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On Refait le Patch #27 : Test du Digital Performer 9 de MOTU - Sorti de son 9

6/10

Injustement méconnu, Digital Performer nous arrive sur Mac et PC dans une neuvième version toujours plus complète. Voyons si cela suffira pour secouer les leaders du marché.

Occu­pant la 11e place du sondage que nous avions lancé il y a un an sur les séquen­ceurs utili­sés par les AFiens avec 2% de votes seule­ment le concer­nant, Digi­tal Perfor­mer est un logi­ciel éton­nam­ment méconnu dans la mesure où il est pour­tant l’un des plus anciens qui soient. Lancé en 1985 par la société Mark of the Unicorn, plus célèbre désor­mais sous l’acro­nyme MOTU, Perfor­mer fut ainsi l’un des tout premiers séquen­ceurs MIDI logi­ciels dispo­nibles sur le marché et il n’a cessé, en trente ans, de se doter de nouvelles fonc­tion­na­li­tés pour abou­tir à un produit des plus complets sur le plan fonc­tion­nel. Long­temps réservé aux utili­sa­teurs Apple, il a même été porté ces dernières années sous Windows, autant pour s’ou­vrir à un nouveau marché que pour fuir, on s’en doute, la concur­rence écra­sante d’un Logic vendu à un prix extrê­me­ment agres­sif par Apple.

C’est toute­fois sur Mac, sa plate­forme de prédi­lec­tion, que nous teste­rons cette nouvelle version 9, en usant de la version d’éva­lua­tion tota­le­ment fonc­tion­nelle durant un mois : une bien bonne initia­tive.

 

Du 9 avec du vieux…

Digital Performer 9

Si l’ins­tal­la­tion du logi­ciel propre­ment dit est une forma­lité, la détec­tion des plug-ins au démar­rage est plus problé­ma­tique : elle est non seule­ment longue, mais refuse tout simple­ment de fonc­tion­ner sur certains plugs (de Native Instru­ments notam­ment) qu’il faudra ‘sau­ter’ pour accé­der fina­le­ment au logi­ciel.

Pour l’oc­ca­sion, le logi­ciel se pare d’un nouveau thème graphique plus sombre qu’à l’ac­cou­tu­mée, mais plus mal foutu égale­ment : un mauvais choix de couleurs rendent les textes sélec­tion­nés illi­sibles (gris clair sur fond bleu clair), de sorte qu’on a vite fait de faire un détour par les préfé­rences pour instal­ler un des nombreux thèmes four­nis par l’édi­teur. Préci­sons-le : sans égaler Reaper sur ce point, Digi­tal Perfor­mer est assu­ré­ment l’un des logi­ciels dont l’ap­pa­rence est la plus person­na­li­sable : toutes les couleurs de l’in­ter­face sont éditables tandis que le logi­ciel jouit de l’un des meilleurs systèmes de split et d’agen­ce­ment de fenêtres qui existe sur le marché. Bref, on a vite fait de corri­ger les bévues du thème de base et de s’amé­na­ger un espace de travail aux petits oignons, pour partir à l’as­saut des nouveau­tés.

Éton­nam­ment, ce sont les nouveaux plug-ins que MOTU a choisi de mettre en avant sur cette version, avec l’in­té­gra­tion de 5 nouveaux effets et d’un instru­ment virtuel… pas si nouveau que ça. Sorti il y a 10 ans, le synthé hybride MX4 est désor­mais inclus au logi­ciel, assorti d’une banque EDM (Elec­tro­nic Dance Music). Combi­nant diffé­rentes formes de synthèses (sous­trac­tive à modé­li­sa­tion analo­gique, mais aussi addi­tive, à tables d’ondes et FM), ce dernier s’avère extrê­me­ment poly­va­lent et vient, en dépit de son grand âge, compen­ser les lacunes d’un bundle d’ins­tru­ments virtuels vieillis­sant, pour contrer sans doute l’in­té­gra­tion d’Alchemy au sein de Logic. Pourquoi ‘en dépit de son grand âge’ ? Tout simple­ment parce que, même s’il offre bien des possi­bi­li­tés et des sons inté­res­sants, MX4 n’est certai­ne­ment pas au niveau des dernières brutas­se­ries en date concer­nant la modé­li­sa­tion analo­gique : ceux qui connaissent Diva, Synth1 ou encore le Monark de Native Instru­ments et les dernières créa­tions d’Ar­tu­ria ne seront guère impres­sion­nés par les sons qu’il est suscep­tible de propo­ser dans ce registre. Reste que c’est une grosse bête bien agréable à avoir dans son arse­nal, car sa program­ma­tion demeure rela­ti­ve­ment simple et qu’elle est livrée avec quan­tité de présets très inté­res­sants.

