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Test de la pédale IK Multimedia ToneX One - IK Multimedia ne cesse d'enfoncer le clou !

8/10

La ToneX One, une version miniaturisée de la ToneX Pedal originale, a été récemment dévoilée par la marque italienne. Il nous était inconcevable de ne pas y brancher nos jacks pour vous partager notre avis.

Test de la pédale IK Multimedia ToneX One : IK Multimedia ne cesse d'enfoncer le clou !

Une de plus !

faceLa série « ToneX » de la marque IK Multi­me­dia ne nous est pas incon­nue puisque nous avions déjà eu le loisir de tester l’ap­pli­ca­tion ToneX ainsi que la première solu­tion maté­rielle, la ToneX Pedal, qui permet­tait de retrou­ver ses sons d’am­plis et ses satu­ra­tions direc­te­ment sur son pedal­board. La marque italienne pour­suit sur sa lancée en propo­sant une pédale aux dimen­sions on ne peut plus mini­ma­listes de 94 × 48 × 53 mm pour 160 grammes. Quatre poten­tio­mètres sont présents sur la face prin­ci­pale, avec des fonc­tion­na­li­tés doubles : VOL/GAIN, BASS/GATE, MID/COMP, TREBLE/REVERB. En outre, trois d’entre eux, les plus petits, sont pour­vus de LEDs pour noti­fier divers états de fonc­tion­ne­ment. Les options secon­daires sont acces­sibles par l’ap­pui sur le bouton-pous­soir « ALT », lui aussi lumi­neux. On dispose d’un unique foots­witch qui servira à bascu­ler entre deux préré­glages si la pédale est réglée sur le régime « Dual mode » et il fera office d’un banal bypass lorsque cette dernière est réglée sur le mode « Stomp mode ». La connec­tique comprend une entrée instru­ment (mono) et une sortie qui peut être utili­sée en mono ou en stéréo. C’est là une chose formi­dable car cela signi­fie qu’il est possible d’uti­li­ser cette minus­cule pédale pour se bran­cher dans une console, une carte son ou une enceinte FRFR. Cette sortie peut aussi servir de prise casque. De plus, laconnectique2 ToneX One a un port USB-C sur sa partie infé­rieure. Cette prise sert à connec­ter la pédale à son ordi­na­teur pour mettre à jour le firm­ware (version 1.0 au moment de ce test) et gérer les 20 préré­glages que l’on peut stocker dans la mémoire interne. La pédale peut égale­ment faire office d’in­ter­face audio (24 bits/44,1 kHz). Notons qu’il est possible de l’ali­men­ter grâce à ce port USB-C, il faudra simple­ment s’as­su­rer d’avoir au moins 260 mA à dispo­si­tion. Néan­moins, on peut toujours alimen­ter la pédale de manière plus clas­sique grâce à sa prise 9V DC pour au mini­mum 120 mA.

La ToneX One est conçue et fabriquée en Italie. La qualité semble vrai­ment bonne, et cet effet trou­vera sans diffi­culté sa place sur un pedal­board utilisé fréquem­ment. Le prix de vente constaté au moment de la rédac­tion de ce test est de 199 euros.

La prise en main

Malgré ses dimen­sions modestes, la ToneX One est une pédale numé­rique qui permet d’ac­cé­der à une grande variété de réglages. Il convient de rappe­ler qu’un préré­glage dans ToneX peut prendre diffé­rentes formes :

  • Une pédale, que ce soit un boost, une over­drive ou encore un égali­seur.
  • Une pédale et un ampli­fi­ca­teur auquel on pourra joindre une enceinte
  • Un ampli­fi­ca­teur, qu’il soit seul ou combiné avec son enceinte

La seule limite concerne l’uti­li­sa­tion d’ef­fets tels que la réverbe, le délai, le chorus, etc. ; ces derniers ne peuvent pas être « clonés » par l’al­go­rithme de ToneX.

