Reconnaitre un tube à coup sûr
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ratafiole
Le logiciel HSS Hit Song Science, nouvelle pythie des directeurs artistiques
En dépit du scepticisme de l’industrie, le logiciel Hit Song Science, développé par la société espagnole Polyphonic HMI, avait prédit avec plusieurs mois d’avance que le premier album de Norah Jones, “Come Away With Me”, allait faire un carton, classant même dix de ses titres dans la catégorie des tubes potentiels. Personne n’en parle mais tout le monde s’en sert, des artistes autoproduits aux directeurs artistiques de grandes multinationales comme Sony ou Universal. Les équipes de recherche de Polyphonic HMI, qui ont une longue expérience dans le domaine de l’intelligence artificielle, ont développé cette technologie en isolant une vingtaine d’éléments caractérisant quelques 3,5 millions de tubes des trente dernières années (harmonie, mélodie, progression des accords, beat, tempo, hauteur de son, etc). En s’appuyant sur cette base de connaissances, le logiciel HSS attribue une note sur dix au titre analysé, et le met également en relation avec plusieurs familles de tubes, ce qui permet de cibler sa promotion. Seul inconvénient, ses prédictions, qui s’avèrent dans la majorité des cas extrêmement pertinentes (ce fut le cas pour les singles “This Love” et “She Will Be Loved” de Maroon 5, notamment), ne reposent que sur les enseignements du passé. A trop s’y fier, au dépend de leur propre flair, les DA des maisons de disques risquent de passer à côté de nouveaux courants musicaux surgis de nulle part ou pour le moins imprévisibles (ex. le punk, le disco, le drum’n’bass, etc). « Un bon A&R a un instinct infaillible concernant ce que le marché attend », estime Mike Smith, directeur Artistes & répertoires chez EMI UK, mais un outil comme HSS peut lui apporter une aide supplémentaire à la décision, reconnaît-il.
Peaveycroquette
Citation : "Hit Song Science", le détecteur des tubes de demain
LE MONDE | 08.02.05 | 14h42
La merveille technologique se nomme Hit Song Science (HSS), "la science du tube". Créé et commercialisé par Polyphonic HMI, filiale barcelonaise d'une société d'intelligence artificielle, ce programme informatique permet de déterminer le potentiel d'une chanson à se transformer en succès commercial. Des majors du disque (Universal et Sony), mais aussi des labels indépendants s'en sont équipés. Pour l'industrie musicale, ce serait la fin des incertitudes, la garantie mathématique d'un retour sur investissement.
Selon Polyphonic HMI, "les ingrédients musicaux qui séduisent n'ont pas changé depuis l'époque de Beethoven". HSS évalue un titre à partir de 20 critères, mélodie, harmonie, progression d'accords, qualité du son, rythme, tempo ou voix. Le modèle a été construit sur une base de 1,5 million de chansons, classées depuis trente ans dans le Billboard, l'hebdomadaire professionnel américain. Seul le potentiel commercial est mesuré, ce qui ne préjuge pas la qualité de l'œuvre.
Sur son site Internet, Polyphonic HMI propose aux musiciens de tester leur chanson contre la somme de 40,74 € (4 000 € pour un album complet). Le verdict tombe après 24 heures, sous forme de note : au-dessus de 7, le "carton" est assuré, en dessous de 4, le "bide" est programmé. La société se targue d'avoir prédit le succès de Come away with me, premier album d'une chanteuse américaine alors inconnue, Norah Jones, et, plus récemment, celui du groupe Maroon 5. Pour le PDG de Polyphonic HMI, Mike McCready, il ne s'agit que d'un "outil" : "HSS est à la musique ce que le rayon X est à la médecine. Le rayon X ne remplace pas le médecin. L'instinct et l'oreille sont toujours indispensables."
Polyphonic HMI prétend aussi aider les radios à constituer leurs "playlists". De quoi accentuer davantage encore le formatage ? "Aujourd'hui, on entend partout la même chose, constate Mike McCready. HSS peut au contraire permettre de détecter et promouvoir de vraies nouveautés." Et aussi de confondre les tricheurs, avec la fonction "affinity value", qui repère les plagiats.
