Editorial du 23 août 2025 : commentaires
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Los Teignos
Si avec la survenue du streaming, on avait coutume de dire que le business de la musique se trouvait désormais dans le live en général et dans les festivals en particulier, ce n’est pas ce que semblent dire les chiffres : deux festivals sur trois ont en effet terminé leur édition 2024 en déficit.
À en croire les spécialistes, les raisons à cela sont multiples et complexes. Elles tiendraient autant à des problèmes environnementaux (il faut gérer plus que jamais des pluies comme de fortes chaleurs, en termes de fréquentation comme d’assurance) qu’économiques (les cachets des artistes ont augmenté de 30 % en cinq ans, ainsi que le prix des places, tandis que le niveau de vie des festivaliers a baissé et que les subventions ont diminué ou sont devenues plus exigeantes) ou au fait que l’écoute de la musique sous forme de playlist conduit le public à ne plus forcément connaître le nom des artistes qu’il écoute…
Étonnamment, personne ne relève le fait que les festivaliers sont peut-être las aussi du premier argument de pas mal de ces événements, dont les plus gros : le rapport quantité/prix. En effet, payer un billet unique pour voir six concerts d’affilés entre trois baraques à frites hors de prix et repartir avec des acouphènes, ce n’est pas forcément, comme la fête du cinéma ou le carpaccio à volonté de certains mauvais restaurants, autre chose que de la surconsommation…
Peut-être aussi qu’un certain nombre de musiciens parmi ce public préfèrent désormais investir ses euros dans un micro à ruban ou un ampli guitare. Les débats sont ouverts…
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
L'abrincate
Le Saltimbanque
Ton message est on ne peut plus vrai mais tout n'est pas perdu pour autant.
Je suis le boss du Festival Crescendo dédié au rock progressif, nous venons tout juste de clôturer notre 25ème édition ! Il se tient à St-Palais sur Mer devant l'océan. Le festival se porte à merveille, la trésorerie est saine. La clé ?? Il est GRATUIT depuis 2000 et n'a cessé de s'améliorer au fil des ans.
10 groupes sur 3 jours qui sont venus spécialement cette année d'Arizona, du Québec, de Suède, d'Estonie, du UK, d'Espagne et ..... de France
Le financement se fait par les subventions ( de plus en plus maigres ) les adhésions à l'asso, les dons privés, les sponsors privés, les exposants et le plus important le bar et le snacking.
Et nos tarifs sont au plus juste : 4 € la bière, 7 € la pinte, 2 € les softs et tu peux manger pour moins de 10 €
Nous sommes un des derniers festivals de prog d'Europe et le seul gratuit et nous avons reçu l'Award du meilleur petit festival européen, jauge de moins de 5000 / jour, en novembre dernier aux Heavent Festival Awards à Paris.
Moi je dis que la gratuité est l'avenir de la musique live, et on refera un point à la trentième et à la quarantième etc ... !
Et j'ajoute que nous avons rendu le site du festival propre comme un sou neuf à la commune.
Vous tous qui lirez peut-être mon post, vous serez les bienvenus dans une atmosphère calme, festive et familiale. Et si vous venez en 2026, demandez après moi et j'aurai plaisir à vous offrir une mousse ou autre. Du moins les 10 premiers
Si vous voulez plus d'info, c'est ici : https://festival-crescendo.com/
Musicalement, Jmi

Point-virgule
Citation de Point-virgule :tu parle de la sacem ?On a une mafia chez nous.
Je ne sais pas si ce sont les tourneurs ou d'autres acteurs mais on paye clairement plus cher en France qu'en Allemagne et sans doute d'autres pays limitrophes.
« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫
[ Dernière édition du message le 23/08/2025 à 16:47:34 ]
Point-virgule
Citation :Tout est résumé ici, et je suis assez d'accord avec ça.Je n'ai jamais compris l'engouement pour ce genre d'événements, dans lesquels on manque de confort, on a un son très moyen, on voit les artistes (pour la majorité du public) sur un écran, tout ça payé une blinde...
Il y a des exceptions. J'ai vu Justice à We Love Green, tête d'affiche, scène centrale, j'étais en milieu de fosse, le son était top, même pas eu besoin de mes bouchons d'oreilles. En revanche, Kim Gordon, le même jour mais sur une autre scène, plus petite et plus tournante, là, le son était effectivement imbitable.
« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫
csurieux
Sans même l'aide de dopants divers autres que la musique.
