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Test de l'amplificateur Victory V4 The Jack - Un V4 sous le capot !

10/10
Award Valeur sûre 2022
2022
Valeur sûre
Award

Victory est une marque anglaise d’amplificateurs réputée pour la qualité de ses produits autant sur le plan sonore que matériel. Ses amplificateurs se déclinent sous différents formats et aujourd’hui nous allons tester le "V4 The Jack", un ampli complet mais au format pédale.

Test de l'amplificateur Victory V4 The Jack : Un V4 sous le capot !

Le « V4 The Jack Guitar Amp » est une décli­nai­son d’une tête d’am­pli­fi­ca­tion déve­lop­pée en parte­na­riat avec le génia­lis­sime Guthrie Govan, la fameuse « V30 » dont le nom origi­nal était « The Coun­tess ». Notez cepen­dant que celle-ci a été simple­ment renom­mée, il n’y a en réalité aucune diffé­rence entre l’an­cien et le nouveau nom sur le plan pure­ment sonore.

Ainsi, après avoir proposé il y a quelques années une série de préam­pli­fi­ca­teurs à lampes repre­nant les carac­té­ris­tiques sonores des modèles origi­naux de la marque, Victory revient en force avec un format quasi iden­tique, mais avec un circuit d’am­pli­fi­ca­tion complet, autre­ment dit, une section de préam­pli­fi­ca­tion à lampes et une section de puis­sance à tran­sis­tors.

Cet ampli­fi­ca­teur est natu­rel­le­ment un peu plus encom­brant qu’une simple pédale de distor­sion avec un châs­sis en alumi­nium auxface2 dimen­sions de 258 mm x 174 mm x 105 mm. Cepen­dant, il est éton­ne­ment léger avec un poids de 1.7 kg, ce qui est extra­or­di­naire quand on sait que l’on parle-là d’un ampli­fi­ca­teur que l’on peut bran­cher dans une enceinte pour obte­nir 180 Watts sous 4 ohms, 90 Watts sous 8 ohms et 45 Watts sous 16 ohms. À ce propos, les lampes utili­sées ne sont pas forcé­ment les plus courantes avec une EC900 et trois CV4014 pour lesquelles Victory offre une garan­tie de deux ans et un stock norma­le­ment suffi­sant pour les années à venir. Pour la section puis­sance, la marque britan­nique utilise une tech­no­lo­gie nommée « Valve Response Circuit Power » dont l’objec­tif est de repro­duire les sensa­tions de jeu d’un ampli de puis­sance à lampes.

La face prin­ci­pale de cet ampli­fi­ca­teur dispose d’un foots­witch permet­tant de passer du canal clair au canal saturé. Ces deux canaux disposent d’une égali­sa­tion trois bandes commune mais de deux gains (VOL 1 & VOL 2) et de deux volumes (MASTER 1 & MASTER 2) indé­pen­dants.

Victory vient complé­ter ces réglages par un poten­tio­mètre permet­tant de doser la réverbe numé­rique inté­grée dont vous pour­rez juger de la qualité dans les extraits audios de ce test. La valeur ajou­tée vient du parte­na­riat avec l’in­con­tour­nable marque française Two Notes qui permet au « V4 The Jack » d’of­frir une simu­la­tion d’en­ceintes complète repre­nant l’éco­sys­tème des diffé­rents appa­reils « Torpedo » dont il est presque impos­sible, en 2022, d’igno­rer l’exis­tence. Ainsi, un poten­tio­mètre « SIM PRESETS » permet de sélec­tion­ner une simu­la­tion d’en­ceinte parmi six presets, person­na­li­sables grâce au port USB dispo­nible sur un côté du péda­lier. Enfin, un dernier poten­tio­mètre « SIM LEVEL » permet de régler le volume de la sortie XLR dédiée à la simu­la­tion d’en­ceinte.



