Il suffit parfois d’un album ou d’une chanson en début de carrière pour que des groupes s’établissent pour de bon dans le paysage sonore. Le groupe américain Clutch ne fait résolument pas partie de ceux-là. Pourtant, la formation du Maryland a fini par s’imposer comme un acteur important de la scène rock actuelle. Nous sommes revenus sur ce parcours de besogneux avec le guitariste du groupe, Tim Sult. Rencontre.
Avec son style difficile à cerner à ses débuts, Clutch a joui d’une certaine renommée sur la scène underground des États-Unis dans les années 90, mais a dû attendre son sixième disque Blast Tyrant en 2004 pour rencontrer un certain succès d’estime tout en demeurant un secret bien gardé. Ces véritables routiers du globe, défendant inlassablement leur musique dans toutes les différentes situations en tournée, ont fini à force de persévérance par devenir, étape par étape, une tête d’affiche solide jouissant d’un statut que le groupe méritait depuis le très efficace Earth Rocker (2013). Clutch se produisait dans un Trianon complet à Paris le 13 décembre dernier, et nous avions profité de l’occasion pour nous entretenir avec le col bleu discret qu’est le guitariste Tim Sult. Nous nous sommes en particulier penchés sur son matos très changeant, et son inclination à mélanger les genres, aussi bien en musique qu’en termes d’amplis !
Il y a des guitaristes qui atteignent leur plein potentiel dès leur premier album, que ce soit au niveau de leur jeu ou de leur son. La route a été bien différente pour toi, la musique de Clutch et ton style à la guitare ayant progressivement évolué jusqu’à ce que vous commenciez à trouver votre réelle identité quinze ans après vos débuts. Évidemment, certaines fondations de ce qu’allait devenir Clutch étaient déjà présentes dès votre deuxième album, mais, de l’extérieur, on peut avoir le sentiment que ton jeu et ton matériel n’ont jamais cessé d’évoluer avec le temps. Qu’en est-il ?
Je pense que dans Clutch le processus de composition est effectivement en perpétuelle évolution. Concernant mon jeu, je ne sais pas vraiment, mais je pense que ce dont tu parles tient beaucoup au fait d’essayer différentes guitares ou pédales, et différents amplis. Comme tu le disais, beaucoup de guitaristes atteignent leur plein potentiel dès leur premier album et en conséquence continuent de jouer sur exactement le même matériel pour tout le restant de leur carrière. Il n’y a rien de mal à cela, ils ont trouvé leur son et ils veulent le conserver. Et c’est très bien pour eux ! Personnellement, je trouve ça très amusant de changer d’amplis, d’essayer de nouvelles pédales et de manière générale j’aime emmener du matériel différent à chaque tournée. Pour moi, c’est vraiment plaisant.
Pour revenir à la composition, je pense que nos chansons sont devenues plus concises et cohérentes au fil des années. Au début, nous écrivions des parties instrumentales sur lesquelles notre chanteur Neil (Fallon) venait se greffer après coup. Au fur et à mesure, nous avons approché nos chansons de manière plus globale et nous avons surtout consacré plus de temps à leur composition, alors qu’à nos débuts nous ne pouvions vraiment pas nous attarder là-dessus. Mais je dirais que depuis dix ans maintenant, nous avons vraiment plus de temps à consacrer à la composition et nous laissons davantage les chansons évoluer naturellement. Personnellement, je ne me souciais même pas du chant lorsque j’enregistrais sur nos premiers albums alors qu’aujourd’hui je vais avoir tendance à jouer autour de la voix de Neil. Mais le principal changement dans notre style tient vraiment au temps supplémentaire dont nous disposons pour composer. Nous avons désormais notre propre entrepôt, que nous louons à Frederick dans le Maryland, pour répéter et travailler. Nous avons la chance de pouvoir vivre de notre musique et de pouvoir nous y consacrer pleinement.
Tu évoques surtout le style de vos chansons qui a changé avec votre manière de composer. Mais que dirais-tu de ton jeu ? Tout était là dès le départ ou a-t-il évolué aussi ?
