Le séquenceur phare d'Apple revient dans une mise à jour d'autant plus appréciable qu'elle est gratuite pour tous les utilisateurs de la version Pro X. L'occasion nous est donc donnée de faire le point et le patch sur l'un des poids lourds du marché, avec tout ce qu'il faut pour tester la bête : iPad Pro et MacBook Pro dernier cri !
Il y a ceux qui pense qui grosse vidéo vaut mieux qu’un long discours et ceux-là seront ravis de faire le tour du monument via notre émission :
Et puis il y a les littéraires qui veulent du bon vieux mot Vintage avec des vraies lettres analogiques. Pour ceux-là, le test de cette version 10.3 se poursuit donc ci-dessous.
Config de rêve…
Parce qu’une partie des nouveautés de cette version 10.3 concerne l’intéraction du logiciel avec les différents équipement Apple, le firme de Cuppertino a mis à notre disposition ses derniers produits que nous nous sommes empressé de brancher à notre interface audio Apollo 8 pour nous faire une bonne petite config de luxe.
Et ce serait mentir que de dire qu’on ne s’est pas fait plaisir avec tout cela. Outre le très agréable iPad Pro, le nouveau MacBook Pro ne déçoit pas de prime abord : sans parler de la finition irréprochable de l’appareil, l’écran est splendide, le nouveau clavier est très agréable, les nouveaux HP sont plus puissants que les anciens, le Trackpad est démesuré et la Touch bar jouit de toutes les qualités qui font le succès des iPhones et iPad depuis leurs débuts, à savoir un excellent affichage et une parfaite réactivité.
Ce concert de louanges n’a toutefois rien d’une incroyable surprise vu que la machine, si l’on veut bénéficier de la Touch Bar, est vendue à partir de 2000 euros en 13 pouces, passe à 2700 euros en 15 pouces avec un SSD de 256 Go quand la version à 512 Go monte à 3200 euros. En activant toutes les options (Core i7 à 2,9 Ghz, SSD de 2 To et carte graphique Radeon 460 avec 4 Go de RAM), on atteint même le montant astronomique de 5000 euros ! Et disons qu’à ce prix très élevé, Apple aurait pu mieux faire sur les specs que ce soit au niveau de la RAM (16 Go seulement sans possibilité d’avoir plus, ce qui est chiche pour l’audio, la vidéo ou l’infographie), de la carte vidéo (qui sera loin de satisfaire les joueurs et ceux qui s’intéressent de près à la VR), de la Webcam 720p et surtout de la connectique. Car si le constructeur se targue d’avoir fait un appareil encore plus fin et léger, c’est parce qu’il l’a amputé de la plupart de ses connecteurs au grand dam des utilisateurs.
Outre la disparition du connecteur MagSafe que tout le monde adorait et du port HDMI qui se fait la malle, on pestera sur le retrait du lecteur de cartes SD pourtant bien pratique dans le domaine de l’audio, de la vidéo et de la photo, et les 4 ports thunderbolt/USB-C ne rattraperont certainement pas la ridicule absence de connecteurs USB traditionnels, obligeant l’utilisateur à se fader des adaptateurs, un hub ou à racheter des périphériques compatibles… quand ils existent. Poussé par Apple, vous aviez acheté une splendide carte Thunderbolt il y a à peine 6 mois ? Sachez qu’il vous faudra déjà un adaptateur pour l’utiliser sur ces nouveaux MacBook Air. Ne pas pouvoir connecter directement une clé USB sur une machine labellisée Pro, ça fait en outre tâche dans n’importe quel domaine professionnel que je connaisse, et surtout dans celui de l’audio qui nous occupe : les deux logiciels les plus utilisés par les pros recourent en effet à des dongles USB… Du coup, même si on est habitué au fait qu’Apple malmène gentiment ses utilisateurs en prenant des virages technologiques violents, ce qui a parfois le bénéfice de faire progresser le marché, les choix retenus pour cette nouvelle machine donnent l’impression d’avoir à faire à un MacBook Geek pour faire fantasmer les lecteurs de 01net plutôt qu’un MacBook Pro répondant au besoin de ses utilisateurs. Et l’argument d’une machine plus fine et légère est balayé par le fait qu’il faudra trimbaler un barda de connecteurs, d’adaptateur et de lecteurs SD qui, outre le surcoût qu’ils occasionneront, concoureront à faire du nouveau MacBook Pro un ordinateur plus lourd et plus encombrant que son prédécesseur : un comble !