Là les foules sont toutes devenues streamées en mode influence gafam & petro dollars
[ Dernière édition du message le 23/08/2025 à 17:07:27 ]
yahnama
Citation de pantoufles :Citation :Tout est résumé ici, et je suis assez d'accord avec ça.Je n'ai jamais compris l'engouement pour ce genre d'événements, dans lesquels on manque de confort, on a un son très moyen, on voit les artistes (pour la majorité du public) sur un écran, tout ça payé une blinde...
Il y a des exceptions. J'ai vu Justice à We Love Green, tête d'affiche, scène centrale, j'étais en milieu de fosse, le son était top, même pas eu besoin de mes bouchons d'oreilles. En revanche, Kim Gordon, le même jour mais sur une autre scène, plus petite et plus tournante, là, le son était effectivement imbitable.
justice tu les as vues en version unpluged ? hhihihi

Point-virgule
Peut-être qu'il y avait, avant (?), une recherche de cet inconscient collectif qui saisit lorsqu'on s'immerge dans une foule.
Sans même l'aide de dopants divers autres que la musique.
Là les foules sont toutes devenues streamées en mode influence gafam & petro dollars, elles sont peut-être moins naîves.
Oui, il y a de ça, chacun se referme sur sa bulle – et ça ne débouche pas vers davantage d'ouverture ou d'originalité, au passage. Plutôt que d'inconscient collectif, je parlerai plutôt de surmoi collectif où chacun délègue sa subjectivité pour se fondre dans un grand tout supérieur ; quoi qu'il en soit, au fond et pour rebondir sur ce que tu dis, je dirais qu'avant cela se passait effectivement dans ces sortes de grandes célébrations collectives et maintenant, cela se passe davantage dans des réseaux virtuels ; pour la naïveté, je ne sais pas, ce qui me surprend, c'est plutôt le conformisme et la bestialité.
« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫
[ Dernière édition du message le 23/08/2025 à 17:16:18 ]
KMROCK1964
Vous citez " ....... le cachet des artistes à augmenté de 30% ............. "
Qu'en est-il de nous les " consommateurs ??? " +30% lol
Je ne vais même plus aux EUROCK..... et c'est à 20mn de chez moi !
Et comme vous dites " ...... entre la baraque à frites ............... et le pissoir dégueu à vomir les frites ..." ==> no comment.
Je reste chez moi, on me bouscule pas comme un naze et on me raye pas ma bagnole.
A+
pantoufles
Je suis le boss du Festival Crescendo dédié au rock progressif, nous venons tout juste de clôturer notre 25ème édition ! Il se tient à St-Palais sur Mer devant l'océan. Le festival se porte à merveille, la trésorerie est saine. La clé ?? Il est GRATUIT depuis 2000 et n'a cessé de s'améliorer au fil des ans.
Ce post aura eu un immense mérite, celui de me faire découvrir Booga, entre autres, groupe directement inspiré de Queen et de U2,, Indrek Patte, des Estoniens, je crois qui ressemble un peu à Yes, et bien d'autres, c'est du bon. Pour faire découvrir des nouvelles choses, les festivals ont peut être une carte à jouer, tout n'est jamais entièrement négatif. Quoique, la foule, le bruit, je suis pas trop fan. C'est à chacun de voir. Mais bon, acquérir la notoriété de ces grands groupes, c' est pas facile, surtout en ce moment. Je leurs souhaite néanmoins bonne réussite, et je vais essayer d'approfondir la chose, d’écouter ce qui se fait pour cette "nouvelle vague" de musique. Les trucs à écouter en ligne de ces groupes ne remplaceront jamais les CD et les vinyles, c'est pas du tout pareil. Le monde de la musique à bien changé, en bien, ou en mal, je sais pas... J’arrête la, je vais me faire réprimander à être hors sujet.
yahnama
J’arrête la, je vais me faire réprimander à être hors sujet.
LOL t'es pas majeure ?
Point-virgule
majeure
Chromatique ou dodécaphonique (sa ...) ?
« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫
[ Dernière édition du message le 23/08/2025 à 22:57:14 ]
FrTh
Il serait toutefois intéressant de savoir si le problème est national ou si l'analyse serait aussi valable au niveau Européen, notamment sur la sociologie du public, et le rapport entre les réglementations et les coûts d'organisation.
Maintenant si le public délaisse les festivals, je ne vois pas pourquoi on devrait les maintenir sous perfusion. En tant que créateur d'asso et organisateur, mais aussi manager de groupes, j'ai dû assumer des échecs ou des moments "limite", ça fait partie du challenge.