Ça change constamment, ne serait-ce qu’à travers les différentes influences que tu peux avoir sur le moment. Nous avons publié un album instrumental sous le nom de The Bakerton Group (ndlr : El Rojo en 2009) et on peut y trouver des influences très différentes de celles de Earth Rocker (2013) par exemple. Je pense que nous avons la capacité, dans Clutch, de laisser chaque membre insuffler ses influences du moment. Ce n’est pas le cas de beaucoup de groupes qui s’obligent à suivre une certaine manière de faire et de sonner. Nous sommes quatre musiciens différents et nous participons tous à l’écriture, cela doit sans doute contribuer au fait que Clutch évolue.
Le truc avec Clutch, c’est que de prime abord on pourrait dire que vous êtes simplement un groupe qui joue du hard rock. Mais vous ne sonnez comme aucun autre groupe du genre, et je ne parle pas forcément des albums qui laissent le plus de place à l’improvisation et à l’expérimentation. Même sur vos disques les plus directs, il y a des éléments parfois discrets dans votre son qui font toute la différence. Je dirais par exemple qu’il y a une influence funk prépondérante dans Clutch, bien que tu ne joues aucune cocotte funk à proprement parler…
À vrai dire, je nous considère à 75 % comme un groupe de funk ! Une grande partie de nos chansons sont tout simplement du funk influencé par du doom ! Cela peut paraitre bizarre, mais ça marche pourtant très bien ! Mais ça vaut pour certaines chansons, pas pour toutes, car nous nous efforçons de ne pas nous répéter et de ne surtout pas écrire plusieurs fois la même chose. Je pense qu’il y a beaucoup de groupes où il te suffirait de prendre cinq de leurs chansons et d’interchanger les riffs pour en créer plein d’autres. Dans Clutch, j’ai le sentiment que tu ne peux pas prendre un riff d’une chanson et le faire fonctionner avec le riff d’une autre. Ce processus peut marcher avec beaucoup de groupes, car parfois ils jouent le même tempo pour toutes les chansons, mais nous, nous essayons juste de jouer du funk influencé par du doom (rires) !
Revenons-en au départ. Comment en es-tu venu à jouer de la guitare ?
J’ai commencé à mes quatorze ans. J’étais à fond dans le métal et le rock à l’époque. La première chanson rock que j’ai apprise fut Foolin de Def Leppard. L’autre chanson que j’ai apprise à mes débuts n’est autre que Jingle Bells. Voilà mes premières leçons de guitares : Def Leppard et Jingle Bells !
Sur votre premier album, on sent clairement que vous étiez surtout branchés metal et hardcore à l’époque…
C’est évident, et c’est, surtout, car la musique n’était pas aussi accessible pour nous à l’époque. Nous avons commencé à nous ouvrir à beaucoup plus de choses dès lors que nous sommes partis en tournée. Mais avant cela, je ne pense pas que nous avions déjà écouté l’intégralité des albums de Black Sabbath, je ne pense pas que nous connaissions déjà The Allman Brothers Band, Miles Davis et John Coltrane. Mais dès que nous sommes partis en tournée, nous avons pu nous assoir dans un van et passer nos journées à écouter de la musique. Je pense que n’importe quel musicien va évoluer dès lors qu’il part en tournée et consacre tout son temps à la musique.
Je me souviens que vous étiez souvent programmés sur des tournées pour le moins incongrues dans les années 90, comme lorsque vous assuriez la première partie de Slayer ou bien encore de Marilyn Manson. Cela devait être étrange pour vous, n’est-ce pas ?
Ouais, c’était étrange et pourtant, aussi bizarre que cela puisse paraitre, lorsque nous jouions des titres de notre deuxième album éponyme ou de Elephant Riders (1998) en ouverture de Slayer, les choses se passaient plutôt bien ! À chaque fois que nous avons été sur une affiche métal ou sur une affiche de rock américain grand public, cela s’est toujours très bien passé pour nous alors que sur les affiches plus alternatives, les résultats ont toujours été décevants.
Parlons matos. Tu évoquais le fait de changer souvent d’ampli, mais tu changes aussi souvent de guitare. Je t’ai vu parfois avec une Les Paul, parfois avec une Les Paul Junior en P-90, parfois avec des SG. Tu sembles attaché à l’univers Gibson, mais tu changes très souvent de guitare. Une raison particulière ?
