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Test du u-he Diva - Quel As !

9/10
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La course à l’émulation la plus crédible d’un synthé analogique, capable de contenter les tenants du tout discret (ou presque) et ceux du binaire est toujours d’actualité. Voici un nouveau participant à ce marathon, Diva, signé par l’éditeur u-he.

S’il est une chose que l’in­for­ma­tique, entre autres joyeu­se­tés, a apporté au monde de la musique, c’est bien l’adap­ta­tion d’un compor­te­ment typique des forums géné­ra­listes : celui de la flame war. Dites que le PC est large­ment supé­rieur aux confi­gu­ra­tions Apple, ou inver­se­ment, et c’est parti pour des discus­sions inter­mi­nables sur les mérites et défauts suppo­sés des deux camps, de manière la plus malhon­nête possible intel­lec­tuel­le­ment parlant (le prin­cipe même de la flame war). Ou parlez des mérites compa­rés des versions logi­cielles de machines mythiques ou dont les mérites sont essen­tiel­le­ment d’être construites « en dur », en niant la réalité des unes et les possi­bi­li­tés offertes par les autres, et vous pouvez tabler sur des pages et des pages de forum, faisant parfois s’af­fron­ter des gens n’ayant jamais mis la main sur un vrai Mini­moog ou un Pultec et d’autres pour qui les notions d’in­for­ma­tique se résument à 3615 Kinen­veut. 

Depuis quelques années et la vogue des versions virtuelles de synthés mythiques, souvent parées d’in­ter­faces graphiques de toute beauté qui ne sont pas sans effet (parfois de façon incons­ciente) sur l’ap­pré­cia­tion globale, sans comp­ter les nombreux ajouts de fonc­tions, la bataille fait rage avec, d’un côté les tenants du son analo­gique pur (« avec deux oscil­los et un filtre, je t’ex­plose ton poly­pho­nique numé­rique »), de l’autre les aficio­na­dos du numé­rique (« regarde, j’ai 2500 voix de poly­pho­nie, chacune avec son filtre multi­mode réso­nant et son enve­loppe 2500 points »), quand on n’ar­rive pas à des extrêmes du type « J’en­tends de l’alia­sing à 35 kHz » ou « Il n’y a rien en dessous de 15 Hz dans ton mono­pho­nique » en oubliant tout simple­ment la ques­tion prin­ci­pale : « Mais quelle musique créez-vous donc avec tout ça ? ».

Certes, tout ce qui précède fait appel à la cari­ca­ture, mais la cari­ca­ture part toujours d’un fait, d’une situa­tion vraie. D’autre part, plus les bécanes sont deve­nues perfor­mantes, plus les émula­tions en ont profité, plus les émula­tions sont deve­nues perfor­mantes, plus les bécanes se sont déve­lop­pées afin de répondre aux avan­cées et attentes de la recherche et des consom­ma­teurs. Que l’on songe à ce que Stein­berg propo­sait comme une repro­duc­tion fidèle du Mini­moog avec le Model-E, il y a douze ans comparé au Mini­monsta de G-Force par exem­ple…

L’édi­teur u-he, dont les excel­lents plugs Uhbik ont été testés ici, est bien connu des amateurs de synthés virtuels, notam­ment grâce à Zebra et Ace, deux très bons instru­ments même si d’ap­proche diffé­rente, et son intri­guant work-in-progress Berlin Modu­lar System, un projet modu­laire d’en­vi­ron­ne­ment de synthés plus ou moins modu­laires, qui devrait réunir Bazille (toujours en version alpha), Ace XT (une version survi­ta­mi­née de l’exis­tant) et un énig­ma­tique L.u.s.h. Non content de travailler sur tous ces produits simul­ta­né­ment, l’édi­teur nous présente Diva, un synthé (lui aussi modu­laire) aux spéci­fi­ca­tions allé­chantes. Revue de détail.

Intro­du­cing u-he Diva

u-he Diva

On trou­vera le synthé sur le site de l’édi­teur pour la somme de 165 euros, ainsi qu’une version démo. Compa­tible Mac (AudioU­nit 32 et 64 bits, et VST) et PC (VST 32 et 64 bits), le plug est d’en­trée présenté comme gour­mand par son éditeur, puisqu’il est recom­mandé au moins un deux cœurs 2 GHz Mac Intel sous OS 10.5 et PC sous Windows XP, et qu’il semble présen­ter plusieurs quali­tés de fonc­tion­ne­ment, dont une Divine censée déli­vrer les meilleures perfor­mances. Les utili­sa­teurs de Pro Tools devront attendre la mi-2012 pour dispo­ser d’une version compa­tible (direc­te­ment ou via l’adap­ta­teur de FXPan­sion). Pas de version auto­nome, on verra si c’est un problème ou pas.