Nouveaux plugs

Digital Performer 9

Rayon effets en revanche, MOTU nous propose des choses plus inté­res­santes avec l’ar­ri­vée du Master­Works FET-76 qui vient complé­ter l’ar­se­nal déjà bien fourni du logi­ciel au rayon des trai­te­ments dyna­miques. Si on dispo­sait déjà d’un clone de LA2A en plus des compres­seurs maison, l’ar­ri­vée d’un 1176 est appré­ciable dans la mesure où le plug est plus à son aise sur les compres­sions où une réponse rapide est de rigueur. MOTU a même pensé à modé­li­ser le mode ‘All Buttons’ pour écra­ser le signal comme on le faisait avec l’ori­gi­nal.

Moins pres­ti­gieux, mais plus origi­naux, quatre autres effets font enfin leur appa­ri­tion : Multi­Fuzz, Micro G, Micro B et Mega­Synth. Comme son nom l’in­dique, Multi­Fuzz est une satu­ra­tion multi­bande utile pour réchauf­fer un signal comme pour le massa­crer, inspi­rée de la Quadra­Fuzz de Craig Ander­ton. Un plug utile tant pour le mixage que pour la créa­tion.

Micro G et Micro B sont pour leur part deux octa­vers poly­pho­niques respec­ti­ve­ment pensés pour la guitare et la basse et qui permettent d’épais­sir le son de n’im­porte quel signal en le doublant synthé­tique­ment à l’oc­tave supé­rieure ou infé­rieure, tout en contrô­lant un filtre réso­nant et la forme d’onde utili­sée (sinu­soï­dale ou carrée) pour géné­rer les addi­tions. C’est simple et ça fonc­tionne très bien, que ce soit sur un lead ou un riff, qu’on l’uti­lise de manière discrète ou plus osten­ta­toire : une très bonne idée.

Digital Performer 9

Allant plus loin dans ce sillage, Mega­Synth offre autre­ment plus de possi­bi­li­tés en combi­nant deux octa­vers à deux filtres par le truche­ment de deux enve­loppes ADSR, deux LFO et d’un step sequen­cer à 16 pas, et en vous offrant la possi­bi­lité de connec­ter simple­ment par des câbles virtuels chaque modu­la­teur avec un para­mètre. Tout en demeu­rant simple, l’ou­til permet de faire énor­mé­ment de choses, de l’auto-wah à l’oc­ta­ver ou le tremolo en passant par quan­tité de trai­te­ments plus barrés, et qui rappel­le­ront le multi-effet Adre­na­Linn sorti autre­fois par Roger Linn. On aurait d’ailleurs adoré que MOTU aille encore plus loin, en inté­grant d’autres modules et en sophis­tiquant un brin ses modu­la­teurs. Mais la chose aurait sans doute tourné à l’usine à gaz alors qu’elle demeure simple : bref, c’est un très bon petit plug qui nous permet de finir sur une note posi­tive avec le bundle, puisque celui-ci ne connaît pas d’autres nouveau­tés.

De fait, on le déplo­rera : DP ne propose toujours aucune batte­rie virtuelle autre que l’an­tique drum­sam­pler Model12 (comme la plupart des instru­ments de DP, ce dernier date égale­ment d’il y a 10 ans), et s’en remet au très rustique Nano­sam­pler pour ce qui est de la plupat des sono­ri­tés autres que celles des synthés. Quand on sait ce que l’édi­teur a en réserve dans son cata­logue, c’est un brin agaçant, et si cela n’ex­plique pas l’in­suc­cès du soft sur le terri­toire français, gageons que ça ne contri­bue certai­ne­ment pas à le rendre compé­ti­tif face à ses plus vaillants concur­rents qui, en termes de bundles d’ins­tru­ments, font en géné­ral nette­ment mieux. Certes, si demain, MOTU se déci­dait à inté­grer une version allé­gée de Mach­Five, voir Mach­Five tout court, dans son logi­ciel, cela chan­ge­rait la donne. Mais pour l’heure, l’ar­ri­vée d’un synthé vieux de 10 ans ne suffit pas à faire oublier les carences du bundle sur ce point.

