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Brunetti Pirata 141
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Test de la tête d'ampli Pirata 141 de Brunetti

Test écrit
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Le gros son venu d'Italie

Qu'est ce qui vient de Modenna, est assemblé à la main, n'est ni rouge, ni surmonté d'un petit cheval mais permet pourtant de franchir le mur du son ? La réponse à cette question tient en 9 lampes et 16 kg : une tête Pirata 141 de Brunetti, si bien taillée pour la musique qu'elle devrait faire du bruit...

Brunetti Pirata 141

Modena, petite ville du Nord de l’Ita­lie, est avant tout connue pour abri­ter le célèbre construc­teur auto­mo­bile à l’em­blème en forme de cheval, dont l’in­ac­ces­si­bi­lité des modèles pour le commun des mortels n’a d’égal que l’im­pos­si­bi­lité de conser­ver son permis de conduire plus de 10 minutes sur une auto­route française avec pareils engins.

C’est dans cet esprit très « haut de gamme à l’ita­lienne » que Brunetti propose une gamme complète d’am­pli­fi­ca­teurs guitare, du combo à la tête en passant par les pream­plis, amplis de puis­sance et baffles.

Mécon­nue en France, cette marque allie des méthodes de fabri­ca­tion « arti­sa­nales », dont la qualité est éprou­vée, avec des inno­va­tions tech­no­lo­giques parti­cu­liè­re­ment bien pensées pour le guita­riste exigeant.

C’est le cas du produit testé aujour­d’hui, la tête Pirata 141, qui a la parti­cu­la­rité de possé­der 2 jeux de lampes de puis­sance : Un couple de EL34 et un de 6L6, et de permettre non seule­ment d’uti­li­ser l’un ou l’autre de ces couples, mais aussi de les mixer, afin d’ob­te­nir un son présen­tant des carac­té­ris­tiques inédites, issues de la person­na­lité très diffé­rentes de ces lampes.

 

Caros­se­rie

Dès le débal­lage, on sent que Brunetti a mis les petits plats dans les grands. La fabri­ca­tion est de grande qualité. Grille, tolex, connec­tique : tout respire la soli­dité. L’équi­pe­ment de série est aussi très complet : un solide foots­witch est fourni avec son câble, ainsi qu’une sacoche de trans­port permet­tant de proté­ger la tête pendant les dépla­ce­ments.

Brunetti Pirata 141

Sur la face avant on trouve les potards de réglage des 2 canaux :

  • Le canal clair (appelé « rythm ») possède le tradi­tion­nel réglage de gain, une égali­sa­tion 3 bandes et un switch « bright » permet­tant, comme son nom l’in­dique, d’ap­por­ter une colo­ra­tion « brillante » et plus claquante au son.
  • Le canal solo possède des réglages un peu plus éten­dus, puisque outre le gain et l’éga­li­sa­tion, il possède son master volume dédié et un réglage de présence.

Les deux canaux partagent 2 réglages de master diffé­rents, commu­tables via le foots­witch, permet­tant d’avoir 2 réglages distincts de volume pour la tota­lité de la tête. Très utile en live pour percer instan­ta­né­ment lors d’un chorus endia­blé !

Le Pirata 141 de Brunetti et son baffle

Dernier réglage de la face avant, le potard inti­tulé « Valve­mix ». Celui-ci permet de faire varier le jeu de lampes utilisé par l’étage de puis­sance : EL34, 6L6 et toute posi­tion inter­mé­diaire mélan­geant les 2 jeux qui sera agréable a votre oreille !

La connec­tique de la face arrière est ultra complète, comme on peut l’at­tendre d’une tête de cette qualité, et de ce prix. La Pirata 141 est ainsi munie de 2 sorties « spea­ker » commu­tables en 4, 8 et 16 Ohms ainsi que d’une sortie « preamp » permet­tant de réat­taquer un autre système ampli de puis­sance + baffle. Un dispo­si­tif utile à la fois pour l’en­re­gis­tre­ment (asso­cié à un simu­la­teur de HP), ou pour les Live sur de grandes scènes. La boucle d’ef­fet est quant à elle drivée par sa propre lampe et possède un réglage baptisé « mix » qui permet de doser le niveau effet / signal traité.

C’est logique­ment aussi sur cette face arrière qu’on trouve les connexions de contrôle de la Pirata. Le foots­witch permet de gérer au pied le chan­ge­ment de canal, le passage du master 1 au Master 2 et l’ac­ti­va­tion de la boucle d’ef­fet, mais tous ces réglages sont aussi acces­sibles sépa­ré­ment par des connexions dédiées de type « jack ».

Ces connexions permettent par exemple d’uti­li­ser un swit­cher (comme le « Vector » de la marque) qui gèrera d’une simple pres­sion du pied à la fois un chan­ge­ment de canal, la commu­ta­tion de la boucle d’ef­fet et un chan­ge­ment de programme d’un multi-effet midi. Le genre de fonc­tion­na­lité rassu­rante en Live puisqu’elle évite toute pratique des claquettes.

Rugis­se­ments de moteur

Autant le dire tout de suite, au niveau son, cette tête joue à jeu au moins égal avec tous les plus grands fabri­cants d’am­pli­fi­ca­teurs haut de gamme (M… B…, par exemple et pour ne citer personne).

