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Test du plugin de Two Notes Genome - Two Notes travaille sur notre ADN

9/10
Award Qualité/Prix 2024
2024
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Présenté par la marque française Two Notes en 2022, le logiciel de simulation pour guitare et basse nommé « Genome » revient dans une version plus aboutie que nous vous proposons de découvrir dans ce test.

Test du plugin de Two Notes Genome : Two Notes travaille sur notre ADN

Un simu­la­teur bon marché

Si le plugin Genome n’est pas une réelle nouveauté du fait de sa présen­ta­tion datant du NAMM de 2022, les équipes de Two Notes ont depuis peau­finé leur logi­ciel pour offrir une solu­tion de simu­la­tion à desti­na­tion des guita­ristes et bassistes qui, comme nous allons le décou­vrir tout au long de ce test, ne manque pas d’in­té­rêt alors même que la concur­rence sur ce marché est bien établie.

Genome1Genome se présente sous la forme d’un plugin compa­tible PC et Mac (VST, AU et AAX) destiné à être utilisé direc­te­ment au sein de sa STAN. Malheu­reu­se­ment, aucune version auto­nome ne semble pour le moment dispo­nible et c’est bien dommage, car le plugin propose une solu­tion clé en main capable de repro­duire la chaîne complète du son dont ont besoin les guita­ristes et bassistes.

Au lance­ment de la version 1.0.3, on découvre une inter­face noire/orange très lisible et agréable à utili­ser. Le prin­cipe de fonc­tion­ne­ment est assez stan­dard avec la présence de 10 empla­ce­ments qui peuvent accueillir divers effets et ampli­fi­ca­teurs. Par ailleurs, il est envi­sa­geable d’aug­men­ter les possi­bi­li­tés en acti­vant une ligne supplé­men­taire, que ce soit en début de chaîne ou à l’en­droit qui nous inté­resse. Ainsi, on pourra coupler le son de deux ampli­fi­ca­teurs ou encore de deux enceintes. En compa­rai­son avec certaines solu­tions concur­rentes, le cata­logue n’est pas le plus impres­sion­nant en termes de quan­tité. Néan­moins, on peut raison­na­ble­ment suppo­ser que la collec­tion va augmen­ter avec le temps et les probables mises à jour. En outre, tout le monde n’a pas néces­sai­re­ment besoin de dispo­ser d’une centaine d’ef­fets et d’au­tant de simu­la­tions d’am­plis. Cela peut même parfois se révé­ler être complè­te­ment contre-produc­tif.

La collec­tion de pédales de satu­ra­tion inclut des incon­tour­nables telles que la Tube Screa­mer, la Klon, la Big Muff, la RAT, la Blues Brea­ker de Marshall ou encore la SD-1 de Boss. On peut asso­cier ces pédales à 13 ampli­fi­ca­teurs qui utilisent la tech­no­lo­gie nommée « TSM », que nous avons déjà analysé lors du test de la pédale Two Notes OPUS. Les ampli­fi­ca­teurs dispo­nibles couvrent les prin­ci­pales tendances en termes de types de sons avec :

  • Foun­dry: un son clair parti­cu­liè­re­ment adapté à rece­voir diverses pédales.
  • Albion : un ampli­fi­ca­teur aux sono­ri­tés « anglaises » des années 80.
  • ElDo­rado : un carac­tère pensé pour les sons hard rock et métal.
  • Foxy: un ampli­fi­ca­teur qui semble s’ins­pi­rer d’un VOX et qui offre une palette de sono­ri­tés pouvant aller du son clair chaleu­reux aux satu­ra­tions rock.
  • Flat­Back : d’un simple coup d’œil, on peut devi­ner qu’il s’agit d’un ampli­fi­ca­teur inspiré du Mesa/Boogie Recti­fier.
  • Flat­Back­Five : là encore, le look ne trompe pas et fait réfé­rence au Mesa/Boogie Mark Five.
  • Nifty­Fifty : un ampli­fi­ca­teur moderne destiné en prio­rité aux sons très satu­rés.
  • Gemini : un ampli­fi­ca­teur aux sono­ri­tés plus vintage.
  • Tanger : il offre des sono­ri­tés rock inspi­rées du carac­tère des ampli­fi­ca­teurs Orange.
  • Foun­dry Bass: un ampli­fi­ca­teur basse équi­li­bré.
  • Peggy : un second ampli­fi­ca­teur basse au carac­tère inspiré des années 60.
  • Avia­tor: le troi­sième et dernier ampli­fi­ca­teur à desti­na­tion des bassistes dont la couleur géné­rale est plutôt moderne.
  • TSM Powe­ramp : il s’agit d’un ampli­fi­ca­teur de puis­sance person­na­li­sable.

