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revega
Le fantasme rose flashi des 80's
Publié le 05/11/22 à 18:37Le Roland D50 est un instrument dont la vie est, comme beaucoup de synthétiseurs, en véritable dent de scie. Adoubé à sa sortie en 1987 (concurrent du DX7 en déclin) il devient le synthétiseur le plus vendu au monde et s’installe peinard sur quasi toutes les prods de l’époque. Imaginez un peu, le premier synthétiseur ‘abordable’ utilisant des échantillons (samples) PCM mixé à des formes d’onde classiques, plein de 64 mémoires (plus des cartes en option) et facile d’accès. Du jamais vu ni entendu à l’époque. La liste de ses interventions est très très longue, ça va de Jarre à Enya, New Order, Banarama, Paula Abdul, Prince et son super pote Jackson en passant par Mylène Farmer et tous les...…
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Le Roland D50 est un instrument dont la vie est, comme beaucoup de synthétiseurs, en véritable dent de scie. Adoubé à sa sortie en 1987 (concurrent du DX7 en déclin) il devient le synthétiseur le plus vendu au monde et s’installe peinard sur quasi toutes les prods de l’époque. Imaginez un peu, le premier synthétiseur ‘abordable’ utilisant des échantillons (samples) PCM mixé à des formes d’onde classiques, plein de 64 mémoires (plus des cartes en option) et facile d’accès. Du jamais vu ni entendu à l’époque. La liste de ses interventions est très très longue, ça va de Jarre à Enya, New Order, Banarama, Paula Abdul, Prince et son super pote Jackson en passant par Mylène Farmer et tous les ‘hasbeen’ de la variété Française. Ajoutez à cela un paquet de gingles, pubs et bande sons (Eric Serra en tête de proue). Bref il était partout pour le meilleur, le médiocre et souvent pour le pire (faut tout de même le dire)….
Le succès fut tel que Roland produisit des versions « pauvres » du D50 pour les musiciens fauchés comme le D10, le D5 ou les racks genre M32 ou D110. Autant dire des guimbardes sans grand intérêt qui permettaient vaguement d’avoir un bout du D50 à vil prix.
Puis petit à petit, technologie oblige et mode passante (Korg débarquait avec le M1 et tous les sons bien lourdingues de la Dance 90’s), il tombe progressivement dans le bac des ‘vieux pépères un peu ringards'. Les studios lui préfèrent aussi le Triton qui sera le deuxième carton Japonais dans la catégorie workstation. Début des années 2000 il ne vaut plus tripette, le revival ‘néo/virtual/hybride/analogique’ le fait tomber dans la catégorie ‘Synthé Craignos’.
Mais depuis quelques années, suivant la mode infatigable des années 80’s le D50 revient en grâce par l’intermédiaire de quelques sons uniques dont il a secrètement retenu les recettes (fantasia, Stacato Heaven, Pizzagogo, Living Calliope etc…), faisant de ce synthétiseur un outil identifiable entre 1000. En 2013 les géniaux Boards of Canada lui trouvent une place dans leur chef d’oeuvre Tomorrow’s Harvest et le prolifique Legowelt ne tari pas d'éloges à son sujet. La mode 'synth wave' et son armada de doux dingues biberonnés aux sons Italo-Disco/New-Wave le porte en référence. Et pour peu que l’on sache programmer l’appareil on entre alors dans les joies du ‘faites le vous même’ et ça rend le D50 encore plus attachant.
Son achat est il justifié? Oui si on aime cette période et que l’on a les idées pour se servir de ces sons si caractéristique sans tomber dans la caricature ou la ringardise. Car il faut bien admettre que sous ses aires de vieux con des années 80’s le bougre sait se faire admirer par quelques critère bien à lui. D’abord et toujours le son! Difficile de retrouver le même velours, la même empreinte sur un autre clavier. Ce qu’il fait il le fait diablement bien et avec puissance et précision. Les pads sont admirables (la touche « Back in the 80’s larme à l’oeil » serait à rajouter), les basses sont rondes et bien définies, les ‘guitares’ sont horribles (bon tu rigoles quand même), les sons acoustiques sont pas très ‘réalistes’ mais ont ce truc assez musicale (la signature ‘Enya’ entre autre) et les effets ou percus sont pas mal du tout. En fait ce qu’il faut souligner c’est la chaleur du son et sa musicalité, ce qui fait toute la différence avec des VST ou de vagues clones. Alors oui il reste dans la course pour sa signature unique et surtout pour ceux qui sauront vraiment s’en servir. Pour le look on est dans ce qui se faisait chez les 3 nippons à cette époque (Korg, Yamaha, Roland) c'est à dire des calculette géante avec claviers.
Sa programmation est pas évidente mais si vous avez l’habitude de vous prendre la tête sur toutes sortes de bécanes depuis des années (mon cas) et bien c’est pas super sorcier. Ce qui n’aide pas c’est le fait de tout faire via les boutons en façade qui ne sont pas super intuitifs. Je me souviens avoir eu le programmeur PG1000 que je trouvais méga naze (latence, taille, et tout en platoc). Le mieux est de passer par un éditeur via votre ordi, là c’est top.