connectique7La face sur laquelle se trouve la connec­tique est irré­pro­chable telle­ment rien n’y manque. On retrouve l’en­trée pour la guitare, une boucle d’ef­fets, une entrée pour un foots­witch permet­tant à la fois de contrô­ler les canaux mais aussi l’ac­ti­va­tion de la réverbe inté­grée, une sortie desti­née à se bran­cher sur une enceinte, une sortie jack « LINE OUT » sur laquelle on pourra au choix acti­ver ou non la simu­la­tion d’en­ceinte à l’aide d’un petit commu­ta­teur et enfin une sortie XLR sur laquelle la simu­la­tion d’en­ceinte est acti­vée en perma­nence. Victory a aussi eu la déli­ca­tesse de propo­ser une sortie 9 VDC de 500 mA qui pourra alimen­ter quelques pédales modes­te­ment gour­mandes. On retrouve égale­ment un switch permet­tant de mettre en action un petit venti­la­teur inté­gré à la pédale. Victory parle du fait que le péda­lier peut deve­nir
 parti­cu­liè­re­ment chaud sans celui-ci, sans pour autant en compro­mettre l’uti­li­sa­tion. Il est recom­mandé de l’éteindre unique­ment pour des sessions en studio durant lesquelles un silence complet serait néces­saire. À l’usage, ce venti­la­teur s’est montré tout à fait discret, à peine plus audible qu’un bon venti­la­teur d’or­di­na­teur. Bien entendu, la marque anglaise a aussi pensé à mettre une sortie casque au format 3.5 mm.

Enfin, la séri­gra­phie est superbe et reprend l’iden­tité visuelle de cette série « The Jack ».

La fabri­ca­tion est quant à elle d’ori­gine anglaise, faite main, et tout nous laisse penser que le produit ne sera pas sensible aux années qui passent.

Tu me prêtes ton Jack ?

Commençons par écou­ter quelques extraits audios sur le canal clair.

 

 

1 – Canal clair – Gain à 5 – Victory Duchess 112 W – Rev 40%
00:0000:23
  • 1 – Canal clair – Gain à 5 – Victory Duchess 112 W – Rev 40%00:23
  • 2 – Canal clair – Gain à 7 – Victory Duchess 112 W – Rev 40%00:23
  • 3 – Canal clair – Gain à 10 – Victory Copper 412 O – Rev 40%00:22

 

Possé­dant moi-même la Victory V30 MKII depuis des années, je connais parfai­te­ment son canal clair plutôt droit mais qui crunch assez rapi­de­ment dès que l’on pousse un peu le gain. On béné­fi­cie ici exac­te­ment des mêmes carac­té­ris­tiques et sensa­tions de jeu. Avec leface3 gain aux envi­rons de la moitié de la course on retrouve ce léger crunch très réac­tif à l’at­taque du média­tor. Poussé au maxi­mum et avec des micros double bobi­nage ça crunch de manière géné­reuse ! On pourra sans problème envi­sa­ger d’y joindre un clean boost ou une pédale équi­va­lente pour se consti­tuer un canal supplé­men­taire à la limite de la distor­sion. Ce canal clair est fina­le­ment assez poly­va­lent même s’il est plus déli­cat à maitri­ser pour qui recherche un son clair tota­le­ment clair avec beau­coup de headroom. Cepen­dant, Victory propose d’autres ampli­fi­ca­teurs pour ce type d’usages.

 

Voici main­te­nant quelques exemples sur le canal saturé :

4 – Canal saturé – Gain à 1 – Victory Copper 412 O – Rev 40%
00:0000:23
  • 4 – Canal saturé – Gain à 1 – Victory Copper 412 O – Rev 40%00:23
  • 5 – Canal saturé – Gain à 4 – Victory Copper 412 O – Rev 40%00:14
  • 6 – Canal saturé – Gain à 6 – Victory Kraken 212 V – Rev 15%00:31
  • 7 – Canal saturé – Gain à 8 – Victory Sheriff 412 O – Rev 60%00:35
  • 8 – Canal saturé – Gain à 10 – Victory Kraken 212 V – Rev 15%00:24

 

Là encore, je retrouve bien le carac­tère de la tête d’am­pli­fi­ca­tion origi­nale avec peut-être un peu moins de headroom, ce qui s’ex­plique, entre autres, par une section de puis­sance à tran­sis­tors pour cette version V4. Le gain ne manque pas et permet de couvrir une palette de styles très large. La dyna­mique est bien là et les nuances au média­tor sont parfai­te­ment retrans­crites. Les sensa­tions de jeu sont bien celles d’un ampli­fi­ca­teur à lampes, c’est indé­niable. On remarque aussi qu’avec le gain au maxi­mum, le péda­lier reste rela­ti­ve­ment silen­cieux, propor­tion­nel­le­ment au taux de satu­ra­tion dispo­nible. Il sera tota­le­ment adapté aux guita­ristes qui recherchent un ampli­fi­ca­teur pour jouer du métal avec un carac­tère plus rond et plus chaud que celui du Kraken. Pour les solistes, cet ampli­fi­ca­teur, dans ce format ou dans un autre, est un incon­tour­nable.