powerampSur chaque ampli­fi­ca­teur, il est possible de modi­fier le type de lampes de puis­sance en inter­ve­nant sur la section « power amp ». C’est une excel­lente option pour ceux qui aiment expé­ri­men­ter ou qui veulent essayer des combi­nai­sons qui ne sont pas réali­sables dans la réalité. D’autre part, la marque française enfonce le clou avec la dispo­ni­bi­lité d’un module nommé « CODEX ». Ce dernier offre la possi­bi­lité d’uti­li­ser des captures réali­sées aux formats NAM, AIDA-X et Proteus.

Sans surprise, on retrouve dans Genome le savoir-faire de Two Notes dans le domaine des simu­la­tions d’en­ceintes avec sa tech­no­lo­gie « DynIR » et son impres­sion­nant cata­logue d’en­ceintes. De surcroît, les enceintes qui auraient pu être ache­tées anté­rieu­re­ment dans la boutique en ligne sont toutes présentes dans l’in­ter­face de Genome. Les options sont simi­laires à celles qui sont dispo­nibles sur d’autres appli­ca­tions de la marque, avec la capa­cité d’uti­li­ser deux micro­phones qui peuvent être dépla­cés libre­ment devant ou derrière l’en­ceinte choi­sie. L’uti­li­sa­tion du module « IR Loader » permet­tra égale­ment d’uti­li­ser ses propres Réponses Impul­sion­nelles (IR). Ce dernier est capable de char­ger deux IRs simul­ta­né­ment pour effec­tuer le mélange qui nous convient le mieux.

CABGenome offre égale­ment quelques effets, certes peu, mais essen­tiels tels que le délai, la réver­bé­ra­tion, le compres­seur, le chorus, le phaser ou encore le trémolo. Cepen­dant, si les réfé­rences sont peu nombreuses, les réglages sont effi­caces et sans doute adap­tés à la majo­rité des usages. Une fois de plus, j’ai trouvé cette approche assez perti­nente, car elle permet un travail rapide et très intui­tif. Un accor­deur facile à lire et qui réagit de manière précise à une guitare 7 cordes accor­dée un ton plus grave est égale­ment dispo­nible. Le noise gate inté­gré est tout aussi effi­cace et j’ai aimé le mode « learn » qui effec­tue une analyse auto­ma­tique du bruit pour ajus­ter le réglage. Nous avons égale­ment la possi­bi­lité d’uti­li­ser quelques effets pour retra­vailler notre son de manière plus appro­fon­die, tels que les égali­seurs, enhan­cer et exci­ter. Enfin, les utili­sa­teurs du plugin Wall of Sound auront la possi­bi­lité d’im­por­ter leurs réglages « post effects » dans le module prévu à cet effet.

Avant de nous plon­ger dans l’écoute des extraits sonores, notons que Genome est un logi­ciel dispo­nible à la vente au prix de 79,99 euros et dispose d’une période d’es­sai de 14 jours. Ce prix est parti­cu­liè­re­ment compé­ti­tif si on le compare à ce qui est pratiqué par la concur­rence. La cerise sur le gâteau est que Genome est gratuit pour les clients exis­tants de Two Notes et cette initia­tive mérite d’être saluée.