Côté construction on est sur du métal et plastique à la japonaise du 20 ème siècle donc ça tient pas mal. Moins résistant qu’un DX mais moins fragile qu’un Yamaha SY, bref il tient bien sur le temps si il est pas passé dans de mauvaises mains. Le point sensible du clavier reste ses bouton poussoir qui peuvent s’user avec le temps (notamment le ‘increment/decrement’), la molette assez fragile (qui peut perdre son chapeau), le potard général du son qui grésille ou ne fonctionne que sur une valeur (maximum) et l’intensité de l’écran qui faibli. Mais rien de bien grave, tout ça se répare, se remplace et se remet sur pied pour peu qu’on l’envoi en convalescence chez un pro des réparations.
Son prix? Et bien c’est assez fou de l’avoir vu passer de 250€ à plus de 600/1000€ en quelques années. La mode ‘hype’ rétro 80’s et ses délires mercantiles me direz vous….
Alors D50 encore dans la course? Sans problème car plus de 30 ans après on en parle encore.
Enjoy!
Le succès fut tel que Roland produisit des versions « pauvres » du D50 pour les musiciens fauchés comme le D10, le D5 ou les racks genre M32 ou D110. Autant dire des guimbardes sans grand intérêt qui permettaient vaguement d’avoir un bout du D50 à vil prix.
Puis petit à petit, technologie oblige et mode passante (Korg débarquait avec le M1 et tous les sons bien lourdingues de la Dance 90’s), il tombe progressivement dans le bac des ‘vieux pépères un peu ringards'. Les studios lui préfèrent aussi le Triton qui sera le deuxième carton Japonais dans la catégorie workstation. Début des années 2000 il ne vaut plus tripette, le revival ‘néo/virtual/hybride/analogique’ le fait tomber dans la catégorie ‘Synthé Craignos’.
Mais depuis quelques années, suivant la mode infatigable des années 80’s le D50 revient en grâce par l’intermédiaire de quelques sons uniques dont il a secrètement retenu les recettes (fantasia, Stacato Heaven, Pizzagogo, Living Calliope etc…), faisant de ce synthétiseur un outil identifiable entre 1000. En 2013 les géniaux Boards of Canada lui trouvent une place dans leur chef d’oeuvre Tomorrow’s Harvest et le prolifique Legowelt ne tari pas d'éloges à son sujet. La mode 'synth wave' et son armada de doux dingues biberonnés aux sons Italo-Disco/New-Wave le porte en référence. Et pour peu que l’on sache programmer l’appareil on entre alors dans les joies du ‘faites le vous même’ et ça rend le D50 encore plus attachant.
Son achat est il justifié? Oui si on aime cette période et que l’on a les idées pour se servir de ces sons si caractéristique sans tomber dans la caricature ou la ringardise. Car il faut bien admettre que sous ses aires de vieux con des années 80’s le bougre sait se faire admirer par quelques critère bien à lui. D’abord et toujours le son! Difficile de retrouver le même velours, la même empreinte sur un autre clavier. Ce qu’il fait il le fait diablement bien et avec puissance et précision. Les pads sont admirables (la touche « Back in the 80’s larme à l’oeil » serait à rajouter), les basses sont rondes et bien définies, les ‘guitares’ sont horribles (bon tu rigoles quand même), les sons acoustiques sont pas très ‘réalistes’ mais ont ce truc assez musicale (la signature ‘Enya’ entre autre) et les effets ou percus sont pas mal du tout. En fait ce qu’il faut souligner c’est la chaleur du son et sa musicalité, ce qui fait toute la différence avec des VST ou de vagues clones. Alors oui il reste dans la course pour sa signature unique et surtout pour ceux qui sauront vraiment s’en servir. Pour le look on est dans ce qui se faisait chez les 3 nippons à cette époque (Korg, Yamaha, Roland) c'est à dire des calculette géante avec claviers.
Sa programmation est pas évidente mais si vous avez l’habitude de vous prendre la tête sur toutes sortes de bécanes depuis des années (mon cas) et bien c’est pas super sorcier. Ce qui n’aide pas c’est le fait de tout faire via les boutons en façade qui ne sont pas super intuitifs. Je me souviens avoir eu le programmeur PG1000 que je trouvais méga naze (latence, taille, et tout en platoc). Le mieux est de passer par un éditeur via votre ordi, là c’est top.
Côté construction on est sur du métal et plastique à la japonaise du 20 ème siècle donc ça tient pas mal. Moins résistant qu’un DX mais moins fragile qu’un Yamaha SY, bref il tient bien sur le temps si il est pas passé dans de mauvaises mains. Le point sensible du clavier reste ses bouton poussoir qui peuvent s’user avec le temps (notamment le ‘increment/decrement’), la molette assez fragile (qui peut perdre son chapeau), le potard général du son qui grésille ou ne fonctionne que sur une valeur (maximum) et l’intensité de l’écran qui faibli. Mais rien de bien grave, tout ça se répare, se remplace et se remet sur pied pour peu qu’on l’envoi en convalescence chez un pro des réparations.
Son prix? Et bien c’est assez fou de l’avoir vu passer de 250€ à plus de 600/1000€ en quelques années. La mode ‘hype’ rétro 80’s et ses délires mercantiles me direz vous….