La copie est donc vraiment à revoir sur ce point même si, au-delà de ces considérations et d’un prix qui en effraiera plus d’un, cette nouvelle machine est toujours aussi pertinente dans ce qui demeure la grande force d’Apple : l’expérience utilisateur.
Apple joue la Touch
Au coeur de cette dernière, la nouvelle Touch Bar amène notamment un confort qui contrebalance le côté rudimentaire des claviers de portables. Certes, on n’a pas de pavé numérique comme sur un ordinateur Desktop, mais grâce à cette petite barre maligne qui remplace les 14 touches de fonctions, on peut faire beaucoup plus de choses. En effet, elle s’avère non seulement contextuelle et s’adapte à l’objet sélectionné à l’écran, mais on peut en outre la personnaliser pour y mettre ce qu’on veut. Et surtout, elle est polymorphe pouvant aussi bien proposer des touches qu’un slider ou une barre de navigation, des miniatures. La chose d’avère donc formidablement pratique quand elle est gérée (Logic et tous ses plug-ins le gère, mais la plupart des développeurs de tierce partie n’ont pas implémenté cette fonction), même si on lui trouvera deux défauts notables.
Le premier, c’est évidemment qu’elle est réservée aux plus chers des MacBook Pro et qu’on en profitera donc pas sur iMac, MacMini ou sur les autres MacBook. Quant au second, il tient au fait que l’horizontalité et l’étroitesse de la barre limite les usages : on ne peut pas pincher pour zoomer dans un projet, et régler un fader à l’horizontale est autrement moins pratique qu’à la verticale. Or, dans l’audio, on passe son temps à pousser des faders et tourner des boutons. Bref, si cette Touch Bar apport une confort non négligeable lorsqu’on utilise le MacBook seul, elle n’est certainement pas le game changer qu’on espérait au point qu’on a vite fait de ne plus trop l’utiliser dès lors qu’on dispose d’un iPad.
Under Control
Il faut dire qu’au rayon tablette, Apple fait très fort en proposant l’une des meilleurs applis de contrôle du marché, encore améliorée à l’occasion de cette version 10.3. L’appli Logic Control propose bien évidemment de quoi piloter la table de mixage, le bloc de lecture et offre des raccourcis vers les principales commandes d’éditions, mais elle comprend aussi des façades pour tous les plug-ins et instruments et des interfaces de saisie aux petits oignons (claviers, pads, manche de guitare, etc. provenant pour certains de l’appli Garageband). Cerisier sur la pâtisserie, Logic Control comporte même une aide intelligente qui interagit en temps réel avec le logiciel : il suffit que votre souris survole un élément dans Logic pour qu’automatiquement votre iPad affiche le manuel à la page le concernant. C’est brillant et on espère que tous les concurrents proposeront cette fonction qui change la vie lorsqu’on veut prendre en main un soft aussi touffu qu’une STAN. Tant qu’on est au rayon iPad, profitons-en aussi pour souligner qu’Apple a peaufiné l’interaction entre Logic et Garageband via iCloud. Ce que vous faites dans Garageband peut ainsi être importé dans Logic très simplement, et vous pouvez également envoyer un projet Logic vers Garageband, même s’il ne s’agit alors que d’un bounce et non d’un éclaté de piste. Voilà en tout cas qui permet de bosser en configuration nomade comme sédentaire. Et c’est une très bonne chose.