Le son

La possi­bi­lité de modi­fier les lampes de puis­sance des diffé­rents ampli­fi­ca­teurs ou encore de faire varier l’en­ceinte et les micro­phones permet d’ex­plo­rer une infi­nité de sono­ri­tés. C’est la raison pour laquelle, pour ces quelques extraits, j’ai utilisé des combi­nai­sons assez courantes pour perce­voir au mieux la manière dont Genome se débrouille avant d’être trituré dans tous les sens.

1 – Foun­dry GAIN 6 + Vibro V30 Dyn57-Cnd87
00:0000:45
  • 1 – Foun­dry GAIN 6 + Vibro V30 Dyn57-Cnd8700:45
  • 2 – Foun­dry + Vibro V30 Dyn57-Cnd87 + Stud Comp et Rev00:34
  • 3 – Green Meanie + Foun­dry GAIN 6 + Vibro V30 Dyn57-Cnd8700:24
  • 4 – Albion + Vibro V30 Dyn57-Cnd87 + Stud Comp et Rev00:44
  • 5 – D-250 + Albion + Vibro V30 Dyn57-Cnd87 + Stud Comp et Rev00:33
  • 6 – Eldo­rado tout à midi + NOS V30 Dyn57-Rbn12100:22
  • 7 – Green Meanie + Eldo­rado GAIN 5 + NOS V30 Dyn57-Rbn121 + Delay00:33
  • 8 – Comp + Foxy GAIN 10 + Voice30­Blue CndRifle-Rbn12100:39
  • 9 – Comp + Klono­taur + Foxy GAIN 5 + Voice30­Blue CndRifle-Rbn121 + Rev00:40
  • 10 – Flat­Back GAIN 8 + 2×12 Calif Std2 Cnd201-Rbn12100:20
  • 11 – Flat­Ba­ckV GAIN 4 + 2×12 Calif Std2 Cnd201-Rbn12100:43
  • 12 – D-250 + Flat­Ba­ckV GAIN 4 + 2×12 Calif Std2 Cnd201-Rbn121 + Phaser + Dly + Rev00:33
  • 13 – Nifty 50 GAIN 10 + NOS V30 Dyn57+Cnd8700:29
  • 14 – Nifty 50 GAIN 10 + NOS V30 + ANGL VintC00:29
  • 15 – Tanger GAIN 7 + Tanger 212 Dyn57-Rbn403800:21
  • 16 – Big Fuzz + Foun­dry + Tanger 212 Dyn57-Cnd8700:19
  • 17 – Vermin + Foun­dry + Tanger 212 Dyn57-Cnd8700:18
  • 18 – CODEX – Preta­luma IIC Plus Amp + Recto Over Dyn57-CndMk1200:28
  • 19 – Bass Pick It00:21
  • 20 – Bass Grow­ling00:21
  • 21 – Bass Mid Punch00:21

Les sensa­tions de jeu sont très bonnes et je retrouve parfai­te­ment le carac­tère de ma guitare. En char­geant simple­ment un ampli­fi­ca­teur, une enceinte équi­pée de V30 avec un binôme de micros assez commun, et sans toucher à grand-chose, on obtient tout de suite un son correc­te­ment équi­li­bré avec des médiums agréables et des fréquences aiguës qui ne sont pas « chimiques ». Plus préci­sé­ment, j’ai eu le senti­ment de retrou­ver le côté immé­diat du son auquel nous a habi­tués une certaine marque finlan­daise.

DriveLa collec­tion d’ef­fets est tout aussi convain­cante. Les quelques pédales de satu­ra­tion réagissent très bien, notam­ment la simu­la­tion de la DOD Over­drive Preamp 250 que j’ai trou­vée superbe lorsqu’elle est utili­sée en asso­cia­tion avec l’am­pli­fi­ca­teur Albion (exemple 5). Le module « Studio Reverb » m’a aussi agréa­ble­ment surpris par sa musi­ca­lité, la réverbe est simple­ment magni­fique en utili­sant des réglages simples. Enfin, le module « Studio Twin Tracker » s’est révélé être très effi­cace pour doubler arti­fi­ciel­le­ment un riff de guitare, comme dans l’exemple suivant :

