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Sujet Stress avant et tremblotte pendant.

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Sujet de la discussion Stress avant et tremblotte pendant.
Salut,
je voudrais connaître vos "trucs" pour canaliser le stress avant de monter sur scène...
j'ai aussi une facheuse tendance à trembler quand je fais une imitation ou que je joue de la grat devant les gens ! :(((

est ce normal ? est ce qu'il y a des remèdes à cela ?
merci !
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L'eau glacée... Je ne sais pas trop. Pour un musicien, c'est pas forcément top à cause du risque de s'engourdir les doigts qu'on a (normalement) scrupuleusement chauffés, non ?
Et puis, l'eau glacée, il n'y en a pas forcément partout.

Je ne sais plus si je l'ai dit, mais un bon truc contre les paumes moites, c'est se laver les mains, puis passer un petit coup de déo à bille anti-transpirant et frotter.

Personnellement, je me suis mis à utiliser ça après un concert dans mes débuts où j'avais pris un tel coup de trac au moment de commencer que pendant le premier morceau, impossible de faire glisser ma main sur la manche. Dur !
Avec ce truc, je n'ai jamais plus eu ce soucis.
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... Euh oui je voulais dire de l'eau froide, genre eau du robinet qui a coulée pendant un petit bout de temps. Ca évite le coté poisseux/collant des mains moites, qui me gene particulierement.

Pour le fait de nuire à l'échauffement, je vais être franc : je sais pas. Si tu as la sensation que ça peut nuire alors il vaut mieux eviter effectivement. Dans le contexte que j'évoquais je n'ai jamais souffert du refroidissement, mais est-ce vraiment transposable ?

Pour le deo bille, t'es courageux ! c'est pas un peu collant ? le toucher n'est pas affecté ? Je n'aurai jamais essayé !

eh, allez ! balance : quelle marque ?

Alex

News Synthés en français : https://synthetease.wordpress.com/

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Je ne sais plus trop.

Le premier à l'époque était je crois un Narta 48 h. J'ai ensuite utilisé du Sanex.
Jamais eu de problème de "collage", non. Au contraire : la paume reste sèche et ça glisse bien.

Evidemment, il ne faut pas le faire juste au moment de monter sur scène, mais quelques minutes avant. Un coup sur une paume, puis on se frotte les deux mains comme si on se les lavait et basta.
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May the force be with you !

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Tu peux aussi te faire ligaturer les glandes sudoripares au niveau des poignets, mais apres, tu fouettes de pattes .. , c est un choix .
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Non, c'est pas une blague : l'eau froide sur les poignets calme instantanément.

Cela étant, il faut avoir des loges équipées en tout, et ce n'est pas systématique.

Je profite d'une bonne humeur passagère de l'ordi de ma compagne (il ne plante pas depuis 10 bonnes minutes, un record !) pour dire que la question du trac à mon sens se résume à la peur qu'on a de ne pas convaincre.
Ca doit pouvoir s'aparenter à celle du représentant qui frappe à sa première porte ignorant tout de ce qu'il va découvrir derrière.

Mais après tout, un public, c'est quoi ?...

Une fois qu'on a bien assimilé que se trouvent sur les sièges ou les bancs ci-et-là de bons pères de famille, des papys, des nénettes et des jeunes de la vie de tous les jours, pas des ennemis, alors le trac se dissipe. Ou alors, c'est qu'on traque aussi en sortant sa carte-bleue chez Carrefour.

Lorsqu'ensuite on sait distinguer puis capter par degrés l'attention de la zone du public où l'intêret semble + diffus, alors le trac disparaît.
Car au fond, le vrai métier n'est pas tant de savoir chanter (comprenons-nous toutefois, hein) ni même d'avoir du talent -ça, on est supposé le faire et l'avoir presque bien avant d'envisager une première scène-, mais de savoir (s') imposer.

Mais comme il est absolument inhumain de se présenter "à poils" devant des centaines ou davantage de pairs en étant convaincu avoir pour soi sa part de vérité et de gâteau à défendre, bah la tronche se met obligatoirement en conflit et se pose mille questions. Oublier toutes ces questions-parasite (style : "vais-je bien faire ?, serons-nous à la hauteur ?" ), c'est ne plus avoir le trac et c'est enfin se concentrer sur le métier.

On est tous des traqueurs d'origine; il faut apprendre à remplacer patiemment "trac" par "truc".
Comme du maquillage, du parfum ou un costume et des lumières, un staff, des effets sonores et techniques. Tout se qui contribue par exemple comme dans l'art de la Magie à faire apparaître et disparaître des choses sans jamais dire ce qu'on fait, sans faire ce qu'on dit, en disant ce qu'on ne fait pas et en faisant ce qu'on ne dit pas.

Du "truc" à la place du "trac".