Le PDG reconnaît les limites de l'invention. "Nous ne prenons pas en compte le contenu des paroles ni tout ce qui est visuel." HSS ne peut non plus prévoir le scandale (de Je t'aime moi non plus du couple érotique Serge Gainsbourg-Jane Birkin à God Save the Queen des Sex Pistols), la mort de l'artiste (Sittin'on the Dock of the Bay, d'Otis Redding, ou Woman, de John Lennon) ou l'exploitation d'un deuil (Candle in the Wind version Diana, par Elton John). Sans compter le plus important : le matraquage médiatique.
sans commentaire...
rodriguez54
j'ai déjà essayer "HSS" via http://uplaya.com/ c'est gratuit pour ceux qui veulent faire un essai et comme je l'ai dis plus haut, je penses que dans le processus de création sa n'aide pas forcement à faire une machine à tube comme on essaye de nous le vendre mais sa permet d'émuler une écoute à des auditeurs "fictif", ce qui comble chez moi ce tout petit manque de retour que j'ai sur certaines mélodies de mes compos.
qui ici parmi vous qui fait de la mao depuis 5 ans par exemple n'a pas des centaines de compos en projet ou pas fini sur son disque ? le seul problème c'est que le service en question développé par des codeurs espagnols puis vendu a des sociétés américaines est extrêmement cher, j'ai lu quelque part sur la toile que d'autres codeurs avait monter une copie gratuite mais je la trouve nul part si quelqu'un sait ou jpeux trouver sa, sa m'intéresse! quand à ceux qui comprennent pas la démarche du système parcqu'ils n'y voient la qu'une occasion de plus pour faire de la musique commercial et mainstream, c'est très discutable car je penses que chacun fais la musique qu'il veut, la musique commercial étant par définition une musique populaire à la base, elle à donc forcement quelque chose d'universel en elle que sa plaise ou pas... en tout cas sa me ferais plaisir d'en discuter avec quelqu'un qui s'intéresse un peu au sujet! a+
[ Dernière édition du message le 03/04/2013 à 17:20:23 ]
Fanou83
rodriguez54
Redoutable donc si on y voit le coté positif, par exemple il peut permettre à des musiciens de faire une musique de film précis par rapport à la banque de données programmer dans HSS, imaginez que vous travailler sur une musique de film style "spaghetti" ou "cowboy" vous rentrer du Ennio Morricone dans la banque, vous travailler sur votre morceau et vous cliquer sur "test" pour voir le taux de probabilité.
bref, les possibilités sont donc nombreuses! et n'oubliez pas que même si les gens achètent de la merde, ils achètent aussi de la qualité. La machine reste donc un outil au service de l'homme et non l'inverse ( pour le moment ).
[ Dernière édition du message le 04/04/2013 à 18:35:25 ]
Rage is Walrus
j'y crois pas trop à ce machin
je pense que oui il y a uniformisation de la zik commercialisée par les majors
mais je ne pense pas qu'elle passe par des critères mathématiques
quant au débat qui utiliser quoi de quelle manière, bof, bof
enfin, c'était dans le logiciel que norah jones était la fille de ravi shankar ?
n3m3s1s
Il vaut mieux se perdre dans sa passion que perdre sa passion
rodriguez54
Sinon L33t tu peux tester sur http://uplaya.com/ c'est gratuit pour 1 ou 2 test je crois, mais c'est la version classique donc pas très intéressant...
[ Dernière édition du message le 06/04/2013 à 20:27:14 ]
n3m3s1s
Il vaut mieux se perdre dans sa passion que perdre sa passion
[ Dernière édition du message le 06/04/2013 à 20:40:35 ]
#Houba
Quant à la différence entre un vrai tube et un tube porté en haut des charts par le marketing, on la constate à ceux qu'on écoute encore 15 ou 20 ans plus tard. Ça peut être des titres ou des artistes que personnellement on déteste, on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais ceux qui résistent à l'épreuve du temps deviennent des "classiques" de la musique populaire.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
the bubble
En effet ce processus est plus que contestable mais n'oublions pas que dans notre société actuelle, tout est bon pour faire du fric, même tester et contrôler nos émotions! c'est avec ce même processus que clayderman avait conçu son "tube" dans les années 80.......
Evidemment, ce sont les créations dites "intemporelles" qui resteront et non pas le point de vue "business émotion" qui restera, sachant que tout cela est est complexe car le bon et le moins bon est culturel, donc dépend des pays et des sociétés ainsi que de nos propres goût, nos propres émotions.
moise 49
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