Premièrement, même si cela m’a pris du temps, j’ai fini par réaliser que mes mains ne sont pas assez grandes pour jouer confortablement sur mes Les Paul Custom Shop. C’est dommage, car les Reissue ’58 et ’59 sont mes guitares préférées au niveau du son. Je les adore, elles sonnent tellement bien, mais mes mains sont trop petites pour jouer sur le manche de ces guitares en concert. Je peux jouer dessus bien sûr, mais j’ai le sentiment de lutter en permanence. J’adore les SG et j’adore leur confort de jeu. J’ai fait l’acquisition récemment d’une vraie Les Paul Junior de 1959 que j’ai eue pour un prix étonnamment bas. J’ai échangé ma ’59 Reissue pour acquérir cette vraie Les Paul Junior de 1959 et elle sonne de manière fantastique. C’est d’ores et déjà une de mes guitares favorites et j’étais à deux doigts de l’emmener avec moi sur cette tournée, mais ce sera pour une prochaine fois et j’ai hâte d’y être. Si un jour je deviens vraiment riche, je ferai l’acquisition d’une vraie Les Paul Custom des années 50. Leur côte est toujours excessivement chère, mais moins qu’avant et pas autant qu’une Les Paul Standard de 1959 par exemple.
Pour une raison que j’ignore, Paul Reed Smith a décidé de me donner plusieurs guitares récemment. J’utilise donc une PRS SC 245 sur cette tournée. Ils m’ont construit cette guitare sur mesure. Elle a le même profil de manche que le modèle signature de Mark Tremonti (ndlr : un manche fin) et le reste de la guitare est une SC 245 « normale ». Je la joue sur cette tournée et c’est une guitare vraiment très agréable et confortable ! PRS est une bonne marque avec un très bon contact envers les artistes, et j’espère que notre collaboration durera dans le temps. Pour revenir à Gibson, je leur ai acheté deux guitares cette année. L’une d’entre elles est une Les Paul Standard de 2016 et je dois dire qu’elle pourrait très bien être la meilleure Gibson que j’aie jamais eue ! J’adore les ’58 et ’59 Reissue, elles sont géniales, mais cette Les Paul Standard 2016 est incroyable ! Ce n’était pas la gamme avec le G-Force (ndlr : c’était la gamme « T » donc), mais j’ai malgré tout changé les mécaniques ainsi que le sillet qui était en plastique. Depuis que j’ai fait ça, je suis forcé de reconnaitre qu’il s’agit de la meilleure Les Paul que je possède !
C’est intéressant de t’entendre dire ça, car comme tu le sais sans doute, beaucoup de puristes sur Internet se plaisent à dire que les Gibson récentes sont souvent de mauvaises guitares ou en tout cas, de moins bonnes guitares qu’avant.
Franchement, certes j’ai dû faire quelques petites modifications, mais cette Les Paul 2016 est une guitare incroyable. L’autre Gibson que j’ai achetée cette année est une SG Custom Shop et là aussi, cette guitare est géniale. Au point d’être également la meilleure SG que je possède, surtout au niveau de sa jouabilité ! Dès que je la prends, je ne veux plus la reposer. Par contre, je suis toujours en train de chercher le micro parfait pour cette guitare, car je suis sûr qu’elle pourrait sonner encore mieux. Je travaille encore sur les aspects sonores de cette guitare. J’ai changé le micro chevalet pour un Pearly Gates de Seymour Duncan, et bien que cela sonne beaucoup mieux qu’avec le micro d’origine, je ne suis pas convaincu à 100 % qu’il s’agisse du micro parfait pour cette SG. Je ne suis pas encore prêt à jouer dessus en concert. Sur cette tournée j’ai deux PRS SC 245 et une SG que je n’utilise pas vraiment sur scène en ce moment. Mais l’humeur change tous les jours. Va savoir, peut-être qu’entre la balance et l’heure du concert de ce soir, je vais décider de jouer sur la SG. On ne sait jamais !
