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Artistes, structures et problématiques

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Sujet de la discussion Artistes, structures et problématiques
Bonjour

Préambule, diraient certains:
Ce message est lié à une discussion avec un organisateur de tremplins et à des observations de structures de diffusion, de production liées au domaine artistique qu'est la musique. C'est surtout une envie d'engager, non pas à moi seul mais à plusieurs, des actions qui ne pourront peut être pas faire "bouger les choses" mais du moins apporter une alternative aux manières de faire ici et ailleurs.
Je n'ai surtout pas la prétention d'être le seul à en avoir eu l'idée, bien au contraire, mais d'essayer, au moins essayer, de proposer quelque chose.

En tant que musicien et "tourneur" de ce groupe mais aussi appartenant à une association dont le but est de "promouvoir" dse groupes de musique, j'ai affaire à un certains nombres de personnes, de structures, lieux de diffusion, de représentation, de production, etc. etc. Et j'ai été supris par un certain nombre de ces structures qui se servent d'un système "terriblement" imparfait pour le faire passer comme préétabli, comme "non-transformable", comme un état de fait.
J'ai pu par exemple rencontrer des gens qui faisaient, de différentes manières, et de manières plus ou moins assumés, payer les groupes pour jouer, à l'occasion de termplins, de festivals, de concerts divers...

Et je vous propose, dans un premier temps, de dévoiler mes pensées ( suite à la connaissance de tremplins qui demandent de l'argent aux artistes pour venir jouer).

De telles méthodes consistent, selon moi, à apparenter la culture musicale a un produit consommable et, qui plus est, jetable et c'est bien cette "méthode" que je conteste car elle confond artiste et organisateurs. Qu'advientrait-il si des artistes étaient obligés, en plus de leur matériel et des loyers de locaux de répètitions (etc. etc.), de financer les évènements auxquels ils participent (et les risques qui vont avec)?
Quel est le sens alors de "payer" un groupe?
Quel est le sens de sa prestation?
Pourquoi ne pas alors lui demander de payer son catering?
Pourquoi le défrayer?
Un tel système qui se généraliserait, et c'est bien ce qui est en train de se passer, fait voler en éclat la notion d'art comme "travail" et va amener la culture musicale à une seule représentation: celle des gens friqués qui peuvent se permettre d'engager des frais pour jouer... Et c'est bien cela que je trouve extrêment dangeureux.
Et à mon sens la culture ne se fait pas dans l'argent mais dans le questionnement et la remise en cause.
Je persiste et signe sur la dangerosité de cette méthode pour ce qu'elle peut amener et développer comme "manière de diffuser de de promouvoir des artistes", comme comportement outrancier chez pas mal de lieux de diffusion (et du fouttage de gueule qui va avec).
Je suis contre le fait que des artistes paient la promotion d'un évenement et je trouve que un tel évènement ne devrait pas avoir lieu dans ces conditions. Cela met à mal l'idée de promotion musicale et conforte celle d'une rentabilité et productivité des artistes. Et si l'on se dit "pour la promotion et diffusion des artistes...", ce n'est pas selon moi de façon ponctuelle mais cela se fait dans le temps, à long terme, avec toutes les difficultés qui vont avec, certes, mais cela se fera de façon légitime, honnête et surtout assumé.
Le milieu musical est un milieu dur et semé d'embuches mais une des premières choses à faire est de faire preuve d'EXIGENCE et ne pas laisser les choses se faire n'importe comment et avec n'importe qui. Je crois, dur comme faire, à ce principe et pense que cela peut faire changer des choses (et non pas, puisque c'est dans l'actualité, le processus de législation, en tout cas, tel qu'il est fait, sur les téléchargements, mais cela c'est un autre débat... Enfin pas si sûr que ça).