Constatez avec quelle spontanéité un gamin de 5 ans s'autorise des choses extravagantes en public, qui vous font rougir si c'est le vôtre et sourire si tel n'est pas le cas.
C'est pourtant le même enfant qui n'ose pas faire sa récitation devant cousine Berthe ou même se paralysera sur l'estrade alors qu'il connaît sa leçon par coeur.
On a du reste tous constaté qu'il est bien + "facile" de jouer devant de nombreuses personnes (ce qui implique sono, zico's et en gros qu'il ne peut "rien" t'arriver ! -d'où danger, du reste, mais c'est un autre chapitre-), c'est bien + facile que de jouer un soir ton dernier titre devant 3 copains qui t'emmerdent en croyant aussi te faire plaisir à te le réclamer.

Et c'est toujours le même môme qui, 10 ans + tard après ses 5 ans, tancera son petit cousin pour ses frasques sans retenue à la boulangerie. Vous aussi, vous êtes pourtant le même. Mais plongé dans le contexte parental ou non, soit ça vous fait soit sourire ou alors ça vous gène.

Il faudrait ma foi pouvoir être un gamin de 5 ans jusques et au-delà de 50 ans pour ne répondre qu'à des impulsions.
Seulement voilà, il y a les codes imposés de la vie. Et l'envie de séduire qui prend peu à peu sa place (c'est là qu'est le noeud de tout). Alors l'orgeuil, la fierté, la nécessité de "réussir" pour soi mais aussi aux yeux d'autrui, la preuve d'y avoir pu un instant accéder viennent brouiller toutes les pistes : elles empêchent de se concentrer sur l'essence-même, sur le vital.

Ca a été dit, mais Brel par exemple vomissait avant d'y aller (c'est pas une légende). Et il s'est pris des claques plus souvent qu'à son tour.
Et + "ça" avançait, + ça triomphait, et + ça gerbait. Jusqu'à un seau entier (!), j'ai quitté la semaine dernière l'un des témoins de ces scènes atroces qui ne fut pas le seul à me les raconter.

Alors, pour tenter de "rassurer" avant que l'ordi de Miss Toilb' ne rende, lui, son âme -ça redéconne sec-, ressouvenons-nous longtemps de la réplique de Louis Jouvet à une jeune postulante à ses cours -on n'y entrait pas comme ça !- qui, ravie, de pouvoir annoncer au Maître :
"... et moi, en +, je n'ai pas le trac".
Réponse instantanée :
"avec le talent, ça viendra".
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Avant de jouer de la gratte, je me lave les mais à l'eau chaude et du savon (celui en bloc)

je ne sais pas si ça aide pour le stress sur scène, j'ai pas d'experience :)
mais par précaution je garde tjrs dans mon étuit un savon au citron, j'sais plus comment ca s'appelle... le truc qu'on recoit au resto pour se laver les mains sans devoir faire couler de l'eau.
En tout cas, faut que mes mains soient bien sèches, je deteste avoir les mains moites (et ça ne me gène absolument pas pour jouer d'avoir la peau sèche)
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>toilb:
le public est pas tjs contitue de peres de familles et autres papys et jeunes cool etc...
dans certains milieux, il est constitué de gens pointus qui connaissent la chanson! lors d'une scene jazz, ou electro, par ex, tu te retrouves devant des gens qui sont au moins melomanes, au pire musiciens -- c'est dommage, c'est sur, car on se retrouve a precher des convaincus et on n'étend pas son audience au public "generaliste" - mais niveau stress, c'est le pire - tu n'es pas écouté, encore moins entendu - tu es scruté et analysé - et ça c'est pas ce qu'il ya de plus facile à vivre : le sentiment de passer un examen à chaque concert....
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Citation : tu n'es pas écouté, encore moins entendu - tu es scruté et analysé


Ça, je crois qu'à de rares exceptions, c'est de l'auto-suggestion négative. C'est bien compréhensible, hein. Mais je ne crois vraiment pas que ce soit le cas.
Il n'y a qu'à demander aux groupes qui ont joué au Festiv-AF l'année dernière. Ils ont joué devant un public composé... d'AFiens. Pourtant, personne n'est allé demandé à un zicos à la sortie de scène pourquoi il avait pas ajouté une neuvième au 4ème accord du troisième morceau. Le public a profité des concerts et basta. Et n'a je pense ni plus ni moins encouragé les musiciens que n'importe quel public "non averti".
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Tout à fait vrai, je danse régulièrement (ce soir encore) devant un parterre de danseurs, et ça ne me stresse pas plus que si c'était un public plus "classique". Au contraire, ça fait plaisir de montrer des danses dont la subtilité ne leur échappera pas. On retombe sur le principe de chercher (ou de s'inventer) des visages amis dans le public, de se focaliser d'abord sur eux pour évacuer le stress et ensuite d'ouvrir sa prestation à tout le public.
L'autre partir fondamentale est que, sauf pour les solistes evidemment, on n'est pas tout seul. Un regard, un sourire à ses partenaires de scène et c'est le groupe qui se renforce mutuellement. Et le public, y étant très sensible, réagit (positivement) beaucoup plus vite. Une bonne manière de monter un cercle vertueux en quelques minutes à peine. Et après ça, il n'y a qu'à laisser défiler le tapis roulant.

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