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Beetronics Vezzpa
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Test de la Beetronics Vezzpa

Fuzz guitare de la marque Beetronics

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Test écrit
9 réactions
Une pédale à la taille de guêpe
9/10
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Après la FatBee, une fuzz bien épaisse et bourdonnante sur laquelle j’avais eu le plaisir de poser la Santiag il y a quelques mois, voilà que Beetronics ressort un circuit fou abrité dans ce châssis à la forme si particulière. La nouvelle création des californiens de Beetronics est un octa-fuzz assez singulier avec ce charme caractéristique de la marque. On sort les ailes, et c’est parti pour le test de cette nouvelle pédale qui pique.

Test de la Beetronics Vezzpa : Une pédale à la taille de guêpe

VezzpaBeetro­nics est une marque à part dans le monde des pédales d’ef­fets « boutique ». Elle a su se forger un nom et une répu­ta­tion notam­ment grâce à la théma­tique récur­rente des abeilles qu’elle a su pous­ser assez loin. Du nom des pédales à leur packa­ging en passant par les vidéos de démons­tra­tion, tout nous rappelle cette théma­tique assez parti­cu­lière, mais fina­le­ment atta­chante. La dernière créa­tion de Beetro­nics, la Vezzpa (jeu de mots sur « Vespa » qui signi­fie « guêpe », la marque prenant un malin plai­sir à rempla­cer le « s » par une série de « z » comme à son habi­tude) est une pédale d’octa-fuzz à première vue assez simple, mais qui cache en réalité pas mal de fonc­tions inté­res­santes.

On retrouve le même châs­sis que celui qui abri­tait le circuit de la FatBee, cette fois-ci peint en noir et dont la face avant est ornée d’une plaque déco­ra­tive qui repré­sente une guêpe, styli­sée à la manière d’un vitrail. Le nom de la pédale appa­raît sur la partie infé­rieure de la face avant alors que le foot switch trône en son centre. On remarque que la pédale dispose de trois LEDs, j’y revien­drai. Les noms « Fuzzzz » et « Stin­ger » appa­raissent près de la tête de la guêpe. Les contrôles de Volume et Sustain sont situés sur le dessus de la pédale ce qui évitera toute fausse mani­pu­la­tion avec le pied, la pédale étant mine de rien très compacte. Les fiches d’en­trée et sortie sont situées respec­ti­ve­ment sur les côtés droit et gauche ; la fiche d’ali­men­ta­tion (9 volts centre néga­tif) est située près de la fiche jack de sortie. Les boutons de poten­tio­mètres sont noirs avec un cerclage et un indi­ca­teur chro­més : c’est très joli. Le fabri­cant cali­for­nien signe encore une fois une pédale dont le design ne laisse pas indif­fé­rent ; j’étais tombé sous le charme visuel de la FatBee et cette Vezzpa déclenche le même senti­ment.

Pas folle, la guêpe !

Vezzpa-6Dès la sortie de la pédale de sa belle boîte et de son joli papier de soie décoré de tous les logos de la marque, on remarque qu’une petite étiquette carton­née est accro­chée au foots­witch afin d’en détailler le fonc­tion­ne­ment. C’est certain, on n’est pas face à un octa-fuzz stan­dard. La pédale, comme les trois LEDs et les deux noms « Fuzzzz » et « Stin­ger » pouvaient le lais­ser devi­ner, intègre deux modes de fonc­tion­ne­ment. En appliquant une pres­sion sur le foots­witch, on active la pédale ; en pres­sant deux fois de suite dessus on change de mode, « Fuzzzz » ou « Stin­ger ». Chaque mode possède sa propre LED (oran­gée pour le mode « Fuzzzz », verte pour le mode « Stin­ger ») en plus de la LED rouge qui témoigne de l’ac­ti­va­tion de la pédale, située sous le foot switch. Mais ce n’est pas tout ! Quand la pédale est acti­vée, une pres­sion conti­nue de plus de 250 ms permet de bascu­ler momen­ta­né­ment entre les modes. Par exemple si on est en mode « Stin­ger », en main­te­nant une pres­sion conti­nue sur le switch, on passe en mode « Fuzzzz ». Le retour au mode « Stin­ger » se fera en reti­rant le pied du switch. Quand la pédale est inac­tive, une pres­sion conti­nue acti­vera momen­ta­né­ment la pédale, dans le mode dans lequel elle est. Beetro­nics a pensé à tout et offre même la possi­bi­lité de chan­ger le temps d’ac­ti­va­tion des fonc­tions momen­ta­nées ; d’usine, la pédale est en mode « FAST BEE » ce qui veut dire qu’une pres­sion supé­rieure à 250 ms acti­vera une fonc­tion momen­ta­née. En revanche, si on retire l’ali­men­ta­tion de la Vezzpa et qu’on main­tient le foots­witch appuyé en connec­tant l’ali­men­ta­tion, on passe en mode « LAZY BEE » ; une pres­sion supé­rieure à 350 ms acti­vera désor­mais une fonc­tion momen­ta­née. Ce multis­witch est très bien pensé et rend la pédale, bien qu’as­sez simple, très poly­va­lente et créa­tive.