Digital Performer 9

Préci­sons-le aussi : même si DP est bien plus perti­nent du côté des effets où il semble ne manquer de rien en dehors d’un proces­seur de tran­si­toires, on a la désa­gréable impres­sion que MOTU mise plus souvent sur la quan­tité que la qualité. À quoi bon propo­ser un EQ en 2 bandes, 4 bandes et 8 bandes quand ce choix devrait être donné dans l’EQ lui-même. À quoi bon propo­ser chaque trai­te­ment en mono et en stéréo alors que, là encore, c’est le plug lui-même qui devrait gérer cela en fonc­tion de la piste ou du bus sur lequel on l’in­sère. Bref, un grand ménage s’im­po­se­rait, ne serait-ce que pour désen­gor­ger les menus dans lesquels il faut scrol­ler.

Mais lais­sons là les plug-ins pour nous inté­res­ser aux nouveau­tés plus inté­res­santes du logi­ciel lui-même.

En affi­cher plus

Passons vite fait sur la compa­ti­bi­lité Retina de rigueur, en mention­nant tout de même que le soft n’a pas son pareil pour affi­cher des textes minus­cules : il serait grand temps que MOTU se penche sur ce problème d’ac­ces­si­bi­lité qui rend le soft pénible à utili­ser sur un MacBook Pro 15 pouces.

Digital Performer 9

Plus inté­res­sante est la nouvelle possi­bi­lité d’af­fi­cher une vue spec­tro­gra­phique des pistes audio, à la place ou en plus des formes d’ondes tradi­tion­nelles. C’est l’une des vraies avan­cées de cette version 9 qui peuvent moti­ver l’achat de la mise à jour, car, en vis-à-vis de la forme d’onde qui four­nit des infor­ma­tions sur la dyna­mique du signal, le spec­tro­gramme permet en un coup d’oeil de se faire une idée de son contenu spec­tral. Évidem­ment, suivant les couleurs que vous choi­sis­sez, la chose peut être fati­gante visuel­le­ment, mais ça n’en reste pas moins très utile pour repé­rer un élément qui cloche à l’edi­ting, par exemple. Hélas, MOTU s’en est tenu à une visua­li­sa­tion, ne four­nis­sant aucun outil d’édi­tion pour inter­ve­nir sur le spec­tro­gramme lui-même, comme c’est le cas dans Adobe Audi­tion.

Toujours au rayon Affi­chage, le logi­ciel permet désor­mais d’af­fi­cher les courbes d’au­to­ma­tion en vis-à-vis de la piste : une fonc­tion que les utili­sa­teurs de Cubase ou Nuendo connaissent depuis des années, mais qui s’avère bien pratique pour ne pas avoir à swit­cher en perma­nence lorsqu’on édite ou visua­lise ses courbes d’au­to­ma­tion, d’au­tant que la forme d’onde s’af­fiche en arrière-plan de chaque ligne. C’est très agréable et demeure, à mon sens, l’une des fonc­tion­na­li­tés les plus attrac­tives de cette mise à jour.

Tout comme il est très agréable, rappe­lons-le, que la détec­tion du pitch se fasse systé­ma­tique­ment pour toutes les pistes audio et non à la demande comme chez tous les concur­rents. Ce n’est pas une nouveauté, mais c’est un bon point qu’il convient de rappe­ler, même s’il nous reste encore quelques bricoles à voir, et quelques décep­tions aussi.

Excellent XML et nouveau­tés en vrac

Digital Performer 9

L’édi­teur de parti­tions de DP parle désor­mais XML, du moins à l’ex­port, ce qui s’avère extrê­me­ment pratique pour bosser ensuite dans un éditeur spécia­lisé comme Sibe­lius ou Finale. D’ailleurs, préci­sons-le, si les parti­tions produites par Digi­tal Perfor­mer sont loin d’être parfaites, elles n’en sont pas moins réel­le­ment exploi­tables là où certains concur­rents produisent vrai­ment des choses illi­sibles. Un détail auquel seront sensibles les compo­si­teurs de musique sympho­nique pour le film et qui doivent faire des allers-retours entre leur STAN et leur éditeur de parti­tion.

