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teuzibon
« Nash dans ta face »
Publié le 09/01/24 à 20:04
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Pourquoi acheter une Nash Precision 57 quand on a déjà une Fender Precision 1974, une Squier JV Precision 57, une Ibanez Roadstar, qu'on n'a pas gagné au loto et qu'on n'est pas spécialement atteint de "collectionnite" ? En termes de son "Precision", ça devrait suffire, non ? Rien de rationnel, juste que j'ai eu un coup de foudre en la voyant en photo, et aussi parce que le son Precision est sans doute mon son de basse préféré. L'essai de la Nash m'a confirmé que je n'en avais pas besoin, mais qu'il était indispensable qu'elle rejoigne ses copines.
Cette basse date de l'époque où Bill Nash utilisait encore le logo Fender pour signer ses instruments, avant qu'on ne lui rappelle que copier, c'est mal ! Pas de numéro de série, uniquement une signature au feutre dans le pocket neck, une autre sur le corps sous le pickguard, et enfin une dernière sur la tranche de la tête. Nash a confirmé à son ancien propriétaire qu'il était bien l'auteur de cet assemblage. Car Il s'agit bien de cela, un montage de pièces du commerce. Mais comme on le verra plus loin, ce qui fait la force des Nash, c'est qu'elles ont, malgré cela (encore que je ne le vois pas comme un défaut), une âme.
Manche, corps et pickguard blanc Allparts, accastillage Gotoh probablement, micro Seymour Duncan SPB-1, rien de transcendant ou d'extraordinaire. Le résultat est brut de décoffrage, comme l'avait voulu Leo Fender : une Precision, c'est rustique et ça peut être reproduit industriellement. En ce sens, Bill Nash a bien saisi l'essence de la bête.
Le corps est probablement en aulne, car cette basse est légère (un peu moins de 4 kg). Il est recouvert d'un mince vernis nitro noir. Le manche est en érable à touche rapportée. La marque de fabrique de Nash, c'est le relicage. Perso, je ne suis pas fan de ses productions actuelles, je trouve le vieillissement too much et peu réaliste. Habituellement, je passe mon tour lorsqu'une basse est reliquée. Mais celle-là m'a plu, peut-être parce que, pour une fois, c'est cohérent, ou presque. Petit bémol pour les attache-courroie qui ne sont pas "period correct", mais je les changerai à l'occasion.
Corps léger, donc basse qui pique (un peu) du nez. Cependant, une sangle adaptée (nubuck, par exemple) évite que cela soit gênant. Et c'est vraiment le seul petit reproche que je peux lui faire en termes d'ergonomie. Après réglage de l'engin, l'action est basse, le manche est une autoroute, la main droite trouve sa place naturellement.
Quant au son ... Il y avait donc un Seymour Duncan SPB-1 à l'origine. Aujourd'hui, il me semble que Nash utilise des micros Lollar. En tout cas, le résultat avec le Seymour me laissait un peu sur ma faim : le timbre était très orienté médiums, avec des aigus prononcés et peu de grave, pour un résultat global agressif.
Sur ma Squier JV, j'avais un Hepcat 62, et j'ai tenté une permutation des micros. En effet, je trouvais la Squier un peu trop ronde à mon goût. Greffes réussies : avec le Seymour, la Squier a gagné du mordant, et est plus polyvalente. Et la Nash correspond tout à fait à ce que je recherchais : du growl, du gras, un vrai son de Precision, agressif mais pas trop.
La tonalité est efficace et progressive. J'utilise des têtes Ampeg V4B et SVT2, avec des cabs SVT 4x10 HLF Heritage ou SVT 2x12 AV. Quelle que soit la combinaison, La Nash envoie le son Precision, celui qui a écrit l'histoire du rock, de la soul, du funk... Elle a cette hargne qu'on retrouve dans le son de Paul Jackson période headhunters
et ces medium que j'apprécie tant chez Bruce Thomas (Elvis Costello).
Alors oui, ce n'est pas une vraie vieille, mais elle a une vraie personnalité. Certains qualifient, de façon péjorative, Bill Nash d'assembleur. Peut-être. En tout cas, il sait faire des instruments qui sonnent, et c'est bien ça l'essentiel.
Cette basse date de l'époque où Bill Nash utilisait encore le logo Fender pour signer ses instruments, avant qu'on ne lui rappelle que copier, c'est mal ! Pas de numéro de série, uniquement une signature au feutre dans le pocket neck, une autre sur le corps sous le pickguard, et enfin une dernière sur la tranche de la tête. Nash a confirmé à son ancien propriétaire qu'il était bien l'auteur de cet assemblage. Car Il s'agit bien de cela, un montage de pièces du commerce. Mais comme on le verra plus loin, ce qui fait la force des Nash, c'est qu'elles ont, malgré cela (encore que je ne le vois pas comme un défaut), une âme.
Manche, corps et pickguard blanc Allparts, accastillage Gotoh probablement, micro Seymour Duncan SPB-1, rien de transcendant ou d'extraordinaire. Le résultat est brut de décoffrage, comme l'avait voulu Leo Fender : une Precision, c'est rustique et ça peut être reproduit industriellement. En ce sens, Bill Nash a bien saisi l'essence de la bête.
Le corps est probablement en aulne, car cette basse est légère (un peu moins de 4 kg). Il est recouvert d'un mince vernis nitro noir. Le manche est en érable à touche rapportée. La marque de fabrique de Nash, c'est le relicage. Perso, je ne suis pas fan de ses productions actuelles, je trouve le vieillissement too much et peu réaliste. Habituellement, je passe mon tour lorsqu'une basse est reliquée. Mais celle-là m'a plu, peut-être parce que, pour une fois, c'est cohérent, ou presque. Petit bémol pour les attache-courroie qui ne sont pas "period correct", mais je les changerai à l'occasion.
Corps léger, donc basse qui pique (un peu) du nez. Cependant, une sangle adaptée (nubuck, par exemple) évite que cela soit gênant. Et c'est vraiment le seul petit reproche que je peux lui faire en termes d'ergonomie. Après réglage de l'engin, l'action est basse, le manche est une autoroute, la main droite trouve sa place naturellement.
Quant au son ... Il y avait donc un Seymour Duncan SPB-1 à l'origine. Aujourd'hui, il me semble que Nash utilise des micros Lollar. En tout cas, le résultat avec le Seymour me laissait un peu sur ma faim : le timbre était très orienté médiums, avec des aigus prononcés et peu de grave, pour un résultat global agressif.
Sur ma Squier JV, j'avais un Hepcat 62, et j'ai tenté une permutation des micros. En effet, je trouvais la Squier un peu trop ronde à mon goût. Greffes réussies : avec le Seymour, la Squier a gagné du mordant, et est plus polyvalente. Et la Nash correspond tout à fait à ce que je recherchais : du growl, du gras, un vrai son de Precision, agressif mais pas trop.
La tonalité est efficace et progressive. J'utilise des têtes Ampeg V4B et SVT2, avec des cabs SVT 4x10 HLF Heritage ou SVT 2x12 AV. Quelle que soit la combinaison, La Nash envoie le son Precision, celui qui a écrit l'histoire du rock, de la soul, du funk... Elle a cette hargne qu'on retrouve dans le son de Paul Jackson période headhunters
et ces medium que j'apprécie tant chez Bruce Thomas (Elvis Costello).
Alors oui, ce n'est pas une vraie vieille, mais elle a une vraie personnalité. Certains qualifient, de façon péjorative, Bill Nash d'assembleur. Peut-être. En tout cas, il sait faire des instruments qui sonnent, et c'est bien ça l'essentiel.