Instal­la­tion sans problème, et auto­ri­sa­tion simpli­fiée : pas de chal­lenge/réponse, pas de clé intru­sive, mais un simple nom d’uti­li­sa­teur et un code. Ça fait du bien d’être consi­déré comme un client respon­sable, sachant de plus que l’édi­teur a quelques armes secrètes dans son arse­nal anti-pira­tages (on pense à l’in­ter­face de Zebra qui se trans­for­mait litté­ra­le­ment en une boue noire, ou des compor­te­ments plus que bizarres se déclen­chant une fois une certaine quan­tité de travail effec­tuée). Merci u-he.

Un Roloog, un Morg ou un Kand ?

L’in­ter­face très large affiche un nombre respec­table de commandes et sections. Heureu­se­ment, l’édi­teur a implé­menté son prin­cipe de fenêtres redi­men­sion­nables, ce qui permet d’af­fi­cher le plug selon sept tailles, du tout piti 600 × 335 (bon courage pour lire la séri­gra­phie…) jusqu’à un énorme 3000 × 1675 ! 

Le prin­cipe retenu par l’édi­teur est celui de la modé­li­sa­tion la plus fidèle possible non pas d’un synthé­ti­seur en parti­cu­lier, mais d’élé­ments de diverses machines mono et poly­pho­niques. On recon­naî­tra, au gré des éléments, des implé­men­ta­tions et carac­té­ris­tiques en prove­nance directe de Moog (Mini), Roland (Juno et Jupi­ter) et Korg (MS20), plus quelques autres qui m’au­ront peut-être échap­pées. Mais n’al­lons pas trop vite.

On l’a compris, une des obses­sions de l’édi­teur est la modu­la­rité, et c’est tant mieux. Diva (pour Dino­saur Imper­so­na­ting Virtual Analogue, tout un programme) n’y échappe pas. La topo­lo­gie semi-modu­laire de logi­ciel n’est pas révo­lu­tion­naire en elle-même, puisqu’on utili­sera des VCO, un filtre, des enve­loppes, deux LFO et deux effets, auxquels on addi­tionne plein de petites fonc­tions desti­nées à appor­ter des modi­fi­ca­tions subtiles (ou à l’in­verse carré­ment appuyées) à tout ce petit monde. Mais l’énorme inté­rêt de Diva, autre que ses possibles quali­tés sonores, est la possi­bi­lité de créer des confi­gu­ra­tions que l’on ne pour­rait obte­nir dans la réalité, sauf à sortir le fer à souder, sans garan­tie de compa­ti­bi­lité (au prix de désos­sage complet de machines onéreuses) : on peut ici utili­ser la confi­gu­ra­tion typique Moog à trois VCO avec un filtre façon MS-20, une enve­loppe numé­rique façon Jupi­ter-6, l’autre analo­gique façon Juno-60. Promet­teur, non ?

D’au­tant que l’édi­teur en profite pour inté­grer une tech­no­lo­gie inno­vante : celle des zero delay feed­back filters (que l’on pour­rait traduire par filtres à circuit de réinjec­tion sans retard). Kesse ? Dans le manuel, l’édi­teur nous explique que « La plupart des filtres dans les vieux synthés analo­giques ont un ou plusieurs points de réinjec­tion. Le signal d’en­trée passe par une série de résis­tances et conden­sa­teurs contrô­lés, puis le signal de sortie est réinjecté dans l’en­trée (ou à un autre point dans le chemin du signal). […] Cette boucle de réinjec­tion n’in­tro­duit aucun retard, la réinjec­tion est pratique­ment immé­dia­te… ».

 

U-He DIVA : DIVAsourcesDans le domaine numé­rique, la réalité est tout autre, et le retard s’ac­cu­mule, à cause du procédé employé (on trouve plus d’in­for­ma­tions sur le sujet dans le manuel fourni avec la démo du synthé ici, et bien sûr dans l’in­con­tour­nable L’au­dio­nu­mé­rique de Curtis Roads). Pour faire court, l’édi­teur utilise des tech­no­lo­gies propres aux simu­la­teurs de circuit indus­triels (PSpice notam­ment) et surtout un algo­rithme maison qui permet de « prédire » le signal en sortie d’un filtre, en l’in­cluant aussi comme variable d’en­trée. Vite, une aspi­ri­ne…

En dehors du son, sur lequel on revien­dra, le premier impact est sur la consom­ma­tion CPU, qui peut être très élevée. D’où un réglage parti­cu­lier (et fonda­men­tal), Accu­racy, qui permet­tra de sélec­tion­ner diffé­rents degrés de préci­sion de trai­te­ment, Draft, Fast, Great et Divine, influant conjoin­te­ment sur le son et la CPU. On verra de quelle manière.