Après cette prise de conscience, il m'est apparu la nécéssité de faire prévaloir, et tout d'abord à moi-même, cetains manières de faire:
- Multilpier les contacts
- créer et "unifier" d'une façon crédible les assos, groupes et lieux de diffusion
- porter un "code éthique" entre ces institutions
- établir de véritables hiérarchies avec des droits et des devoirs clairs et précis pour une meilleure reconnaisance des acteurs et une
professionnalisation de ceux-ci....

Afin d'essayer de mettre en pratique ces exigences qui sont les miennes, je demande donc aux associations, groupes, lieux de diff., lieux de production qui voudraient entreprendre quelque chose de me contacter afin d'essayer de faire "autrement".
Je pense réellement qu'il est possible de faire autre chose que le système typiquement "français" tel qu'il est : celui d'une mauvaise catégorisation des rôles et fonctions dans le monde des arts, qui conduit non seulement à une absence d'originalité et de prise de risque mais également à l'affaiblissement croissant des structures mettant en scène les spectacles vivants...

En conclusion, L'attitude qui consiste à accepter un système imparfait sans capacité de le remettre en cause consiste à accepter de se faire enfler...
Merci d'avoir pris le temps de lire cette note.

Sébastien
www.myspace.com/moskou
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Je pense au contraire qu'on parle exactment de la même chose. Au fond, la question des frontières amateurs/semipros/pros n'est pas vraiment importante. Je dirais même qu'il faut essayer de la bannir. le flou qui règne autour des distinctions entre ces formes de pratiques musicales entretient justement un certain "no man's land" dont beaucoup de structures "louches" profitent. Pourquoi demander à quelqu'un qui est perçu comme "amateur" de payer ? On a tous été amateur effectivement, alors si on part d'un présupposé qu'on peut faire n'importe quoi justement parce que on a en face de soi des musiciens qu'on dit (qui se disent?) amateur, alors le problème est peut être aussi là.
En fait ce que j'aimerais savoir, si quelqu'un connait plus de choses que moi là-dessus, qu'est ce qui fait que les réseaux anglais, suisse, belges (et ailleurs), sans parler des US, arrivent à faire émerger des artistes qui pourtant viennent de la scène indépendante? Quelle est la manière de taffer des structures de diff. et de prod. de ce genre de pays ? Si vous avez des infos, hésitez pas. Merci.
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Salut !

Citation : qu'est ce qui fait que les réseaux anglais, suisse, belges (et ailleurs), sans parler des US, arrivent à faire émerger des artistes qui pourtant viennent de la scène indépendante?



peut être est ce une question de culture musicale ! ?
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Citation : qu'est ce qui fait que les réseaux anglais, suisse, belges ..., arrivent à faire émerger des artistes qui pourtant viennent de la scène indépendante?

Tu penses à qui? Note, la Belgique c'est tellement petit, tout le monde connait tout le monde et même un petit amateur qui a un peu tourné connait au moins machin qui connait truc qui bosse avec un pro.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Pour moi le concept de "semi-pro" n'existe pas. Quel est son statut juridique ou fiscal?
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http://www.onlike.net/web/1580-la-featured-artists-coalition-contre-les-maisons-de-disques/

http://www.featuredartistscoalition.com/

Un autre système est possible. J'en reste persuadé. Le manque de rapport et de "contrat" entre asso, labels, groupes en France fait que certains arrivent à imposer des choses sans que personne n'ait à redire car il n'y pas de force de résistance unifié. La question de distinction entre semipros, pro, amateurs n'a aucune importance, il s'agit de mettre à jour un code éthique et de remetre tout simplement au centre du sujet juste "les musiciens". Et c'est peut-être ça que les anglo-saxons, par exemple, ont compris mieux que nous. Je ne dis pas que c'est gagné d'avance ou qu'ils sont intouchables, loin de là, mais ils ont capté qu'il fallait s'unir pour résister. Croyez-vous vraiment que ce sont les artistes qui perdent le plus d'argent avec les téléchargements? Bien sûr que non mais c'est tellement facile de le faire croire à un monde désunifié qui ne communique pas...