Alors D50 encore dans la course? Sans problème car plus de 30 ans après on en parle encore.
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L'Ange comtois
Roland de bienfaisance
Publié le 13/07/22 à 12:07Je suis possesseur et utilisateur privé /public du D50 depuis 1988, c'est un instrument de qualité, avec des sonorités diverses et modifiables grâce à l'utilisation des partiels. J'ai fait quelques concerts avec le D50, je suis branché sur un ampli Novanex.
Branché sur pc, je crée mes musiques en multipiste. Ma Boîte à Rythmes Tr 505 a sa place toute trouvée en haut à droite du synthé.
Branché sur pc, je crée mes musiques en multipiste. Ma Boîte à Rythmes Tr 505 a sa place toute trouvée en haut à droite du synthé.
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francky.rds
Magnifique et mythique D-50
Publié le 27/04/22 à 17:23Me voilà aussi possesseur depuis peu d'un D-50 plutôt bien conservé : Aftertouch opérationnel, vélocité OK, aucun souffle aux sorties, sérigraphie intacte et coffret pimpant sans éraflure ... Seul le potard de volume gratte un peu mais c'est pas bien grave ...
Enchanté par la qualité de fabrication full métal de ce synthé, On prend une claque quand on ne s'y attend pas et que l'on joue les sons qu'il renferme.
Les pads complexes, les strings, les brass et leurs attaques breathy ont tous un grain incomparable, tellement typique de cette machine devenu culte.
Depuis quelques jours au milieu de mon set, entouré d'un D70, DX7 mkI, M1 et d'autres encore ... je sais déjà que je ne m'en...…
Enchanté par la qualité de fabrication full métal de ce synthé, On prend une claque quand on ne s'y attend pas et que l'on joue les sons qu'il renferme.
Les pads complexes, les strings, les brass et leurs attaques breathy ont tous un grain incomparable, tellement typique de cette machine devenu culte.
Depuis quelques jours au milieu de mon set, entouré d'un D70, DX7 mkI, M1 et d'autres encore ... je sais déjà que je ne m'en...…
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Me voilà aussi possesseur depuis peu d'un D-50 plutôt bien conservé : Aftertouch opérationnel, vélocité OK, aucun souffle aux sorties, sérigraphie intacte et coffret pimpant sans éraflure ... Seul le potard de volume gratte un peu mais c'est pas bien grave ...
Enchanté par la qualité de fabrication full métal de ce synthé, On prend une claque quand on ne s'y attend pas et que l'on joue les sons qu'il renferme.
Les pads complexes, les strings, les brass et leurs attaques breathy ont tous un grain incomparable, tellement typique de cette machine devenu culte.
Depuis quelques jours au milieu de mon set, entouré d'un D70, DX7 mkI, M1 et d'autres encore ... je sais déjà que je ne m'en séparerai sans doute jamais.
Mythique, magique et beau comme son grand frère.
Youtube : framax67
Enchanté par la qualité de fabrication full métal de ce synthé, On prend une claque quand on ne s'y attend pas et que l'on joue les sons qu'il renferme.
Les pads complexes, les strings, les brass et leurs attaques breathy ont tous un grain incomparable, tellement typique de cette machine devenu culte.
Depuis quelques jours au milieu de mon set, entouré d'un D70, DX7 mkI, M1 et d'autres encore ... je sais déjà que je ne m'en séparerai sans doute jamais.
Mythique, magique et beau comme son grand frère.
Youtube : framax67
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Rumenian
Charisme, richesse, et... le dernier grand synthétiseur de Roland ?
Publié le 07/10/21 à 13:51Je ne vois pas/plus trop l’intérêt de laisser un (énième) avis sur le D-50, vu comme ce synthétiseur est connu, répandu, ancien… et qu’aujourd’hui une vidéo remplace couramment un texte... Je le fais juste car j’aime vraiment beaucoup ce synthé que j’ai en plusieurs exemplaires : je me dois peut-être de lui rendre un petit hommage par le rituel d’un avis sur Audiofanzine...
Par "D-50", je pense à ses formes D-50, D-550 et D-05, indifféremment.
J’ai eu mon 1er D-50 à 16 ans, à une période où il était complètement oublié et démodé, où on l’achetait toujours en Francs mais environ 10 000 de moins qu’à sa sortie. Je rêvais absolument de ce synthé, et il fût mon premier vrai synthétiseur...…
Par "D-50", je pense à ses formes D-50, D-550 et D-05, indifféremment.
J’ai eu mon 1er D-50 à 16 ans, à une période où il était complètement oublié et démodé, où on l’achetait toujours en Francs mais environ 10 000 de moins qu’à sa sortie. Je rêvais absolument de ce synthé, et il fût mon premier vrai synthétiseur...…
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Je ne vois pas/plus trop l’intérêt de laisser un (énième) avis sur le D-50, vu comme ce synthétiseur est connu, répandu, ancien… et qu’aujourd’hui une vidéo remplace couramment un texte... Je le fais juste car j’aime vraiment beaucoup ce synthé que j’ai en plusieurs exemplaires : je me dois peut-être de lui rendre un petit hommage par le rituel d’un avis sur Audiofanzine...