Toujours au rayon ‘Bureau­tique’, on sera ravi d’ap­prendre que le logi­ciel dispose enfin d’un bloc-notes, utile pour docu­men­ter les projets, ce qui est, rappe­lons-le, extrê­me­ment impor­tant et salu­taire lorsque vous devez rouvrir un ancien projet. On ne s’at­tar­dera pas là-dessus vu l’ex­trême simpli­cité du système qui ne permet ni mise en forme ni inté­gra­tion d’image (et pour­tant, rien de tel qu’une photo d’un rack pour se souve­nir de réglages qui ne sont pas consi­gnés dans le logi­ciel) et qui ne permet pas de concen­trer les commen­taires de pistes par imbri­ca­tion, ce qui serait une vraie origi­na­lité. MOTU fait comme ses concur­rents en somme, et c’est bien dommage. On est bien loin encore des systèmes de docu­men­ta­tion auto­ma­ti­sés dont disposent les déve­lop­peurs infor­ma­tiques.

Évoquons égale­ment deux nouveau­tés mineures : un système qui permet de créer des pistes par lots (utile, mais pas indis­pen­sable quand on est habi­tué à travailler avec des templates), et la possi­bi­lité de modi­fier depuis l’in­ter­face prin­ci­pale les para­mètres audio du projet (échan­tillon­nage, réso­lu­tion, etc.), ce qui n’est peut-être pas si fréquent au point de justi­fier un tel posi­tion­ne­ment.

Digital Performer 9

Plus dispen­sable encore, la nouvelle gestion du MIDI Learn mise en avant par MOTU comme un des points forts de cette version 9 : l’idée, excel­lente sur le papier, consiste à lais­ser DP s’oc­cu­per du MIDI Learn en surcouche des plug-ins. Pourquoi pas, ma foi ? Sauf que rares sont les plug-ins sérieux qui ne gèrent pas eux-mêmes le MIDI Learn tandis que DP n’a pas réussi à MIDI­lear­ni­ser le BIAS FX de Posi­tive Grid, juste­ment dépourvu de cette fonc­tion. Si la démarche de MOTU est donc inté­res­sante, elle n’en demeure pas moins perfec­tible dans sa réali­sa­tion, d’au­tant que c’est sans doute à cause d’elle que les plug-ins mettent des plombes à être détec­tés au démar­rage du logi­ciel… lorsqu’ils le sont.

Je fini­rai avec l’une des petites fonc­tions qui m’ont paru les plus inté­res­santes : la possi­bi­lité de commu­ter des notes en statut muet depuis le piano roll, ce qui peut s’avé­rer très utile pour tester des varia­tions, notam­ment sur des batte­ries. Une vraie bonne idée.

Et sinon, qu’est-ce qui manque ?

Rien concer­nant les nouveau­tés de cette neuvième version qui n’est certai­ne­ment pas une mise à jour majeure de ce dino­saure de la séquence. Et c’est bien dommage, car, tout en étant rela­ti­ve­ment complet d’un point de vue fonc­tion­nel, il y a quan­tité de choses qu’on aurait voulu voir amélio­rer, notam­ment au niveau de l’er­go­no­mie, ou d’in­no­va­tions qu’on aurait voulu voir appa­raître.

Digital Performer 9

À l’heure où tout le monde se bat pour propo­ser toujours plus de fonc­tions origi­nales et de la façon la plus ergo­no­mique qui soit, on regret­tera ainsi la trop lente évolu­tion du logi­ciel de MOTU : pas de gestion des objets audio à la Sampli­tude (le trai­te­ment demeure destruc­tif et non auto­ma­ti­sable), ni même de faders VCA ou de possi­bi­lité de splits de canaux MIDI ou audio comme on l’a vu dans le dernier Studio One ou dans Reaper pour bâtir des trai­te­ments ou des instru­ments évolués, pas de piste Accord façon Cubase, etc.

