extra­or­di­naire, mais elle a le mérite d’exis­ter et pourra dépan­ner. Un switch dédié à la réverbe numé­rique inté­grée a pour rôle de chan­ger la sono­rité de l’ef­fet : soit chaude et étouf­fée, soit brillante. L’ef­fet ne supplan­tera pas les pédales ou racks dédiés, mais fera l’af­faire en répète.

 

Enfin, une boucle d’ef­fet mono vous permet­tra de bran­cher vos effets en rack ou pédale, à un niveau de +4dBu ou –10 dBV.

 

Passons main­te­nant aux réglages de l’am­pli.

 

Tour­nez les boutons

 

Blackstar HT Club 40
Commençons par les réglages clas­siques avant de s’at­taquer aux deux parti­cu­la­ri­tés de cet ampli. Le HT Club 40 possède deux canaux, swit­chables via un bouton pous­soir situé sur la façade de l’ap­pa­reil ou le foots­witch inclus. Le premier canal, dédié aux sons clairs et crunchs, est très simple à régler car il ne possède que deux potards : un volume et un tone. Le premier servira à régler le volume du canal et par la même occa­sion le faire crun­cher ou non, tandis que le deuxième permet­tra d’avoir un son plus ou moins clair / sombre en réglant la balance entre les fréquences graves et aiguës. Le canal saturé propose un peu plus de réglages, avec un gain en entrée pour régler la quan­tité de satu­ra­tion, et un volume. Côté égali­sa­tion, c’est un peu plus étoffé avec un clas­sique égali­seur trois bandes : grave, médium et aigu. Au niveau master, on retrouve le réglage de la réverbe et le volume géné­ral.

 

Les deux parti­cu­la­ri­tés se situent au niveau des commu­ta­teurs « Voice » dispo­nibles sur chaque canal et le fameux réglage ISF (que les riches se rassurent, il ne s’agit pas d’im­pôt ici, mais d’Infi­nite Shape Feature) hérité de la série « One » de Blacks­tar.

 

 

Blackstar HT Club 40
Le bouton Voice du canal clair permet de passer d’un son typé « boutique », avec pas mal de médiums et d’ai­gus et qui crunch comme il faut quand on pousse le volume, à un son plus moderne, plus compact, avec plus de basses et qui crunch moins faci­le­ment. Sur le canal saturé, on peut, grâce au switch Voice, passer d’un son clas­sique et crun­chy à un son avec plus de dyna­mique, de médium et de corps, et une satu­ra­tion plus lisse. Avec ces diffé­rents voicings, nous avons déjà quatre sons de base diffé­rents, mais le petit Blacks­tar ne s’ar­rête pas là !

 

L’ISF est une fonc­tion­na­lité que l’on retrouve sur certains amplis Blacks­tar, dont le HT Club 40, sous forme d’un poten­tio­mètre qui agit sur la réponse de l’éga­li­seur du canal saturé. Dans la pratique, ce potard permet de passer d’un son typé améri­cain, avec des basses précises et des médiums plus agres­sifs, à un son plus british, moins agres­sif et plus boisé, d’après le construc­teur. Tech­nique­ment, l’ISF modi­fie les fréquences sur lesquelles agit l’éga­li­seur, notam­ment les moyennes fréquences. L’ef­fet s’en­tend parti­cu­liè­re­ment lorsque l’on baisse le potard médium et permet de chan­ger radi­ca­le­ment le son et la réponse de son ampli aux réglages de l’éga­li­seur. L’avan­tage d’avoir l’ISF sous forme de potard, c’est de pouvoir accé­der à tous les inter­mé­diaires et d’avoir ainsi un son hybride, entre le son améri­cain et le son anglais.

 

Sur le papier, on a donc six sons de base très diffé­rents, avec tous les inter­mé­diaires. Voici ce que cela donne dans la pratique…

 

Le son

Blackstar HT Club 40Le Blacks­tar a été testé avec le haut-parleur inté­gré, mais aussi avec le Torpedo de Two Notes, permet­tant d’en­tendre l’am­pli avec diffé­rentes enceintes et micros. Les trois guitares qui ont été utili­sées pour les prises de son ont chacune leur carac­tère et permettent de voir si l’am­pli respecte l’ins­tru­ment et retrans­crit leur spéci­fi­cité. Nous avons donc sorti une Gibson Les Paul Studio, dotée de ses micros humbu­cker d’ori­gine, une Gretsch G5139 montée avec des micros TV Jones Magna’­tron, et une Squier Tele­cas­ter Custom de la série Clas­sic Vibe qui a fait l’objet d’un test il y a peu sur Audio­Fan­zine. La puis­sance de la bête est assez consé­quente et permet de l’uti­li­ser en répé­ti­tion avec un batteur et même en concert dans des bars et petits clubs.

 

 

Blackstar HT Club 40
Sur certains voicings, nous retrou­vons sans trop de surprises un son assez typé Marshall, tant sur les sons clairs que satu­rés. Mais les diffé­rents voicings et l’ISF permettent de trans­fi­gu­rer le timbre de l’am­pli et d’élar­gir consi­dé­ra­ble­ment la palette de sons. Ainsi, le voicing 1 du canal clair sonne très vintage, tandis que le voicing 2 est plus beau­coup clair et moderne. L’ISF permet d’agir sur les fréquences de l’éga­li­seur et a une grande influence sur le son quand on creuse les médiums, comme sur l’exemple sonore avec la Les Paul.