Par "D-50", je pense à ses formes D-50, D-550 et D-05, indifféremment.
J’ai eu mon 1er D-50 à 16 ans, à une période où il était complètement oublié et démodé, où on l’achetait toujours en Francs mais environ 10 000 de moins qu’à sa sortie. Je rêvais absolument de ce synthé, et il fût mon premier vrai synthétiseur (je ne compte pas le Yamaha DS55 que j’avais déjà), bref, premier synthétiseur "professionnel".
Mon premier essai du D-50 fût quand je l’ai reçu chez moi : tout de suite, j’ai cru plonger dans la mémoire des 80’s. La carte PN-D50-00 - la plus répandue des cartes de sons pour D-50, la standard - me rappelait de nombreux disques… et la mémoire interne/utilisateur contenait de nombreux et magnifiques patchs de style analogique, particulièrement puissants et épais. Par exemple, en découvrant le D-50, je reconnaissais le grain de l’album "Révolutions" de Jean-Michel JARRE (cet album est comme un hommage au D-50) et des compilations "Synthétiseur – Les plus grand thèmes" (par Ed Starink)... Avec le recul, je me dit qu’il y a d’un côté l’esbroufe et le côté flatteur du D-50 (une reverb/écho, alors que les synthés d’avant n’avaient généralement pas de reverb intégrée), mais de l’autre côté la puissance apportée par 4 oscillateurs (par le mode Dual) et tous les paramètres.
Coupons un instant la reverb du D-50 : tout d’un coup, il la ramène moins… et d’autres synthés qu’il a remplacé la remmèneraient peut-être aussi facilement si, eux, ils avaient une reverb intégrée.
Le D-50 offre des sons merveilleusement uniques, évolutifs et expressifs - à un point exceptionnel pour 1987. Des banques de samples de D-50 n’offriront jamais le mouvement, le relief et l’interaction du jeu sur un D-50 (tout comme le Grand Canyon ne peut pas être remplacé par des photos nombreuses et détaillées). Les marchands de samples ou les marchands d’instrument "inspiré par..." vendent du "raide". Heureusement, c’est aujourd’hui encore facile de trouver un D-50, un D-550 ou, maintenant, un D-05.
Utiliser un D-50, c’est ouvrir la porte à une grande partie des sons des 80’s.
Si on exclue la part des échantillonneurs, on pourrait presque résumer les synthés 80’s avec un bon gros synthé analogique, un Yamaha DX7 et un Roland D-50 (et un Korg M1 pour la toute fin). Bon, que les Prophet VS, PPG Wave et nombreux autres me pardonnent…
Évidemment, ce serait décalé de demander au D-50 de faire des sons réalistes. Par-contre, ses patchs soit-disant réalistes ont leur charmant irréalisme : oublions de penser à l’instrument évoqué ; savourons le nouvel instrument "abstrait" offert par un patch de D-50 ! Le patch irréaliste peut prendre le rôle du vrai instrument qu’il évoque, mais n’a pas besoin de prendre son titre. Par exemple, le Patch "Pizzagogo" n’est pas un pizzicato réaliste, mais il en jouera le rôle avec un style abstrait unique, et c’est justement pour cela qu’on l’aime. Le "truc" de ce patch vient du Partial 2 du Upper Tone, qui utilise la forme d’onde PCM 11 "Agogo" (celle-ci n’a rien à voir avec du pizzicato et les cordes !). Celle-ci, isolée, n’intéresserait personne et prêterait même à sourire tellement elle fait "bidon"... Et pourtant, l’éclat que crée cette pauvre PCM au milieu des 3 autres Partials fait la magie et la signature de ce patch, devenu si apprécié et célèbre... Que ce soit avec un son "de" trompette, "de" violon, "de" guitare ou de n’importe quoi d’autre, le D-50 mérite simplement d’être abordé comme un synthétiseur : à sons abstraits, comme un évocateur et non comme un imitateur.
Séparées et sans effets, les PCM du D-50 font vraiment pale figure... Mais leur mélange avec les formes d’ondes numériques et le passage dans le chorus et la reverb, change tout. En fait, ces PCM ont un grain très reconnaissable, dû non seulement au type de sampling de l’époque mais aussi à la source : aux sons/instruments utilisés pour ces samples.
Le D-50 me fait penser à une sorte de S-50 enrichi de formes d’ondes numériques - et je crois que leur filtres sont équivalents en "qualité".
À ce propos, le filtre du D-50 est très quelconque (voire moche), au point d’être son défaut. La résonance est limitée et moche. On est loin des JX-8P / Super JX sortis si peu de temps avant… Avant de rêver que le D-50 ait aussi un filtre passe-haut ou passe-bande, je préférai déjà simplement que le filtre passe-bas soit bien.
Avec le D-50, on n’aura hélas pas grand succès dans les basses grasses et résonnantes - ni dans les "Hard Sync", soit dit au passage.
