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[SONDAGE] Rationnaliser son home Studio

  • 907 réponses
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258 vote(s)
2 réponse(s) maximum Fin du sondage : 20/04/22
1 Posté le le 20/04/2021 à 11:32 Sondage Clos
Vous voulez rationaliser ou envisagé de le rationaliser parce que vous avez...
  • 1 less is best (99 - 38%)
  • 2 besoin de place (81 - 31%)
  • 3 besoin de gagner du temps (65 - 25%)
  • 4 Trop de matos (62 - 24%)
  • 5 besoin d'argent (26 - 10%)
  • 6 atteint la limite d'une collection (9 - 3%)
Sondage réalisé du 20/04/2021 au 20/04/2022 - 258 participants - 2 réponses par participant
Sujet de la discussion [SONDAGE] Rationnaliser son home Studio
Vous avez le sentiment que votre Home studio est trop fourni, ou tout simplement vous devez vous séparer d'une partie de votre materiel par obligation ou par nécessité... l'idée est de savoir par ou commencer et surtout quoi garder en priorité.

étant dans cette démarche, vos conseils sont les bienvenus... je mettrai des sondages dans le thread cela permettra d'avoir une vision globale
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121
Une perte de temps et un certain agacement peut également se produire avec cette maladie qu’ont les éditeurs de vouloir absolument nous obliger à utiliser leur propre module de téléchargement.
À chaque fois que je fais une installation ou une MAJ de logiciel ou plug-in, la première installation ou mise à jour qui se fait ou qui est demandée c’est celle du module lui-même (NI Access, STEINBERG Manager, IK, WAVES, etc...). Ils s’y mettent tous.
Je comprends que dans certains cas ça se révèle indispensable, je pense notamment à Native Instruments pour gérer l’intégralité d’une Komplete, mais souvent c’est pour un malheureux plug-in (IK, WAVES...) et le module de téléchargement pèse 10 fois plus (que dis-je...!) que le produit à installer. Sans compter que c’est de la précieuse place monopolisée sur le disque dur et des écritures polluantes dans la base de registre (PC - Windows).

[ Dernière édition du message le 25/04/2021 à 10:18:40 ]

122
intéressant le sujet. Ma contribution à la réflexion, certains points peuvent sembler contradictoires, mais finalement, j'essaie d'aboutir à forme de compromis.

Voici comment j'ai essayé de gagner de la place au maximum.

J'ai voté: "besoin de place". Ce critère qui n'en était pas un jusqu'à peu devient plus important, voire discriminatoire. Je n'ai vraiment plus de place du tout. Et je n'ai plus d'entrée non plus sur ma carte son, j'ai été obligé d'acheter un Midas MR12 pour faire un submix d'un paquet de synthés (ça marche nickel, d'ailleurs, je recommande, je me demande si je vais pas en prendre une autre).

Dans mon optique "gain de place", j'ai viré tout ce qui est console de mixage. En home studio, ça ne sert à rien, c'est moins bon au niveau son qu'une interface audio (sauf exception...), ça prend de la place et de la poussière. Donc je me limite à un interface audio RME et son extension ADAT, que je pilote par l'ordi. En situation de mixage, j'ai une surface de contrôle Behringer X-Touch que j'ai perché sur un stand en hauteur, mais qui reste à portée de main.

J'avais un bureau "home studio" avec un support de clavier coulissant, de quoi poser mes moniteurs audio et mes écrans, de quoi racker. J'ai tout viré, en accrochant les moniteurs au mur. J'ai conservé un support de rackage (c'est ce qui prend le moins de place), et les écrans qui étaient trop loin sur ce grand bureau sont maintenant à 50cm de mes yeux, beaucoup plus confortable, et à bonne hauteur pour limiter la fatigue.

une façon de gagner de la place et été de shooter aussi les fauteuils de bureau avec acoudoirs qui cognent partout. J'ai un simple siège confortable, et quand il y a du monde, j'ai pris des sièges pliables que je peux ranger en fonction du besoin.

Pour les claviers, j'ai 2 stands Jaspers. J'ai actuellement 9 claviers posés dessus. Pour des question de confort, je me limite toujours à 3 niveaux maxi. Au delà, ce n'est plus jouable.

J'ai mis dessus des tablettes qui me permettent de poser des synthés desktop, des pédales d'effets, et ma surface de contrôle. J'essaie de mettre 2 synthés par niveau.

