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Marshall JTM312 [1995-1997]
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Marshall JTM312 [1995-1997]

Ampli combo tout lampe pour guitare de la marque Marshall appartenant à la série JTM30

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« Lis l'avis, achète le JTM Thirty et remercie Kiki. »

Publié le 18/04/20 à 14:08
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Marshall JTM 30 312 de 1996.
30 watts, 2 HP de 10’’ (Eminence d’origine) pour un total de 16 ohms (8 ohms par HP connecté en série), 3 12 AX7 en préampli et deux 5881 (changées par des 6L6GC) en amplification.
Réglage standard avec une égalisation (basse, medium, aigue), 2 canaux (un volume pour le clair, un volume et un gain pour le canal overdrive) le tout géré par un Master et une reverbe.
Sortie HP+cab et XLR au dos.
Si vous recherchez une critique de l’ampli en son saturé ou avec des humbuckers, ce n’est pas la peine d’aller plus loin. Je ne joue qu’avec une Strat équipée de Van Zandt et une Les Paul avec des P90 (Van Zandt aussi) avec un son crunch léger.
Première chose quand on voit la bête, il est petit, on dirait un tekkel. Mon 5 watts de chez Bad Cat le dépasse largement. Mais il est plutôt joli, donnant envie de l’allumer rapidement pour voir les possibilités sonores.
Il est aussi assez léger pour un full tube de 30 watts (transfo d’entrée et de sortie pas épais) et bois assez pauvre en qualité et donc en densité.
Je le cherchais depuis pas mal de temps et il faisait parti de ma short list des amplis que je voulais posséder (Crate Blue Voodoo, Fender Blues Deluxe US, Crate Vintage Club, Trace Elliot Speed twin, Carvin Belair et Carlton Camel), liste sortie de mes magazines préférées des années 90, où boutonneux et sans un rond je me disais qu’un jour tout cela serait mien (tout comme Cindy Crawford).
Bref, bien des années plus tard j’ai exaucé mon vœu à 80 % (manque le Trace Elliot et Cindy (une sale histoire) mais j’ai bon espoir).
Bref bis, revenons à notre mouton anglais.
Première chose en allumant l’engin, sur le premier canal, mon dieu que le son clair est beau. C’est assez fenderien quand même (proche d’un Super 60) c’est bien défini et bien twanggy/claquant.
Pas besoin de pousser le volume et ça c’est vraiment un très bon point. Il sonne vite et bien (idem pour le canal lead).
Avec une strat c’est jouissif tout comme avec une Gibson (p90) c’est rond, ça donne envie, c’est ce petit moment où on se dit que la vie est cool et que l’on joue avec le sourire. La reverbe est franchement au rendez-vous (certains disaient que c’était de la merde) mais en regardant sur la reverb tank je me suis rendu compte qu’elle vient de l’entreprise TAD (donc non d’origine). Elle fait largement le taff. Celle d’origine était une Accutronics (aucune idée sur la raison du changement). Les réglages optimaux sont, à mon sens : Bass à 10 (à fond), médium à 4 et trebble entre 2 et 4.
Passons sur le canal Overdrive avec un réglage du gain à deux (de toute façon je ne dépasse pas le 4, j’aime le crunch, pas la disto).
En changeant de canal, et en gardant les potards réglés comme ci-dessus, on reçoit une vague de grave dans la gueule pas franchement plaisante. Les aigues ont quasi disparus. Bref, comprendre qu’il va falloir bien re-régler l’égalisation car sinon c’est une degueuli de grave bien gras.
Après quelques tâtonnements, en ajoutant un max de Trebble (10), en laissant le middle à 4 et en passant les graves à 2-4 (bref inversion des réglages aigues et graves par rapport au canal clair) et le gain à 2-4 : ooooooooohhh putain sa maman. Avec la strat, on rentre dans l’univers de Frusciente période Mother Milk. C’est assez bluffant.
Ecoutez le morceau « Pretty little ditty » avec une strat en position micro grave et ces réglages le son est identique. C’est génial. Avec les P90 ça sonne très proche de Sean Costello, très joli blues addictif, magnifique.
C’est le double effet Kisscool, changement de caleçon tellement c’est bon.
Je ne m’en lasse pas. Cet ampli est une machine à inspiration, à souvenir (je rejoue du Hendrix qui l’eut cru) , c’est un appel à jouer tout simplement tellement c’est jouissif.
Par contre devoir re-régler à l’extrême les aigues et les graves à chaque changement de canal, c’est pas glopglop mais je lui pardonne vu le son qu’il balance une fois son ronronnement optimisé.
Si je lis la presse spécialisée je pourrai aussi dire que, s’il est en vente autour des 300-400 euros c’est qu’il a quand même de gros défauts, des transformateurs sous évalués et une grosse tendance à chauffer de par sa conception (les lampes d’alimentation sont à l’horizontal sous le chassis avec des composantes PCB) et donc à cramer les circuits.
Je l’ai depuis 5 ans. Je n’ai jamais eu le moindre problème.
Par contre, dès mon achat j’ai mis une grille d’aération au-dessus du chassis. Je confirme ça chauffe énormément, les jours de pluie on peut faire un BBQ time en faisant cuire les brochettes de saucisse et de guez. Bref ma femme et mes enfants l’adorent (JTM Thirty=family friendly).
J’exagère le trait, mais oui il chauffe et oui c’est fort possible que le PCB de certains soit cramé. Mais en mettant un ventilateur de PC ou en faisant une aération ça le fait.
J’ai eu une palanqué d’ampli à lampes, j’achète, je revends, je répare, je casse, je rerépare, je rerecasse , j’aime ça, je ne suis pas fidèle en ampli au contraire de mes grattes (Strat de 93 et Les Paul de 96 PREMIERE MAIN).
Ce JTM 312 est rentré dans mon sacro-saint périmètre de l’intouchable. Il mourra avec mes grattes et ne sera jamais vendu.
Pour résumer, celui qui recherche un joli son clair et un beau crunch, peut y aller les yeux fermés tout en prenant en compte que la fiabilité de l’engin due à sa conception peut le transformer en bête à chagrin, moi c’est plutôt une bête à bonheur.