Heureusement, sans la belle résonance qu’on lui voudrait mais quand-même dans un style plutôt analogique, avec sa PWM, ses 3 enveloppes complexes, ses 3 LFO, le mode Dual (soit 4 oscillateurs empilés, avec 8 voix de polyphonie) et l’aftertouch, le D-50 s’en sort monstrueusement bien ! On obtient des pads enivrants et au-moins 50 nuances de cuivre.
En 1991, Roland sortait le très-séduisant-à-voir JD-800, avec un accès direct au son sur un impressionnant vaisseau… Mais Roland avait alors laissé tomber la PWM – paramètre pourtant essentiel - et ce pour longtemps (les JX n’avaient déjà pas la PWM, et c’est à mon avis ce qui a limité leur succès, même si la période 80’s analogique était certes sur sa fin – Dieu merci, Frederic Vecoven a maintenant tout arrangé ! :- ; ). Commençait alors l’ère monotone des "synthétiseurs" quasi uniquement à PCM… puis le ramassis commercial d’évocations des anciens synthés Roland, sans garantir la pérennité des banques de presets. Pour moi, malgré son filtre très moyen, le D-50 reste ainsi le dernier grand et vrai synthétiseur de Roland : il n’est pas sorti pour recréer le son de ses prédécesseurs mais bien pour apporter un nouveau son, unique. Lui n’était pas là pour imiter, mais son son a ensuite été imité.
Que demander ou reprocher à un synthétiseur plus de 30 ans après sa sortie ?…
Les quelques défauts qui m’agacent souvent tellement j’ai l’impression qu’ils auraient pu être évités et qu’ils entravent beaucoup trop les capacités sonores du D-50 :
- le fait que les formes d’ondes PCM ne passent pas par le filtre. Ce serait tellement pratique de pouvoir adoucir et fluidifier telle ou telle PCM avec le filtre… Le contemporain et un peu comparable Ensoniq SQ-80 (formes d’ondes samplées + formes d’ondes numériques) permet le filtrage quelles que soient les formes d’ondes (et en plus son filtre est magnifique).
- la résonance du filtre : très limitée, et facilement moche
- le réglage du T1 de l’enveloppe TVA : selon la valeur, l’attaque est soit trop rapide soit trop lente ; il est difficile d’obtenir un entre-deux (une attaque flûtée, par exemple). Par "trop lente", je voudrais même dire "irrégulière et dure" : elle n’est pas progressive. On augmentant ce paramètre T1, j’ai presque plutôt l’impression d’insérer/augmenter un retard (une sorte de T0) avant l’attaque elle-même toujours aussi rapide (T1 = 0 ou presque).
- l’impossibilité de synchroniser des oscillateurs (pendant ce temps, l’humble JX-8P, lui, offre un magnifique "Sync Lead"…).
- l’absence de Noise comme forme d’onde numérique (il n’y a que Square et Saw)
Oui, la reverb est métallique… mais, peut-on le reprocher quand il s’agit d’une reverb intégrée dans un synthé en 1987 ?
Certes, la programmation avec un PG-1000 est plus pratique, mais, avec l’habitude, juste avec les boutons en façade du D-50, il reste relativement facile et rapide de naviguer dans les différents et nombreux paramètres de synthèse. Oui, relativement : à mon avis plus que sur beaucoup de synthés sans potentiomètres. Avec les menus, les flèches droite-gauche, et les boutons "Partial select" / "Partial mute", la programmation "en façade"du D-50 me paraît optimisée (comme sur le JV-1080, par exemple). En plus, il faut garder à l’esprit que, sans motorisation de leurs potentiomètres, les synthétiseurs (ou programmeurs) qui en sont dotés auront toujours l’inconvénient de ne pas montrer les valeurs de paramètres du preset qu’on vient de charger : il faudra généralement aller dans les menus pour consulter les valeurs, sinon on risque de les changer faute d’avoir pu les deviner sur les potentiomètres.
Et comme j’aime aussi le rappeler : l’un des risques d’un synthétiseur à potentiomètres est d’être coté très haut. Le très grand nombre d’exemplaires vendus et l’absence de potentiomètres sur le D-50 rendent sa côte encore correcte.
Je profite de cet avis sur le Roland D-50 pour placer un avis sur le principe du système Roland Cloud - puisqu’il propose notamment la retrouvaille du D-50 ! :
Retrouver les magnifiques synthés Roland restitués en VST, des 70’s aux 2000’s, c’est le rêve, n’est-ce pas ?… Un Jupiter-8 VST, Juno-60 VST, un JX-8P VST, un D-50 VST, charger et retrouver nos banques JV-XV dans des VST, etc ça fait rêver ?… (j’ai totalement confiance en Roland pour la restitution en VST de leurs synthés matériels).
Personnellement, je n’ai jamais utilisé, n’utilise pas - et n’utiliserai jamais, j’espère - ce système. À mon avis, ce Roland Cloud est un virage de Roland très dangereux et malsain pour nous, clients/consommateurs/utilisateurs : on est alors pas propriétaire d’un produit autonome, mais seulement abonné (paiement d’un abonnement + connexion à Internet). Cela est une main-mise de Roland sur notre lien, à long terme, avec leurs synthétiseurs. Roland Cloud, c’est la "Netflixisation" de Roland.