Pour conclure sur ces évolutions, soulignons qu’en maîtrisant les aspects matériels comme logiciels de l’environnement MAO, Apple propose une expérience utilisateur vraiment convainquante même si à la croisée de cette bonne intégration de l’iPad, de la plus grande taille du Trackpad et de la nouvelle Touch Bar, on sent bien, quoi qu’en dise pour l’heure Apple pour se différencier des PC (et ça nous rappelle l’époque où le constructeur dénigrait les formats phablette avant de se ranger au bon sens commun), que le tactile devra à un moment investir plus franchement le MacBook. Soit à la manière d’un Transformer Pad et de son écran ardoise à double OS, ou encore d’une Surface, soit à la manière d’une Nintendo DS dont la firme à la pomme s’est déjà largement inspiré pour sa Touch Bar. Si ce n’est pas l’écran qui passe en tactile, il ne serait pas idiot en effet que le clavier entier ne soit plus qu’une ardoise, en misant sur le retour haptique pour assurer les sensations de frappe ou un jeu de touches escamotables. On sent en tous cas que tout cela est en pleine mutation et qu’il faudra encore quelques générations avant d’arriver à la pleine maturité de ce que nous entrevoyons pour l’heure.
Reste à nous concentrer sur l’objet principale de ce test, à savoir l’évolution de la STAN d’Apple en version 10.3, sachant que la mise à jour est gratuite pour tous les utilisateurs de Logic Pro X.
Coup de peinture
La première chose qui frappe en installant cette mise à jour, c’est l’évolution de l’interface graphique, plus grise et flat design que jamais. N’ayant jamais été convaincu de la façon dont Apple a refait ses interface en Flat Design depuis iOS 7, je ne me répandrai pas en compliments sur les nouvelles icônes mais dois reconnaître que le logiciel est diablement bien pensé sur ce plan. En dehors de quelques petits défauts (texte noir sur fond gris foncé dans la table de mixage, par exemple, texte blanc sur fond jaune lorsqu’on colore un tranche de cette couleur), il faut admettre que tout est clair, lisible et proposé dans des proportions harmonieuses : c’est du beau travail. Seul bémol qui n’en est pas vraiment un : en voulant garder des textes lisibles et des éléments bien espacés, l’interface prend de la place et l’on a vite fait de se sentir à l’étroit sur l’écran d’un Macbook, si Retina soit-il. Pour ne rien arranger, le soft est assez rigide en terme d’organisation de fenêtres : les panneaux sont certes escamotables et l’on peut choisir les éléments à afficher dans les tranches de la console, mais on est loin de pouvoir faire des organisations à sa guise comme dans un Reaper, et la table de mixage n’est pas vraiment responsive : elle sera au choix large ou encore plus large… Tant qu’on y est, on regrettera que la coloration de tranche ne soit toujours pas à l’ordre du jour : on peut certes mettre un petit carré de couleur en bas d’une tranche, mais ça n’a rien de très pratique à l’usage.
Ce n’est pas une nouveauté mais c’est toujours aussi plaisant : des pans avancés de l’interface ne sont proposés que si on les active dans les préférences du logiciel. Voici qui permet de simplifier l’accès au débutants comme de garder un logiciel léger et s’adaptant à l’utilisateur : on n’a pas forcément besoin d’avoir des menus bavards concernant l’éditeur de partition lorsqu’on fait de la Trance… Parmi les nouveautés, on appréciera également le fait que des infobulles s’affiche lorsqu’on survole les plug-ins dans la table de mixage (indiquant alors la latence induite par chaque plug) ou lorsqu’on survole les envois (indiquant sommairement le routing) : c’est très pratique.
Autre bonne idée : lorsqu’on redimensionne un clip audio, le logiciel affiche en grisé la forme d’onde complète du clip, rendant les opérations de calage beaucoup plus simples. Si tout n’est pas parfait (il serait temps qu’Apple passe un coup de plumeau sur l’Environnement et développe l’usage du drag & drop dans son logiciel), les quelques nouveautés côté interface sont donc les bienvenues. Or, elles sont loin d’être le gros morceau de cette mise à jour.
Ce qui est définitif… et ce qui ne l’est pas !
