Toujours pas remis du décès brutalement soudain de Christian Bobin, je me permets d'ajouter ces quelques phrases de lui :
"Le balai du Progrès est passé sur le langage. Dieu pèse moins qu'une miette de pain.
On l'a jeté aux oiseaux du jardin, puis on a terrifié le jardin, lapidé les oiseaux."
...Christian Bobin, ...
"Le balai du Progrès est passé sur le langage. Dieu pèse moins qu'une miette de pain.
On l'a jeté aux oiseaux du jardin, puis on a terrifié le jardin, lapidé les oiseaux."
C'est bon, de faire entendre cette voix.
Alors, un poète accorde sa voix à un poète ?
"... Les poèmes sont des bouts d'existence incorruptibles que nous lançons à la gueule répugnante de la mort, mais assez haut pour que, ricochant sur elle, ils tombent dans le monde nominateur de l'unité."
(René Char - Le rempart de brindilles / La parole en archipel)