Aujourd’hui, maintenant qu’il y a ce Roland Cloud, je comprends mieux pourquoi ils ont autant traîné pour proposer un D-50 VST alors que la demande était énorme : ils attendaient visiblement de trouver un moyen de rendre l’utilisateur dépendant d’eux, indéfiniment. Ils n’allaient surtout pas mettre entre les mains des utilisateurs le précieux D-50 VST en version pleinement automne…
La carte VC-1 pour le V-Synth était déjà un modèle de leur système d’emprise. Après, le D-05 m’a agréablement surpris (de la part de Roland) car il se suffit à lui-même pour être un D-50. Le Roland Cloud correspond à quelque-chose qui nous pend au nez dans les prochaines décennies : l’ordinateur personnel ne devient plus qu’un périphérique, nous rendant dépendant définitivement et uniquement d’une connexion à un réseau et d’une autorisation d’accès à un service. Personnellement, je préfère avoir des instruments autonomes ; matériels ou virtuels, mais autonomes.
La Chine utilise le "crédit social", l’Europe discute de "passeport sanitaire"… et Roland établissent leur "Cloud".
Le D-50 est l’un des synthétiseurs les plus charismatiques que je connaisse. Placer un D-50 à côté d’autres instruments, ce n’est jamais neutre ; c’est assumer qu’il ressorte plus qu’eux, qu’il tire la couverture vers lui, qu’on le reconnaisse toujours quoi qu’il en soit. Son grain ne se laisse pas camoufler… Même un patch entièrement nouveau fera reconnaître le D-50.
Bien-sûr, je recommande le D-50, pour le puissant et magnifique synthétiseur qu’il est, mais aussi pour son caractère très 80’s. C’est carrément comme discuter avec l’année 1987
Par "D-50", je pense à ses formes D-50, D-550 et D-05, indifféremment.
J’ai eu mon 1er D-50 à 16 ans, à une période où il était complètement oublié et démodé, où on l’achetait toujours en Francs mais environ 10 000 de moins qu’à sa sortie. Je rêvais absolument de ce synthé, et il fût mon premier vrai synthétiseur (je ne compte pas le Yamaha DS55 que j’avais déjà), bref, premier synthétiseur "professionnel".
Mon premier essai du D-50 fût quand je l’ai reçu chez moi : tout de suite, j’ai cru plonger dans la mémoire des 80’s. La carte PN-D50-00 - la plus répandue des cartes de sons pour D-50, la standard - me rappelait de nombreux disques… et la mémoire interne/utilisateur contenait de nombreux et magnifiques patchs de style analogique, particulièrement puissants et épais. Par exemple, en découvrant le D-50, je reconnaissais le grain de l’album "Révolutions" de Jean-Michel JARRE (cet album est comme un hommage au D-50) et des compilations "Synthétiseur – Les plus grand thèmes" (par Ed Starink)... Avec le recul, je me dit qu’il y a d’un côté l’esbroufe et le côté flatteur du D-50 (une reverb/écho, alors que les synthés d’avant n’avaient généralement pas de reverb intégrée), mais de l’autre côté la puissance apportée par 4 oscillateurs (par le mode Dual) et tous les paramètres.
Coupons un instant la reverb du D-50 : tout d’un coup, il la ramène moins… et d’autres synthés qu’il a remplacé la remmèneraient peut-être aussi facilement si, eux, ils avaient une reverb intégrée.
Le D-50 offre des sons merveilleusement uniques, évolutifs et expressifs - à un point exceptionnel pour 1987. Des banques de samples de D-50 n’offriront jamais le mouvement, le relief et l’interaction du jeu sur un D-50 (tout comme le Grand Canyon ne peut pas être remplacé par des photos nombreuses et détaillées). Les marchands de samples ou les marchands d’instrument "inspiré par..." vendent du "raide". Heureusement, c’est aujourd’hui encore facile de trouver un D-50, un D-550 ou, maintenant, un D-05.
Utiliser un D-50, c’est ouvrir la porte à une grande partie des sons des 80’s.
Si on exclue la part des échantillonneurs, on pourrait presque résumer les synthés 80’s avec un bon gros synthé analogique, un Yamaha DX7 et un Roland D-50 (et un Korg M1 pour la toute fin). Bon, que les Prophet VS, PPG Wave et nombreux autres me pardonnent…
Évidemment, ce serait décalé de demander au D-50 de faire des sons réalistes. Par-contre, ses patchs soit-disant réalistes ont leur charmant irréalisme : oublions de penser à l’instrument évoqué ; savourons le nouvel instrument "abstrait" offert par un patch de D-50 ! Le patch irréaliste peut prendre le rôle du vrai instrument qu’il évoque, mais n’a pas besoin de prendre son titre. Par exemple, le Patch "Pizzagogo" n’est pas un pizzicato réaliste, mais il en jouera le rôle avec un style abstrait unique, et c’est justement pour cela qu’on l’aime. Le "truc" de ce patch vient du Partial 2 du Upper Tone, qui utilise la forme d’onde PCM 11 "Agogo" (celle-ci n’a rien à voir avec du pizzicato et les cordes !). Celle-ci, isolée, n’intéresserait personne et prêterait même à sourire tellement elle fait "bidon"... Et pourtant, l’éclat que crée cette pauvre PCM au milieu des 3 autres Partials fait la magie et la signature de ce patch, devenu si apprécié et célèbre... Que ce soit avec un son "de" trompette, "de" violon, "de" guitare ou de n’importe quoi d’autre, le D-50 mérite simplement d’être abordé comme un synthétiseur : à sons abstraits, comme un évocateur et non comme un imitateur.
