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Pédago
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Sélection de micros pour l’enregistrement du piano - Le guide de l’enregistrement - 157e partie

Pour clôturer ce chapitre consacré à l’enregistrement du piano, je vous propose aujourd’hui une sélection de micros capables de retranscrire avec brio toute la complexité sonore de ce bel instrument.

Sélection de micros pour l’enregistrement du piano : Le guide de l’enregistrement - 157e partie
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Bien entendu, cette sélec­tion n’est d’une part abso­lu­ment pas exhaus­tive, car je ne connais bien évidem­ment pas la tota­lité des micros exis­tants ; et d’autre part, elle est forcé­ment subjec­tive puisque reflé­tant mes goûts en matière de prise de piano. Ceci étant, elle pourra toujours servir de point de départ aussi valable qu’un autre pour qui débute. Sur ce, rentrons dans le vif du sujet.

Les micros piano pour les petits budgets

Commençons avec mes chou­chous : les Oktava MK-012. Le rapport qualité/prix de ces beaux joujoux est tout bonne­ment impa­rable. Pour à peine plus de 500 € la paire, un couple d’Oktava MK 012 n’a pas à rougir face à d’autres modèles autre­ment plus dispen­dieux. Cerise sur le gâteau, les trois direc­ti­vi­tés permettent de faire face à bon nombre de situa­tions, bien au-delà de la seule prise de piano.

Autre candi­dat de choix, une paire de Rode NT55. Un peu moins poly­va­lent que le couple précé­dent, les Rode NT55 restent tout de même inté­res­sants pour qui souhaite un rendu plus précis dans le haut du spectre. Atten­tion cepen­dant, ils en deviennent parfois agres­sifs.

Oktava MK-012 : Oktava MK-012 (96081) RODE NT55 : RODE NT55 (13101)

Les micros piano pour les budgets moyens

Dans le milieu de gamme, les statiques à petite membrane Neumann KM 183 sont une solu­tion très inté­res­sante pour la capta­tion stéréo de piano. Le son déli­vré est d’une grande préci­sion, et ce, sans heur­ter l’oreille. Seul incon­vé­nient, l’unique direc­ti­vité omni­di­rec­tion­nelle limite de fait l’usage de ce couple à certains types de prises.

Pour une solu­tion plus « tout-terrain », une bonne vieille paire d’AKG C414 fera la blague. En effet, ce grand clas­sique offre une large palette d’uti­li­sa­tions et peut faire des merveilles lors de l’en­re­gis­tre­ment d’un piano. Notez toute­fois que le format large membrane peut compliquer la tâche à l’heure du place­ment, en parti­cu­lier dans le cas d’une prise de proxi­mité.

Neumann KM 183 : Neumann KM183 AKG C414 : C414 brass 1

Les micros piano pour les gros budgets

Dans le haut du panier, j’ai une tendresse toute parti­cu­lière pour les Schoeps CMC 6U équi­pés de capsules MK2. Le tarif n’est évidem­ment pas à la portée de tous, mais la qualité sonore déli­vrée est incroyable, surtout sur un piano. C’est clair et précis sans pour autant être froid. Si seule­ment j’étais riche, j’en possé­de­rais déjà une paire rien que pour mon plai­sir person­nel !

En large membrane haut de gamme, le Neumann U 87 reste une valeur plus que sûre pour la capta­tion piano. Le place­ment d’un couple ne devrait pas poser de problèmes malgré la taille des bestiaux, car si vous avez les moyens de vous en offrir une paire, vous avez certai­ne­ment égale­ment les moyens pour avoir un assis­tant qui s’oc­cu­pera de les placer pour vous !

Schoeps CMC 6 U : Schoeps CMC 6Ug (98180) Neumann U 87 : micro

Pour conclure

Deux petites remarques pour finir. Tout d’abord, vous avez peut-être remarqué que dans ce chapitre, je n’ai pas abordé la ques­tion du pano­ra­mique lors de l’en­re­gis­tre­ment stéréo du piano. Il ne s’agit évidem­ment pas d’un oubli. Bien que n’ayant pas réalisé de sondage sur la ques­tion comme j’ai pu le faire pour le cas de la batte­rie, il me semble que les conclu­sions seraient iden­tiques. Mora­lité, à vous de voir puisqu’il n’y a pas de règle abso­lue en la matière.

Enfin, je tenais à évoquer ici une dernière tech­nique d’en­re­gis­tre­ment du piano sur laquelle je ne vais pas m’étendre, car je ne l’ai person­nel­le­ment jamais pratiquée. Cepen­dant, de nombreux collègues m’en ont souvent dit le plus grand bien, cela vaut donc peut-être le coup de creu­ser la ques­tion de votre côté ! Il s’agit de l’uti­li­sa­tion de micro­phones PZM – « Pres­sure Zone Micro­phone » – soit « micro à zone de pres­sion » en français. Ce genre de joujou ne subit que très peu l’ef­fet de proxi­mité et il est possible de les placer à l’in­té­rieur du piano, alors pourquoi pas ? Si l’un d’entre vous à une certaine expé­rience de la capta­tion piano avec des micros PZM, qu’il n’hé­site pas à témoi­gner dans les commen­taires de cet article !

Sur ce, rendez-vous au prochain épisode pour de nouvelles aven­tures !

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