Sujet Le Pub de l'écologie
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Anonyme
en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:
pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:
1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
Anonyme
ferdinand
Les pays voisins sont trop pauvres et trop occupés à d'autres choses, ils se soucient très peu des indigènes et des biotopes.
En revanche, la France a clairement les moyens de sanctuariser les étendues sauvages de la Guyane. Hèlas, par manque de volonté politique, voire même par suite d'opposition politique rien dans ce sens n'est fait, les orpailleurs et les trafics dans la selva ont encore de beaux jours devant eux.
Dans ce rapport, il semble que les situations les plus dégradés se trouvent à la reunion et martinique/guadeloupe, il semble aussi que les autres dom/tom les rattrapent rapidement. Il semble aussi que peu voire aucun biotope n'a été sérieusement étudié.
C'est dommage... Il y a quelques jours des scientifiques ont decouvert le plus petit espèce de serpent à la barbade, nos dom/tom abritent probablement des espèces non-répertoriées si seulement on voulait bien se donner la peine de chercher.
Mention speciale aux îles éparses, la vraie fuite
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
Anonyme
Citation : Les pays voisins sont trop pauvres et trop occupés à d'autres choses, ils se soucient très peu des indigènes et des biotopes.
Comme tu dis, le principal problème c'est que les pays pauvres ont d'autres choses à penser avant de se préoccuper de l'écologie (ne pas mourir de faim par exemple) et les pays "riches" sont trop occupés à le rester.. Tant que l'environnement n'aura pas un intérêt lucratif, il sera relégué au rang de problème secondaire...
C'est dommage surtout qu'à y regarder de plus près, y a pas mal de fric à se faire dans le domaine, par exemple, dans une 50aine d'années tout au plus, la terre sera en rupture de pétrole (ou presque) il faudra donc trouver un moyen alternatif d'ici là, le temps de trouver ce moyen, de le mettre en place et le démocratiser, je pense qu'il est pas trop tôt pour s'en préoccuper, et les pays qui trouveront et développeront ce moyen auront une place assurée parmi les pays riches.. Pourquoi personne ne se lance? Oui oui on cherche, mais ça devrait être une priorité, on parle de la fuite des cerveaux, pourquoi la France ne met-elle pas en place des bourses pour des chercheurs qui bosseraient à plein temps sur ce problème ? Y a du brevet et du pognon à la clé (faut toujours en revenir au fric, y a que ça qui fait bouger les gens)
J'ai vu l'autre jour à la télé une voiture qui a des performances proches d'une ferrari et qui marche à l'électricité, elle est capable de faire 360 kilomètres avec un plein, c'est déjà un bon début, mais ça peut s'améliorer, et puis il faut trouver un moyen pour recharger les batteries plus vite parce que attendre 10 heures à la station service pour faire le plein ça va en rebuter plus d'un.... Et je parle pas du prix..
Après consommer de l'électricité ça pollue pas mais en produire si.. Mais avec des barrages, des éoliennes, des panneaux solaires photovoltaïques and co.. Le développement des éco-maisons toussa, faudra y venir un jour et pour l'instant la France est à la traine, tandis que les allemands sont déjà des champions dans le domaine de l'éco-construction.. C'est l'avenir bordel !!
:utopie: :fan club nicolas hulot: :politique de comptoir:
ferdinand
Quant à l'autonomie, elle est largement suffisante pour la plupart des utilisations quotidiennes.Pour les longues distances, des moteurs hybrides existent et puis les transports en commun semble être la meilleure option.
Enfin, dans le capitalisme comme il fonctionne actuellement, la rentabilité de la nature n'est pas suffisante. Si on compte simplement la-dessus on peut dire adieu à la nature.D'ailleurs beaucoup ont dejà dit adieu.
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
Anonyme
- Bonjour, association sauvons la planète ! Vous avez 2 minutes ?
- Non j'ai pas le temps.. (traduction je m'en tape)
Si tu proposes un nouveau système qui permet de produire sa propre énergie, du coup fini les factures EDF, (en plus c'est écologique mais peu de gens s'en soucie) là y aura des gens pour le faire. Je parle pas de faire du business avec la nature mais bien d'y intégrer le facteur économique.. On est d'accord c'est que le sommet de l'iceberg.. Ça empêchera pas l'extinction de certaines espèces (pêche à la baleine..) mais faut bien commencer par quelque chose !
