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Sujet Quels accords typé blues?

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Sujet de la discussion Quels accords typé blues?

Hello,

Cela fait maintenant bien 3 ou 4 ans que je gratouille et je dois dire que j'aime vraiment ça :)

Je fais essentiellement du métal (eh oui encore un ^^) mais depuis quelques temps je commence à m'ennuyer un peu car j'ai l'impression de stagner et surtout de toujours faire la même chose.

Du coup, je me suis intéressé au blues, et je dois dire que chaque fois que j'entends un bluesman à la guitare je suis très ému de la capacité de transmettre toutes ces émotions. Alors je me suis dit que j'allais essayer de me mettre à en jouer, du moins essayer...

Mon problème réside dans l'utilisation d'accord lors de mes modestes impro. Je n'arrive pas à trouver ceux que je peux utiliser afin de ne pas rencontrer une dissonance...

Admettons que j'utilise une gamme blues en Mi, quels seraient les types accords à utiliser ?

Merci beaucoup :)

 

[ Dernière édition du message le 04/11/2010 à 13:52:36 ]

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Cher dr pouet,

Faut quand même avouer que l’humour est souvent plaisante, mais peut également provoquer des dérapes. Sur un forum la difficulté réside dans le fait de maintenir l’harmonie dans le sujet ou le sujet de l’harmonie dans le cas présent.

Moi! Blaguer à propos du Blues. Jamais, je n’oserais pas! Je suis simplement un personnage généralement considéré comme très sympathique, mais la sympathie est toujours lié à son antonyme et peut provoquer de l’antipathie. Je suis passionné par la théorie musicale depuis 35 ans. D’où là différence entre l’apprenti padawan et grand maître Jedi, mais en musique savante on emploie plutôt le terme italien «Maestro»... De plus, je suis québécois et même si je gribouille plus ou moins bien le français, tout comme le maudit Français, je demeure un maudit Américain avec les différences de cultures que cela engendre.

Ma relation théorique avec le blues était effectivement un peu limité et après quelques heures de réflexion et d’expérimentions sur le sujet je suis effectivement en mesure d’expliquer le concept de l’harmonie réelle du blues en vulgarisant le tout simplement. Dans une première partie je vais éviter les concepts théoriques pour permettre à tous d’accéder aux bases réelles du blues sans trop se prendre la tête avec la théorie.

L’histoire fixe en général l’apparition du blues autour de 1900, mais j’ai remonté un peu plus loin avec l’intention de saisir l’essence pure de la chose. Ainsi, à mon avis le point culminant du blues est fortement relié à l’avènement du train en Amérique aux alentours de 1850 tout en tenant compte de la guerre de Sécession entre 1861 et 1865.  Ainsi, le train a probablement permis aux différentes cultures établies de long en large des États-Unis de s’influencer mutuellement au niveau musical. Conséquemment, le blues est une musique résultant des traditions noires africaines et influencés par tout ce que l’on pouvait rencontrer en voyageant à travers le folklore américain de l’époque. (Country, Western, Honky tonk, Bluegrass, etc) Je pense que l’on peut très bien imaginer Africains, Amérindiens, Asiatiques, et Irlandais installer le chemin de fer et s’adonner au plaisir de la musique improvisée une fois la journée de travail terminée.

Donc, pour m’imprégner de cette musique, je me suis mis dans la peau d’un afro-américain plus au moins affecté par l’esclavagiste et doté d’une toute nouvelle guitare classique. Je garde l’image du train à vapeur en mémoire pour maintenir le «feeling» par rapport à l’époque. J’ai commencé par explorer les six cordes à vides en finger picking. Dès les premières notes on perçoit très vite le problème du sol et sol# et continuant à jouer avec les notes des trois premières case, il est assez facile de garder un style blues sans même s’occuper de la pentatonique ou plaquer un accord.

Par la suite, il devient facile d’imaginer l’évolution naturelle vers l’accord E7 et ses enrichissements. Par exemple, les Ré et Sol sur les deux petites cordes, le Sol en renversement du Mi sur la grosse corde. En deux mots, le point à maîtriser est le style fingerpicking avant l’accord plaqué.