Séparées et sans effets, les PCM du D-50 font vraiment pale figure... Mais leur mélange avec les formes d’ondes numériques et le passage dans le chorus et la reverb, change tout. En fait, ces PCM ont un grain très reconnaissable, dû non seulement au type de sampling de l’époque mais aussi à la source : aux sons/instruments utilisés pour ces samples.
Le D-50 me fait penser à une sorte de S-50 enrichi de formes d’ondes numériques - et je crois que leur filtres sont équivalents en "qualité".
À ce propos, le filtre du D-50 est très quelconque (voire moche), au point d’être son défaut. La résonance est limitée et moche. On est loin des JX-8P / Super JX sortis si peu de temps avant… Avant de rêver que le D-50 ait aussi un filtre passe-haut ou passe-bande, je préférai déjà simplement que le filtre passe-bas soit bien.
Avec le D-50, on n’aura hélas pas grand succès dans les basses grasses et résonnantes - ni dans les "Hard Sync", soit dit au passage.
Heureusement, sans la belle résonance qu’on lui voudrait mais quand-même dans un style plutôt analogique, avec sa PWM, ses 3 enveloppes complexes, ses 3 LFO, le mode Dual (soit 4 oscillateurs empilés, avec 8 voix de polyphonie) et l’aftertouch, le D-50 s’en sort monstrueusement bien ! On obtient des pads enivrants et au-moins 50 nuances de cuivre.
En 1991, Roland sortait le très-séduisant-à-voir JD-800, avec un accès direct au son sur un impressionnant vaisseau… Mais Roland avait alors laissé tomber la PWM – paramètre pourtant essentiel - et ce pour longtemps (les JX n’avaient déjà pas la PWM, et c’est à mon avis ce qui a limité leur succès, même si la période 80’s analogique était certes sur sa fin – Dieu merci, Frederic Vecoven a maintenant tout arrangé ! :- ; ). Commençait alors l’ère monotone des "synthétiseurs" quasi uniquement à PCM… puis le ramassis commercial d’évocations des anciens synthés Roland, sans garantir la pérennité des banques de presets. Pour moi, malgré son filtre très moyen, le D-50 reste ainsi le dernier grand et vrai synthétiseur de Roland : il n’est pas sorti pour recréer le son de ses prédécesseurs mais bien pour apporter un nouveau son, unique. Lui n’était pas là pour imiter, mais son son a ensuite été imité.
Que demander ou reprocher à un synthétiseur plus de 30 ans après sa sortie ?…
Les quelques défauts qui m’agacent souvent tellement j’ai l’impression qu’ils auraient pu être évités et qu’ils entravent beaucoup trop les capacités sonores du D-50 :
- le fait que les formes d’ondes PCM ne passent pas par le filtre. Ce serait tellement pratique de pouvoir adoucir et fluidifier telle ou telle PCM avec le filtre… Le contemporain et un peu comparable Ensoniq SQ-80 (formes d’ondes samplées + formes d’ondes numériques) permet le filtrage quelles que soient les formes d’ondes (et en plus son filtre est magnifique).
- la résonance du filtre : très limitée, et facilement moche
- le réglage du T1 de l’enveloppe TVA : selon la valeur, l’attaque est soit trop rapide soit trop lente ; il est difficile d’obtenir un entre-deux (une attaque flûtée, par exemple). Par "trop lente", je voudrais même dire "irrégulière et dure" : elle n’est pas progressive. On augmentant ce paramètre T1, j’ai presque plutôt l’impression d’insérer/augmenter un retard (une sorte de T0) avant l’attaque elle-même toujours aussi rapide (T1 = 0 ou presque).
- l’impossibilité de synchroniser des oscillateurs (pendant ce temps, l’humble JX-8P, lui, offre un magnifique "Sync Lead"…).
- l’absence de Noise comme forme d’onde numérique (il n’y a que Square et Saw)
Oui, la reverb est métallique… mais, peut-on le reprocher quand il s’agit d’une reverb intégrée dans un synthé en 1987 ?
Certes, la programmation avec un PG-1000 est plus pratique, mais, avec l’habitude, juste avec les boutons en façade du D-50, il reste relativement facile et rapide de naviguer dans les différents et nombreux paramètres de synthèse. Oui, relativement : à mon avis plus que sur beaucoup de synthés sans potentiomètres. Avec les menus, les flèches droite-gauche, et les boutons "Partial select" / "Partial mute", la programmation "en façade"du D-50 me paraît optimisée (comme sur le JV-1080, par exemple). En plus, il faut garder à l’esprit que, sans motorisation de leurs potentiomètres, les synthétiseurs (ou programmeurs) qui en sont dotés auront toujours l’inconvénient de ne pas montrer les valeurs de paramètres du preset qu’on vient de charger : il faudra généralement aller dans les menus pour consulter les valeurs, sinon on risque de les changer faute d’avoir pu les deviner sur les potentiomètres.