La réverbe inté­grée s’est montrée effi­cace et agréable à jouer. Elle pourra sans problème rempla­cer une pédale dédiée pour celle ou celui qui souhaite simple­ment rajou­ter une réverbe d’am­biance afin de donner du natu­rel au son. Pour des besoins plus pous­sés, il faudra faire de la place sur votre pedal­board.

La french touch

Torpedo remote 1.JPGNous l’avons vu dans la première partie de ce test et vous avez pu l’en­tendre sur les diffé­rents extraits audios : cet ampli­fi­ca­teur est tota­le­ment auto­nome et peut se bran­cher direc­te­ment dans une console ou dans une carte son tout en offrant des simu­la­tions d’en­ceintes très réalistes. Victory a ainsi inté­gré tout l’éco­sys­tème auquel nous ont habi­tués les équipes françaises de Two Notes et leur tech­no­lo­gie « DynIR ». Les utili­sa­teurs de systèmes Torpedo retrou­ve­ront auto­ma­tique­ment leurs marques et pour­ront même char­ger des enceintes de leur collec­tion. Il est bien entendu possible de char­ger des IRs externes. Ainsi, une fois le câble USB bran­ché et l’ap­pli­ca­tion « Torpedo Remote » instal­lée, on a accès à une jolie inter­face permet­tant de choi­sir l’en­ceinte que l’on souhaite utili­ser (dont dix de la collec­tion Victory sont offertes) et de placer deux micros, parmi une liste, devant ou derrière l’en­ceinte et à la distance de son choix. À cela viennent s’ajou­ter diffé­rentes options comme la présence d’un égali­seur, d’un gate, d’une simu­la­tion d’am­pli­fi­ca­teur de puis­sance, d’un enhan­cer et d’une réverbe. Il est ensuite possible deTorpedo remote 2.JPG sauve­gar­der son preset et de le rappe­ler en temps réel direc­te­ment sur le péda­lier grâce au poten­tio­mètre « SIM PRESETS ». Bien entendu, Two Notes propose une collec­tion gigan­tesque d’en­ceintes de diffé­rentes marques et il est impos­sible de ne pas trou­ver son bonheur. À noter que les presets origi­naux sont élabo­rés par un guita­riste aussi merveilleux que Guthe­rie Govan : Jack Gardi­ner. Il y a donc de fortes chances pour que ces presets puissent fina­le­ment être suffi­sants pour un grand nombre de guita­ristes ou puissent servir de points de départ solides à l’éla­bo­ra­tion de presets person­na­li­sés.

 

Conclu­sion

La marque Victory a pour habi­tude de bien faire les choses et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une fois encore le cas. Cette version du « The Jack » est très fidèle au modèle origi­nal. On retrouve bien son carac­tère que ce soit sur le canal clair ou le canal saturé. La connec­tique est celle d’un ampli­fi­ca­teur haut de gamme, il ne manque abso­lu­ment rien. L’in­té­gra­tion de l’éco­sys­tème Two Notes est excel­lente et offre des simu­la­tions d’en­ceintes ultras réalistes et faciles à person­na­li­ser. Il n’y a en réalité abso­lu­ment rien à repro­cher à cet ampli­fi­ca­teur au format péda­lier qui trou­vera sa place dans de nombreuses confi­gu­ra­tions. Les quelque 900 euros deman­dés pour cet ampli­fi­ca­teur (tout comme pour les divers modèles de la série), sont tout à fait justi­fiés pour du maté­riel de cette qualité, fabriqué au Royaume-Uni.

  • connectique1
  • connectique2
  • connectique4
  • connectique5
  • connectique6
  • connectique7
  • face1
  • face2
  • face3
  • Torpedo remote 1.JPG
  • Torpedo remote 2.JPG

 

Notre avis : 10/10

Award Valeur sûre 2022
2022
Valeur sûre
Award
  • Une fabrication irréprochable
  • Le son est bon et fidèle au caractère du modèle original
  • Les sensations de jeu sont celles d’un amplificateur à lampes
  • La connectique est complète, il ne manque absolument rien
  • Le partenariat avec Two Notes et leur système de simulation d’enceintes
  • Un poids très raisonnable qui permet d’intégrer ce pédalier sur un petit pedalboard nomade
  • Les presets élaborés par Jack Gardiner sont équilibrés
  • Rien.
Pays de fabrication : Royaume-Uni

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