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Amduscias
« Un clone presque parfait »
Publié le 03/05/19 à 09:46
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
BITTER LOSS
Quand je pense que j'ai revendu ma Boss HM2 Heavy Metal au début des années 90, et qu'il s'agissait quasi certainement d'un modèle japonais, étant donné :
- La cote actuelle de la chose
- Mon émerveillement devant la découverte d'Entombed, Dismember et cie en plein boom du Death Metal
- L'incapacité de mon cerveau d'adolescent à faire le lien entre la pédale que je possédais alors et le son de ces disques...
Je m'en veux un peu. On fait des choses, à 18 ans, que l'on regrette parfois longtemps - Mais on est là pour parler guitare et Heavy Metal, pas pour faire de la poésie.
De longues années passent, le mystère du son suédois est éclairci, la cote des Boss HM2 s'envole, je me déteste, et voici donc que Behringer arrive avec ses clones de Boss et Ibanez... A 18,90 euros, le compte en banque ne souffre pas trop alors laissons-nous tenter. J'achète donc la chose en plastique, d'un rose un peu... WTF ? Non, sérieusement, Behringer, les métalleux n'ont pas tous le sens de l'humour, et n'allez pas me faire croire que ça aurait été plus cher en noir.
CHAINSAW GUTSFUCK
Bref, on branche, on constate les défauts habituels des pédales Behringer, le boitier en plastique, la solidité douteuse des prises jack et des potards, l'emplacement de la prise d'alim sur le côté, le système de changement de pile qui donne l'impression qu'on va casser la pédale à chaque fois, etc, vous connaissez. Mais à 18,90 €, pour un truc fait en Chine dans des conditions que je n'ose même pas imaginer, soyons francs : On n'a pas le droit de gueuler.
Le son est là. Tout à fond, comme qu'y disent dans l'bouquin, on est directement propulsé en Suède, aux Sunlight Studios, en 1990, tout du moins dans le caractère. Cependant, deux points m'apparaissent foncièrement différents :
- De mémoire, je la trouve un peu moins ronde que ma Boss de l'époque, et un peu moins précise. Le son est un peu moins "là", on est un petit peu plus dans les abeilles.
Pour y remédier, je baisse légèrement le potard mid de la pédale, et je trifouille l'égalisation de mon ampli (j'ai essayé cette pédale dans différents amplis, à savoir un Peavey 5150, un Marshall Valvestate 8100 + 8412, et un petit Vox 5 Watts) : On arrive tout de même à des résultats franchement corrects et qui feront parfaitement illusion en répétition ou en live.
- Je déplore également, encore par rapport à mes souvenirs, un certain manque de sustain par rapport à ce que me fournissait ma Boss. Attention, les notes ne meurent pas non plus prématurément, mais la HM2 me fournissait, d'après mes souvenirs, un sustain bien plus prolongé, pas non plus infini, mais enfin... Je ne retrouve pas cette caractéristique chez Behringer.
On peut palier à ce manque en poussant légèrement le gain de l'ampli. Il est d'ailleurs amusant de jouer avec la frontière du breakup pour se concocter "son" son suédois, apportant ainsi une variation supplémentaire par rapport à l'égalisation de votre amplard. Autre solution, utiliser un boost en amont de la pédale, avec un overdrive gain à zéro et volume à fond, j'ai testé avec ma Boss DS1 et mon Harley Benton Vintage Overdrive, cela marche très bien. Notons que Behringer proposant, avec son TO800, un clone de TS808 dans les même prix que la HM300, il n'est pas interdit de se faire plaisir.
(CAN GET) SATISFACTION ?
Pour le reste : Les potards sont ce qu'ils sont, mais ils permettent tout de même des variations de couleur très intéressantes. Les deux contrôles de tonalité s'avèrent diablement efficaces, et l'on peut naviguer vers des registres différents en les triturant à loisir.
Pour ce qui est du gain, c'est une toute autre affaire. Il est modéré à zéro, énorme à 1, et ne change quasiment pas jusqu'à la fin de course... Mais je trouve ce son potard à zéro assez intéressant. C'est là que le côté fuzz apparaît plus particulièrement, une fuzz médium qui ravira certains amateurs de sons bien rétros. Pour m'amuser, j'y ai branché ma Telecaster. J'ai même poussé le vice jusqu'à mettre un tube screamer devant : Il y a vraiment de quoi explorer des contrées sonores intéressantes et prendre cette pédale totalement à contre-courant de son emploi prédestiné.
BUT LIFE GOES ON
Quelques semaines après l'achat de cette pédale, je suis tombé sur une belle occase et je me suis procuré une Boss HM2. J'ai pu donc effectuer un comparatif et constater que ma mémoire ne me trahissait pas : Le son est effectivement légèrement différent, on a l'impression d'avoir davantage de headroom avec le modèle Boss et un supplément de sustain qui fait tout de même la différence. Mais, ne chipotons pas trop : Etant donné les prix indécents auxquels s'arrachent aujourd'hui les Boss originales, payer 19 euros pour un clone est tout de même assez inespéré, et permettra tout de même à de nombreux fans de Swedish Death d'obtenir le son recherché sans sacrifice financier outrancier... M'enfin tout de même, cette couleur rose... WTF ?