22 – Klono­taur + Flat­Back GAIN 8 + 2×12 Calif Std2 Cnd201-Rbn121 + Stereo Width OFF_ON
00:0000:21

De l’au­to­ma­tion, mais pas de MIDI

automatisationsLa gestion des auto­ma­tions est très bien pensée : en effec­tuant un clic droit sur un réglage, il est possible de l’as­si­gner à l’un des 10 para­mètres d’au­to­ma­tion auxquels on aura accès dans sa STAN. Cette méthode astu­cieuse permet d’évi­ter de faire défi­ler des dizaines, voire parfois des centaines, de réglages dans la liste des auto­ma­tions. Une fois de plus, cela permet de gagner du temps et contri­bue à rendre l’ex­pé­rience utili­sa­teur plus agréable. En revanche, Genome ne propose aucune inté­gra­tion MIDI, ce qui est vrai­ment dommage.

Avant de conclure ce test, faisons un point sur les perfor­mances du plugin. J’ai chargé 22 instances du plugin en temps réel en fixant le réglage d’over­sam­pling à « High » et en para­mé­trant le buffer de la carte son à 256 samples. C’est seule­ment après avoir chargé les deux dernières instances que j’ai commencé à remarquer quelques ralen­tis­se­ments. Il convient de tenir compte de la quan­tité variable de trai­te­ments char­gés sur chaque instance. On peut donc esti­mer que dans le cadre d’une utili­sa­tion bien plus réaliste, qui ne comprend que quelques instances du plugin, celui-ci ne devrait pas avoir d’ef­fet néga­tif sur les perfor­mances. Enfin, Genome génère une latence d’en­vi­ron 0,3 ms, ce qui reste tout à fait négli­geable.

En conclu­sion

Avec son logi­ciel Genome, la marque française parvient à propo­ser un plugin abor­dable, parfois même gratuit, qui offre des perfor­mances sonores tout à fait réus­sies. On appré­cie le choix perti­nent des ampli­fi­ca­teurs, la qualité des diffé­rents effets et la gestion des enceintes toujours aussi pous­sée. Pour ne rien gâcher, Genome est un plugin facile à utili­ser, qui sait sonner de manière très convain­cante avec des réglages basiques. Le plugin marque égale­ment des points grâce à l’in­té­gra­tion du module « CODEX » et par consé­quent sa compa­ti­bi­lité avec des captures externes (NAM, AIDA-X et Proteus). Il n’y a fina­le­ment que peu de choses que l’on pour­rait repro­cher à l’ac­tuelle mouture de Genome. Ainsi, bien que le cata­logue d’am­plis et d’ef­fets soit perti­nent et suffi­sant dans la plupart des situa­tions, il reste pour le moment plutôt modeste. L’in­dis­po­ni­bi­lité d’une version auto­nome est égale­ment regret­table, tout comme l’ab­sence d’in­té­gra­tion MIDI afin de pilo­ter le plugin avec un contrô­leur externe.

  • Genome1
  • poweramp
  • CAB
  • Codex
  • IR loader
  • reverbe
  • Drive
  • twin tracker
  • automatisations

 

Notre avis : 9/10

Award Qualité/Prix 2024
2024
Qualité/Prix
Award
  • On peut facilement obtenir un son convaincant
  • Les sensations de jeu
  • La possibilité d’agir sur les lampes de puissance de chaque amplificateur
  • Les pédales de saturation sont vraiment convaincantes
  • Les effets, bien que peu nombreux, sont faciles à utiliser et sonnent bien
  • Le module « CODEX »
  • Bonne optimisation
  • Une interface agréable à utiliser
  • La gestion des automations très bien pensée
  • Essai gratuit de 14 jours
  • Le prix !
  • Aucune version autonome
  • Aucune gestion du MIDI
  • Un catalogue un peu modeste pour le moment, surtout au niveau des effets
Pays de fabrication : France

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