Et comme j’aime aussi le rappeler : l’un des risques d’un synthétiseur à potentiomètres est d’être coté très haut. Le très grand nombre d’exemplaires vendus et l’absence de potentiomètres sur le D-50 rendent sa côte encore correcte.
Je profite de cet avis sur le Roland D-50 pour placer un avis sur le principe du système Roland Cloud - puisqu’il propose notamment la retrouvaille du D-50 ! :
Retrouver les magnifiques synthés Roland restitués en VST, des 70’s aux 2000’s, c’est le rêve, n’est-ce pas ?… Un Jupiter-8 VST, Juno-60 VST, un JX-8P VST, un D-50 VST, charger et retrouver nos banques JV-XV dans des VST, etc ça fait rêver ?… (j’ai totalement confiance en Roland pour la restitution en VST de leurs synthés matériels).
Personnellement, je n’ai jamais utilisé, n’utilise pas - et n’utiliserai jamais, j’espère - ce système. À mon avis, ce Roland Cloud est un virage de Roland très dangereux et malsain pour nous, clients/consommateurs/utilisateurs : on est alors pas propriétaire d’un produit autonome, mais seulement abonné (paiement d’un abonnement + connexion à Internet). Cela est une main-mise de Roland sur notre lien, à long terme, avec leurs synthétiseurs. Roland Cloud, c’est la "Netflixisation" de Roland.
Aujourd’hui, maintenant qu’il y a ce Roland Cloud, je comprends mieux pourquoi ils ont autant traîné pour proposer un D-50 VST alors que la demande était énorme : ils attendaient visiblement de trouver un moyen de rendre l’utilisateur dépendant d’eux, indéfiniment. Ils n’allaient surtout pas mettre entre les mains des utilisateurs le précieux D-50 VST en version pleinement automne…
La carte VC-1 pour le V-Synth était déjà un modèle de leur système d’emprise. Après, le D-05 m’a agréablement surpris (de la part de Roland) car il se suffit à lui-même pour être un D-50. Le Roland Cloud correspond à quelque-chose qui nous pend au nez dans les prochaines décennies : l’ordinateur personnel ne devient plus qu’un périphérique, nous rendant dépendant définitivement et uniquement d’une connexion à un réseau et d’une autorisation d’accès à un service. Personnellement, je préfère avoir des instruments autonomes ; matériels ou virtuels, mais autonomes.
La Chine utilise le "crédit social", l’Europe discute de "passeport sanitaire"… et Roland établissent leur "Cloud".
Le D-50 est l’un des synthétiseurs les plus charismatiques que je connaisse. Placer un D-50 à côté d’autres instruments, ce n’est jamais neutre ; c’est assumer qu’il ressorte plus qu’eux, qu’il tire la couverture vers lui, qu’on le reconnaisse toujours quoi qu’il en soit. Son grain ne se laisse pas camoufler… Même un patch entièrement nouveau fera reconnaître le D-50.
Bien-sûr, je recommande le D-50, pour le puissant et magnifique synthétiseur qu’il est, mais aussi pour son caractère très 80’s. C’est carrément comme discuter avec l’année 1987
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Extraits audio
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Fiche technique
- Fabricant : Roland
- Modèle : D-50
- Catégorie : Claviers synthétiseurs numériques
- Fiche créée le : 09/04/2004
Commercialisation :
- A partir de 1987.
Caractéristiques :
- Clavier : 61 touches, vélocité, ATM.
- Type de Synthèse : Soustractive, Lecture d'échantillons PCM [= Synthèse L.A].
- Formes d'Ondes : 128 formes d'ondes. Une résolution de 16 bits.
- Polyphonie : 16 voix.
- Nombre de Générateurs : 32 ("partiels").
- LFO : 3 (par partiel).
- Enveloppes : 3 (Pour le TVF et le TVA --> 5 T et 4 L; Pour la hauteur --> 4 T et 5 L).
- Filtres : 1 PB.
- Sons : 64 ou 128 presets ? + 64 prog.
- Split : Oui.
- Affichage : LCD (2 x 40 car) rétroéclairé.
- Effets : Chorus stéréo, réverb, équaliseur.
- Sorties Audio : Stéréo.
- Stockage Externe: Carte (64 patchs, série des P-ND 5000), Sysex.
- Séquenceur : Non.
- Poids : 11,5 kg.
- Dimensions : 97 x 33 x 9,5 (LxPxH en cm).
Autres Caractéristiques :
- Multitimbralité : Un canal par côté de split.
- Levier de pitch bend et de modulation.
- Mode Double.
- Joystick.
Remarques :
- Le synthé de l'année 1987.
- Il a mis fin a la suprématie du DX 7 grâce à son utilisation de la synthèse L.A.
- Le D-50 fut le premier synthétiseur ayant de nombreux effets incorporés.
- Il peut être programmé avec le PG 1000, qui peut éditer 4 partiels en même temps. La version expandeur est le D-550.
Source : Roland
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