réactions à la news Vous avez envie de composer un morceau inspiré par une image ? (Parce
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LaGuibole
3048
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 19 ans
Sujet de la discussion Posté le 21/11/2022 à 19:01:17Vous avez envie de composer un morceau inspiré par une image ? (Parce
Édition spéciale Noël
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multiform
15286
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 22 ans
211 Posté le 30/12/2022 à 22:38:33
Citation de jensouniev :
C'est San Goku qui s'exerce ?
patrick_g75
8744
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
212 Posté le 31/12/2022 à 15:20:53
Over Kraft : floating neutral
https://soundcloud.com/elektrodave/floating-neutral
Primo : j'aime ce morceau.
Secundo : dire "aimer" ne veut pas dire grand chose, à part suggérer que son sentiment, intime et personnel, aurait une importance quelconque pour quiconque autre que soi-même.
Tertio : dire le pourquoi et le comment on "aime" pourrait cependant intéresser - à la rigueur ?
Admettons...
Et, 'comment' j'aime ?
Et bien, pour la faire courte, je dirais que c'est "en ayant envie de m'en resservir".
Vous voyez : comme d'un bon plat. Ce genre de choses. Ça ne mène pas loin.
Par contre, me demander 'pourquoi', ça pourrait conduire quelque part ? Sans doute.
D'autant plus quand, à la première écoute, je n'ai pas été immédiatement séduit. Du moins, j'y ai éprouvé comme une réticence. Ce qui peut vouloir dire que je n'ai pas été dans la pure et simple "consommation" ?
Pourquoi cette réticence initiale, pour aller, en définitive, vers l'adhésion sans réserve ?
Après quelques détours, j'en suis venu à ce constat : il y a bien deux façons de considérer les œuvres musicales, en général.
(Peut-être que ce principe pourrait être transférer vers d'autres domaines que celui de la musique - mais, je vais éviter de m'y égarer)
Me revient une anecdote, où Debussy tient le premier rôle.
Il est encore étudiant au Conservatoire. Il joue un truc à lui, devant la classe, et le "Maître". Ce dernier, à un certain moment impatienté, lui dit quelque chose comme : "Mais, enfin ! mon cher, quand donc allez-vous moduler ! Modulez, que diable..."
Ce à quoi le jeune Achille-Claude va répondre (en substance) :
"Mais pourquoi donc ? J'y suis bien, dans cette tonalité. Pourquoi devrais-je aller voir ailleurs ?"
Il y a toute une façon de considérer l'œuvre musicale, une philosophie à proprement parler, qui veut que sa forme évolue dans la durée : introduction, développement, final - en gros.
C'est l'œuvre sur le modèle de l'action.
Il y en a une autre, de philosophie, qui dit que, au contraire, l'œuvre peut être, de son début à sa fin dans le temps, une pure présence, qui se satisfait à elle-même, sans avoir aucun besoin de se transformer essentiellement.
C'est la réception de l'œuvre sur le modèle de la contemplation, si on veut.
À mon point de vue, 'floating neutral' d'Over Kraft, suit ce second modèle. Et moi (question de formation initiale sans doute ?), je suis plutôt porté vers, je "pense" spontanément selon - un autre modèle.
Mais il n'empêche : on peut sortir de soi. Aller voir, et entendre, ailleurs. Heureusement.
Et, vraiment, j'aime être en présence de ce morceau de musique : la façon dont le son y est exposé.
Ce n'est pas qu'il soit statique, mais ça y bouge comme "de l'intérieur", et tous les mouvements y sont irisations, diaprures, qui s'en échappent comme subliminalement : les trois basses en boucle, les brefs ornements lancinants d'une flûte, les percussions, subtiles... et même ces minces craquements, distribués tout du long comme on saupoudre d'une épice...
Et puis, événement - de 1'25 à 1'30, ces quelques secondes, pas plus pas moins, pas avant et pas après, de chuchotis, vaguement humains ?