Voici quelques vidéos sur guitare classique qui démontre assez bien l’essence réelle du blues.

https://www.youtube.com/watch?v=PnlCCnIIE1I

https://www.youtube.com/watch?v=hdTwCdLEYY8

https://www.youtube.com/watch?v=a-KYwN3pij8

Pour la question des accords, disons que I IV V vient probablement d’un formattage de la part du classique et du jazz. Oui, c’est intéressant, mais je suis noir en 1850 j’attend le train pour sauter dedans et j’y connais absolument rien au classique. J’ai réussi à comprendre d’oreille les principes de l’accord E7 et ma tendance naturelle est bien d’aller vers le IV degré. Je pose le pouce sur la cinquième corde à vide et je continue mon exploration et je découvre l’accord A7. Quoi! Un V degré! Le prochain serait probablement le D7 avec le pouce sur la quatrième corde . Ici ce que je veux établir comme point c’est qu’à la base l’harmonie blues est libre et n’est pas régis par les concepts établis du classique ou du jazz. Donc, la fameuse grille de Blues en 12 mesures est un artifice apparu à moment donné sans dout pour encadrer certains aspects du blues dans un sens éducationnel ou pratique. Ça peut demeurer intéressant de jouer du Blues en 12 mesures sur I IV V et même d’explorer les substituions d’accord des concepts jazz, mais cela ne constitue pas la base du Blues. Bref, toujours en considérant  E7 (I) comme accord de tonique il est intéressant d’explorer D7(VII), G7(III), C7(VI) Fa#7(II) en surplus des A7(IV) et B7(V) et par la suite attaquer les accords chromatiques

Maintenant, un peu de méchante théorie pour qu’Hendrix même mort puisse continuer à se morfondre d’avoir raté son solfège. Concernant le fameux Fa## ou Sol. La théorie de la gamme diatonique majeure fusionnée à la gamme pentatonique mineure provoque effectivement un accord à deux tierces qui est simplement de la pure foutaise provenant de la théorie de l’harmonie classique. Mais c’est quand même correct de le voir ainsi dans un premier temps et vous comprendrez sans doute le pourquoi un peu plus loin. De plus, dans l’esprit de l’écriture classique on peut facilement s’en sortir en considérant ce genre de problème par les règles du chromatisme.

Passons à l’harmonie jazz, donc selon l’écriture jazz on se retrouve avec E7#9 - E7b9 - E79 - E7#11 - E7b5 - E7/F##  ainsi de suite. Autrement dit, on peut dire que le blues est simplement basé sur l’accord de septième de dominante et ses enrichissements. Mais ici on comprendra que parler d’accord de dominante implique le fait que l’on est sur le V degré et on sombre facilement dans la fameuse cadence dite parfaite V-I  Donc E7 vers A7 vers D7 vers G7 et voilà le fameux cercle vicieux et les limites du jazz en gros. Donc, dans le cas du blues l’harmonie jazz est tout comme le classique. C’est-à-dire de la pure foutaise! Mais, c’est quand même correct de le voir ainsi dans un premier temps.

Mon petit travail d’analyse (Si, Si Dr pouet simplement quelques heures) m’a amener à franchir le pas qui me manquait pour bien m’exprimer scientifiquement à propos du blues et confirmer ainsi ma petite phrase dans un poste précédent «Personnellement, au jeu pratique de l'improvisation du blues je me situe à la limite de la gamme chromatique et pour le reste le blues demeure dans son ensemble relativement facile à cerner et à résoudre d'oreille.» Maintenant, je suis en mesure de vous expliquer tout cela très clairement.