Tu bosses dans l'environnement ferdinand ?
ferdinand
Il semble clair que tant que des boîtes comme Areva chapoteront le nucleaire, il ne pourra jamais être qualifié de sûr ou de non-polluant. Ca semble vraiment être la condition sinequanon.
fiasco du projet epr en finlande
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ferdinand
Citation : Jeudi, une petite fuite d'uranium avait été détecté sur une canalisations de Comurhex, une filiale d'Arvea. L'inspection réalisée hier serait rassurante pour l'environnement selon la préfecture de la Drôme.
Ouf!heureusement qu'areva n'utilise que de l'uranium propre dans ses centrales!
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ferdinand
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
khaledo
Citation : La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire
Jean-Claude Besson-Girard, directeur de la revue Entropia, explique pourquoi la notion de décroissance est choquante pour l'imaginaire occidental, fondé sur le mythe du progrès. Comprise comme un idéalisme, elle peut revivifier la notion d'utopie dévoyée par les monstruosités du siècle passé.
LIBERATION.FR : vendredi 2 mars 2007
Vous êtes directeur de la publication d'Entropia, première revue d'étude théorique et politique de la décroissance. Pouvez-vous expliquer ce qu'est la décroissance ?
La décroissance est d'abord une expression provocante. Elle s'oppose directement au dogme quasi religieux de la croissance. Mais, pour commencer à comprendre le sens de cette provocation, il faut aussitôt affirmer que la décroissance n'est pas une idée économique mais relève d'une représentation du monde où l'économie n'aurait plus le dernier mot. Il s'agit de passer d'une société de croissance à une société de décroissance. Pourquoi ? Parce que nous pensons que le mythe de la croissance sans limites sur une planète aux ressources limitées est responsable des cinq crises majeures que rencontre l'humanité. La crise énergétique, liée à l'épuisement et au renchérissement des ressources fossiles et au consumérisme exponentiel ;la crise climatique, parallèle à la réduction de la biodiversité, à la privatisation du vivant et des ressources naturelles ; la crise sociale, inhérente au mode capitaliste de production et de croissance, exacerbée par la mondialisation libérale génératrice d'exclusions au Nord et plus encore au Sud ; la crise culturelle des repères et des valeurs, dont les conséquences psychologiques et sociétales sont visibles en tout domaine ; la crise démographique enfin, qui, se choquant aux quatre précédentes, contribue à ajouter un paramètre complexe à ce qui constitue désormais une crise anthropologique sans précédent.
Tout cela ressemble furieusement à l'an 01 que proposait Gébé dans les années 70... Quoi de neuf depuis ?
Franchement, la contestation de la croissance n'est pas neuve, mais le contexte dans lequel elle réémerge est totalement nouveau, inédit et particulièrement inquiétant. Cette contestation existe depuis le début des années 70. Elle a été menée au niveau international lors du sommet de Stockholm, en 1972, au cours de la première conférence sur l'environnement humain. Déjà, il était question de réconcilier l'impact des activités socioéconomiques humaines et l'environnement. Sur un plan national, l'embryon de la contestation s'était cristallisé autour de la lutte antinucléaire. La bande à Fournier, qui écrivait dans la Gueule ouverte, avait proposé un «on s'arrête et on réfléchit», mais, en une paire d'années, tout a sombré. Ensuite, le premier choc pétrolier survenu en 1973 et les premiers taux de chômage inquiétants ont eu raison de l'allant. Aujourd'hui, on peut reprendre ce que l'an 01 avait proposé, mais avec plus de force. Les «objecteurs de croissance» réfléchissent, mais, pour l'heure, leur poids social et politique est insignifiant au regard de l'opinion comme des décideurs. N'oublions pas que presque personne n'avait entendu parler de cet «ovni politique» il y a quatre ans. C'est, quoi qu'on en pense, le bimensuel la Décroissance, publié par l'association Casseurs de pub, qui a opéré la percée médiatique que l'on sait [10 000 exemplaires tous les deux mois, ndlr].
Pourquoi la décroissance s'oppose-t-elle viscéralement au développement durable ?
La société de croissance n'est pas soutenable, et le «développement durable» n'est qu'un gadget à ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n'est pas l'adjectif «durable» ou «soutenable» qui est en cause, mais la notion même de développement. C'est évidemment sur ce point que la notion de décroissance est extrêmement choquante puisqu'elle sous-entend qu'il y aurait un «au-delà du développement», idée presque impensable qui remet en question tout l'imaginaire occidental, fondé sur une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles.
