Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Hot news
26 réactions

Les chiffres de la SACEM en 2011

La SACEM annonce ses premières estimations des perceptions de droits d'auteur pour l'année 2011, en France et à l'étranger.

Une stabi­lité par rapport à 2010

La première esti­ma­tion des percep­tions de droits d’au­teur de la Sacem pour 2011 se situe à 820,5 M€. Il s’agit donc d’un résul­tat stable (+, 01%)  par rapport à 2010 (percep­tions de 819,6M€).

« Nous sommes d’au­tant plus satis­faits de ce résul­tat que nous nous atten­dions à une année 2011 en recul par rapport à 2010, année où nous avions connu des régu­la­ri­sa­tions excep­tion­nelles dans le domaine des médias », souligne Bernard Miyet, Président du Direc­toire de la Sacem.

Les tendances par secteurs

Les médias (radio/télé­vi­sion) résistent bien avec une percep­tion de droits s’éta­blis­sant à 318 M€ (+0,2%).

Côté médias audio­vi­suels (légère baisse de 0,4%), on constate que les chaînes histo­riques connaissent un tasse­ment au profit d’opé­ra­teurs plus récents.

Dans le secteur des radios, les résul­tats sont posi­tifs (+6,3%) grâce au dyna­misme du secteur et à certaines régu­la­ri­sa­tions.

Les droits géné­raux sont stables à 266,3 M€. On observe une légère crois­sance sur les diffu­sions musi­cales dans les lieux publics (+0,4%), une progres­sion sensible pour les disco­thèques (+6,3%) et plus légère pour le cinéma (musique de films) à +1,7% – en raison notam­ment du succès en fin d’exer­cice du film « Intou­chables ». En revanche le secteur des concerts est en recul (-3,7%) pour la deuxième année consé­cu­tive.

Le secteur phono-vidéo est une nouvelle fois en recul (-14%) paral­lèle à la tendance du marché, s’éta­blis­sant à 84,1M€.

La copie privée est en retrait de 6% à 53,8 M€. L’an­née 2011 a en effet été très agitée, les socié­tés de gestion collec­tive ayant dû mettre un quart des reve­nus en réserve à la suite de la déci­sion du Conseil d’Etat du 17 juin 2011.

Les percep­tions à l’étran­ger sont en augmen­ta­tion de 8,1% et s’éta­blissent à 80 M€.

Rappel: les percep­tions 2011 sur ce secteur concernent les exploi­ta­tions de l’an­née 2010.

Un quasi triple­ment des résul­tats sur Inter­net

Les percep­tions de droits pour le secteur Inter­net/multi­mé­dias s’éta­blissent à 18,3 M€, en crois­sance de 178% par rapport à 2010 (6,6M€). Cette évolu­tion s’ex­plique en partie par la progres­sion du marché de la musique en ligne, mais égale­ment par de nombreuses régu­la­ri­sa­tions auprès des prin­ci­paux services français et euro­péens.

« Inter­net repré­sente désor­mais 2,2% de nos percep­tions globales », commente Bernard Miyet, « La négo­cia­tion des licences, comme la percep­tion et la répar­ti­tion des droits dans ce secteur sont deve­nues plus complexes et déli­cates en raison de la frag­men­ta­tion des réper­toires. Ce qui explique les déca­lages dans les percep­tions en prove­nance des services en ligne. »

Le premier réper­toire non anglo-saxon à l’ex­port

Avec plus de 80 M€ perçus à l’étran­ger (via les 158 contrats de repré­sen­ta­tion exis­tants avec les autres socié­tés d’au­teurs dans le monde), en progres­sion de 8% par rapport à 2010, et de 24% depuis 2001, le réper­toire de la Sacem se situe au 3ème rang mondial (derrière celui des Etats-Unis et de l’An­gle­terre) et repré­sente le premier réper­toire non anglo-saxon à l’ex­port.

Grands clas­siques et nouvelle garde

Le dyna­misme du réper­toire Sacem à l’ex­port s’ex­plique par la péren­nité de grands clas­siques et le nouveau souffle apporté par une géné­ra­tion récente de créa­teurs dans des genres musi­caux variés.