J'ai aussi des synthés posés sur le bureau (Peak Nord Lead 4R, Analog Rytm). J'essaie de ne pas racker les instruments qui se programment depuis leur façade.

Niveau ordi, le meilleur compromis que j'ai trouvé en termes de performance/prix, c'est le Mac Mini. ça s'emmène comme un ordi portable (voir mieux, ça prend aucune place), c'est puissant, silencieux, et je le pose sur le bureau. J'essaie de n'avoir rien au sol, sous les pieds (je n'ai qu'un caisson de basse excentré).

Niveau MAO, en gros, je n'utilise pas d'instruments VST ou très peu, par contre, j'utilise des effets. Je programme de plus en plus les effets, et pour cela, les effets virtuels sont de très bonne qualité , mémorisent les réglages avec le morceau, se prêtent à l'automation...Je n'ai conservé que des effets hardware un peu hi-end comme mon Eventide Eclipse, ma pédale Space et une Strymon Timeline. Un OTO Biscuit aussi.

De plus en plus, je suis obligé d'agencer le studio au cas par cas, en fonction du morceau que je fais et des périphériques utilisés:
- je branche, débranche...les petits modules en fonction des besoins. Ceux qui ne sont pas utilisés sont rangés sur des étagères, dans des...sac de congélation zippable pour ne pas prendre la poussière! (astuce).
- Je fais en sorte que tous les instruments hardware soient branchés en permanence. Un synthé stocké debout dans un placard, c'est un tue l'amour, un synthé dont on n'a pas envie de rebrancher...
- Je n'ai rien contre les instruments VST (surtout niveau son), mais mixer à la souris, je n'y prends pas plaisir. Certains sont assez irremplaçables pour certaines choses, mais je suis assez hardware dans mon approche du travail.

La plaie, c'est le câblage. J'essaie de faire propre, mais ça bouge trop souvent, et la hantise du "jack qui traîne par terre, mais je sais plus ce que c'est parce qu'il disparait dans une forêt de câbles", c'est pénible.

Ah oui, j'ai aussi acheté des racks pour stocker mes câbles, qui sont tous à porter de main, classés par type/connectique, y compris Toslink, USB, MIDI.

Voilà, en gros, mon histoire actuelle. Mais désormais, pour acheter quelque chose, il faut que je revende. J'ai envie d'un endroit plus grand, mais je sais que si je l'ai, ça fera plus de matos, et comme plusieurs l'ont dit, ça n'est pas bon pour la créativité. Réapprendre à se servir d'un synthé à chaque fois parce qu'on met le nez dedans tous les 6 mois, c'est aussi néfaste. Cela vaut pour les "machines à menus" comme les Elektron, les Workstations...Mais par contre, pour les analogiques, dès lors qu'ils ont tous un caractère différent, ça ne me gêne pas, car on retombe vite sur nos réflexes.

J'ai des analogiques sont je me sers peu, voire qui font doublons, mais soyons honnêtes: je les garde car j'ai de l'affection pour eux.

[ Dernière édition du message le 25/04/2021 à 10:53:32 ]

123
J'ai eu énormément de matos, parce que j'aime beaucoup le renouveau dans la manière d’appréhender un instrument, fx,... que ce soit hardware ou software, jusqu’à écœurement, ou je me suis posé, j'ai regardé ce que j'avais autour de moi, et j'ai fait le point sur mes connaissances, et me suis rendu compte qu’effleuré 100 synthés, c'est n'en connaitre aucun réellement, et qu'au final j'étais une tanche en synthèse, je basais mon plaisir sur un ensemble d'"happy accidents", un peu triste comme constat...

J'ai décider de commencer à faire de la place, d'abord dans les plugs, pour me concentrer sur les plus importants, et réellement apprendre. Puis le hardware, j'ai commencé par dégager les synthés en double, ou au fonctionnalité identiques, une bonne partie, je les avait construit moi-même, alors ça à été du m'en séparer, mais une fois fait, ça ne m'as pas manqué, puis les fxs, puis le modulaire (18U 127hp tout de même....), et plus je faisait le vide, plus j'arrivais à me concentrer, ou du moins, à moins me perdre... La vente de tout ça m'a payé la moitié de ma maison, pas négligeable du tout.

Aujourd'hui, il ne me reste qu'un pc, carte son, casque, monitoring et un push qui me sert de clavier midi, et je crois que j'avance mieux, bien sur de temps en temps j'essaye un nouveau plug, ou je test un gratuit, histoire de voir si je découvre un workflow qui me plait, mais généralement, c'est souvent désinstallé assez rapidement.