Le Pirata 141 de Brunetti et son baffle

D’une puis­sance rela­ti­ve­ment modeste (50 watts en EL34 ou 6L6, 75 watts lorsque les 2 types de lampes sont utili­sés simul­ta­né­ment), elle permet d’avoir un son de qualité avec un volume raison­nable, tout en étant large­ment suffi­sante pour couvrir n’im­porte quel batteur, même body­buildé.

Très typée rock, et même métal, elle n’en est pas pour autant coin­cée dans un style et se sentira à l’aise sur des registres très diffé­rents, des plus calmes aux plus pêchus.

Seul petit regret : le manque d’un réel son crunch, le canal clair devant obli­ga­toi­re­ment être attaqué par un humbu­cker avant de tordre, et le canal saturé ayant très rapi­de­ment une distor­sion assez appuyée.
Un problème auquel on pourra toute­fois remé­dier en ajou­tant une pédale de boost sur le canal clair, ou en jouant avec le potard de volume de la guitare sur le canal saturé.

De son côté, le système Valve­mix permet vrai­ment d’étendre la palette sonore de la Pirata de manière impres­sion­nante ! En son clair, les EL34 permettent d’ob­te­nir un son rond très carac­té­ris­tique, alors que le passage au 6L6 apporte un brillant et un claquant très « fende­rien » très effi­cace pour du blues ou du funk.

Cette poly­va­lence est aussi très sensible sur le canal saturé, les EL34 appor­tant un son rond et compact, très effi­cace pour « tenir » les grosses satu­ra­tions, alors que les 6L6 permettent d’ob­te­nir un son plus « fuzzy » dans les aigus, plus brillant. Notons d’ailleurs que le niveau de gain du canal solo est impres­sion­nant, permet­tant des satu­ra­tions extrêmes. Dans ce contexte, les guitares 7 cordes seront évidem­ment les bien­ve­nues.

Le système Valvemix, une vraie innovation signée Brunetti sur le Pirata 141

Mais outre le fait de pouvoir choi­sir entre 2 types de lampes, le gros avan­tage du système Valve­mix est de pouvoir les mélan­ger, et donc de profi­ter des carac­té­ris­tiques respec­tives des EL34 et 6L6. En dosant l’ap­port d’un jeu de lampes par rapport à l’autre, il est possible de se faire un son mixant les carac­té­ris­tiques de chacune des lampes, et retrou­ver à la fois la rondeur et la tenue des EL34 et le claquant des 6L6. Tout simple­ment bluf­fant !

Après plusieurs heures de test (loin d’être pénibles, je vous l’ac­corde), on se prend à penser que le seul défaut de cette tête est de ne propo­ser qu’un seul réglage de Valve­Mix pour les 2 canaux. Person­nel­le­ment, je préfère un son clair riche en 6L6 et un son saturé plutôt typé EL34. J’ai donc passé mon temps à faire varier le potard de Valve­mix. En studio, ça n’est pas un problème, mais en Live, il faudra faire des choix et opter pour une posi­tion inter­mé­diaire.

Exemples Audio

Ces enre­gis­tre­ment ont été réali­sés avec la tête Pirata 141 bran­chée dans un baffle Marshall 1912. La guitare est une Gibson LesPaul Stan­dard et le micro un Senn­hei­ser MD421. Merci à Mike qui a bien voulu nous prêter ses talents pour l’oc­ca­sion.

Conclu­sion

Le Pirata 141 de Brunetti et son baffle

Avec la Pirata 141, Brunetti nous démontre sa maîtrise tech­no­lo­gique en repous­sant les limites géné­ra­le­ment admises de la poly­va­lence. Loin d’être un gadget, le système Valve­mix permet d’ap­pré­hen­der un grand nombre de styles, sans pour autant obli­ger le guita­riste à faire des conces­sions.

Si on y ajoute la connec­tique complète et une qualité irré­pro­chable, les 1800 € deman­dés pour cette tête sont ample­ment justi­fiés. Espé­rons donc que la marque Brunetti connaî­tra en France le succès qu’elle mérite.

[+] Le son ! En saturé comme en clair…
[+] La versa­ti­lité appor­tée par les deux jeux de lampes et le système Valve­mix
[+] Une concep­tion et une qualité de fabri­ca­tion irré­pro­chable.
[+] Une qualité au moins équi­va­lente à celle de la concur­rence pour un prix moindre.

[-] Des gros sons satu­rés, de beaux sons clairs mais un manque du côté des crunchs.
[-] On aurait aimé avoir deux potars Valve­mix pour doser diffé­rem­ment les lampes sur les canaux clairs et satu­rés.

Points forts
  • Le son ! En saturé comme en clair...
  • La versatilité apportée par les deux jeux de lampes et le système Valvemix
  • Une conception et une qualité de fabrication irréprochable.
  • Une qualité au moins équivalente à celle de la concurrence pour un prix moindre.
Points faibles
  • Des gros sons saturés, de beaux sons clairs mais un manque du côté des crunchs.
  • On aurait aimé avoir deux potars Valvemix pour doser différemment les lampes sur les canaux clairs et saturés.
  • popen 1 post au compteur
    popen
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 17/02/2013 à 23:30:24
    Moi je l'ai et c'est de la balle !!! La meilleur tête qui soit

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