La première grosse nouveauté de cette version 10.3 tient dans l’apparition de pistes alternatives. Désormais, chaque piste peut en effet contenir plusieurs version alternatives, qu’elle soit MIDI ou audio. Vous voulez essayer un autre phrasé de guitare, enregistrer des paroles sans gros mots ou tout bêtement tester différents réglages d’effets via des automations ? Les pistes alternatives sont la solution et sont très bien intégrées sur le plan ergonomique : on peut ainsi stocker autant d’alternatives d’une piste que l’on veut, et passer de l’une à l’autre, couper/copier/coller ce qu’on veut où on veut, les afficher ou les masquer, et les déplier à la façon des Track Stack sur le plan ergonomique.
La fonction est très bien faite et s’avère assez puissante si l’on considère qu’elle peut être combinée avec le comping de piste pour stocker différent comping réalisés à partir des mêmes prises. Moi je dis chouette, même si la chose peut s’avérer piégeuse : l’un des aspects dangereux de l’informatique musicale, c’est en effet que rien n’est jamais éfinitif, qu’on peut toujours annuler ceci ou explorer telle ou telle idée. Gare à ceux qui ont du mal à prendre une décision et s’y tenir car avec un outil tel que ces pistes alternatives, la production d’un titre pourrait bien tendre vers l’infini : si sur un simple power trio, on stocke 8 versions d’une ligne de basse, 8 versions d’une partie de batterie, 8 version d’une partie de guitare et 8 version de paroles différentes, on aura vite fait de se retrouver avec 4096 possibilités ! A utiliser avec modération donc ! :D
Dans une logique inverse, on accueillera avec bonheur la nouvelle fonction de traitement de sélection. De quoi s’agit-il ? D’opérer un traitement destructif sur toute ou partie d’un clip audio, au moyen d’une interface gérant la préécoute de deux chaînes d’effets, et offrant la possibilité d’enregistrer des presets. Voilà une très bonne chose pour faire simplement des traitement ponctuels comme une saturation ou un delay sur une voix à un moment précis de la chanson. Vous n’aurez ainsi plus besoin de forcément passer par un insert ou un envoi assortis d’une automation pour gérer des choses anecdotiques, ce qui allégera sensiblement votre flux de travail.
Évidemment, on aurait préféré pour ce faire que Logic gère les objets audio comme Samplitude, Tracktion, Studio One ou encore Reaper, mais en attendant que ce soit le cas, on se satisfaira de cette solution… d’autant qu’on pourra stocker plusieurs version alternatives d’un traitement !
On sera d’autant moins dur avec ce petit manque qu’Apple profite de cette version 10.3 pour combler quelques lacunes de son séquenceur phare. Et ça se passe dans la table de mixage.
Apple sonne le M/S
Avec cette version 10.3 apparait en effet un plug-in nommé IO qui permet d’encoder/décoder la stéréo en Mid/Side en place du bon vieux Left/Right, ce qui est une très bonne chose vu que le M/S s’avère souvent très intéressant pour certaines problématiques de mixage comme de mastering. Allant de paire avec ce nouvel outil, quantité de plug-ins disposent désormais d’un mode Dual Mono avec la possibilité donc de définir si la séparation des canaux se fait en L/R ou en M/S. Rien que pour ça, la mise à jour vaut le coup.
Mais ce n’est pas tout car au même rayon de la gestion de la stéréo, Apple a grandement amélioré la gestion du panoramique de chaque piste. S’il fallait autrefois passer par un plug-in dédié pour disposer d’un panoramique stéréo ou d’un panoramique binaural, un simple clic droit sur le potard permet désormais de choisir le type de pan retenu pour la tranche. Là encore, c’est très pratique et évite d’avoir à déporter dans des inserts des outils qui ne devraient pas y figurer.