Donc de mon coté, less is more :D
124
Citation :
Je comprends que dans certains cas ça se révèle indispensable, je pense notamment à Native Instruments pour gérer l’intégralité d’une Komplete

Oui et non. C'est effectivement pratique pour gérer la Komplete, mais par exemple, impossible de faire une installation à partir d'un disque local. Donc, quand tu réinstalles, il faut TOUT retélécharger. Même si tu as sauvegardé tes grosses banques, ce sont des gigas et des gigas à retélécharger. De la merde ! Tant en terme de temps qu'en terme d'énergie dépensée.
125
Merci pour cette belle synthèse Coyote :bravo:
J’ai pratiquement la même méthode que toi, comme je suis glouton je travaille à « place constante » que ce soit au niveau du nombre de synthés que du nombre d’entrées de la carte son... Pareil pour les Jaspers, trop empiler ne sert à rien car ce n’est plus accessible. Et le gros de mes troupes c’est quand même des synthés analogiques, mono ou paraphoniques qui n’ont pas de courbe d’apprentissage (comme une guitare). Et inversement les Elektron j’ai une MonoMachine depuis toujours mais j’en suis encore à gratter la surface par manque de temps/oubli cyclique... ceci dit on m’enterrera avec (c’est le modèle clavier, je rentrerai dans son étui !).
Le pire c’est qu’à part la synthèse vocale de ma SFX6, tous les autres synthés que j’ai peuvent être à peu près imités par mon NL4... Complètement irrationnel en fait :facepalm::clin:

Le plus gauche des guitaristes gaucher....

126
x
Hors sujet :
Citation de the :
Salut, pour ma part aujourd'hui la réponse est simple:

Pas assez d'argent. Je ne suis pas le genre à acheter comme un taré mais à bien penser ce que j'ai pour le garder longtemps. Et la réussi te d'es créations ne résident pas que dans le matos. Souvent, quand je fais écouter mon travail, on me dit que les sons midi dévalorisent les morceaux. mais je n'ai pas les moyens de faire appel à de vrais musiciens pour les jouer, et même tout simplement même pas 80 balles pour sortir une chanson sur les plates formes de streaming, ce qui est la base quand même de la finalité d'une prod aboutie. Alors, dans ce monde d'argent de merde, je n'ai aujourd'hui en studio même pas les bases de bibliothèque de son et de logiciels pour travailler correctement, me développer et continuer à avancer.

Alors indécent ou pas, là n'est pas la question, la question est le suivante: est ce normal que certains rament pendant que d'autres sont dans l'abondance? La réponse est non (sans incriminer ceux qui ont plus qu'assez évidemment). Il parait qu'on que ce qu'on mérite: je n'adhère pas à cette maxime pourrie. Aujourd'hui, j'ai un tas de compos qui pourrissent au placard, de quoi faire plusieurs albums, des idées à la pelle, mais les moyens arrêtent toute la démarche. d'ailleurs c'est simple : je laisse toutes mes idées au placard faute de moyens de les aboutir avec une qualité de son suffisante par manque de moyens, et du coup ça tourne en rond.

J'estime à en gros, un besoin de 2000 euros pour regarnir mon studio ( logiciels et traitement acoustique).


selon certains, en emmettant de la déception, tu recevrais de la décéption car ta réalité est façonnée par toi-même --- "à l'insu de ton plein gré" car personne ne t'as appris ce "mode d'emploi de la réalité" (je pense que "on" ne souhaites pas que nous sachions... le complot eternel). .

Personne n'a ce qu'il "mérite". La vie est donné et il n'ya rien à mériter. ça veut dire quoi? que ceux qui ne marchent pas comme il faut, il faudrait les exterminer ?

c'est le système social actuel qui veut ça, un système qui n'a même pas 300 ans d'âge. On nous dit que "c'est comme ça que ça marche", que c'est "le meilleur système", mais on se rend compte que ce système qui a pu être "meilleur" à un moment, ne l'est plus.

c'est normal, c'est exactement comme la question du sondage: rien n'est figé, c'est contre nature.