N'existe-t-il pas un mot moins violent comme décélération, équilibre, harmonie... La décroissance a un côté négatif, du style «retour à la bougie»... Ne pensez-vous pas que le mot est déjà rebutant ?
Rebutant pour qui ? Certainement pas pour tout le monde. Les plus jeunes, en particulier, ont parfaitement compris que «plus» ne voulait pas dire systématiquement «mieux». L'addition des effets négatifs de la croissance tend à inverser le jugement porté sur elle. Quant à ce que certains nomment une «décélération» de la croissance, nous considérons que, cette proposition restant dans la logique et l'imaginaire de la croissance, elle n'est pas à la hauteur puisque c'est cet imaginaire qui doit être abandonné. Nous pensons aussi qu'il fallait une expression choquante comme la «décroissance» pour réveiller l'opinion de la torpeur qui l'anesthésie. Alors nous la gardons !
L'idée de décroissance n'est-elle pas une idée de pays riche et développé ? Comment inciter les Chinois, les Indiens et les Ethiopiens à entrer en décroissance ?
Il est préférable, à mon sens, de parler de pays enrichis et de pays appauvris. Ce qui permet de parler de processus historique, et non pas de fatalité. Par ailleurs, ne confondons pas pauvreté et misère. Il serait parfaitement obscène de parler de décroissance à ceux qui meurent de faim, comme en Ethiopie ou au Darfour. Mais il est de notre devoir de leur expliquer pourquoi ils sont dans cette inhumaine situation. Et l'on retombe sur les contradictions et les injustices qu'engendre le modèle dominant. Quant aux Chinois et aux Indiens, il est prévisible que la «surchauffe» de leurs économies rencontre un seuil «d'insoutenabilité» dont les populations auront à choisir d'en être les victimes ou de s'en libérer. Nous avons le devoir de les aider à choisir le second terme de l'alternative.
Les catastrophes à répétition à venir ne sont-elles pas le meilleur élément incitatif pour entrer dans la décroissance ?
Que les victimes de ces catastrophes me pardonnent, mais il est incontestable que Katrina en Louisiane et la canicule de l'été 2003 ont davantage contribué à se poser des questions sur le modèle dominant que les quelques livres écrits par ceux qui, depuis longtemps, alertent l'opinion sur l'«insoutenabilité» de ce modèle. Mais vous le savez comme moi : on y pense et l'on oublie ! Quant à «entrer en décroissance», il faudra une dissidence collective pour peser sur les décisions politiques de ceux qui nous gouvernent.
Comment entrer volontairement dans la décroissance ?
Pour «entrer volontairement en décroissance», il y a plusieurs étapes et plusieurs niveaux. La première étape est celle de la prise de conscience de notre commune situation. Nous n'avons qu'une seule planète. Le récent rapport Stern, qui chiffre à plus de 5 000 milliards de dollars les effets du réchauffement climatique, et le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange, peuvent incontestablement contribuer à nous ouvrir les yeux. La seconde étape est celle du passage à l'acte, de l'engagement. Le premier niveau est individuel et consiste pour l'essentiel à réduire notre «empreinte écologique», c'est-à-dire notre pression sur les ressources naturelles. Ce niveau est nécessaire mais non suffisant. Le second niveau est politique, au sens le plus large de la recherche du bien commun intégrant toutes les dimensions du projet d'une société de décroissance. Il est bien sûr préférable que la démarche soit volontaire et démocratique plutôt que soumise à une contrainte !
Comment organiser les politiques publiques autour de cette idée ? Quelles sont les pistes de réflexion à défricher ?
Localement et sur le terrain concret, de nombreux «objecteurs de croissance» sont à la tâche pour faire avancer cette idée. Nous avons, pour ne prendre qu'un seul exemple, contribué, avec d'autres, au fait que le gouvernement actuel ait renoncé au doublement de l'autoroute A7 dans la vallée de Rhône. C'est un petit premier pas symbolique et réel vers le «moins», donc vers la décroissance. Dans le domaine agricole, il faudrait rompre avec les filières verticales de production et de consommation, donc combattre la grande distribution, organiser la production et la consommation alimentaire à des petites échelles de territoire. En d'autres termes, il s'agit de relocaliser l'économie. Cette réorientation tend à la réduction drastique des frais de transport tout en restaurant l'agriculture paysanne, plus soucieuse d'aménager la terre que le territoire. Dans certaines régions, on revient à l'esprit des premières coopératives agricoles des années 30. En matière foncière, il faut taxer significativement la spéculation. Beaucoup d'initiatives vont déjà dans ce sens. Dans le domaine de l'information, on prône une forte pénalisation des dépenses de publicité. Tant que dans le domaine de l'économie générale on n'intègre pas les coûts externes des marchandises industrielles – comme par exemple les coûts écologiques ou sociaux – ,on obtient un rapport faussé à la réalité des richesses.