Alors, ça : c'est comme un éclair ! "de génie" ?
https://soundcloud.com/elektrodave/floating-neutral
Primo : j'aime ce morceau.
Secundo : dire "aimer" ne veut pas dire grand chose, à part suggérer que son sentiment, intime et personnel, aurait une importance quelconque pour quiconque autre que soi-même.
Tertio : dire le pourquoi et le comment on "aime" pourrait cependant intéresser - à la rigueur ?
Admettons...
Et, 'comment' j'aime ?
Et bien, pour la faire courte, je dirais que c'est "en ayant envie de m'en resservir".
Vous voyez : comme d'un bon plat. Ce genre de choses. Ça ne mène pas loin.
Par contre, me demander 'pourquoi', ça pourrait conduire quelque part ? Sans doute.
D'autant plus quand, à la première écoute, je n'ai pas été immédiatement séduit. Du moins, j'y ai éprouvé comme une réticence. Ce qui peut vouloir dire que je n'ai pas été dans la pure et simple "consommation" ?
Pourquoi cette réticence initiale, pour aller, en définitive, vers l'adhésion sans réserve ?
Après quelques détours, j'en suis venu à ce constat : il y a bien deux façons de considérer les œuvres musicales, en général.
(Peut-être que ce principe pourrait être transférer vers d'autres domaines que celui de la musique - mais, je vais éviter de m'y égarer)
Me revient une anecdote, où Debussy tient le premier rôle.
Il est encore étudiant au Conservatoire. Il joue un truc à lui, devant la classe, et le "Maître". Ce dernier, à un certain moment impatienté, lui dit quelque chose comme : "Mais, enfin ! mon cher, quand donc allez-vous moduler ! Modulez, que diable..."
Ce à quoi le jeune Achille-Claude va répondre (en substance) :
"Mais pourquoi donc ? J'y suis bien, dans cette tonalité. Pourquoi devrais-je aller voir ailleurs ?"
Il y a toute une façon de considérer l'œuvre musicale, une philosophie à proprement parler, qui veut que sa forme évolue dans la durée : introduction, développement, final - en gros.
C'est l'œuvre sur le modèle de l'action.
Il y en a une autre, de philosophie, qui dit que, au contraire, l'œuvre peut être, de son début à sa fin dans le temps, une pure présence, qui se satisfait à elle-même, sans avoir aucun besoin de se transformer essentiellement.
C'est la réception de l'œuvre sur le modèle de la contemplation, si on veut.
À mon point de vue, 'floating neutral' d'Over Kraft, suit ce second modèle. Et moi (question de formation initiale sans doute ?), je suis plutôt porté vers, je "pense" spontanément selon - un autre modèle.
Mais il n'empêche : on peut sortir de soi. Aller voir, et entendre, ailleurs. Heureusement.
Et, vraiment, j'aime être en présence de ce morceau de musique : la façon dont le son y est exposé.
Ce n'est pas qu'il soit statique, mais ça y bouge comme "de l'intérieur", et tous les mouvements y sont irisations, diaprures, qui s'en échappent comme subliminalement : les trois basses en boucle, les brefs ornements lancinants d'une flûte, les percussions, subtiles... et même ces minces craquements, distribués tout du long comme on saupoudre d'une épice...
Et puis, événement - de 1'25 à 1'30, ces quelques secondes, pas plus pas moins, pas avant et pas après, de chuchotis, vaguement humains ?
Alors, ça : c'est comme un éclair ! "de génie" ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 31/12/2022 à 23:04:34 ]
Lola Tance
12255
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 13 ans
213 Posté le 01/01/2023 à 14:48:52
Merci, ton commentaire est encourageant…il dit ce que j’ai voulu exprimer.👍
LaGuibole
3048
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 19 ans
214 Posté le 02/01/2023 à 08:32:06
Bon les News d’AF ont pris le week-end de la saint Sylvestre pour digérer … espérons que les affaires reprennent aujourd’hui et que la saison 66 soit officiellement lancée
LaGuibole
3048
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 19 ans
215 Posté le 02/01/2023 à 14:20:36
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