Comme chacun le sait (n'est-ce-pas), les réalités où nous baignons séparément sont le produit de nos psychismes, influencés par bien des choses (systèmes de croyances imposés (le formattage psycho social fait pour nous insérer dans une réalité commune façonnée par d'autres --- et qui commencent à poser sérieusement question à une part toujours grandissante de la population mondiale --- d'où les réactions pathétiques et pathologiques des gouvernants actuels (les USA sont peut-être en train de changer ça de façon magistrale avec Biden, alors que l'europe s'enfonce dans l'oligarchie et la mise en opposition idéologique de ses "sujets" (terme qui me semble plus approprié que "administrés" ou "citoyens") . Pour changer celà, on peut commencer par visionner quelques vidéos de développement personnel mais il y a tellement d' opportunistes dans ce domaine qui est "à la mode" que c'est difficile de trier le bon grain de l'ivraie. Peut-être que des interview d'eckart tolle pourront te montrer une voie possible. Ou plus officiel , les travaux de Jung et de ses "disciples", et aussi tout ce qui concerne les "neurosciences".

pour ce sujet, il faut comprendre que c'est une question à un moment T. Comme l'univers dont nous sommes un composant, nous sommes en expansion/rétraction constante. Un jour tu vends car t'as besoin de thunes, une autre tu achète car tu peux le faire et que tu en as envie. Faut pas se croire dans une ligne temporelle linéaire. comme dit le dit roselyne bachelot "c'est un genre de sinusoïde" (encore cette référence à la matière, alors que nous sommes des ondes composée de "vide" à 99%... le mot exacte est "onde sinusoïdale" bien sur.

Si je te disais que c'est en fait la façon dont tu imagines le futur qui crée le présent, ça te parles ? je n'attends pas d'autre réponse que un intérêt à aller voir ces auteurs que j'ai évoqué, sachant que c'est un chemin personnel qu'on ne partages généralement pas , car trop différent de "la matrice" en vigueur actuellement.

a++

Dans le sujet, je construis mon modulaire petit à petit et je n'ai pas acheté de vst depuis 1 an.... tout ce que j'ai me suffit même si mon ordi est vieux etc. j'ai vendu plein de trucs un peu par nécessite, et je suis vernis quand je vois ce qu'il me reste par rapport à , je ne sais pas moi... 99% de la population mondiale qui est très très loin de nos modes de vie et de notre domination économique du monde :-)
c'est pour ça que je ne répond pas au sondage parcequ'il correspond à un système de pensée qui est limitant (même si c'est pas fait exprès) :-)

Bon allez, je vais allez bronzer....

[ Dernière édition du message le 25/04/2021 à 12:01:09 ]

127
Citation de Will :
Citation :
Je comprends que dans certains cas ça se révèle indispensable, je pense notamment à Native Instruments pour gérer l’intégralité d’une Komplete

Oui et non. C'est effectivement pratique pour gérer la Komplete, mais par exemple, impossible de faire une installation à partir d'un disque local. Donc, quand tu réinstalles, il faut TOUT retélécharger. Même si tu as sauvegardé tes grosses banques, ce sont des gigas et des gigas à retélécharger. De la merde ! Tant en terme de temps qu'en terme d'énergie dépensée.


Tout à fait d’accord, dans le cas d’une re-installation c’est un calvaire (vécu récemment avec une MAJ K10 Ultimate à K12 Ultimate avec une pauvre connexion ADSL et son lot de déconnexions intempestives). Cela dit, dans pas mal de cas le plus gros est fourni à l’achat sur un DD ou SSD externe. Mais il faut reconnaître que c’est quand-même très lourd et relativement chronophage... et ça empiète copieusement sur le temps passé à faire de la musique.
128
Très beau questionnement, copain. :bravo:

J'ai voté "gagner du temps".
Pendant longtemps le matos a été essentiellement un plaisir et une curiosité. Aujourd'hui c'est devenu un frein à l'atteinte du but que j'ai en tête. Pas vraiment un souci de productivité mais plutôt une perte d'objectif une fois lancé dans une "compo": le bidouillage peut prendre un temps fou, ce qui est agréable quand on ne perd pas le fil.
Finalement j'ai choisi de rétrécir mon set par rapport à ce qu'il a été, en passant d'abord au tout logiciel (sans perte de qualité du point de vue de la matière sonore, au contraire) puis aujourd'hui je le complète avec un peu de hardware. Très peu, juste assez pour le plaisir du contact inspirant et la possibilité de me perdre 'si j'en ai envie' et pas trop longtemps.

Je crois être enfin arrivé à un bon équilibre. Je garde juste une place pour un synthé numérique en cours de réparation, qui servira aussi de clavier maître, et c'est tout.

