Rostropovitch est mort

Rostro­po­vitch est né le 27 mars 1927 en Azer­baïdjan. À l’âge de 4 ans, il apprend le piano avec sa mère, et à 10 ans, il commence l’étude du violon­celle. À 16 ans, il entre au conser­va­toire de Moscou pour y perfec­tion­ner son étude du piano et du violon­celle, mais il y apprend aussi la direc­tion d’or­chestre. Deux de ses profes­seurs marque­ront à jamais l’his­toire de la musique occi­den­tale : Dmitri Chos­ta­ko­vitch et Sergeï Proko­fiev. Sa carrière inter­na­tio­nale, malgré les nombreux prix qu’il avait déjà rempor­tés, ne débute qu’en 1964, lorsqu’il va donner un concert en RFA. Il effec­tue alors plusieurs tour­nées à l’ouest, prenant goût à la liberté et à la démo­cra­tie, s’at­ti­rant du même coup les foudres du Krem­lin. Son amitié avec l’écri­vain engagé Solje­nit­syne ne fait qu’ag­gra­ver les choses. Il sera fina­le­ment déchu de sa citoyen­neté sovié­tique en 1974 pour ‘actes portant systé­ma­tique­ment préju­dice au pres­tige de l’union sovié­tique’. Il s’ins­talle alors aux États-Unis l’an­née suivante avec sa famille et dirige l’Or­chestre sympho­nique natio­nal de 1977 à 1994. Il joue avec les plus grands inter­prètes (Horo­witz, Rich­ter, etc.) et commande de très nombreuses œuvres à des compo­si­teurs pres­ti­gieux (Dutilleux, Lutos­lawsky, Brit­ten, etc.). Lors de la chute du mur de Berlin, en 1989, il impro­vise un concert au pied de celui-ci ; ces images feront le tour du monde.

Ayant reçu de très nombreuses distinc­tions, Docteur Hono­ris Causa de quarante univer­si­tés à travers le monde, Rostro­po­vitch était assu­ré­ment l’une des figures emblé­ma­tiques du XXe siècle, ardent défen­seur de la musique de son temps et de la liberté.

Un thread a été ouvert après l’an­nonce de son décès : par ici.