Victory est une marque anglaise d’amplificateurs réputée pour la qualité de ses produits autant sur le plan sonore que matériel. Ses amplificateurs se déclinent sous différents formats et aujourd’hui nous allons tester le "V4 The Jack", un ampli complet mais au format pédale.

Le « V4 The Jack Guitar Amp » est une déclinaison d’une tête d’amplification développée en partenariat avec le génialissime Guthrie Govan, la fameuse « V30 » dont le nom original était « The Countess ». Notez cependant que celle-ci a été simplement renommée, il n’y a en réalité aucune différence entre l’ancien et le nouveau nom sur le plan purement sonore.
Ainsi, après avoir proposé il y a quelques années une série de préamplificateurs à lampes reprenant les caractéristiques sonores des modèles originaux de la marque, Victory revient en force avec un format quasi identique, mais avec un circuit d’amplification complet, autrement dit, une section de préamplification à lampes et une section de puissance à transistors.
Cet amplificateur est naturellement un peu plus encombrant qu’une simple pédale de distorsion avec un châssis en aluminium aux
La face principale de cet amplificateur dispose d’un footswitch permettant de passer du canal clair au canal saturé. Ces deux canaux disposent d’une égalisation trois bandes commune mais de deux gains (VOL 1 & VOL 2) et de deux volumes (MASTER 1 & MASTER 2) indépendants.
Victory vient compléter ces réglages par un potentiomètre permettant de doser la réverbe numérique intégrée dont vous pourrez juger de la qualité dans les extraits audios de ce test. La valeur ajoutée vient du partenariat avec l’incontournable marque française Two Notes qui permet au « V4 The Jack » d’offrir une simulation d’enceintes complète reprenant l’écosystème des différents appareils « Torpedo » dont il est presque impossible, en 2022, d’ignorer l’existence. Ainsi, un potentiomètre « SIM PRESETS » permet de sélectionner une simulation d’enceinte parmi six presets, personnalisables grâce au port USB disponible sur un côté du pédalier. Enfin, un dernier potentiomètre « SIM LEVEL » permet de régler le volume de la sortie XLR dédiée à la simulation d’enceinte.
particulièrement chaud sans celui-ci, sans pour autant en compromettre l’utilisation. Il est recommandé de l’éteindre uniquement pour des sessions en studio durant lesquelles un silence complet serait nécessaire. À l’usage, ce ventilateur s’est montré tout à fait discret, à peine plus audible qu’un bon ventilateur d’ordinateur. Bien entendu, la marque anglaise a aussi pensé à mettre une sortie casque au format 3.5 mm.
Enfin, la sérigraphie est superbe et reprend l’identité visuelle de cette série « The Jack ».
La fabrication est quant à elle d’origine anglaise, faite main, et tout nous laisse penser que le produit ne sera pas sensible aux années qui passent.
Tu me prêtes ton Jack ?
Commençons par écouter quelques extraits audios sur le canal clair.

- 1 – Canal clair – Gain à 5 – Victory Duchess 112 W – Rev 40%00:23
- 2 – Canal clair – Gain à 7 – Victory Duchess 112 W – Rev 40%00:23
- 3 – Canal clair – Gain à 10 – Victory Copper 412 O – Rev 40%00:22
Possédant moi-même la Victory V30 MKII depuis des années, je connais parfaitement son canal clair plutôt droit mais qui crunch assez rapidement dès que l’on pousse un peu le gain. On bénéficie ici exactement des mêmes caractéristiques et sensations de jeu. Avec le
Voici maintenant quelques exemples sur le canal saturé :

- 4 – Canal saturé – Gain à 1 – Victory Copper 412 O – Rev 40%00:23
- 5 – Canal saturé – Gain à 4 – Victory Copper 412 O – Rev 40%00:14
- 6 – Canal saturé – Gain à 6 – Victory Kraken 212 V – Rev 15%00:31
- 7 – Canal saturé – Gain à 8 – Victory Sheriff 412 O – Rev 60%00:35
- 8 – Canal saturé – Gain à 10 – Victory Kraken 212 V – Rev 15%00:24
Là encore, je retrouve bien le caractère de la tête d’amplification originale avec peut-être un peu moins de headroom, ce qui s’explique, entre autres, par une section de puissance à transistors pour cette version V4. Le gain ne manque pas et permet de couvrir une palette de styles très large. La dynamique est bien là et les nuances au médiator sont parfaitement retranscrites. Les sensations de jeu sont bien celles d’un amplificateur à lampes, c’est indéniable. On remarque aussi qu’avec le gain au maximum, le pédalier reste relativement silencieux, proportionnellement au taux de saturation disponible. Il sera totalement adapté aux guitaristes qui recherchent un amplificateur pour jouer du métal avec un caractère plus rond et plus chaud que celui du Kraken. Pour les solistes, cet amplificateur, dans ce format ou dans un autre, est un incontournable.
La réverbe intégrée s’est montrée efficace et agréable à jouer. Elle pourra sans problème remplacer une pédale dédiée pour celle ou celui qui souhaite simplement rajouter une réverbe d’ambiance afin de donner du naturel au son. Pour des besoins plus poussés, il faudra faire de la place sur votre pedalboard.
La french touch
Conclusion
La marque Victory a pour habitude de bien faire les choses et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une fois encore le cas. Cette version du « The Jack » est très fidèle au modèle original. On retrouve bien son caractère que ce soit sur le canal clair ou le canal saturé. La connectique est celle d’un amplificateur haut de gamme, il ne manque absolument rien. L’intégration de l’écosystème Two Notes est excellente et offre des simulations d’enceintes ultras réalistes et faciles à personnaliser. Il n’y a en réalité absolument rien à reprocher à cet amplificateur au format pédalier qui trouvera sa place dans de nombreuses configurations. Les quelque 900 euros demandés pour cet amplificateur (tout comme pour les divers modèles de la série), sont tout à fait justifiés pour du matériel de cette qualité, fabriqué au Royaume-Uni.