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walterodyne
« Wouah, les micros ! »
Publié le 07/01/20 à 12:05
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
J’avais envie d’une Höfner, pour le thump. Mais les Höfner vintage n’ont pas forcément la solidité d’une Precision et elles ont souvent été recollées, restaurées, upgradées, modifiées avec plus ou moins de réussite. Après des tentatives qui n’ont pas levé mes doutes, je me suis mis à regarder la série CT, malgré ma réticence pour le récent.
Bassiste, je préfère a priori les long scale et j’ai d’abord pensé à la 500/8 (même genre Verythin que la 500/7 mais en long scale et avec une configuration de micros moins extrême). Finalement c’est l’excellente vidéo postée par Funkyzeit (avis précédent) qui m’a convaincu de prendre une 500/7. J’ai bien fait. Merci Funkyzeit.
Ce n’était pas si évident, il y avait deux obstacles à surmonter. D’abord acheter un instrument fabriqué en Chine c’est douteux moralement, politiquement, et techniquement, et puis la short scale pour les bassistes c’est quoi ? Acheter un jouet ? Risquer d’aimer ça et de voir l’écartement des doigts de sa main gauche se réduire, après tant de patientes années à dormir avec un gant écarteur de doigts ? Partir en retraite ? Déchoir ? Se prendre pour Mc Cartney ? Enfin que des choses discutables. Je me suis décidé malgré tous ces scrupules. Je redis que j’ai bien fait. Je l’ai acheté d’occase mais quasi neuve, avec l’étui, et à un magasin milanais car le marché italien est bien plus foisonnant et moins cher que le marché français.
Évidemment c’est une chinoise, construite sur des plans allemands datant de 60 ans, et ce n’est pas l’objet du siècle. Mais. Cette basse a vraiment un son excellent et plein de personnalité. Le micro grave fait ce qu’on attend de lui, un son Höfner, original, tel qu’il est entré dans l’histoire, c’est très jouissif. La surprise vient du micro aigu qui, grâce â son placement tout près du chevalet, fournit un son à rendre jaloux les amateurs de jazz-bass coin-coin. Chargé en médiums hauts, en harmoniques, et extraordinairement dynamique. Jouer de la fusion avec une Höfner, c’est une perspective qui m’avait échappé pendant tout ce temps, mais qui peut s’assumer sérieusement, à la stupéfaction visible et risible des auditeurs. Vous rajoutez un peu de bas mediums ou de graves sur l’ampli pour épaissir et vous enlevez tous les aigus, zou.
A part ça toutes les combinaisons de ces micros éloignés l’un de l’autre sont bonnes à entendre. En revanche la distorsion, bof.
Les dits micros (qui sont annoncés comme fabriqués en Allemagne) sont très propres et silencieux, même dans un environnement électromagnétiquement complexe (car mon voisin est artisan-fabricant de porte-avions).
La basse est jolie même si le vernis est trop clinquant. Elle est naturellement super légère, fine et très confortable. Pour le (vrai) bassiste la short-scale est quand même une facilité, le risque est effectivement d’aimer ça, de s’enfoncer dans le confort, genre «est-ce que tu veux tes pantoufles avec ta Höfner et ton porto ? ». Pour rester intact, je m’astreins donc à jouer la Höfner pas plus d’une demi-heure et d’alterner avec des demi-heures de Precision (vraie basse, punitive donc). Quand, par vice, je dépasse la demi-heure de Höfner, je peux aussi m’infliger une heure de basse extra-long-scale, et des prières de contrition.
En résumé une excellente surprise sonore, grâce à des micros, wouah, qui ajoutent à l’esthétique musicale de la planète.
Bassiste, je préfère a priori les long scale et j’ai d’abord pensé à la 500/8 (même genre Verythin que la 500/7 mais en long scale et avec une configuration de micros moins extrême). Finalement c’est l’excellente vidéo postée par Funkyzeit (avis précédent) qui m’a convaincu de prendre une 500/7. J’ai bien fait. Merci Funkyzeit.
Ce n’était pas si évident, il y avait deux obstacles à surmonter. D’abord acheter un instrument fabriqué en Chine c’est douteux moralement, politiquement, et techniquement, et puis la short scale pour les bassistes c’est quoi ? Acheter un jouet ? Risquer d’aimer ça et de voir l’écartement des doigts de sa main gauche se réduire, après tant de patientes années à dormir avec un gant écarteur de doigts ? Partir en retraite ? Déchoir ? Se prendre pour Mc Cartney ? Enfin que des choses discutables. Je me suis décidé malgré tous ces scrupules. Je redis que j’ai bien fait. Je l’ai acheté d’occase mais quasi neuve, avec l’étui, et à un magasin milanais car le marché italien est bien plus foisonnant et moins cher que le marché français.
Évidemment c’est une chinoise, construite sur des plans allemands datant de 60 ans, et ce n’est pas l’objet du siècle. Mais. Cette basse a vraiment un son excellent et plein de personnalité. Le micro grave fait ce qu’on attend de lui, un son Höfner, original, tel qu’il est entré dans l’histoire, c’est très jouissif. La surprise vient du micro aigu qui, grâce â son placement tout près du chevalet, fournit un son à rendre jaloux les amateurs de jazz-bass coin-coin. Chargé en médiums hauts, en harmoniques, et extraordinairement dynamique. Jouer de la fusion avec une Höfner, c’est une perspective qui m’avait échappé pendant tout ce temps, mais qui peut s’assumer sérieusement, à la stupéfaction visible et risible des auditeurs. Vous rajoutez un peu de bas mediums ou de graves sur l’ampli pour épaissir et vous enlevez tous les aigus, zou.
A part ça toutes les combinaisons de ces micros éloignés l’un de l’autre sont bonnes à entendre. En revanche la distorsion, bof.
Les dits micros (qui sont annoncés comme fabriqués en Allemagne) sont très propres et silencieux, même dans un environnement électromagnétiquement complexe (car mon voisin est artisan-fabricant de porte-avions).
La basse est jolie même si le vernis est trop clinquant. Elle est naturellement super légère, fine et très confortable. Pour le (vrai) bassiste la short-scale est quand même une facilité, le risque est effectivement d’aimer ça, de s’enfoncer dans le confort, genre «est-ce que tu veux tes pantoufles avec ta Höfner et ton porto ? ». Pour rester intact, je m’astreins donc à jouer la Höfner pas plus d’une demi-heure et d’alterner avec des demi-heures de Precision (vraie basse, punitive donc). Quand, par vice, je dépasse la demi-heure de Höfner, je peux aussi m’infliger une heure de basse extra-long-scale, et des prières de contrition.
En résumé une excellente surprise sonore, grâce à des micros, wouah, qui ajoutent à l’esthétique musicale de la planète.