Pour moi la plus belle réussite c'est le Hellfest : le festival qui vend 100% de sa billetterie sur la confiance de son public, sans avoir annoncé aucun artiste. C'est peut-être les autres festivals qui se trompent de format et du coup ne trouvent pas leur public.
[ Dernière édition du message le 23/08/2025 à 23:14:02 ]
vincent509
Nous ici dans le Calvados on a le festival de Beauregard qui cartonne et attire beaucoup de jeunes mais pas que. Le son est bien géré, on ne t'assomme pas à coup de Db !
Pour le son ça dépend beaucoup des sondiers des artistes mais pour les prix et les artistes Beauregard est pour moi en plein dans ce qui ne va pas. Forte hausse du billet, 65 par jour 155 les 3 ... repas à 14 euros (petit), bar à huîtres, ecocup flûte à champagne... Le pass est hors de prix, je n'y vais plus alors que je travaille maintenant... Et les artistes.. beaucoup de seuls en scène actuels, sans doute pour faire venir les lycéens. La programmation de cette année a fait beaucoup beaucoup râler..
Je trouve que c'est l'âme des petits festivals qui leur permet de s'en sortir correctement. Bravo au Crescendo !
vincent509

Ça change de Lenny Kravitz Robert plant Placebo scorbions die Antwoord jack white at the Drive in midnight oil. On a un changement de programmation sur les gros festivals. Je pense que les AFiens ne s'y retrouvent pas même si les festivals eux s'y retrouvent mieux pour mobiliser beaucoup de monde
[ Dernière édition du message le 23/08/2025 à 23:59:10 ]
csurieux
Oui, il y a de ça, chacun se referme sur sa bulle – et ça ne débouche pas vers davantage d'ouverture ou d'originalité, au passage. Plutôt que d'inconscient collectif, je parlerai plutôt de surmoi collectif où chacun délègue sa subjectivité pour se fondre dans un grand tout supérieur ; quoi qu'il en soit, au fond et pour rebondir sur ce que tu dis, je dirais qu'avant cela se passait effectivement dans ces sortes de grandes célébrations collectives et maintenant, cela se passe davantage dans des réseaux virtuels ; pour la naïveté, je ne sais pas, ce qui me surprend, c'est plutôt le conformisme et la bestialité.
A croire que cet accaparement de l'inconscient par le développement numérique est venu assécher une ressource de plus que des minéreaux ou de la faune, une resource qui reside au sein de chacun.e de nous, et qui ne serait pas infinie.
Cette resource se trouve bouffée par toutes les virtualités que sont les RS, les vidéos toujours plus brèves, les jeux, les faux débats.
Pas mauvais en soi mais c'est un équilibre à surveiller, un des indicateurs est le nombre d'heures de sommeil.
Sur le fond je suis plutot Jung que Freud/Nietzsche, l'inconscient collectif contient collectif qui me plait plus que sur-moi
[ Dernière édition du message le 24/08/2025 à 08:21:13 ]
Spacionot (ex Cola Verde)
[ Dernière édition du message le 24/08/2025 à 16:02:21 ]
paladin6169
Mais les plus gros festivals ne m'intéressent pas pour tout ce qui a été dit avant déjà.
Quant aux grands concerts genre stade France où j'y ai vu Depeche Mode et Muse les dernières années non plus.
Tu vois les artistes comme des confettis en plus assis, je préfère debout et de loin.
Et le prix des places n'en parlons pas, franchement pour certains artistes internationaux c'est devenu du délire pur et simple.
J'irai voir en Octobre les Duran duran avec grand plaisir à Paris au Zénith où c'est de taille humaine mais sinon ça ne m'intéresse plus.
Et puis beaucoup de jeunes artistes je ne les connais pas non plus.
J'en ai quand même fait un hier pour ma chérie dans l'Orne pour qu'elle puisse voir un de ses chanteurs préfèrés, plus de 4heures sur place debout au même endroit sans bouger, ce n'est plus vraiment du plaisir à la fin .
Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:
https://atome69.bandcamp.com/releases
[ Dernière édition du message le 24/08/2025 à 19:09:10 ]
philippegoirand
Philippe Goirand
FrTh
Quand on pense que Manowar exigeait 130db minimum dans la salle ...
Maxxou32
Enfin nos gosses coincés dans ses "nouveaux usages" et cette évolution du monde de plus en plus antidémocratique.
