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Pédago
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L'enregistrement de la batterie - Quelle panoramique ?

Le grand guide de l’enregistrement — 34e partie

Suite et fin de notre petit hors-piste dans le cadre de l'enregistrement de la batterie. Faut-il envisager la répartition stéréo de la batterie du point de vue du spectateur ou de celui du batteur ? La réponse vous attend ci-dessous…

L'enregistrement de la batterie - Quelle panoramique ? : Le grand guide de l’enregistrement — 34e partie
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Disclai­mer

Tout d’abord, voici quelques remarques concer­nant le sondage que je vous ai présenté la semaine dernière. Malgré toutes les précau­tions prises pour être le plus rigou­reux possible, j’ai bien conscience que cette étude n’a aucune valeur scien­ti­fique réelle. En effet, l’échan­tillon de popu­la­tion étudié est non seule­ment trop petit, mais égale­ment peu repré­sen­ta­tif. La propor­tion d’in­di­vi­dus gravi­tant autour du monde de la musique est, d’une part, certai­ne­ment beau­coup trop impor­tante. D’autre part, il faut savoir qu’afin de trou­ver 200 personnes assez sympa­thiques pour se plier à cette petite lubie, il m’a fallu piocher dans mon entou­rage étendu. Mora­lité, envi­ron deux tiers des parti­ci­pants étaient des hommes de 20 à 35 ans ayant un Bac +2 mini­mum et vivant aux alen­tours de Mont­pel­lier… Ce qui est bien loin d’être la pana­cée en termes de repré­sen­ta­tion des « consom­ma­teurs de musique », vous en convien­drez. Et je ne parle même pas d’autres facteurs tels que le choix du morceau « test », la rapi­dité de son tempo, etc. qui ont certai­ne­ment eux aussi une influence sur les réponses obte­nues.

Toute­fois, ces résul­tats me paraissent suffi­sants pour écha­fau­der quelques conjec­tu­res…

My way

Selon les chiffres four­nis la semaine dernière, il semble que l’idéal serait d’avoir un mix diffé­rent suivant les cas de figu­re… Or, c’est tout bonne­ment impos­sible puisque nous ne pouvons abso­lu­ment pas savoir à l’avance si l’au­di­teur est gaucher, batteur ou bien encore s’il écoute notre musique en voiture ! Sans oublier que plus d’un quart des sujets sondés n’a pas de préfé­rence ou n’est pas apte à iden­ti­fier correc­te­ment l’objet de notre étude. Par consé­quent, il m’ap­pa­rait évident que la ques­tion de savoir s’il vaut mieux envi­sa­ger la répar­ti­tion stéréo de la batte­rie du point de vue du spec­ta­teur ou de celui du batteur est un faux débat qui n’a pas lieu d’être puisqu’elle ne souffre aucune réponse défi­ni­tive.

Du coup, à titre person­nel, j’uti­lise autant le point de vue du batteur que le point de vue du public dans mes produc­tions, et ce, en fonc­tion de ce que les morceaux me semblent appe­ler tout en tenant compte de ce que je souhaite en faire. Voici un petit résumé de ma méthode pour choi­sir entre l’un ou l’autre :

Pour un morceau suggé­rant une sensa­tion « live », ou lorsque je souhaite une batte­rie profonde et/ou éloi­gnée, j’adopte le point de vue du public ;
Pour un titre plus inti­miste ou suggé­rant un « élan inté­rieur », j’opte alors pour le point de vue du batteur ;
Bien entendu, si l’agen­ce­ment fréquen­tiel de l’ar­ran­ge­ment, à savoir la densité spec­trale du point de vue de la stéréo de l’en­semble du morceau ne me permet pas d’ap­pliquer les règles précé­dentes, je change alors mon fusil d’épaule sans état d’âme à partir du moment où cela sert la musique ;
Lorsque je travaille sur plusieurs titres d’un même album, ce choix peut me servir à renfor­cer la sensa­tion de cohé­sion de l’al­bum en conser­vant le même point de vue entre chaque morceau. A contra­rio, adop­ter subi­te­ment un point de vue diffé­rent peut m’ai­der à marquer une rupture si besoin est ;
Enfin, il m’ar­rive très souvent de tout bonne­ment éviter la ques­tion en choi­sis­sant d’uti­li­ser un point de vue mono­pho­nique, comme sur une produc­tion sauce « vintage », mais pas que.

Voilà, cette méthode vaut ce qu’elle vaut, mais je peux vous assu­rer que personne n’est jamais venu se plaindre de mon travail en raison d’un choix de point de vue de stéréo pour la batte­rie. Du coup, ce qui compte à mon sens au final c’est d’op­ter pour le choix qui semble conve­nir au morceau à mes yeux car je sais que cela m’ai­dera à person­nel­le­ment mieux travailler. Après, le rendu convien­dra mieux à certains plutôt qu’à d’autres, mais je sais que la diffé­rence sera certai­ne­ment insi­gni­fiante pour beau­coup, alors pourquoi se faire des noeuds au cerveau ?

Pour finir, sachez que j’aborde le « problème » de la largeur stéréo de la batte­rie d’une façon simi­laire : peu importe du moment que cela sonne pour le morceau sur lequel je travaille.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles aven­tures !

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