Quand je pense que j'ai revendu ma Boss HM2 Heavy Metal au début des années 90, et qu'il s'agissait quasi certainement d'un modèle japonais, étant donné :
- La cote actuelle de la chose
- Mon émerveillement devant la découverte d'Entombed, Dismember et cie en plein boom du Death Metal
- L'incapacité de mon cerveau d'adolescent à faire le lien entre la pédale que je possédais alors et le son de ces disques...
Je m'en veux un peu. On fait des choses, à 18 ans, que l'on regrette parfois longtemps - Mais on est là pour parler guitare et Heavy Metal, pas pour faire de la poésie.
De longues années passent, le mystère du son suédois est éclairci, la cote des Boss HM2 s'envole, je me déteste, et voici donc que Behringer arrive avec ses clones de Boss et Ibanez... A 18,90 euros, le compte en banque ne souffre pas trop alors laissons-nous tenter. J'achète donc la chose en plastique, d'un rose un peu... WTF ? Non, sérieusement, Behringer, les métalleux n'ont pas tous le sens de l'humour, et n'allez pas me faire croire que ça aurait été plus cher en noir.
CHAINSAW GUTSFUCK
Bref, on branche, on constate les défauts habituels des pédales Behringer, le boitier en plastique, la solidité douteuse des prises jack et des potards, l'emplacement de la prise d'alim sur le côté, le système de changement de pile qui donne l'impression qu'on va casser la pédale à chaque fois, etc, vous connaissez. Mais à 18,90 €, pour un truc fait en Chine dans des conditions que je n'ose même pas imaginer, soyons francs : On n'a pas le droit de gueuler.
Le son est là. Tout à fond, comme qu'y disent dans l'bouquin, on est directement propulsé en Suède, aux Sunlight Studios, en 1990, tout du moins dans le caractère. Cependant, deux points m'apparaissent foncièrement différents :
- De mémoire, je la trouve un peu moins ronde que ma Boss de l'époque, et un peu moins précise. Le son est un peu moins "là", on est un petit peu plus dans les abeilles.
Pour y remédier, je baisse légèrement le potard mid de la pédale, et je trifouille l'égalisation de mon ampli (j'ai essayé cette pédale dans différents amplis, à savoir un Peavey 5150, un Marshall Valvestate 8100 + 8412, et un petit Vox 5 Watts) : On arrive tout de même à des résultats franchement corrects et qui feront parfaitement illusion en répétition ou en live.
- Je déplore également, encore par rapport à mes souvenirs, un certain manque de sustain par rapport à ce que me fournissait ma Boss. Attention, les notes ne meurent pas non plus prématurément, mais la HM2 me fournissait, d'après mes souvenirs, un sustain bien plus prolongé, pas non plus infini, mais enfin... Je ne retrouve pas cette caractéristique chez Behringer.
On peut palier à ce manque en poussant légèrement le gain de l'ampli. Il est d'ailleurs amusant de jouer avec la frontière du breakup pour se concocter "son" son suédois, apportant ainsi une variation supplémentaire par rapport à l'égalisation de votre amplard. Autre solution, utiliser un boost en amont de la pédale, avec un overdrive gain à zéro et volume à fond, j'ai testé avec ma Boss DS1 et mon Harley Benton Vintage Overdrive, cela marche très bien. Notons que Behringer proposant, avec son TO800, un clone de TS808 dans les même prix que la HM300, il n'est pas interdit de se faire plaisir.
(CAN GET) SATISFACTION ?
Pour le reste : Les potards sont ce qu'ils sont, mais ils permettent tout de même des variations de couleur très intéressantes. Les deux contrôles de tonalité s'avèrent diablement efficaces, et l'on peut naviguer vers des registres différents en les triturant à loisir.
Pour ce qui est du gain, c'est une toute autre affaire. Il est modéré à zéro, énorme à 1, et ne change quasiment pas jusqu'à la fin de course... Mais je trouve ce son potard à zéro assez intéressant. C'est là que le côté fuzz apparaît plus particulièrement, une fuzz médium qui ravira certains amateurs de sons bien rétros. Pour m'amuser, j'y ai branché ma Telecaster. J'ai même poussé le vice jusqu'à mettre un tube screamer devant : Il y a vraiment de quoi explorer des contrées sonores intéressantes et prendre cette pédale totalement à contre-courant de son emploi prédestiné.
BUT LIFE GOES ON
Quelques semaines après l'achat de cette pédale, je suis tombé sur une belle occase et je me suis procuré une Boss HM2. J'ai pu donc effectuer un comparatif et constater que ma mémoire ne me trahissait pas : Le son est effectivement légèrement différent, on a l'impression d'avoir davantage de headroom avec le modèle Boss et un supplément de sustain qui fait tout de même la différence. Mais, ne chipotons pas trop : Etant donné les prix indécents auxquels s'arrachent aujourd'hui les Boss originales, payer 19 euros pour un clone est tout de même assez inespéré, et permettra tout de même à de nombreux fans de Swedish Death d'obtenir le son recherché sans sacrifice financier outrancier... M'enfin tout de même, cette couleur rose... WTF ?