À l'arrivée j'ai 3 ordis, chacun dédié à une tâche (Maschine, Enregistrement/mixage, Édition simplifiée) et 3 machines (Model:Samples, Monologue,Drone). Pas d'effet hardware, tout est dans la machine.
Évidemment je ne fais pas de live, par contre j'enregistre avec une méthode de live pour garder la main sur l'instant présent en limitant les re-re.

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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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Aloha Tutti,

Je fais une vraie réponse cette fois. Je m'étais contenté d'une bafouille parce que je suis en pleine créa un peu intense (pas en musique, en danse, comme assistant chorégraphe sur une pièce où il y avait beaucoup de voies ouvertes donc beaucoup de "rationalisation" à proposer pour éviter à la chorégraphe de se perdre sur les 2 semaines de résidence)...

Pour un HS orienté pratique musicale :
Je pense en avoir déjà parlé ailleurs sur AF, mais l'artiste que je prends en exemple c'est Colleen. Elle a une pratique de production musicale qui fait que l'album est, grosso modo, une version parfaite (et éventuellement un peu augmentée) du live. Le dernier album très électro en est un bon exemple : 2 synthés qui passent pour l'un au moins dans un moogerfooger, rentrent dans une console analo + sa voix + 2 effets en aux, et c'est réglé, tout l'album tient avec ça et le fait que les synthés aient des presets. Et elle a toujours fonctionné comme ça, la pratique de composition est tournée vers le live.
Ça permet de reprendre un point qui a émergé de beaucoup de vos expériences je crois (l'histoire de Will notamment concernant la guitare) à savoir que le premier garde-fou pour rationaliser ce serait peut-être de ne jamais remplacer la "pratique musicale" par la "curiosité" ou "l'avidité technologique". Pratiquer ça demande du temps, d'autant plus quand on veut arriver à un résultat de qualité sur l'instrument (quel qu'il soit, de la guitare à l'ordi sur lequel on programme) et c'est du temps qu'on ne passe pas à se demander quoi acheter...

Aujourd'hui j'envisage un set comme Colleen, à savoir mon oud (ou la guitare) et quelques pédales (pour le oud et pour déclencher le reste en MIDI), 1 bàr, 1 ou 2 synthés maximum, le tout dans une console analo avec 2 aux. Je sais que les artistes que j'affectionne et la musique que je veux faire se contente aisément de ça, 1 instrument mélodique, 1 instrument rythmique (la bàr, j'hésite présentement à évoluer vers une Analog Rytm, uneTempest ou un sampler type MPC mais ce n'est pas le sujet ici), 1 ou 2 instruments pour compléter l'harmonie et faire du fill/effets. Et contrairement à Colleen je me laisserai la liberté de plus "augmenter" les versions studio avec des fills et autres harmonies en plus du tronc de base du morceau.
Dans le cas de Colleen elle fait quand même évoluer son setup à chaque album. Donc chaque album s'accompagne d'un nouveau travail de pratique instrumentale, de recherche avec le kit monté puis de composition (à un album ça lui a coûté du temps surtout puisqu'elle a rajouté uniquement sa voix par exemple...).
Alors évidemment cette démarche pour s'aider à rationaliser son kit ne conviendra pas du tout à ceux qui ont besoin de beaucoup de variétés... mais je crois que ça suffit pour une part majoritaire des AFiens qui pratiquent la musique comme un loisir. Au rythme d'un album tous les 2/3 ans le temps de s'approprier le nouveau kit puis de le tourner un peu à son échelle (du pub du coin à la grosse salle pour certains) ça fait un achat tout les 3 ans pour découvrir un nouvel outil qui nous bouge de nos lignes (ou pas d'ailleurs...).
Concrètement à la maison je garde ma Focusrite Clarett pour UNE seule raison, le nombre de sorties, parce qu'elle me sert aussi en live (spectacle vivant) pour sortir les pistes divergées de la face, du lointain, des HP d'effets, et du surround... Sinon je me contenterai d'une très bonne interface 2in2out pour y rentrer ma petite console analo dans laquelle rentrent tous les instruments histoire de pouvoir la monitorer sans avoir à débrancher tout le temps des câbles par rapport à la config de mix...
Mon objectif en terme de pratique musicale c'est quand même de me passer de l'ordi tant que possible, j'y suis toute la journée (que ce soit pour ma travail de thèse ou comme assistant) je n'en veux plus quand je pratique la musique


