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drolo Strands
stiiiiiiive stiiiiiiive

« Le charme de la Count to 5, le sale caractère en moins. »

Publié le 04/06/25 à 15:19
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
Le DroloFx Strands est une pédale de delay/microlooper offrant deux principaux modes de fonctionnement -time stretch et tape looper- lesquels sont déclinés en quatre variations chacun. Son créateur, David Drolo (qui gère seul la fabrication de ses pédales en Belgique), indique qu’elle peut être utilisée comme un simple delay ou bien créer des motifs rythmiques ou mélodiques évolutifs.


Premier contact…

La pédale est très bien construite, aucun reproche à lui faire : boitier Hammond 1590 (je crois) pour une taille standard, switches souples, jolis boutons de potards en bakélite noire et chromés, actions des potards fluide, connexions sur le dessus. Parmi lesdites connexions, outre les entrées/sorties et l’alimentation standard, on trouve une entrée CV/Expression pour contrôler un réglage parmi deux (FIDELITY ou DIRECTION 5RATE). Une jolie robe blanche, comme pour l reste des production de la marque, une signature graphique simple et classe. Rien à redire.


Les contrôles…

Le Strands possède plusieurs modes mais intéressons nous d’abord aux contrôles qui leur sont communs.
En première ligne, du commun : REPEATS permet de régler le nombre de répétition (aka feedback), TONE est un égaliser « tilt » qui permet d’accentuer soit le bas soit le haut des répétitions, puis deux réglages de volume indépendants viennent pour le DRY et le WET.
En seconde ligne, on trouve entre autres un sélecteur portant le nom de TRAILS permet de laisser les répétitions mourir naturellement lorsque l’effet est bypassé. Bien. On trouve aussi un potard nommé FIDELITY qui permet de favoriser la qualité de l’audio répéter ou la longueur du signal répéter en agissant sur l’utilisation du buffer audio.

Les réglages restants sont spécifiques au mode courant (lequel est choisi via le sélecteur cranté près de la sérigraphie du nom de la pédale). Histoire de ne pas non plus recopier le manuel, je laisse le soin à chacun d’aller le consulter sur le site du fabricant pour les détails. Grosso modo, LENGTH permet de régler la longueur générale des échantillons, DIRECTION (RATE) agit sur le mode de répétition du signal du buffer. Enfin, le sélecteur EXP permet de décider si la pédale d’expression contrôle FIDELITY ou DIRECTION (RATE).

Outre le footswitch de bypass, un second permet de créer une boucle audio infinie avec le contenu actuel du buffer : bien aussi. Notons que les deux footswitches fonctionnent en mode « interrupteur » ou en mode « momentané » selon qu’on les actionne brièvement ou plus longuement, et ceci quel que soit le statut. Très bien.


Les modes, en bref.

Près du sélecteur de modes, on trouve des inscriptions en noir pour les modes « time stretch » et en gris pour les modes « tape looper ».

Les premiers permettent, en général, de rejouer le signal enregistré en l’étirant et sans modifier la hauteur originale. Les seconds imitent plutôt le comportement d’une bande, à savoir que la vitesse détermine aussi la hauteur du son rejoué.

Parmi les premiers, STRETCH est le plus simple. Il permet d’étirer le signal en jouant sur la taille des « grains » et la direction du rejeu. Le réglage de FIDELITY, s’il est changé pendant le rejeu, change le pitch du signal. Le réglage de LENGTH influe grandement sur la façon dont les répétitions sont rejouées.
ASYNC est similaire mais utilise deux buffers afin de pouvoir avoir des grains qui se superposent. La taille globale de l’audio bufferisé est donc diminuée et les deux buffers ayant des tailles légèrement différentes, on peut obtenir des phénomène de déphasage des répétitions. Outre cela, ce mode est d’un point de vue sonore assez proche du premier.
Le mode LFO est similaire à STRETCH excepté que le bouton DIRECTION ne règle plus la direction du rejeu mais la fréquence dun LFO qui agit sur cette direction (comme si une main invisible contrôler le potard DIRECTION d’avant en arrière continuellement en mode STRETCH).
Enfin, le mode RANDOM remplace le LFO par un « sample& hold », stadire que le réglage de direction est changé aléatoirement aussi souvent que le potard DIRECTION l’indique (comme si une main invisible venait changer le potard DIRECTION aléatoirement plus pou moins souvent en mode STRETCH).

Parmi les mode TAPE, le premier est le plus simple aussi. Il permet d’enregistrer des petites boucles d’audio aide les rejouer à une vitesse et une direction déterminées par le réglage de DIRECTION (RATE), comme le ferait une bande, lire : en modifiant la hauteur. Les possibilités vont de la mi-vitesse (octave inférieure) à la double vitesse (octave supérieure), en passant par les quintes, dans les deux directions.
Le mode OLD permet de régler continument la vitesse et la direction de rejeu d’avant en arrière, avec la possibilité d’ »arrêter la bande en mettant le doigt dessus ». On peut y ajouter quelques dégradation type « wobbling » pour rappeler encore davantage les vieux magnétophones.
Le mode ENV est similaire au précédent mais l’amplitude du signal entrant modifie la vitesse de rejeu du buffer : pas signal entrant, pas de rejeu. Bizarre à souhait
Enfin, le mode RANDOM est similaire au RANDOM de des modes time stretch, mais avec le comportement lavande, à savoir que le régalade direction influence la hauteur.


Comment ça ce comporte : mon expérience.

Je l’avais achetée d’occasion après avoir vu une démo en vidéo qui sonnait vraiment super. Ca rappelait la Count to 5 de Montréal Assembly mais avec un charme un brin différent. Les réglages DRY, WET et TONE permettent de bien équilibrer le rapport entre l’instrument et les répétitions : du delay étrange en arrière plan au joyeux méli-mélo de « sono-copies ». La possibilités refermer le circuit de feedback pour former une boucle infinie est chouette aussi.

Utilisant déjà une Count to 5, je m’étais dit que ce Strands permettait le même type de folies mais en offrant plus de contrôles. Et c’est bien le cas : plus de modes disponibles et plus de réglages aussi. C’était en oubliant quelque chose que les années m’ont appris : j’ai de moins en moins envie d’apprendre à utiliser de nouveaux matériels, d’autant plus lorsqu’ils permettent pleeeein de choses. Je me suis retrouvé un peu dépourvu face aux différents modes et j’ai eu besoin d’ouvrir le manuel souvent. Pourquoi ? Parce que j’ai eu du mal à « comprendre à l’oreille » ce que faisaient les deux-trois boutons spécifiques à chaque fois. Cela tient aussi au fait de vouloir ou non se laisser guider vers les surprises, par opposition à vouloir maîtriser le bidule à chaque instant.

C’est étrange car la Count to 5 est similaire : modes et contrôles pas évidents à mémoriser…. mais j’ai appris à n’en utiliser qu’une partie, celle qui m’apparaît comme limpide. Peut-être est-ce la clef pour moi avec ce Strands aussi. Du reste, la rédaction de cet avis m’ait permis de mieux l’appréhender :)


Pour conclure…

Les Strands propose un peu plus que ce que ma capacité cognitive me permet… mais c’est pas lui, c’est moi :D
Il regorge de pas mal d’options et ravira tous ceux qui aiment les petites « boites à patterns ». Il peut être utilisé comme un simple delay mais offrira beaucoup pour composer de petits tapis sonores pleins de charme, et ceci quoi qu’on lui donne à manger : guitare, Rhodes, synthèse etc. Un charme certain auquel je ne peux honnêtement pas trouver de vrai défaut objectif !