L'un des pionniers de la musique savante du XXe siècle s'est éteint mercredi 5 décembre des suites d'une maladie.
Après des études de musicologie brillantes à Cologne, il participe aux cours d’été de Darmstadt, haut lieu de la pensée musicale avant-gardiste (Boulez, Berio, Maderna, Xenakis, Ligeti, Cage, Varèse et tant d’autres ont également participé à ces rencontres).
Il devient l’élève d’Olivier Messiaen dans les années 50 et écrit des oeuvres d’inspiration sérielle, en dépassant toutefois les apories de cette musique austère grâce à la part d’aléatoire qu’il fait entrer en jeu dans l’interprétation de ses compositions.
Il découvre la musique concrète grâce à Pierre Schaeffer, puis retourne à Cologne dans les années 60 pour travailler au studio de la West Deutscher Rundfunk. Il élabore dès lors sa musique à partir de moyens techniques radicalement innovants, notamment grâce aux premiers synthétiseurs. Il fut le premier à avoir recours à la modulation en anneaux, aux filtres analogiques, ou encore à des systèmes de diffusion dépassant la stéréo, annonçant ainsi bien avant sa naissance la musique acousmatique.
Il ne fait aucun doute que Stockhausen fut le pionnier en matière de musique électronique, et d’Autechre à Aphex Twin, en passant par Daft Punk ou Björk, tous lui sont redevables.
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