face3La prise en main a été pratique­ment instan­ta­née lors de ce test. Le premier niveau de réglage donne accès à une égali­sa­tion à trois bandes tout à fait clas­sique, ainsi qu’à un volume géné­ral. En appuyant sur le bouton « ALT », on agit sur le niveau du noise-gate, du compres­seur, de la réverbe et du gain. Par défaut, la ToneX One se base sur les réglages que l’on aura préa­la­ble­ment défi­nis dans l’ap­pli­ca­tion ToneX. Toute­fois, il n’est pas possible de tout modi­fier à même l’ef­fet sans passer par son appli­ca­tion. Par exemple, si on peut agir sur le niveau de la réverbe, on ne peut pas en modi­fier la nature (room, plate ou spring). De la même manière, le réglage du noise-gate concerne unique­ment le seuil, tout comme pour le compres­seur. Dans le cas où il est néces­saire d’af­fi­ner des réglages plus spéci­fiques, il sera néces­saire de passer par l’ap­pli­ca­tion. Dans l’idéal, il aurait été pratique d’avoir à dispo­si­tion une version mobile de ToneX ainsi qu’une connec­tique sans-fil pour pouvoir réali­ser ces actions lorsque l’on est en dépla­ce­ment ou en répé­ti­tion.

On dispose égale­ment d’un accès à des fonc­tion­na­li­tés supplé­men­taires, dont le choix entre deux modes de fonc­tion­ne­ment, énumé­rés en amont : « Dual mode » et « Stomp mode ». Le premier permet, grâce au foots­witch, d’al­ter­ner entre deux préré­glages. C’est un mode que j’ai trouvé idéal pour alter­ner entre deux ampli­fi­ca­teurs. Par ailleurs, je n’ai pas ressenti de latence lors du passage d’un préré­glage à un autre. Le « Stomp mode » permet de n’uti­li­ser qu’un seul son que l’on acti­vera au besoin. Comme son nom le suggère, c’est proba­ble­ment un mode plus adapté pour utili­ser un préré­glage simu­lant une pédale, même si en réalité, IK Multi­me­dia nous permet d’agen­cer nos préré­glages comme bon nous semble. Bien entendu, nous ne dispo­sons d’au­cun écran pour nous indiquer quel préré­glage est actif. Il faudra pour cela se fier à un code couleur qui a le mérite d’être tota­le­ment person­na­li­sable. Cepen­dant, il sera néces­saire de faire preuve d’un peu d’or­ga­ni­sa­tion pour se repé­rer parmi les 20 réglages stockés dans la mémoire de la ToneX One. D’autres fonc­tion­na­li­tés sont égale­ment dispo­nibles telles que l’ac­cès à un accor­deur que j’ai trouvé suffi­sam­ment précis, la possi­bi­lité de désac­ti­ver toutes les simu­la­tions d’en­ceintes en une fois (pratique si l’on se branche dans la boucle d’ef­fet d’un ampli­fi­ca­teur) ou encore la possi­bi­lité de régler le niveau d’en­trée de manière opti­male. Pour accé­der à certaines de ces options, il sera surtout néces­saire de mémo­ri­ser les combi­nai­sons de boutons et de couleurs.

ToneX 2Le test de cette nouvelle pédale est égale­ment l’oc­ca­sion de redé­cou­vrir l’ap­pli­ca­tion ToneX dans une version plus abou­tie. L’in­ter­face a évolué dans le bon sens pour une utili­sa­tion que j’ai trou­vée plus intui­tive. En ache­tant la ToneX One, la marque italienne offre la version SE de ToneX (en plus d’Am­pli­Tube 5 SE). Il s’agit d’une édition allé­gée qui offre tout de même des centaines de sono­ri­tés avec un accès complet au cata­logue commu­nau­taire nommé « Tone­NET » dans lequel on trouve assez faci­le­ment des préré­glages excel­lents. Bien entendu, l’une des grandes forces de l’éco­sys­tème ToneX est de pouvoir cloner son propre maté­riel. Je vous invite à consul­ter le test de l’ap­pli­ca­tion pour en voir toutes les subti­li­tés. En d’autres termes, il est possible d’ame­ner une partie de son maté­riel (souvent la plus lourde et encom­brante) dans cette minus­cule pédale avec une qualité de clonage qui, comme nous l’avions déjà constaté, est tout à fait convain­cante.

Enfin, la ToneX One peut servir d’in­ter­face audio en utili­sant son port USB-C. Cela dit, j’ai trouvé cette fonc­tion­na­lité plutôt acces­soire. Il semble que la marque n’ait pas mis au point de pilotes ASIO spéci­fiques pour son appa­reil, et j’ai dû utili­ser les pilotes géné­riques de Windows 11 pour m’en­re­gis­trer. Malgré tout, cela a le mérite de fonc­tion­ner plutôt correc­te­ment et pourra dépan­ner lorsque l’on n’a rien d’autre sous la main.