Quels accordages et tirants de cordes utilises-tu ?
Dans Clutch nous jouons soit en Mi standard soit en Drop D, et Neil joue également en Open tuning. Je joue sur du 10 ou sur du 11, selon la guitare et selon le moment. Bien sûr, j’ai le sentiment que mes guitares tiennent mieux l’accordage lorsque je joue sur du 11.
Parlons maintenant de tes pédales. Évidemment, la wah-wah est un effet très important dans Clutch. Qu’utilises-tu d’autre ?
Oui j’ai toujours une wah-wah sur mon pedalboard. Ma wah préférée de tous les temps est une RMC Real McCoy Custom, mais je ne l’ai pas en tournée actuellement. Le guitariste de Valient Thorr (qui assure la première partie de Clutch sur cette tournée) a cassé sa wah Custom Audio et il se trouve que j’avais la même sur mon pedalboard. Je lui ai prêté la mienne et j’utilise donc en ce moment mon backup, qui est la wah signature de Jerry Cantrell (Dunlop JC95). Elle sonne bien, mais elle ne produit pas assez de larsen pour mes besoins. J’aime les wah qui produisent un peu de larsen lorsque je les enclenche. J’utilise ce son sur plusieurs chansons et celle de Jerry Cantrell en produit trop peu. Elle a une plage un poil plus réduite que celle d’une Cry Baby classique je dirais, mais je trouve qu’elle sonne bien. La seule chose que je lui reproche est ce manque de larsen en fait.
Il me faut également une sorte de filtre sur mon pedalboard, que cela soit un phaser ou un flanger. J’utilise actuellement le Flanger de MXR. J’ai également le delay DL4 de Line 6 qui est probablement un de mes effets favoris. Parfois, je l’incorpore à ma chaine, parfois non, et à vrai dire je ne l’ai pas beaucoup utilisé ces derniers temps. Mais l’effet « reverse » sur le DL4 est sans l’ombre d’un doute un de mes effets préférés. J’adore l’utiliser lors des jams par exemple. Je l’ai utilisé sur des chansons de Earth Rocker, mais je ne pense pas y avoir eu recours sur notre dernier album Psychic Warfare (2015). Sinon, un de mes effets incontournables est le Micro POG d’Electro-Harmonix. C’est très amusant de jouer avec cette pédale. Mon pedalboard évolue, j’utilise parfois des choses différentes à la maison et en Europe. Parfois il peut m’arriver d’utiliser une Tube Screamer d’Ibanez pour booster mon signal lors des solos, même si je ne le fais pas en ce moment. J’aime changer tout ça, c’est bien plus amusant ainsi !
Sur cette tournée tu utilises le Orange OR50 ainsi qu’un Marshall JCM800. Utilises-tu ces deux têtes d’ampli en même temps ?
Oui le signal de ma guitare est envoyé simultanément aux deux amplis. Ils sont utilisés en permanence, et à un volume équivalent. J’utilise deux baffles Matamp de 4×12" : un pour chaque tête. Il y a un baffle qui est équipé avec deux Celestion V30 et deux haut-parleurs Celestion dont j’ai oublié le nom, mais qui sont d’une puissance de 100 W (ndlr : peut être le G12K-100 ?). Ce sont ces mêmes haut-parleurs de 100 W qui équipent en intégralité l’autre baffle de 4×12. J’en utilise donc six avec deux V30.
Quelles sont les raisons te poussant à mélanger le son de deux amplis ?
Premièrement, j’aime le son qui en résulte sur scène. Mais cela donne également plus d’options à notre ingénieur du son. C’est mieux pour lui d’avoir le signal de deux micros par rapport à un seul micro, et c’est également un avantage de bénéficier de deux sons différents provenant de ces micros. Il peut ainsi mélanger ces deux sons de façon à obtenir quelque chose de satisfaisant en façade pour le public. Concernant le concept de jouer sur deux têtes d’ampli en même temps, je l’ai toujours fait depuis nos débuts. Ça remplit davantage l’espace sonore sur scène.
Es-tu surtout intéressé par l’effet stéréo que cela procure ou est-ce davantage le fait de mélanger le son de deux têtes différentes que tu recherches sur scène ?