Oscil­los variables

u-he Diva

Le synthé offre quatre zones prin­ci­pales, celle du haut regrou­pant les éléments de produc­tion du son, oscil­la­teurs, filtres et enve­loppes, celle du centre, variable et celles de côté, à gauche les LFO, à droite les effets. Cinq onglets en bas au centre permettent de bascu­ler sur diffé­rents réglages. Une première préci­sion : certains para­mètres peuvent donner accès à plusieurs sources de modu­la­tion via un menu dérou­lant s’ils sont dotés d’un triangle inversé gris, à choi­sir entre 13 sources internes et externes, des LFO à l’Af­ter­touch, ou entre 10 fonc­tions mathé­ma­tiques, de Add à Multi­ply, en passant par Invert, Random, etc. Dans le cas d’une modi­fi­ca­tion de la source par défaut, le texte de l’in­ter­face s’af­fi­chera comme s’il avait été recou­vert d’une bande adhé­sive Dymo, c’est pratique.

Commençons par le haut et par les oscil­la­teurs. On recon­naî­tra sans peine l’en­semble VCF/Mixer du Mini­moog avec ses trois oscil­los, mais qui gagne quelques fonc­tions inédites ; les prin­ci­pales étant la fonc­tion Hard Sync pour les oscil­los 2 et 3, la sélec­tion de forme d’onde en continu et non en passage abrupt de l’une à l’autre, la possi­bi­lité de créer une PWM et celle d’avoir une FM de base, l’os­cil­la­teur 1 modu­lant les deux autres. Six boutons permettent d’ac­ti­ver pour chaque oscillo une source de modu­la­tion. Le bloc VCO est complété par le tradi­tion­nel Mixer, avec volume du géné­ra­teur de bruit (blanc ou rose) et réglage Feed­back, renvoyant le signal en sortie du filtre dans le Mixer.

u-he Diva

Autre choix possible, le Dual VCO, qui nous renvoie cette fois-ci au Jupi­ter-6, avec quelques modi­fi­ca­tions, dont la possible sélec­tion de toutes les formes d’ondes en même temps, sans augmen­ta­tion du volume de l’os­cillo (le J-6 ne permet que deux sélec­tions à la fois) : deux oscil­la­teurs indé­pen­dants, avec modu­la­tion croi­sée (cross modu­la­tion), réglages d’oc­tave (une de plus), accord, Sync, formes d’ondes multiples (dent de scie, triangle, sinus, impul­sion à largeur variable modu­lable, noise…), mix entre les deux oscil­los. Ques­tion modu­la­tion, deux curseurs bipo­laires PW (attri­buables unique­ment à l’os­cillo 1 ou aux deux) et LFO 2, rota­tifs bipo­laires Env 2 et LFO 2 pouvant être diri­gés vers l’un et/ou l’autre oscillo ainsi qu’en mode Split, assu­rant une modu­la­tion indé­pen­dante. Le dernier para­mètre, Shape offre trois états, ideal, analog 1 et analog 2. Dans ses Templates, l’édi­teur attri­bue l’ana­log 2 au Jupi­ter-6, et l’ana­log 1 au Jupi­ter-8.

Dernière modé­li­sa­tion de VCO analo­gique, le double VCO du MS-20, ici nommé Dual VCO Eco. Les réglages sont quasi iden­tiques, formes d’onde, largeur d’im­pul­sion, désac­cord, volume respec­tif, avec quelques chan­ge­ments de noms, ajouts d’oc­taves aux oscil­los et ajouts de rota­tifs de modu­la­tion bipo­laires, Env 2 et LFO 2 par défaut.