Sans même reve­nir sur les problèmes de lisi­bi­lité dus aux polices, aux tailles ou aux couleurs, on regret­tera aussi que le logi­ciel manque de souplesse : les menus contex­tuels appa­rais­sant via le clic droit sont parfois lacu­naires (quand on clique droit sur une tranche de la console, on ne nous propose pas de la renom­mer, chose pour­tant possible en utili­sant la touche ALT) tandis que les tranches de console ne peuvent pas être colo­rée en inté­gra­lité. On s’agace aussi de devoir gérer deux pistes pour chaque instru­ment virtuel, et donc deux tranches dans la console (une MIDI, une Audio), sans possi­bi­lité de cacher l’une ou l’autre par des filtres bien foutus (le Track Selec­tor permet de le faire, mais il faut le faire piste par piste, sans possi­bi­lité de cacher tout ce qui est MIDI ou tout ce qui est audio, par exemple). Évidem­ment, ceux qui connaissent le logi­ciel comme leur poche passe­ront au-dessus de ces petits détails qui leur semblent natu­rels, mais on voit mal comment un débu­tant ne peste­rait pas contre cette inter­face old school à l’heure de la tendance KISS (Keep It Simple Stupid). Une grosse refonte de l’in­ter­face s’im­po­se­rait donc…

Enfin, préci­sons que le logi­ciel ne s’est pas montré d’une stabi­lité à toute épreuve durant nos tests : grâce à l’auto-save, on limite la casse mais ça n’en demeure pas moins agaçant tandis que la non-recon­nais­sance de plug-ins majeurs fait tache, tout comme l’ab­sence de support de VST 3 alors que Stein­berg a depuis plusieurs mois annoncé l’aban­don de VST 2.

Conclu­sion

 

Digi­tal Perfor­mer est un logi­ciel complet, il n’y a aucun doute là-dessus, et l’un des rares à exis­ter et sur Mac et sur PC. À consi­dé­rer les nouveau­tés de cette neuvième version dont il n’est pas sûr qu’elle inté­resse tous les posses­seurs de la 8, on comprend toute­fois la raison pour laquelle, en dépit de son droit d’aî­nesse, il ne figure pas parmi les logi­ciels leaders du marché en termes de nombre d’uti­li­sa­teurs. Doté d’une ergo­no­mie vieillotte qui accu­mule les fenêtres et les barres de scrol­ling dans lesquels s’ag­glu­tinent quan­tité d’in­fos, il peine égale­ment à faire valoir ses quelques origi­na­li­tés fonc­tion­nelles : les V-Racks étaient certes une bonne inven­tion à l’époque où la consom­ma­tion des ressources était une préoc­cu­pa­tion première, mais aujour­d’hui que nos machines riva­lisent de puis­sance, l’at­tente se situe plus du côté des fonc­tions créa­tives, point qui n’est certai­ne­ment pas le fort du logi­ciel qui se contente, sur ce terrain, de bran­dir sa belle suite de plug-ins d’ef­fets et son excellent système de ‘chunks’ (des bouts de séquences faci­li­tant l’agen­ce­ment d’une chan­son par blocs : intros, refrain, etc.). C’est très bien, mais ça ne suffit peut-être pas à faire oublier la faiblesse des instru­ments virtuels et les manques fonc­tion­nels en regard de la concur­rence située au même prix de 400 euros, ou en dessous. Certes, Digi­tal Perfor­mer n’est assu­ré­ment pas un mauvais bougre, mais c’est loin d’être un premier de la classe et MOTU aura tout inté­rêt à nous faire rêver un peu plus s’il veut éveiller l’in­té­rêt des utili­sa­teurs des 10 STAN qui le précé­dent dans notre sondage. On espère donc voir débarquer un Digi­tal Perfor­mer 10 autre­ment plus décoif­fant la prochaine fois…

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Notre avis : 6/10

  • Mac ET PC
  • MegaSynth : très sympathique
  • Un 1176 qui vient idéalement compléter le LA2A
  • MX4, simple, puissant et polyvalent
  • Comptabilité XML pour les partitions
  • Le bloc-notes intégré
  • Vue spectrographique
  • Nouvel affichage des automations
  • Possibilité de ‘muter’ des notes MIDI
  • Relativement complet
  • Tout ce qu’on aime dans DP : chunks, détection du pitch automatique sur l’audio, belle suite de plug-ins d’effets, gestion des fenêtres
  • Nouveau thème présentant de gros problèmes de lisibilité
  • Utilité d’un MIDI Learn géré par le logiciel restant à démontrer
  • Lenteur et échec de détection sur des plug-ins qui n’ont rien d’exotique
  • MX4, une nouveauté… vieille de 10 ans, et ça s’entend
  • Peu de nouveautés excitantes dans cette mise à jour
  • Bundle d’instruments chiche et vieillot en regard de la concurrence
  • Une ergonomie très perfectible
  • Manque de fonctions ‘créatives’
  • On a vu plus stable

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