Du coup, les endroits où les gens communient comme des festivals où l'on doit normalement venir dans un état d'esprit positif, celui de faire la fête, de profiter de la musique, faire des rencontres, ben, tout cela est pollué, impacté dans un monde où même se produire sur scène devient juste une presta avec de moins en moins d'échange avec le public. Heureusement certains artistes ont gardé un autre état d'esprit. Le dernier que j'ai vu c'est Jean Louis Aubert, top, fidèle à lui-même et partageant avec son public. De même pour le groupe L'impératrice que j'ai vu livrer une immense performance sur scène. Puis j'ai découvert l'envers du décor avec l'enchainement des dates, la pression et les mauvais mots :
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/paris-flore-benguigui-donne-les-vraies-raisons-de-son-depart-du-groupe-de-pop-l-imperatrice_61922022.html
Des faits malheureusement habituels et qui nuisent à beaucoup d'artistes dans un monde trop habitué au zapping.
A l'inverse un autre artiste mainstream bien connu du jeune public était clairement là pour le fric, pas pour son public, la presta était pitoyable.
Ce que je veux dire à travers cette réflexion, c'est que l'époque dans laquelle nous vivons produits de plus en plus d'anxiétés et d'emprisonnement numérique avec l'abrutissement généralisé des masses (surtout les plus jeunes) contrôlées par les GAFAM et leur modèle économique de prédation et de domination.
Mais comme le racontait Lafontaine dans l'une de ses fables "à quelque chose malheur est bon", un homme, vraiment sage, sait en tirer de salutaires leçons pour l’avenir, ce qui affermit son expérience. On peut donc se dire, comme le montre l'histoire, qu'une réaction salutaire se produira mais il faudra une fois de plus que l'Homme en passe par de sérieuses épreuves pour qu'il adopte des comportements lui permettant de "changer de braquet" !
Et pour recentrer sur l'objet de ce débat, Il y a certainement ici des personnes capables de proposer des évolutions et de relancer la force de la musique pour rassembler les gens (comme le message n°27 de l'affien "le saltimbanque).
Pour moi et comme de nombreux messages le disent ici, la remise en cause est globale et rentre dans une industrie de la musique ubérisée et même prête à faire jouer sur scène des artistes décédés à travers un hologramme.
Aujourd'hui il faut revoir l'approche et faire intervenir la sociologie ou la psychologie. Il faut aussi partir du réel et se rappeler que la musique a été souvent un art à l'avant-garde. Cela signifie aussi qu'il faut peut-être faire passer la prise de risque avant la rentabilité.
Comme j'observe beaucoup l'underground et la culture des musiques électroniques, je voudrais partager sur ces nouvelles formes de festivals improvisés et engagés où le public et les artistes sont mélangés et investissent une ZAD (zone à défendre).
Ces formes m'intéressent depuis quelques années et pour avoir vécu cette expérience une fois, je suis resté scotché : j'ai retrouvé cette énergie propice à la création et au live "brut".
L'exemple le plus médiatisé fut celui de Notre Dame des Landes :
Des collectifs s'organisent et il y a des choses très intéressantes (récemment en Allemagne sur un site minier qui doit rouvrir). Mais il faut se brancher dessus via des réseaux dédiés. Il convient donc d'évoquer aussi ces formes qui marchent bien et retrouvent l'esprit des premiers festivals.
Dans un autre genre, il y a le Dox'Art Festival dans la Manche qui marche bien.
Old School et Electronica
nikos_sophos
J'en reviens après 10 ans sans gros truc. Ben ça ne motive pas a renouveler.
Entrée hors de prix, bouffe dégueu évidemment.
Carré or, qui permet de rentabiliser la fosse (septique) devant la scène pour que les bourgeois puissent communier ensemble en étant protégé du peuple.
Sans compter les mecs sans aucun respect.
Bref faut être jeune, fortement alcoolisé et en groupe pour faire la fête pour apprécier.
Je vais continuer a aller dans les bars voir des groupes locaux ou des assos qui font une soirée sympa. Bref ce que je fais depuis plus de 30 ans.
