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Sujet Le Pub des trolls harmonieux

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Sujet de la discussion Le Pub des trolls harmonieux   fusion

Mirak63: "Sur le blues, la réalité audible avec l'aspect central du I tout du long, c'est bien I7 IV7 V7 c'est en fait pour ça que c'est écrit comme ça et pas comme I7 I7 I7.»

Tout à fait, le Blues est généralement réduit à I7 IV7 V7 dans son analyse. L’harmonie Jazz permet quelques peu dans explorer les concepts, mais demeure très limitée. Autrement dit, I7 I7 I7 c’est comme si j’écrirais (I7 (V7-IV7-I7)) (I7 (IV7-IV7-I7)) (I7 (V7-IV7-I7))  et ce n’est que la fameuse cadence V-IV-I du blues populaire. Lorsque j’improvise le blues je ne suis aucunement lié à ce genre de concept, car je le joue d’oreille et passe dans un impro comme un malade complètement libre de l’explorer comme bon me semble.

Mirak63: «Les antiramistes partent du principe que sur par exemple un Am D7 G7 C, puisqu'on entend pas réellement Sol en tant que tonique, donc on entend pas réellement une tonalité de Sol, donc on va pas chercher à savoir à quel tonalité D7 pourrait se rattacher, puisqu'a priori on entend pas cette tonalité.»

Comme la grille de départ n’est pas libre (en apparence) dans son harmonie on est maintenant lié au concept de modulation lié à la mesure du temps. Autrement dit, ici le turn around C - Am peu causer problème par rapport au concept tonale. Par contre, si on me dit que c’est du Blues, je vais simplement voir les blues notes cachées dans Am et C. Mais on peut l’aborder par une autre style libre à la base. Par exemple, je vois un djangologiste dans la salle. On pourrait parler de Jazz manouche. Une autre forme d’improvisation libre à la base et très intéressante.

Mirak63: «Après on sait qu'en jazz rien empêche de se dire en jouant "tient je vais sortir du cadre et faire comme si j'étais en tonalité de Sol", et vraiment forcer les choses en Sol majeur sur ce passage. Mais je pense pas que ça soit une obligation, d'où l'intérêt de la simplification.»

Tout à fait, tu es simplement limité par le point dont tu en fais l’analyse. L’harmonie jazz est un puissant outil de travail et permet de fixer à peu près n’importe quoi en musique. Mais ce n’est pas l’harmonie réelle de la musique. Tout comme l’harmonie classique d’ailleurs. Autrement dit, pour libérer une grille il faut l’associer à un autre critère qui peut relever de plusieurs facteurs relevant des limites de l’imagination.

 

[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "Analyse blue haze" qui a été fusionnée dans ce sujet le 12/02/11 ]

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81

Citation :

Le problème reste de juger comme farfelues des choses qu'on ne comprends pas

c'est exactement ça, c'est qu'il y a un ton souvent entendu chez les free-jazzmen dans ce discours obscur autant qu'abscons... ceci dit, moi j'attends toujours la réponse à mon message...

Citation :

Donc la septième mineure de C7 en do majeur, c'est la septième mineure de la tonalité, et la septième mineure de F7 c'est la tierce mineure de la tonalité.

attention, là, c'est terrain glissant... j'aurait plutôt dit "de la tonique"... c'est plus juste.

Bb's

même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Pictocube a raison, ce thread n'a ni sa place dans le pub ni dans le forum théorique, c'est juste un gros tas de moisissure, ça part dans tout les sens et il n'y a pratiquement aucun débat construit, donc autant parler à un mur, mais ça me plait bravo .

Django > Au sujet de l'analyse jazz sur un morceau classique > Développer ? Ca me parait très clair, il suffit d'utiliser les outils de l'harmonie jazz pour analyser la progression du morceau.

> Au sujet des nuances dans la mélodie de Donna Lee > Parce que mis à part les accents (sans parler de l'articulation, ça c'est autre chose), c'est pas un élément important dans ce style comme c'est le cas dans la musique classique, mais je te l'accorde c'est pas un super exemple.

Citation de mirak :

Donc je comprends pas trop en quoi on aurait une analyse harmonique différente sachant que pour analyser c'est une question d'oreille, et que j'entends finalement les mêmes choses.

Car selon le point de vue et l'expérience, on peut entendre quelque chose de différent.

J'ai jamais suivi de cursus classique, mais je pense pas me tromper en disant qu'en analysant "Dm7 - Bb7 - A7 - Dm7", on dira pas de Bb7 que c'est le SubV de A7, mais plutôt quelque chose du genre "mouvement chromatique descendant" ou encore "résolution accidentelle" (je sors des notions au hasard hein, tout ça pour dire que les musiciens classiques ne le verront pas sous le même angle, car leur musique s'axe sur des points et concepts différents).

Citation :

Ce que j'aime bien dans cette approche c'est que ça permet de réduire la réflexion et de fonctionner autant que possible à l'oreille.

Le truc c'est que tu peux pas tout entendre sans l'avoir travaillé au préalable, dès que tu commences un peu à jouer avec les substitutions.

Donc le but c'est de tout travailler théoriquement, et après ne plus y penser parce que tu sais comment ça sonne bravo .