Pour un HS orienté post-prod :
Ça fait longtemps que mes expériences m'ont confirmé que les mixs ITB ça marche très bien et que les plugs free/pas cher ou ceux des DAW tiennent la dragée aux mastodontes (Tokyo Dawn Lab en tête) surtout pour les traitements techniques (pour les traitements créatifs et effets je conçois d'avoir, comme Will, sa petite liste de plugs plus spécialisés)
Ça fait longtemps aussi que mes expériences en musique classique m'ont confirmé que mieux vaut toujours trouver l'endroit le plus adéquat pour un enregistrement (adéquat en terme d'acoustique comme d'ambiance).
=> J'en ai déduis 2 trucs :
1) Un espace de mix ça n'a besoin dans l'absolu que d'une acoustique un temps soit peu contrôlée, d'une paire de monitor qu'on connaît bien, d'une carte son avec 2 sorties et éventuellement d'un bon contrôleur de mix (je ne le considère par comme dispensable perso... mais certains mixent très bien à la souris ou au touchpad)
2) Que pour ma manière d'envisager l'enregistrement il vaut mieux avoir un kit portable dès lors qu'on en est pas au stade où on peut enregistrer des instruments acoustiques directement chez soi. Le nombre de tranches dépend de l'envergure des projets qu'on accueil. (et j'ajouterai qu'envisager de traiter dès la prise plutôt que de déporter tous les choix au mix ça peut faire partie d'une démarche de rationalisation au sens "d'optimisation de ses pratiques")

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

130
:bravo:

Citation :
Voilà, en gros, mon histoire actuelle. Mais désormais, pour acheter quelque chose, il faut que je revende.

Petite histoire perso : lorsque nous sommes allés vivre en ville pour plein de raisons, on a quitté une maison pour un appartement à peu près de la même taille MAIS sans garage ni cave.
Il a fallu dégager énormément de choses. Quand j'avais rejoint ma douce et ses filles, j'avais moi-même un appartement tout équipé. J'avais gardé, hors les meubles, énormément de choses (par exemple beaucoup de matériel de cuisine).
Le garage était plein.
En ville, on a tenté le minimalisme : ne garder que ce dont on se sert (un truc qui n'a pas servi depuis 2 ans dégage) et qu'on ne peut emprunter (le servie à fondue a dégagé chez une amie. L'appareil à raclette devrait logiquement suivre, mais il y a un véto des enfants :mrg:). On ne garde plus de fringues qu'on ne porte pas, etc.

Et une règle : si un truc rentre dans l'appart, un autre doit en sortir.

C'est très difficile. Même comme ça, on est toujours envahis de trucs qu'on garde "au cas où" ou pour un futur projet. Cela demande à faire un point régulier des placards et de ne pas hésiter à se débarrasser des choses.
On ne peut pas dire qu'on y arrive complètement, mais malgré ça, c'est une belle démarche. On aurait rapidement dû se retrouver envahis (surtout qu'on consomme beaucoup de vrac ce qui prend de la place) et petit à petit, on arrive finalement à dégager plus de trucs qu'on en rentre.
Le résultat est top : plus d'espace, moins d'envahissement par les choses matérielles, moins de temps passé devant une penderie à choisir ses fringues du jour, moins de bordel dans les tiroirs, donc on trouve plus vite ce qu'on cherche.
Cela nous encourage à pousser encore la démarche, malgré sa difficulté.

Il y a plein d'exemples de trucs difficiles à dégager. Par exemple les CD. On en a encore quelques bacs. Presque tous sont désormais numérisés, mais ce sont des trucs auxquels on est attachés, des albums avec qui on a une histoire, des cadeaux reçus...
J'ai un carton plein de trucs de vape qu'un copain m'a filé quand il a arrêté. Objectif : les donner à des gens qui s'y mettent et hésitent ou n'ont pas de sous. Mais j'en rencontre peu. Finalement, je n'ai dû donner que deux kits et le reste m'encombre. Les jeter ? Difficile : c'est du matos plutôt haut de gamme. Les vendre ? Oui, mais ce sont des trucs qu'on m'a donnés et en plus, tout le cirque des annonces et de la gestion des réponses, les envois, etc, ça me gonfle et j'ai pas le temps.

Voilà. C'est pas simple, mais c'est ô combien bénéfique.

Il me semble que c'est tout à fait transposable au (home)-studio.