[ Dernière édition du message le 24/08/2025 à 20:58:58 ]
Point-virgule
« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫
thovy64
paladin6169
En lisant l'ensemble des commentaires, je note que la génération X à laquelle j'appartiens est flippée et il y a de quoi ! Nous avons vécu notre enfance aux contacts de la génération qui a vécu la 2GM dans sa chaire avec les leçons à retenir. Puis ado, on a vécu les grands combats pour la fin de l'Apartheid, la lutte contre le racisme (les concerts organisés par SOS Racisme avec des artistes comme Rachid Taha m'ont profondément marqué avec cette communion multiculturelle, cette richesse du dialogue entre les cultures). Puis on a vécu jeune adulte la peur du chômage, de la crise, du SIDA, on a vu le mur de Berlin tomber, on pensait que cela irait mieux, puis crise climatique, le 11 septembre 2001, la multiplication des guerres, ... enfin, le monde 2.0, replié sur lui même, contrôlé par le numérique, chacun dans sa bulle, ...
Enfin nos gosses coincés dans ses "nouveaux usages" et cette évolution du monde de plus en plus antidémocratique.
Du coup, les endroits où les gens communient comme des festivals où l'on doit normalement venir dans un état d'esprit positif, celui de faire la fête, de profiter de la musique, faire des rencontres, ben, tout cela est pollué, impacté dans un monde où même se produire sur scène devient juste une presta avec de moins en moins d'échange avec le public. Heureusement certains artistes ont gardé un autre état d'esprit. Le dernier que j'ai vu c'est Jean Louis Aubert, top, fidèle à lui-même et partageant avec son public. De même pour le groupe L'impératrice que j'ai vu livrer une immense performance sur scène. Puis j'ai découvert l'envers du décor avec l'enchainement des dates, la pression et les mauvais mots :
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/paris-flore-benguigui-donne-les-vraies-raisons-de-son-depart-du-groupe-de-pop-l-imperatrice_61922022.html
Des faits malheureusement habituels et qui nuisent à beaucoup d'artistes dans un monde trop habitué au zapping.
A l'inverse un autre artiste mainstream bien connu du jeune public était clairement là pour le fric, pas pour son public, la presta était pitoyable.
Ce que je veux dire à travers cette réflexion, c'est que l'époque dans laquelle nous vivons produits de plus en plus d'anxiétés et d'emprisonnement numérique avec l'abrutissement généralisé des masses (surtout les plus jeunes) contrôlées par les GAFAM et leur modèle économique de prédation et de domination.
Mais comme le racontait Lafontaine dans l'une de ses fables "à quelque chose malheur est bon", un homme, vraiment sage, sait en tirer de salutaires leçons pour l’avenir, ce qui affermit son expérience. On peut donc se dire, comme le montre l'histoire, qu'une réaction salutaire se produira mais il faudra une fois de plus que l'Homme en passe par de sérieuses épreuves pour qu'il adopte des comportements lui permettant de "changer de braquet" !
Et pour recentrer sur l'objet de ce débat, Il y a certainement ici des personnes capables de proposer des évolutions et de relancer la force de la musique pour rassembler les gens (comme le message n°27 de l'affien "le saltimbanque).
Pour moi et comme de nombreux messages le disent ici, la remise en cause est globale et rentre dans une industrie de la musique ubérisée et même prête à faire jouer sur scène des artistes décédés à travers un hologramme.
Aujourd'hui il faut revoir l'approche et faire intervenir la sociologie ou la psychologie. Il faut aussi partir du réel et se rappeler que la musique a été souvent un art à l'avant-garde. Cela signifie aussi qu'il faut peut-être faire passer la prise de risque avant la rentabilité.
Comme j'observe beaucoup l'underground et la culture des musiques électroniques, je voudrais partager sur ces nouvelles formes de festivals improvisés et engagés où le public et les artistes sont mélangés et investissent une ZAD (zone à défendre).
Ces formes m'intéressent depuis quelques années et pour avoir vécu cette expérience une fois, je suis resté scotché : j'ai retrouvé cette énergie propice à la création et au live "brut".
L'exemple le plus médiatisé fut celui de Notre Dame des Landes :
Des collectifs s'organisent et il y a des choses très intéressantes (récemment en Allemagne sur un site minier qui doit rouvrir). Mais il faut se brancher dessus via des réseaux dédiés. Il convient donc d'évoquer aussi ces formes qui marchent bien et retrouvent l'esprit des premiers festivals.
Dans un autre genre, il y a le Dox'Art Festival dans la Manche qui marche bien.
Décidement je suis en phase avec ce que tu dis , il faudra que l'on se rencontre un des ces quatre sur Caen ou dans le coin.
Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:
https://atome69.bandcamp.com/releases
csurieux
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