Elle vole ou elle pique – le buzz ou le dard ?

Vezzpa-9Le mode « Fuzzzz » est un circuit construit autour d’un ampli-OP et qui produit un son de fuzz mordant, agres­sif et brut de décof­frage. Le réglage de sustain permet d’ajus­ter le niveau de satu­ra­tion. Dans ses réglages les plus hauts, on obtient effec­ti­ve­ment un mur de fuzz hi-gain avec un noise-gate très effi­cace. Plus on dimi­nue ce réglage de Sustain, plus on entre sur les terri­toires d’une fuzz assez légère et au noise-gate très prononcé qui étouffe et coupe les notes. C’est assez parti­cu­lier, mais pas inin­té­res­sant. En passant en mode « Stin­ger » (qui signi­fie « dard »), on enclenche en plus un circuit d’oc­tave supé­rieure qui rend le son encore plus agres­sif et fera ressor­tir du mix n’im­porte quelle phrase ou riff.

J’ai testé la Vezzpa avec ma fidèle Fender Stra­to­cas­ter AVRI’62 et mon petit Marshall Origin5. Sur un son clair, la Vezzpa bour­donne bien et génère une quan­tité impres­sion­nante de gain. Le potard de volume est très bien étagé et permet de régler la pédale en finesse. Elle dispose d’ailleurs d’une bonne réserve de volume et on peut vrai­ment s’en servir pour ressor­tir pendant un solo. Le mode « Stin­ger » est très sympa et apporte une couleur vintage/psyché super atta­chante. L’oc­tave supé­rieure permet­tra effec­ti­ve­ment de bien faire ressor­tir un passage en parti­cu­lier avec un grain inimi­table. Sur un son clair, le son est presque trop criard, mais l’ef­fet reste musi­cal. J’aug­mente le volume de mon petit combo pour tester la pédale sur un son crunch et là, ce n’est plus la même tisane. La pédale réagit très bien et le son est tout simple­ment énorme. Le noise gate remplit très bien son office, mais inter­dit cepen­dant de jouer avec le volume de la guitare. Atten­tion égale­ment aux effets qui pour­raient se situer entre la sortie de la guitare et l’en­trée de la Vezzpa, le noise gate étant très réac­tif au signal d’en­trée. Sur un son crunch bien épais, on peut bais­ser le réglage de Sustain pour des sons de fuzz un peu plus doux. La pédale excelle néan­moins dans les avalanches de fuzz rugueuse hi-gain, avec le réglage de sustain assez haut. Le défer­le­ment d’octa-fuzz du mode « Stin­ger » est très seven­ties dans l’es­prit et déve­loppe des « harmo­niques sous crack » si on reprend la formu­la­tion de la marque qui est assez juste.

L’uti­li­sa­tion du multis­witch offre des pers­pec­tives d’uti­li­sa­tion inha­bi­tuelles pour ce genre d’ef­fet. Pouvoir l’ac­ti­ver de manière momen­ta­née simple­ment en main­te­nant une pres­sion sur le foots­witch est très pratique. Bascu­ler d’un mode à l’autre momen­ta­né­ment est aussi très inspi­rant ; on peut jouer un gros riff en fuzz et y incor­po­rer une mélo­die avec un octa-fuzz de manière très intui­tive.

Clean Sustain 50% Fuzzzz
00:0001:12
  • Clean Sustain 50% Fuzzzz01:12
  • Clean Sustain 50% Stin­ger01:27
  • Clean Sustain 100% Fuzzzz01:33
  • Clean Sustain 100% Stin­ger01:10
  • Crunch Sustain 50% Fuzzzz01:21
  • Crunch Sustain 50% Stin­ger00:49
  • Crunch Sustain 100% Fuzzzz01:10
  • Crunch Sustain 100% Stin­ger01:56

 

Condi­tions du test : Fender Stra­to­cas­ter AVRI’62 – Beetro­nics Vezzpa – Marshall Origin5 – Torpedo Captor X (simu­la­tion d’en­ceinte 2×12 Victory avec HP Celes­tion Cream­back repiquée avec un SM57 et un Neumann U87) – Audient iD22 – Logic Pro X

Elle va faire le buzz

La Vezzpa est une franche réus­site et apporte un souffle de nouveauté à cet effet pour­tant bien connu. Les sono­ri­tés sont très sédui­santes et le mode de fonc­tion­ne­ment de la pédale est bien pensé et la rend très poly­va­lente. C’est une belle adap­ta­tion de l’octa-fuzz à la sauce Beetro­nics. À essayer d’ur­gence.

  • Vezzpa
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  • Vezzpa-15

 

9/10
Points forts
  • Sonorités énormes
  • Multi-switch hyper pratique et bien pensé
  • Design plus que soigné
  • Identité de la marque bien présente
  • Châssis compact
  • Charme indéniable
Points faibles
  • Noise-gate un peu violent
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)


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Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)