 

 

 

Voici les exemples sonores avec la Les Paul :

 

Les Paul – Micro manche
00:0000:18
  • Les Paul – Micro manche00:18
  • Les Paul – Micro cheva­let00:19
  • Les Paul – Micro cheva­let00:19
  • Les Paul – Micro cheva­let00:19

 

 

Avec la Gretsch :

 

Gretsch – Micro manche
00:0000:21
  • Gretsch – Micro manche00:21
  • Gretsch – Micro cheva­let00:16
  • Gretsch – Micro manche00:32
  • Gretsch – Micro manche et cheva­let00:31

 

 

Et enfin, avec la Tele­cas­ter :

 

Tele­cas­ter – Micro manche
00:0000:20
  • Tele­cas­ter – Micro manche00:20
  • Tele­cas­ter – Micro manche00:21
  • Tele­cas­ter – Micro cheva­let00:31
  • Tele­cas­ter – Micro manche00:24
  • Tele­cas­ter – Micro cheva­let00:28

 

 

Nous sommes devant un ampli très complet et poly­va­lent et fina­le­ment, la seule chose que l’on pour­rait lui repro­cher est un léger manque de carac­tère, notam­ment sur les sons clairs. On aurait aussi aimé avoir un égali­seur trois bandes et pourquoi pas un ISF sur le premier canal. Pour le reste, c’est du tout bon, surtout quand on regarde le prix (600€ envi­ron) pour un combo tout lampe de 40 Watts.

 

Conclu­sion

 

 

Blackstar HT Club 40
Blacks­tar, avec sa série HT, propose de bons amplis, au panel de sons élargi et au prix acces­sible. La qualité de fabri­ca­tion est soignée et les fonc­tions propo­sées offrent un vrai plus à l’uti­li­sa­teur. Ainsi, les diffé­rents voicings donnent accès à quatre sons de base, et l’ISF trans­fi­gure tota­le­ment l’éga­li­seur du canal saturé permet­tant au guita­riste de façon­ner faci­le­ment et rapi­de­ment le son émanant de l’am­pli. Rajou­tez à cela une puis­sance sonore suffi­sante pour jouer en groupe et un foots­witch inclus, et vous obtien­drez un ampli tout lampe poly­va­lent et abor­dable.

 

 

  • Bon rapport qualité/prix
  • Deux voicings par canal
  • ISF effi­cace et inté­res­sant
  • Foots­witch inclus
  • Une bonne poly­va­lence
  • Puis­sance suffi­sante pour jouer en groupe

 

  • Sons clairs pouvant parfois manquer de carac­tère
Auteur·rice de l’article Rédacteur en chef

J'ai commencé à pratiquer la musique avec des cours de piano et de violoncelle à 6 ans, mais la passion n'a vraiment débuté qu'à l'âge de 12 ans, lorsque j'ai commencé à me pencher sérieusement sur la guitare, afin de former mes premiers groupes, écrire mes premières compositions, jouer mes premiers concerts et enregistrer mes premières maquettes. Après des études scientifiques, j'ai intégré l’ISTS, une filière de l’ESRA, puis j’ai enrichi mon expérience en travaillant en studio dans les secteurs de la musique et du son à l’image, ainsi que dans le domaine du spectacle, notamment le théâtre. Ces expériences variées m’ont permis de développer une compréhension approfondie des différents aspects de la production sonore, ce qui m'a préparé idéalement pour assumer d'abord le rôle de rédacteur, puis celui de rédacteur en chef chez Audiofanzine. Je mets à profit ces compétences pour offrir un contenu écrit et vidéo précis et engageant, tout en veillant à ce que nos publications répondent aux attentes de nos lecteurs et spectateurs. Mon rôle implique également de maintenir des relations solides avec les professionnels de la musique et du son, assurant ainsi une communication fluide et efficace.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur·rice de l’article Rédacteur en chef

J'ai commencé à pratiquer la musique avec des cours de piano et de violoncelle à 6 ans, mais la passion n'a vraiment débuté qu'à l'âge de 12 ans, lorsque j'ai commencé à me pencher sérieusement sur la guitare, afin de former mes premiers groupes, écrire mes premières compositions, jouer mes premiers concerts et enregistrer mes premières maquettes. Après des études scientifiques, j'ai intégré l’ISTS, une filière de l’ESRA, puis j’ai enrichi mon expérience en travaillant en studio dans les secteurs de la musique et du son à l’image, ainsi que dans le domaine du spectacle, notamment le théâtre. Ces expériences variées m’ont permis de développer une compréhension approfondie des différents aspects de la production sonore, ce qui m'a préparé idéalement pour assumer d'abord le rôle de rédacteur, puis celui de rédacteur en chef chez Audiofanzine. Je mets à profit ces compétences pour offrir un contenu écrit et vidéo précis et engageant, tout en veillant à ce que nos publications répondent aux attentes de nos lecteurs et spectateurs. Mon rôle implique également de maintenir des relations solides avec les professionnels de la musique et du son, assurant ainsi une communication fluide et efficace.