Enfin, DCO nous propose un oscillo numé­rique du type de celui du Juno-60, avec toujours les deux curseurs bipo­laires PW et LFO 2, modu­la­tion de la hauteur via Env 2 et LFO 2, via deux rota­tifs bipo­laires, et sélec­teurs de formes d’onde, Pulse et Sawtooth selon plusieurs varia­tions, auxquelles on ajou­tera un sub (cinq varia­tions de l’im­pul­sion de base) et un noise afin de créer de nombreuses formes d’onde complexes. Il utilise le prin­cipe du divi­seur d’oc­tave avec une horloge maître, ce que ne possé­dait pas le Juno-60

Pas un soupçon d’alia­sing, un son propre (d’au­tant plus en mode Divine). Pour se faire une toute petite idée, voici une descente chro­ma­tique sur toutes les notes dispo­nibles (de G9 à C-1) en prenant l’onde dent-de-scie de tous les oscil­los dans l’ordre ci-dessus, un seul oscillo à chaque fois, le même filtre (Ladder, on y revien­dra) complè­te­ment ouvert, sans chan­ger enve­loppes et autres réglages. Préci­sion : pour tout le test, les exemples sont effec­tués en mode Divine, le plus gour­mand en CPU. 

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Bien sûr le filtre colore légè­re­ment le son, mais comme tout le monde y passe de façon égale… On remarquera les parti­cu­la­ri­tés de la forme d’onde du MS-20. Voilà en tout cas un arse­nal sonore copieux, d’au­tant qu’il peut être mélangé à ce qui suit.

Filtres riches

u-he Diva

Ce qui va faire une première grosse diffé­rence, hors les possi­bi­li­tés de créa­tions de formes d’ondes complexes, c’est le filtre utilisé. Et là aussi, u-he nous gâte. Juste une petite préci­sion : là où les VCO façon Moog intègrent le mixer idoine, les autres oscil­la­teurs adjoignent à la place un filtre HPF ou un « simple » feed­back. On dispose d’un HPF Post (à trois posi­tions plus fonc­tion Bass Boost, rémi­nis­cence du filtre du Juno), d‘un HPF Pre, et pour finir d’un HPF Bite, filtre réso­nant 6dB/oct. avec réglage bipo­laire de modu­la­tion par l’Env 2 (par défaut), modé­lisé sur celui du MS-20 (on a long­temps cru qu’il s’agis­sait d’un 12 dB/oct., les recherches de Doep­fer sur une repro­duc­tion du filtre ayant fait le point sur cette fausse idée), et ce selon deux versions (Rev 1 et Rev 2). Ce filtre est d’ailleurs le plus gour­mand de tous les modules de Diva.

Voilà un exemple de balayage de fréquence avec la réso­nance à fond en Rev 1, puis en Rev 2 (on entend d’abord le son avant filtrage). Atten­tion, sur quelques exemples, on pour­rait croire entendre des effets de paliers : il n’en est rien, les premiers exemples ayant été effec­tués avec un contrô­leur rota­tif cranté, les suivants avec des faders pour une meilleure linéa­rité. Les courses des para­mètres de Diva sont parfai­te­ment conti­nues, sans aucun esca­lier, comme on pourra le véri­fier dans nombre d’exemples.

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Deux versions que l’on retrouve sur le filtre VCF Bite, repro­dui­sant aussi celui du synthé de Korg. L’édi­teur a-t-il donc modé­lisé un MS-20 doté du chip hybride Korg35 et un de la géné­ra­tion suivante utili­sant un OTA LM13600/13700 ? Les captures d’écran des versions bêta qui furent publiées sur le net par u-he montraient au début une appel­la­tion Sallen Key qui logique­ment permettent de dire qu’il s’agit d’une modé­li­sa­tion du Korg35. La confi­gu­ra­tion à base d’OTA repre­nant deux filtres de premier ordre en cascade ne partage en effet pas du tout la même topo­lo­gie.

En tous les cas, les fonc­tion­na­li­tés sont les mêmes, les modu­la­tions gagnant en bipo­la­rité et l’ac­cès à la liste déjà citée. Le filtre peut aussi être modulé en fréquence par l’Osc 1 (quel qu’il soit, voir enca­dré). Repre­nons l’exemple suivant en bougeant tous les contrôles de deux filtres en même temps.

 

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Autre filtre attendu, l’ex Tran­sis­tor Ladder, main­te­nant renommé VCF Ladder, le fameux 24 dB/oct. du Mini­moog. Bien évidem­ment, on n’en reste pas là, puisque u-he l’a aussi rendu 12 dB/oct., y rajoute la FM comme sur tous les autres. On retrouve les habi­tuels Cutoff, Empha­sis, et le filtre est modu­lable via l’Env 2 et le LFO 2 (bipo­laires) et le suivi de clavier. Voici un premier exemple en 24 dB/oct., puis le même en 12 dB/oct.