"Don't mind your make-up, you'd better make your mind up." - FZ

83

Citation de : boub's

Citation :

Le problème reste de juger comme farfelues des choses qu'on ne comprends pas

c'est exactement ça, c'est qu'il y a un ton souvent entendu chez les free-jazzmen dans ce discours obscur autant qu'abscons... ceci dit, moi j'attends toujours la réponse à mon message...

Citation :

Donc la septième mineure de C7 en do majeur, c'est la septième mineure de la tonalité, et la septième mineure de F7 c'est la tierce mineure de la tonalité.

attention, là, c'est terrain glissant... j'aurait plutôt dit "de la tonique"... c'est plus juste.

Bb's

Oui tu as raison.

J'ai préféré éviter de parler "sous-tonique", je me suis dit que parler de "septième mineure" était probablement suffisant pour figurer l'idée. Parler de degré VII mineur est encore plus tendancieux.

C'est malheureusement difficile de communiquer efficacement sur ces sujets sans donner l'impression de faire de l'esbroufe. icon_mdr.gif

 

 

[ Dernière édition du message le 14/02/2011 à 16:12:13 ]

84
En tout cas on arecruté des gens bien compétents en la personne de boub's (t'as pas eun autre pseudo toi par hazard) et mirak !

Et ca s'est cool ! Y a plus qu'à créer des sujets interessaant !

Azzy, Mais en quoi les outils d'analyse sont différents ? Ok les classique parlent pas substitutions tritonique... mais à part les concepts que les jazzeux ont inventé (avec le jeu out?)
85

Citation :

C'est malheureusement difficile de communiquer efficacement sur ces sujets sans donner l'impression de faire de l'esbroufe. icon_mdr.gif

y'a pas d'esbroufe possible, soit tu connais la notion et t'a bon, soit tu la connais pas et tu passe pour c... pour faire une rime facile. Autant utiliser les termes exacts, ça évite les polémiques.

Azzy, je ne conçois pas de différence fondamentale entre une analyse classique et une analyse jazz, on retrouve les mêmes cadences, certes avec d'autres noms, mais le procédé reste le même, on analyse la mélodie, les cadences, le rythme harmonique, les tensions, les modulations, les emprunts, les que sais-je encore. Seul le langage varie quelque peu, surtout quant à la notation des accords, mais des notions comme celle de la substitution tritonique ou du dominant secondaire existent aussi, de la même façon qu'en jazz, on va aussi parler d'approche chromatique.

Bb's

même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Concrètement j'en sais rien, car comme je l'ai dit plus haut je n'ai pas étudié la manière classique, mais ce que je peux dire c'est que j'ai eu quelques discussions avec des musiciens classiques et que certains aspects de l'analyse étaient plus approffondis chez l'un que chez l'autre et d'autres moins, qu'on avait en gros des priorités différentes, ainsi qu'une approche différente.

De ce que j'en ai aperçu, l'école classique mène vers pas mal d'esbroufe et s'éternise sur des choses assez inutiles, et se complait pas mal à parler beaucoup pour dire peu, après c'est peut-être juste un apriori...

"Don't mind your make-up, you'd better make your mind up." - FZ

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cross posts...

Django, avec tout le respect que je dois à tous les jazzeux novateurs, j'ai peur qu'ils n'aient pas inventé grand chose... la polytonalité, le serialisme, la polyrythmie, le modalisme et que sais-je encore, existent déjà chez les classiques quand les jazzeux s'y sont mis.

Les cadences coltrainiennes existent depuis Wagner, la modalité, c'est Debussy, le serialisme, c'est schoenberg, la polyrythmie, c'est stravinsky... pour ne citer que les plus évidents et le jeu out n'est le plus souvent qu'une forme de polytonalité ou même juste une altération de la tonalité qui existe depuis Wagner (qui a fait beaucoup pour la musique, décidément...) et le total-chromatisme.

C'est la force du jazz, c'est d'explorer, d'approfondir et de croiser des concepts existants mais souvent délaissés par les classiques qui préfèrent la recherche à l'approfondissement et au croisement des concepts. (j'ai bien conscience que quelques uns vont avoir les cheveux dressés sur la tête à la lecture de ce point de vue, m'enfin, je suis pas le seul à le partager...)

Bb's

même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Citation :

Autant utiliser les termes exacts, ça évite les polémiques.

Le problème c'est qu'il n'y a pas de dictionnaire ou de bible harmonique, mais beaucoup de livres sur l'harmonie, et il arrive souvent qu'on emploie des termes différents pour dire la même chose (t'es bien placé pour le savoir, on a déjà débattu dans le vide dans le thread des analyses rien que pour des histoires de nomenclature).

Citation :

on retrouve les mêmes cadences

Pas d'accord, il y a des éléments harmoniques qu'on retrouve qu'en jazz et d'autres qu'en classique.

Citation :

mais des notions comme celle de la substitution tritonique ou du dominant secondaire existent aussi, de la même façon qu'en jazz, on va aussi parler d'approche chromatique.

Ca dépend du contexte.

"Don't mind your make-up, you'd better make your mind up." - FZ

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azzy, ouais, c'est des a priori

même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Citation :

Ca dépend du contexte.

ca depend toujours du contexte...

même la hauteur des notes n'est pas absolue