Le son

Je vous invite à écou­ter quelques extraits audios prove­nant de la ToneX One :

1 – PRS Archon 50 + Rev
00:0000:29
  • 1 – PRS Archon 50 + Rev00:29
  • 2 – Mesa Boogie 20_20 + Open back Eminence + Rev00:49
  • 3 – Mesa Boogie F50 + Comp + Rev00:22
  • 4 – Fender Super Reverb00:30
  • 5 – Vox AC30 + Rev00:25
  • 6 – Marshall AFD100 + 1960BV00:41
  • 7 – JCM800 + 1960BV + Rev00:37
  • 8 – Orange Rock­verb 50 MKII + PPC41200:44
  • 9 – Marshall JMP 100W + ENGL 41200:17
  • 10 – MXR Distor­tion+00:43
  • 12 – 62 Bass­man00:18
  • 13 – Ampeg BA 210 + Rev00:18
  • 14 – Mark Bass + Bare­fa­ced 2×1000:19

La bonne nouvelle c’est que la pédale sonne tout aussi bien que sa grande sœur et je n’ai constaté aucune alté­ra­tion dans le son des préré­glages par rapport à celui que délivre l’ap­pli­ca­tion ToneX. Aussi, les sensa­tions de jeu sont très bonnes et j’ai surtout appré­cié le respect de la dyna­mique de mes instru­ments avec une réac­tion très natu­relle aux chan­ge­ments de volume sur la guitare (exemples 6 et 10). Bien entendu, tout n’est pas excellent dans les presets dispo­nibles dans le cata­logue d’IK Multi­me­dia, mais il y a large­ment de quoi faire pour un peu tous les styles et il ne faut pas oublier le cata­logue commu­nau­taire en plus de la possi­bi­lité de créer ses propres « clones ». Les réverbes sont, elles aussi, d’ex­cel­lente qualité et la sortie stéréo permet d’en profi­ter plei­ne­ment. Avec tous ces bons côtés, j’au­rais tendance à regret­ter qu’IK Multi­me­dia n’ait pas ajouté de proto­cole MIDI à sa pédale. En effet, il aurait été très pratique de pouvoir en bran­cher deux ou trois à la suite et que ces dernières puissent inter­agir les unes avec les autres. Cela aurait permis de se consti­tuer un pedal­board minia­ture sophis­tiqué et poly­va­lent.

ToneX 1

Enfin, j’ai obtenu de très bons résul­tats en connec­tant mon casque direc­te­ment à la sortie de la pédale. On peut faci­le­ment imagi­ner partir en vadrouille avec unique­ment sa guitare, la ToneX One et son casque sans renier sur la qualité du son.

Pour conclure

L’éco­sys­tème ToneX d’IK Multi­me­dia nous avait déjà séduits, et il est clair que l’ar­ri­vée de la ToneX One ne fait que confir­mer nos impres­sions initiales. La qualité de fabri­ca­tion est très bonne, tout comme l’er­go­no­mie géné­rale. La faci­lité de la prise en main et surtout la possi­bi­lité de retrou­ver les sons de ToneX sans qu’ils subissent la moindre alté­ra­tion sont des atouts appré­ciables. On aurait aimé avoir une appli­ca­tion mobile pour affi­ner quelques réglages en condi­tions réelles. Il aurait été égale­ment très inté­res­sant d’avoir un système permet­tant à plusieurs ToneX One de se connec­ter entre elles. Malgré tout, la ToneX One est un produit très convain­cant pour un prix raison­nable compte tenu de ses nombreuses quali­tés.

  • face
  • face2
  • face3
  • connectique
  • connectique2
  • ToneX 2
  • ToneX 1

 

Notre avis : 8/10

  • Bonne qualité de fabrication
  • Petites dimensions, très pratiques
  • La possibilité d’utiliser ses préréglages ToneX sans aucune altération
  • De nombreux réglages sont disponibles à même la pédale, malgré son format miniature
  • La possibilité d’utiliser la pédale en mono et en stéréo (pour la sortie)
  • La pédale est accompagnée de deux licences : ToneX SE et AmpliTube 5 SE
  • L’application ToneX s’est bonifiée
  • Il aurait été pertinent de bénéficier d’un système permettant à plusieurs ToneX One d’interagir
  • Certains réglages spécifiques ne sont accessibles qu’en passant par l’application
  • La fonctionnalité « interface audio » est très sommaire
Pays de fabrication : Italie

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