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Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.

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Sujet de la discussion Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.
Je fais un honteux copié-collé du post de Renaudg :

Citation de renaudg :
Salut,

Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop internationale qui ont quelques riffs mémorables.

Toutes infos bienvenues :)


Alors on commence par celui-là.
Pro-one pour la basse et le synthé.
Pour le rythme j'entends divers sources : TR-808 + ARP 2600 ou TR-808 + Pro-one

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781
Citation :
Pas forcément. Encore une fois, ça dépend de ce qu'on cherche !

Oui oui bien sûr!
Je l'ai dit récemment et je le répète: tout ce que je dis est subjectif, ne reflète que mon point de vue, etc...
D'une manière générale je préfère un instrument qui "en a sous la pédale", et que l'on peut dompter, brider, maîtriser si besoin, qu'un autre qui, quand on "met tout", donne l'impression qu'il n'y a pas grand chose.
Mais c'est personnel.
La "présence" est une faculté qui m'obsède quelque peu, en tout cas me fascine, en tous les domaines...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

782
Citation de Push-Pull :
vilak > je ne pense pas que les Juno-60 et JX3P étaient des "Jupiter du pauvre". Dans ce rôle-là il y avait le JP-6 sorti aussi à cette période. Ok, il restait cher, mais beaucoup moins que le 8 !

Quoique le Juno-6 avait peut-être été conçu dans cette optique en 81-82...


En effet, en 81, pas mal de marques cherchaient à faire un poly à moins de X francs/yens/dollars.
Le Juno 6, sans mémoire et à 8.000 francs, aurait ravi tout le monde, s'il n'avait eu le malheur de voir débouler le Polysix, avec des mémoires et à 12.000 francs.

C'est d'ailleurs très bien documenté par les souvenirs des créateurs de chez Korg :
1-on veut un Poly a tel prix maximum
2-qu'est-ce qu'on met dedans? Qu'est-ce qu'on n'y met pas pour rester dans les clous?

[ Dernière édition du message le 28/05/2020 à 23:54:59 ]

783
Vilak, tu dois connaître, mais on a ici chez Korg aussi ce télescopage de différentes époques technologiques, et plusieurs fois: Tous ces instruments de différentes générations étaient tous disponibles à la vente au même moment:
Ici PE1000, 770, 800DV en même temps que Lambda et PSs:
gencat1.jpg

Et là M500, MS10 & 20 et Sigma en même temps que les déjà très modernes Poly800 et Poly61:
korg_catalog_1984_front.jpg

Comme dit plus haut, tout allait très vite à l'époque: Les possibilités techniques ne cessaient de se renouveler, ouvrant la porte à de nouvelles fonctions comme les mémoires, puis le midi (rendus possibles par la production massive de microprocesseurs bon marché)... Pour autant, industriellement à l'époque on fonctionnait sur le principe des stocks, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui: Il fallait écouler la marchandise relevant de technologies "périmées" datant parfois de seulement 3 ou 4 ans en arrière!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

784
Comme dit par Push-Pull, les Juno-6/60 et le JX-3P sont tous de génération différente, à une époque où les évolutions technologiques permettaient des choses inédites : avoir des mémoires, avoir du Midi, avoir des Presets... et il fallait réagir vite face à la concurrence, donc les modèles se succédaient à une vitesse folle. Un concurrent mettait des mémoires, hop il fallait tout de suite ajouter des mémoires. Le Poly machin a 2 oscillos, hop, sortons un synthé avec 2 oscillos. On s'est mis d'accord sur le Midi entre constructeurs, vite une nouveau synthé avec Midi. Mais il fallait bien écouler les stocks des anciens trucs (vieux d'un an, hein !). Quand j'ai eu mon JX-3P en 1982, je n'ai même pas considéré le Juno-60 parce qu'il n'avait pas le Midi. Voilà ma réaction dans le contexte de l'époque...
785
S'il doit y avoir un "Jupiter du pauvre" on peut penser aux Junos bien-sûr mais il me semble qu'au niveau des possibilités sonores et de l'architecture de la synthèse le JX3P est bien plus proche. Les Junos sont quand-même assez limités, une architecture simple et assez peu de polyvalence au final, et surtout un son très typé.
Le Jupiter-6 je le vois plus comme une évolution du 8 avec dans le même temps la volonté de faire mieux pour moins cher (ce qui n'a peut-être pas été un succès car ce synthé semble vraiment boudé).
Je n'ai jamais entendu un JX3P en vrai donc difficile de ma faire une idée du son, mais plusieurs choses me chagrinent sur ce synthé et sur la série des JX en général (j'ai possédé puis revendu un JX-10) : pas de PWM, pas de sub ni de noise à moins de sacrifier un oscillo. Filtre vraiment bof pour le JX-10 (et ça sur un analo ça ne pardonne pas en ce qui me concerne).
J'avais failli acheter un JX3P mais finalement c'est un Juno-6 que j'ai acquis. Je ne l'utilise que pour les basses et les pads et je crois que jamais je ne me lasserai de ce son.

Au fait merci pour le lien vers le livre sur Pornography, je l'ai acheté :clin: il va compléter ma bibliothèque de vieux curiste nostalgique :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 29/05/2020 à 01:58:09 ]

786
787
Citation :
Quand j'ai eu mon JX-3P en 1982, je n'ai même pas considéré le Juno-60 parce qu'il n'avait pas le Midi. Voilà ma réaction dans le contexte de l'époque...


Idem, lorsque j’ai acheté un M1 en 89, j’ai même pas considéré le D50 parce qu’il n’avait pas de séquenceur...
788
Le midi est arrivé en janvier 83.

Donc si je vous suis vous et ce que d'autres ont dit ici et ailleurs, le "manque qui tue", pour un synthé, c l'absence de midi à partir de 84 et l'absence de séquenceur à partir de 89?
789
Oui c'est tout à fait cela, les synthés sans Midi sont mis à l'écart et si le constructeur n'ajoute pas l'option en cours de production (Prophet-5, OB-8, PPG Wave 2.2), les musiciens s'en détournent. C'était une sacré innovation qui s'est très vite améliorée : au début, juste les notes, puis certains contrôleurs, puis les changements de programme, puis la dynamique des claviers (là aussi le DX7 apporte un tournant), puis les dumps des mémoires, puis l'automation complète... (plus ou moins dans cet ordre, hein).
A partir du M1, il fallait un mode multitibral, un séquenceur et aussi des effets de plus en plus puissants...
790
Et tout ce fourbi pour aboutir, à peine deux décennies plus tard au fabuleux axiome qui aujourd'hui fait la fortune cotée en bourse de quelques gros fabricants (heureusement il reste de petits et moyens producteurs d'instruments qui ont une autre philosophie): BE AN ARTIST: PRESS A KEY.:mrg:

Mais musicalement parlant, à quoi bon tous ces perfectionnements?
Comme on l'a vu plus haut, les artistes qui ont quelque chose à dire purent toujours le faire avec ce qu'ils avaient sous la main.
Il semblerait que le perfectionnement technologique, loin de booster la créativité, soit plutôt là pour en pallier le manque.
Ici the Cure (bien sûr), en live en 1981, sur A Forest. A l'intro, un Korg 700 totalement dépasséimage.php

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 29/05/2020 à 09:32:04 ]