Le succès à l’ex­port d’œuvres deve­nues des clas­siques inter­na­tio­naux de la chan­son comme La vie en rose (E.Piaf, L.Guy), La mer (C.Trenet, A.Lasry), Comme d’ha­bi­tude (C.François, J.Revaud, L.Thibaud), et des réper­toires de la musique clas­sique et contem­po­raine (Erik Satie, Darius Milhaud, Maurice Ravel, Camille Saint-Saëns, Henri Dutilleux, Olivier Messiaen, Fran­cis Poulenc, Chos­ta­ko­vitch, Proko­fiev, Rach­ma­ni­nov…), ne se dément pas.

Depuis quelques années, on assiste de plus à un renou­vel­le­ment du réper­toire apporté aussi bien par la vita­lité des repré­sen­tants français des musiques élec­tro­niques que sont David Guetta, Frédé­ric Ries­te­rer, Bob Sinclar, Air, Justice, David Vendetta, M83, Martin Solveig ou derniè­re­ment DJ Snake (qui a notam­ment colla­boré avec Lady Gaga et Pitbull), que par le succès de la « jeune scène » natio­nale (Zaz, Selah Sue, Yelle, Stro­mae, Hindi Zahra, Ben l’Oncle Soul, Yael Naïm, Char­lotte Gains­bourg, Phoe­nix, Booba, Asa, M. Pokora, Tahiti 80…) ou de nos compo­si­teurs de musiques de film dont la renom­mée est inter­na­tio­nale (Alexandre Desplat, Bruno Coulais, Ludo­vic Bource pour « The Artist »…).

« Avec 163 natio­na­li­tés repré­sen­tées parmi nos 137 000 membres, et une extrême  diver­sité de genres musi­caux, de la musique contem­po­raine à la chan­son, en passant par l’élec­tro, les musiques du monde ou les musiques de films, la force du réper­toire Sacem pour l’ex­port repose sur sa diver­sité et le talent de ses socié­taires », souligne Bernard Miyet, Président du Direc­toire de la Sacem.

L’Eu­rope, premier terri­toire pour l’ex­port

Avec plus de 60 M€ de droits collec­tés, l’Eu­rope reste le prin­ci­pal terri­toire d’ex­port du réper­toire Sacem, suivi par l’Amé­rique du Nord (8,1 M€) et l’Asie-Paci­fique (7,8 M€).

Les dix premiers pays impor­ta­teurs du réper­toire Sacem sont dans l’ordre : l’Al­le­magne, la Belgique, l’Ita­lie, la Suisse, le Japon, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, les Pays-Bas et l’Es­pagne.


Vous souhaitez réagir à cette news ?

Se connecter
Devenir membre
Esther Banshee(Banshee in Avalon)
Auteur·rice de l’article

Musicienne semi-professionnelle depuis plus de 25 ans, j'ai commencé par apprendre à jouer du piano, puis de la guitare dès mon plus jeune âge, avant d'explorer ma voix et d'en faire mon instrument principal. Si mes oreilles aiment s'aventurer dans tous les univers musicaux, le blues, le rock et le metal restent mes styles de prédilection. De nombreux groupes m'ont fait confiance au fil des années, ce qui m'a permis de rencontrer et de travailler avec des artistes(nes) et des ingénieurs(es) talentueux(ses) auprès de qui j'ai pu apprendre ces passionnants métiers de la musique. J'ai initialement rejoint l'équipe d'Audiofanzine en 2007 afin de mettre en place la version espagnole du site (localisation puis traduction et rédaction de contenus), avant d'officier sur le site français en tant que rédactrice de news et de tests. J'ai également traduit des contenus pour le site anglais. Dès 2013, plusieurs marques de l'audio ont fait appel à mes services de traduction et mon catalogue s'est peu à peu étoffé. En 2020, j'ai quitté mon poste de rédactrice à plein temps chez AF pour me consacrer entièrement à la traduction pour une dizaine de marques réputées du secteur. Je reste toutefois proche de l'équipe et tente de répondre présente dès que je le peux pour faire vivre le désormais grand site bleu.