À un moment, et ça commence à dater maintenant, Orange a eu la gentillesse de me donner beaucoup de matériel. À cette période je jouais exclusivement sur des amplis Orange. Je mélangeais un OR100 avec un Rockerverb. J’ai utilisé cette combinaison pendant un bon moment. Puis j’ai commencé à me lasser et j’ai ressenti l’envie d’insuffler le grain Marshall à mon mélange. Au passage, le JCM800 que j’utilise sur cette tournée m’appartient ainsi que les baffles Matamp, mais pas l’OR50. Ce fut une agréable surprise de découvrir qu’Orange me prête cet OR50 au début de la tournée.
Ton son de guitare a beaucoup de punch tout en ayant un côté chaud et doux. Les Marshall ont un son avec des médiums et des aigus mordants et tranchants, et j’étais surpris de voir que tu utilisais un Marshall. Peut-être coupes-tu certaines fréquences (ndlr : après visionnage des photos, si le potard de présence du JCM800 est à midi, les aigus eux sont réglés sur 1 !) ?
J’ai remarqué que les Marshall sonnent de manière plus chaleureuse et douce en Europe et au Royaume-Uni par rapport aux États-Unis. Cela vient de la différence de tension électrique entre nos pays. Cela opère une différence sur le son vraiment perceptible et j’ai toujours remarqué que mes Marshall ont un son plus chaud chez vous. Mais sinon, le JCM800 que j’ai emmené sur cette tournée est celui qui sonne le plus chaud et dont je préfère le son de tous les JCM800 que j’ai possédés.
J’ai aperçu un JCM900 qui trainait derrière tes baffles. C’est ton backup ?
C’est actuellement un backup, mais j’ai déjà fait du JCM900 mon ampli principal aussi bien en album qu’en tournée. Le JCM900 a fait beaucoup d’allers et retours dans mon matos au fil des ans. Parfois je l’utilise, parfois non. La dernière fois que j’ai utilisé le JCM900, c’était pour la tournée Earth Rocker, et c’est d’ailleurs l’ampli que j’avais également utilisé pour enregistrer l’album.
Pour en revenir aux puristes, beaucoup d’entre eux considèrent le JCM900 comme un « mauvais » Marshall (ndlr : une opinion souvent basée sur l’utilisation du « diode clipping » faisant que le préamp est un hybride entre transistors et lampes), mais lorsque l’on écoute ton son de guitare sur Earth Rocker, c’est bien la preuve qu’il ne s’agit pas d’un mauvais ampli !
Tu sais quoi ? Je comprends pourquoi le JCM900 n’a pas toujours bonne presse et, à vrai dire, je ne le trouve pas forcément génial lorsqu’il est utilisé seul. En revanche c’est une des meilleures têtes à mélanger. Lorsque tu l’associes à un JTM45, à un JCM800 ou à un ampli Orange, je trouve qu’il a un apport fantastique ! Son surplus de gain et ses graves moins présents le rendent très complémentaire des têtes que j’ai citées.
Avant de terminer, as-tu quelque chose à rajouter ?
Il y a autre chose que j’adore faire, c’est mélanger le son d’un 4×12 avec celui d’un combo. C’est un des rendus sonores que je préfère. Sur notre dernier album Psychic Warfare, j’ai utilisé un vieux Fender Bassman mélangé avec un JCM800 et c’était très cool ! Et sinon, il faut quand même que je parle de ce qui est probablement mon ampli préféré : c’est un combo 1×12 de 60W fait par Louis Electric. J’adore l’utiliser sur scène. Ce truc est tellement puissant que je ne peux pas dépasser 3 sur le volume sur scène sans que mon ingé-son ne se plaigne de sa puissance ! Cet ampli a un son unique. Très Marshall dans l’esprit. Je dirais qu’il sonne à 75 % comme un Marshall, et les 25 % restant font penser à un Fender. Pour finir, Neil utilise sur cette tournée un combo Fender avec un combo Orange à transistors, le Crush 20 il me semble. Bien qu’il soit à transistors, il sonne de manière vraiment géniale !