Il y a encore quantité de petits ajouts à mentionner comme la possibilité d’utiliser une piste instrument comme piste de référence d’un side chain, l’ajout de bus supplémentaires et le passage du moteur de sommation en 64 bits, entre autres nombreuses améliorations. Et il y a forcément aussi des manques ou des choses qu’on aimerait mieux réalisées comme le Clip Gain qui n’est pas super pratique et ne fonctionne pas vraiment en temps réel, ou encore les tranches de consoles qu’on ne peut pas colorer intégralement, le fait que le logiciel ne gère pas les objets audio comme Samplitude et de nombreux softs, ou qu’il ne propose pas vraiment d’options pour spliter les pistes et bâtir des racks virtuels complexes comme dans Tracktion, Reason ou Studio One. Si Logic propose par eilleurs de nombreux presets d’instruments prêts à l’emploi, on regrettera aussi que la plupart ouvrent des nouveaux bus d’effets qui tendent à s’accumuler dans la console, compliquant un peu vainement les choses. Et à l’heure où de nombreux concurrents proposent de l’édition audio polyphonique, on regrettera également qu’Apple n’ait pas songé à intégrer cela, que ce soit en licenciant les technologies de l’IRCAM ou en passant par Melodyne. Ultime point noir : la non compatibilité VST qui est juste ridicule en 2017, un peu comme si Pages refusait d’ouvrir les fichier au format Doc ou qu’iTunes ne lisait pas les MP3. Et évidemment, on regrettera que le logiciel soit strictement réservé au Mac…
Bref, il y a une marge de progrès non négligeable pour Logic, même si l’essentiel est là et qu’il faut bien le reconnaître, à 200 euros, le logiciel d’Apple est avec Reaper celui qui offre le plus incroyable rapport qualité/prestations/prix du marché. Doté d’excellents plug-ins d’effets (les delays sont notamment excellents), le soft étonne surtout par la qualité de ses instruments virtuels en regard de son prix : même s’il est vieux et loin de proposer les fonctions d’un Falcon ou d’un Kontakt, l’EXS24 n’en demeure pas moins un vrai sampler virtuel autrement plus intéressant que les romplers qu’on nous fourgue habituellement, et le synthé Alchemy à lui seul vaut bien 200 euros tant il offre de possibilités en terme de synthèse.
Conclusion
Gratuite pour les possesseurs de Logic Pro X, cette version 10.3 n’a rien d’une petite mise à jour et elle apporte des vraies avancées au logiciel comme les pistes alternatives et quantité d’autres choses vraiment très intéressantes. Quant à se prononcer sur Logic Pro de manière générale, disons qu’il s’agit d’une STAN très complète à l’ergonomie éprouvée et dotée d’un Bundle qui ferait pâlir des concurrents pourtant plus de deux fois plus chers. Plus important à mes yeux : c’est un logiciel qui sait se rendre accessible et qui regorgent d’originalités intéressantes (environnement, Stack Tracks, etc.)
La question du prix est toutefois délicate car on sent bien que le tarif très agressif de Logic s’explique par le fait qu’il s’agisse d’un produit d’appel destiné à faire vendre des Mac. Si vous possédez déjà un ordinateur Apple ou si vous pensiez en acheter un, vous pouvez foncer les yeux fermés sur cette valeur sûre : pour le prix, vous trouverez difficilement mieux. Si tel n’est pas votre cas en revanche, le conseil sera moins catégorique : en regard de ce qu’ils proposent au niveau des specs, les Macs demeurent toujours des ordinateurs relativement chers et si ce surcoût peut se justifier par une finition exemplaire et un vrai souci de l’expérience utilisateur, certains choix réalisés récemment par la Pomme laissent plus dubitatifs, comme on le voit avec les problèmes de connectiques et de limitation en RAM des derniers MacBook Pro, que les bonnes idées d’Apple, comme la nouvelle Touch Bar, ne suffisent pas à faire oublier. A voir si ces parti-pris se répercuteront sur le reste de la gamme, ce qui serait bien dommage, sachant que pour l’heure, la meilleure affaire à faire pour profiter de Logic tient sans doute dans la gamme iMac, voire MacMini pour peu qu’on ait conscience des limitations que cela impose…
Et malgré ces critiques, on reconnaitra à Apple ce talent d’avoir conçu un écosystème hardware/software d’une rare pertinence. On ne s’étonnera pas du coup que Logic Pro fasse de plus en plus d’émules, et que les ventes de matériel Apple, qu’il s’agisse d’ordinateurs ou de tablettes, se portent aussi bien. Bravo donc, en attendant la 10.4 ou, soyons fous, Logic Pro XI…