La décroissance est dans l'air du temps. Intimement, on prend conscience qu'on ne peut pas continuer «comme ça», sur l'épuisement des ressources naturelles, des écosystèmes desquels nous dépendons. Mais comment penser collectivement cette idée ? De tout temps, nos sociétés sont allées vers le plus, le progrès ; comment détricoter cela ?
J'aime bien cette métaphore du «détricotage». Quand on détricote, ce n'est pas pour jeter la laine, c'est pour faire autre chose avec elle, plus utile et de préférence plus beau. Mais passer du doux bruissement des aiguilles à tricoter à une intelligence collective «nous invitant à changer de ligne de conduite afin de s'adapter à des circonstances nouvelles» ne va pas de soi. C'est un rapport de force des idées et des choix politiques. Mais il est inexact de penser que «nos sociétés, de tout temps, sont allées vers le plus, le progrès». Les concepts de croissance et de développement sont très récents. Détricotons-les, mais ne croyons pas qu'au passage nous ne serons pas obligés de remettre sérieusement en question nos modes de vie et notre confort excessif. Encore une fois, je parle ici de ceux qui ont trop, et non pas de ceux qui n'ont rien. Nous étions naguère beaucoup plus conscients de la notion de limite et d'échelle, en particulier dans nos rapports à la nature. Il est faux de penser que l'idée de décroissance nie la notion de progrès. Elle condamne le mythe du progrès, ce qui est bien différent. Nous avons encore d'immenses progrès de conscience à réaliser concrètement.
Dans Entropia, vous plaidez personnellement pour un romantisme révolutionnaire. La décroissance est-elle l'utopie du XXIe siècle ?
La décroissance n'est certainement pas un nouveau dogme idéologique, fourni clés en main à une humanité désorientée par les échecs du socialisme et du capitalisme. Elle est fondée sur une autre représentation du monde. Je pense en effet qu'elle se rattache à ce que l'histoire a retenu sous le nom de «romantisme révolutionnaire», une sensibilité singulière qui relie des penseurs comme Michelet, Fourier, Marx, Engels, Ernst Bloch, Georges Bataille, Walter Benjamin, Henri Lefebvre, l'expressionnisme, le surréalisme et les situationnistes. Il est possible d'en résumer l'essentiel de la manière suivante : le dépassement de la banalisation utilitaire dans l'usage du monde n'est possible qu'à travers une nouvelle culture capable de réintégrer l'imagination poétique au sein des activités et des orientations humaines. Cette élévation est seule en mesure de réveiller un authentique sens commun. Le romantisme s'insurge contre la mécanisation, la réification, la rationalisation abstraite et la quantification des rapports sociaux. Comprise comme un idéalisme objectif, la très jeune idée de décroissance peut revivifier la notion d'utopie dévoyée par les monstruosités du siècle précédent. Mais, en même temps, il ne faut se faire aucune illusion, le chemin sera rude – ce qui ne veut pas dire triste, car la décroissance nous invite à un usage de l'espace et du temps porteur d'une «éthique du partage, de la justice et de la fraternité».
Né en 1938, Jean-Claude Besson-Girard est peintre autodidacte. Il a théorisé et pratiqué la décroissance en animant une communauté paysanne dans les années 70 dans les Cévennes. Il a tenté de mettre en cohérence sa pratique et ses convictions tout au long de sa vie. Dans son ouvrage Decrescendo Cantabile, il se livre à une interprétation de la décroissance à travers l'esthétique et la culture. Il dirige actuellement la revue Entropia.
jy_connais_rien
Citation : LIBERATION.FR
sachant comme libé (papier, pas .fr) démonte régulièrement la décroissance (voir notamment article relaté dans le dernier # de la revue la décroissance, ou ici un forilège), j'hésite à lire cet article.
en plus il est long.
mais +1, oui, la décroissance, seule réponse (que je connaisse) intellectuellement, moralement et socialement acceptable aux problèmes environnementaux.
EDIT> oui la seule.
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