Epiphone John Lee Hooker 1964 Sheraton II

Avec moins de 600 exemplaires produits entre 1958 et 1970, se payer une Sheraton originale fallait pas rêver. Les deux rééditions de la Sheraton, celle de 1993/94, dans la série Nashville USA Collection limitée de 250 exemplaires ou celle de 1999-2001, la « John Lee Hooker Signature 1964 Sheraton I » sont à leur tour quasi introuvables aujourd’hui.
Alors quand on repère sur le marché de l’occasion une de ces belles avec le look inimitable que lui confère son frequensator, on ne résiste pas. En tout cas, moi, j’ai pas résisté !
La JLH 64 est une superbe guitare dans laquelle Epiphone, qui a fabriqué les caisses, et Gibson, qui les a assemblées, ont mis tout leur savoir-faire. Lutherie superbe : table en épicéa-érable-épicéa ; dos et éclisses en érable-tilleul-érable-tilleul-érable ; manche en acajou massif ; touche en palissandre, blocks en nacre inscrits d’un triangle d’abalone ; accastillage doré ; vernis nitro… L’ensemble est superbe, les assemblages irréprochables, le manche addictif. Pas de doute, comme l’indiquait son prix de lancement élevé (3890 dollars), elle joue dans la cour des grandes, des plus belles es 335.
Branchée, l’impression de grande qualité se confirme : les mini-humbuckers sont d’une netteté remarquable. Si le micro manche sonne très jazz, la palette de la guitare est beaucoup plus vaste : en le couplant avec son micro manche brillant, cette guitare autorise toute sorte de jeux. John Lee Hooker oblige, le blues lui va si bien dès qu’on pousse l’ampli à un léger crunch.
Au bilan, un achat que je ne regrette pas. Une superbe guitare, très facile à jouer, avec laquelle on ne passe pas inaperçu et qui, avec ses mini-humbuckers, se démarque du son de M. Toulemonde.