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On conti­nue avec le VCF Cascade, hérité de celui du Juno, offrant Cut Off, Reso­nance, suivi de clavier, les habi­tuels Env 2, LFO 2 et FM, ainsi que les autres plus de l’édi­teur : un switch Rough/Clean chan­geant prin­ci­pa­le­ment le compor­te­ment de la réso­nance et un fonc­tion­ne­ment en mode 12 dB/oct. On enten­dra dans l’exemple suivant l’ac­tion en mode Clean, puis en mode Rough.

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Pour termi­ner, le VCF Multi­mode (OTA State Variable Filter au stade beta) qui nous ramène à celui du Jupi­ter-6, repre­nant (à l’écran, pas au son) les réglages du précé­dent, sans le mode Rough/Clean, mais avec un sélec­teur LP 4 pôles, LP 2 Pôles, HP et BP. On écoute tout de suite chacun des modes, dans l’ordre. 

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Des sons oui, mais le son ?

Bon, certes entendre des sweep en dit déjà pas mal sur le son du synthé, mais qu’en est-il vrai­ment ? Rien de plus simple, pour cela, on va piocher dans la géné­reuse banque de présets, de plus clas­sés par famille. Commençons par les Basses.

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Défi­ni­tion, présence, rondeur, tenue, tout est là, on entend même la rapi­dité des enve­loppes, bien « snappy ». Conti­nuons par les Lead.

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Là encore, les enve­loppes. Ou bien le plai­sir d’une sinus un tout petit peu retra­vaillée, façon Max Midd­le­ton par exemple, qui sonne tout de suite, comme sur le vrai. Et ces satu­ra­tions obte­nues, sans passer par un effet de… satu­ra­tion. Un vrai plai­sir. Passons au Dream Synth.

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u-he Diva

Lors des premiers tests, quand j’ai décou­vert les sons que l’on entend sur l’exemple, j’ai dû passer une bonne heure à enchaî­ner des accords, juste comme ça, pour le plai­sir. L’im­pres­sion de me retrou­ver derrière les Roland de mes premiers concerts, un coup de vieux, mais un coup de vieux agréa­ble… Conti­nuons avec quelques Polys typiques, qui prolongent cette sensa­tion.

 

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Pour finir, quelques effets et ryth­miques, montrant qu’avec une utili­sa­tion judi­cieuse des formes d’ondes des LFO et du Delay, on peut créer quelques séquences animées plutôt réus­sies.

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Télé­char­gez les fichiers de sons ici : flac.zip

Bilan

Depuis quelques années, et en mettant de côté tout ce qui est échan­tillon­neur, ROMpler, synthé à modé­li­sa­tion physique & co., j’ai vu défi­ler pas mal de synthés analo­giques virtuels. Si certains logi­ciels sortent du lot sans reven­diquer cette approche pure (le VA), comme Synplant ou Twin 2, par exemple, d’autres recherchent abso­lu­ment la quali­fi­ca­tion d’ana­lo­gique virtuel ultime. Les émula­tions de toutes sortes, parfois très réus­sies (Impos­car, Mini­monsta, Jupi­ter-8V), ont toutes cher­ché à reven­diquer le titre.

Mais là, je dois avouer que je suis abso­lu­ment séduit par le son et le prin­cipe de Diva. Certes, la bécane hôte en prend un coup, et il ne restera pas beau­coup de place pour le reste si l’on met trop de notes, à moins de coucher en audio le résul­tat. Mais cette consom­ma­tion est payante. Rare­ment les sensa­tions ressen­ties sur les synthés émulés il y a plusieurs années m’ont paru si fidèles sur cette Diva, à la fois proches et en même temps allant autre part. 

Le gros regret, c’est le manque de version auto­nome. Car on pour­rait très bien envi­sa­ger de prendre un portable puis­sant (il y en a à des prix très acces­sibles) et le consa­crer unique­ment à Diva pour faire de la scène ou même une machine dédiée en studio, comme d’autres se font des fermes VSL ou East West. Un bon analo poly­pho­nique actuel­le­ment, c’est combien ?

Dans son domaine, l’ana­lo­gique virtuel, c’est un vrai coup de cœur. Télé­char­gez la démo, jouez, écou­tez, tritu­rez dans tous les sens, ça ne vous engage à rien. Sauf à craquer.

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre
Valeur sûre
Award
  • Tout
  • Pas de version autonome !
  • Petits bruits et résidus d’effets lors de changements de présets

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