Donc, je peux dire que la théorie du blues c’est tout simplement: I7 b/# II7 b/# III7 b/# IV7 b/# V b/# VI b/# VII b/# et son art est la maîtrise de la gamme chromatique. L’important à comprendre c’est qu’à la racine le blues est une musique d’improvisation à l’harmonie libre (ou presque) ses limites se situent au niveau de l’expression de son style, de l’implication du concept naturel de la tonalité ou encore dans le fait de fixer la musique d’une manière quelconque de par la chanson ou bien par une grille d’accord et l’écriture. Le blues improvisé s’apparente à toute musiques folkloriques improvisées à la base: Flamenco, Western, Tsigane, etc. Ceci implique également la plupart des formes du jazz. Si on désire se libérer de certaines contraintes, il faut voir du coté de la musique improvisée libre https://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_improvis%C3%A9e

Pour le blues, la manière dont je suis parvenue à maîtriser plus ou moins bien la gamme chromatique c’est par la pratique de la gamme pentatonique mineure dans ses cinq doigtés verticales pour ensuite la maîtriser horizontalement sur l'ensemble du manche. De même avec chacune des notes de passages entre les doigtés de la gamme pentatonique j’ai graduellement appris à résoudre d’oreille selon les exigences du style.

Bon reste à vous trouver de bons improvisateurs pour pratiquer votre gamme chromatique.

PACO DE LUCIA , John McLaughlin , AL DI MEOLA c’est un bon début.

https://www.youtube.com/watch?v=9cadbYIzhqQ

 

[ Dernière édition du message le 06/02/2011 à 21:58:18 ]

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Génial !

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Quand la moquette est bonne !  (sol sol sib do sib do )

bonne  ( mib )

bonne  ( re )

bonne ! ( do )

icon_bravo.gif

Ceci dit il est tout à fait intéressant de bosser la gamme chromatique, les approches chromatiques etcetera  icon_bravo.gif

 

 

[ Dernière édition du message le 06/02/2011 à 22:58:07 ]

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Et la discussion reste monologue pleins de certitudes....
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Bon, et à part réfléchir, vous savez jouer* un peu ou bien redface2 ???

 

*Jouer dans le sens ça sonne ou pas???

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Citation :

Comme pour tout, mais particulièrement pour cette musique, je pense qu'il faut écouter beaucoup de blues, de toutes les périodes et pas seulement à la guitare (voix, harmonica) pour s'en imprégner et savoir "jouer blues", dans des contextes très variés.

 

Amen redface2 
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Tabarnak ! Qu'est-ce qu'on se marre ici !

 

RépubliqueDuCongo182 > Ton post est une énorme marmite de bêtises, je sais pas ce qui me sidère le plus entre ton assurance à les sortir et ton développement pour les argumenter...

Ensuite tu as même le toupet d'utiliser plutôt maladroitement des mots comme "maitrise" et "théorie musicale".

Petit conseil amical : Quand on sait pas, on s'instruit un minimum avant de vouloir réécrire l'histoire, et surtout, SURTOUT, la drogue c'est mal.

"Don't mind your make-up, you'd better make your mind up." - FZ

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icon_mdr.gif

 

En ce moment, théorie musical, ca part en sucette quand même. Chacun arrive avec sa science sans soucis du post précédent... Dommage, y a jamais eu autant de gens avec de solides connaissances.

 

Faut qu'on échange les gars ! (Et phil77 est parti...   icon_mad.gif )

 

[ Dernière édition du message le 07/02/2011 à 21:02:32 ]

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azzy123, Tu as tout à fait raison, je suis un gros troll tout poilu, j’ai fait des fautes de frappe dans la gamme de base, j’ai oublié les 7 à partir du V

Bref, partant de ceci : I7 b/# II7 b/# III7 b/# IV7 b/# V7 b/# VI7 b/# VII7 b/# comme base afin d’explorer le concept de l’harmonie blues on peut commencer à observer des phénomènes intéressants. Comme la rencontres de nos deux tierces majeurs et mineurs dans le jeu de résolution du style blues.

Puis tant qu’à se droguer au blues autant y aller à grosse dose. Voici un excellent exercice d’improvisation pour cerner les limites du blues.

E7 - AC/DC Big Gun

https://www.youtube.com/watch?v=U2KM-_zpCno

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C'est une blague ? Déjà tu nous as sorti "l'essence du blues" tout à l'heure c'était des vidéos de guitaristes classiques qui jouent un blues finger style appris par coeur... maintenant AC DC. La drogue c'est mal.

 

Pour moi c'est plutôt un truc dans ce goût là :