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Pédago
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L'enregistrement du piano à queue - Techniques avancées - Le guide de l’enregistrement - 156e partie

Maintenant que vous connaissez les bases de la captation du piano à queue, il est grand temps d'aborder deux techniques un peu plus avancées…

L'enregistrement du piano à queue - Techniques avancées : Le guide de l’enregistrement - 156e partie
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Aver­tis­se­ment

Les méthodes que nous allons voir aujour­d’hui impliquent l’uti­li­sa­tion de plusieurs micros. Or, qui dit multi­pli­ca­tion des sources sonores dit auto­ma­tique­ment multi­pli­ca­tion des problèmes éven­tuels, notam­ment en ce qui concerne la gestion de la phase. Mora­lité, si vous n’êtes pas encore à l’aise avec les tech­niques présen­tées jusqu’ici, ce n’est pas en essayant de forcer le passage avec des proces­sus encore plus complexes que vous y arri­ve­rez mieux. Ainsi, je vous invite à bien prendre le temps de maîtri­ser sur le bout des doigts les approches précé­dentes avant de vous lancer dans les joyeu­se­tés de cet épisode.

Tech­niques avan­cées d’en­re­gis­tre­ment du piano à queue

Commençons par quelque chose de rela­ti­ve­ment simple à mettre en oeuvre. Pour ce faire, nous parti­rons de la confi­gu­ra­tion B1 vue la semaine dernière, à savoir un couple X/Y formé par un duo de micros cardioïdes appairé placé au niveau du « creux d’ai­rain » de l’ins­tru­ment à envi­ron dix centi­mètres du flanc droit pour une éléva­tion d’une quin­zaine de centi­mètres par rapport au rebord supé­rieur du corps du piano comme indiqué par le cercle vert sur le schéma suivant :

01

Comme nous l’avons déjà vu, le couple ainsi placé devrait produire un rendu doté d’une belle ampleur sonore. Ceci étant, le tout pour­rait gagner à être un peu plus « solide » tant dans le bas du spectre qu’en termes de stabi­lité de l’image stéréo. Pour arri­ver à cela, il est possible d’ajou­ter un micro en dessous du piano à envi­ron cinq centi­mètres du corps et légè­re­ment excen­tré vers les cordes graves comme indiqué en bleu sur le schéma précé­dent. Notez qu’il est préfé­rable d’uti­li­ser un micro omni­di­rec­tion­nel plutôt qu’un cardioïde de façon à ne pas flou­ter le grave avec l’ef­fet de proxi­mité. Le signal mono ainsi obtenu pourra être mélangé à l’envi au centre de la stéréo avec celui prove­nant du couple X/Y pour récu­pé­rer une certaine assise.

Afin d’illus­trer mon propos, voici des extraits sonores réali­sés avec le modèle Stein­way D de Piano­teq, un couple X/Y formé par un duo virtuel de Neumann U 87 en mode cardioïde et un autre Neumann U 87 en mode omni­di­rec­tion­nel. Le premier exemple se résume au couple X/Y et le second provient du mélange avec notre fameux micro placé au-dessous du piano :

01_B1
00:0001:24
  • 01_B101:24
  • 02_XY Side Omni Under01:24

Avouez que la diffé­rence est loin d’être anec­do­tique !

Bien, voyons à présent un deuxième axe de travail, toujours en partant du couple X/Y en guise de base de travail. Cette fois-ci, nous allons essayer de complé­ter la pâte sonore en cher­chant à obte­nir un champ stéréo plus « immer­sif » en préser­vant le plus possible la stabi­lité mono. Pour ce faire, il peut être judi­cieux de commen­cer par utili­ser un couple A/B comme nous l’avons déjà vu à l’oc­ca­sion de la capta­tion du piano droit. Repré­senté en rouge sur le schéma suivant, ce couple servira à élar­gir le rendu global.

02

Afin de préser­ver la stabi­lité mono, il est possible de réuti­li­ser la première tech­nique évoquée dans cet article : un micro omni­di­rec­tion­nel placé sous l’ins­tru­ment. Cepen­dant, pour obte­nir un son plus « ouvert », mieux vaut placer cet omni­di­rec­tion­nel au pied du piano comme indiqué en bleu sur le schéma précé­dent. Remarquez que ce dernier n’est pas placé direc­te­ment dans l’axe, mais plutôt légè­re­ment décalé sur la droite avec la capsule visant le corps de façon à profi­ter de la projec­tion du son par le couvercle.

Voici un extrait sonore illus­trant la manoeuvre, toujours réalisé avec le modèle Stein­way D de Piano­teq, le couple X/Y de base formé par un duo virtuel de Neumann U 87 en mode cardioïde, le couple A/B avec un autre duo virtuel de Neumann U 87, mais cette fois-ci en mode omni­di­rec­tion­nel, et enfin un dernier U 87 omni­di­rec­tion­nel au pied du piano :

03_AB Front XY Side Omni Foot
00:0001:24

Il existe évidem­ment un nombre impres­sion­nant de tech­niques tout aussi avan­cées que celles-ci et il m’est donc impos­sible de toutes les décrire. Toute­fois, j’es­père qu’à travers ces deux exemples vous aurez saisi le concept commun à toutes ces méthodes : partir d’un son de base rela­ti­ve­ment satis­fai­sant et y adjoindre le cas échéant les micros à même de combler certains manques.

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier épisode de ce chapitre consa­cré à l’en­re­gis­tre­ment du piano !

 

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  • patrick_g75 8744 posts au compteur
    patrick_g75
    Je poste, donc je suis
    Posté le 13/06/2020 à 14:10:12
    Citation :

    le concept commun à toutes ces méthodes : partir d'un son de base relativement satisfaisant et y adjoindre le cas échéant les micros à même de combler certains manques.


    Grand Merci grand ! d'avoir complété ta série. :bravo:
    Elle est venue pour moi au meilleur moment : celui où je venais de me décider à entamer l'exploration systématique des possibilités offertes par pianoteq.

    Et je viens juste, hier, de me concocter un dispositif que j'ai nommé "standard" - pour un "son de base" à mon goût, c'est-à-dire assez plein déjà mais quand même relativement neutre, qui pourrait être ultérieurement coloré plus spécifiquement... et qui le sera, sûrement, avec les moyens que tu indiques ici, entre autres.

    Anecdote : visionnant un des films dans lesquels on voit jouer Glenn Gould, j'ai vu (la première fois que je voyais ça !) un microphone sous le piano... Je n'avais jamais pensé à ça... J'ai aussitôt essayé (sur pianoteq), mais sans aller très loin encore dans cette expérience. Je suis ici encouragé à insister dans cette possibilité.
    :bravo:

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