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Rifififi
Publié le 17/12/09 à 13:50
Fabriquée en Corée par un luthier qui a fourni beaucoup de guitares à Epiphone depuis 1970... et qui était visiblement trop doué pour se limiter à de la sous-marque.
Copie d'une ES 330 Gibson ou de la célèbre Epiphone Casino de John Lennon entre le "white album" et une bonne partie de sa carrière solo (Revolution, Get back, Don't let me down...), cette SongBird était TRES difficile à trouver. Je l'ai achetée sur ebay.co.uk d'occasion à un anglais qui a du faire parti du groupe des 5 heureux à pouvoir en acheter dans son royaume.
Pour le plaisir, j'énumère les qualités de lutherie :
Semi hollowbody sans poutre interieure
Table en érable laminé néamoins flammée ( 8) )
Dos en érable laminé sublime ( re 8 ) )
Éclisses en érable et binding en plastique blanc légèrement jaunit qui lui donne un cachet vintage
Manche en acajou (2 pièces tête et manche), touche palissandre, repères en incrustations d'abalone
Mécaniques de type Kluson
Cordier trapèze type Gibson
Chevalet de type tune o matic
Deux P-90 de type Gibson classique Alnico V
La table et le dos sont-ils réellement des placages ? Contrairement aux Casino Epiphone et à des 330 que j'ai eu entre le mains et qui avaient clairement la table et le dos bookmatchés, sur cette songbird, la table et le dos semblent être chacun faits d'une pièce.
Achetée avec un étui rigide Peerless en simili cuir qui a un peu morflé pendant le transport (le fond un peu déchiré... et ce n'est pas une métaphore salace !) mais qui demeure appréciable dans la mesure où les 330, 335 etc ont un trop gros cul pour entrer dans des housses standard de chez Warwick.
UTILISATION
Manche ni trop gros ni trop fin, on est clairement en présence d'une guitare pensée pour le jazz... mais qui connaitra bien d'autres usages et outrages musicaux ! Elle est bien équilibrée, l'accès aux aigus est celui d'une 330 : la jonction du corps à la 14è case limite un peu l'usage des aigus mais elle assure sur bien d'autres points.
Sans la brancher, on obtient déjà un son proche d'une petite acoustique, les graves en moins. Mais ça vibre de partout, elle projette bien et a pas mal de sustain naturel. Excellente tenue d'accord et c'est un faiseur de bends fou qui vous le garanti !
La photo ne lui rend pas justice, la finition naturelle est sublime et la table flammée est impressionnante de beauté.
SONORITÉS
Les micros sont une pure tuerie ! Moi qui suis en quête de l'ultime P90 (j'ai des Gibson solid body des années 1960 en comparaison) et qui ai essayé quasiment tous les micros Pets nonante récents (Gibson 6/0, Seymour 7/10, Kluson 8/10, Hepcat 6/10, Saint Blues 8/10, Bare Knuckle 2/10, Lindy Fralin 6/10, Epiphone 1/10), j'ai été vraiment frappé par la qualité des micros de la SongBird. Ca envoie un niveau terrible comme sur les vieilles Gibson, ça va gratouiller et érailler les lampes de l'ampli quand on attaque, se fait cristallin quand on joue aux doigts, compresse juste comme il faut quand on baisse un peu le volume, a une dynamique de folie, n'est pas trop criard et semble avoir déjà vécu -selon moi, il faut 30 ans d'oxydation et de démagnétisation pour qu'un P90 commence à sonner équilibré- il y a des basses, des medium et pas trop d'aigus.
Le micro grave est hyper jazz et sonne comme un large bande, presque acoustique dans l'esprit. Il a vraiment été pensé comme dans les années 1950 : niveau de cheval, donc usage du volume à 6 ou 7 pour avoir un son bien clair mais présent et rond. Dans les 60's et 70's on l'utilisait plus à fond pour aller chercher les saturations naturelles de l'ampli. Ici, il y a un vrai woman tone et du sustain. Mauvais côté, ça part évidemment en feedback (pas de poutre intérieure) mais on trouve le même souci sur des Gibson 330 à six fois le prix de cette SongBird ! Je vais me pencher sur une solution avec un luthier pour résoudre ce problème de feedback.
Le micro aigu est plus jazz-country et très rock n roll ! Contrairement à beaucoup de P90 que je connais et qui sont très criards, il a plus un son incisif et présent que perçant. En saturé, c'est typiquement le son de la rythmique sur Revolution ou le solo de Get Back. Il part un peu moins en feedback que le grave (ce sont surtout les fréquences basses qui semblent faire vibrer la table).
La position intermédiaire est un peu déséquilibrée par le haut niveau du micro grave, il suffit de le baisser pour retrouver un équilibre dans ce son en phase (et non pas hors phase comme d'usage) des micros.
AVIS GLOBAL
En comparaison avec toutes les 330 que j'ai pu essayer, cette SongBird au prix modeste (mais qui demeure difficilement trouvable) fait rougir de honte une Casino Epiphone et tient la dragée haute à ses grandes soeurs de chez Gibson. C'est une excellente guitare pour le jazz, le blues, le blue grass, la pop et le rock. Les finitions sont superbes, les sonorités vintage.
Copie d'une ES 330 Gibson ou de la célèbre Epiphone Casino de John Lennon entre le "white album" et une bonne partie de sa carrière solo (Revolution, Get back, Don't let me down...), cette SongBird était TRES difficile à trouver. Je l'ai achetée sur ebay.co.uk d'occasion à un anglais qui a du faire parti du groupe des 5 heureux à pouvoir en acheter dans son royaume.
Pour le plaisir, j'énumère les qualités de lutherie :
Semi hollowbody sans poutre interieure
Table en érable laminé néamoins flammée ( 8) )
Dos en érable laminé sublime ( re 8 ) )
Éclisses en érable et binding en plastique blanc légèrement jaunit qui lui donne un cachet vintage
Manche en acajou (2 pièces tête et manche), touche palissandre, repères en incrustations d'abalone
Mécaniques de type Kluson
Cordier trapèze type Gibson
Chevalet de type tune o matic
Deux P-90 de type Gibson classique Alnico V
La table et le dos sont-ils réellement des placages ? Contrairement aux Casino Epiphone et à des 330 que j'ai eu entre le mains et qui avaient clairement la table et le dos bookmatchés, sur cette songbird, la table et le dos semblent être chacun faits d'une pièce.
Achetée avec un étui rigide Peerless en simili cuir qui a un peu morflé pendant le transport (le fond un peu déchiré... et ce n'est pas une métaphore salace !) mais qui demeure appréciable dans la mesure où les 330, 335 etc ont un trop gros cul pour entrer dans des housses standard de chez Warwick.
UTILISATION
Manche ni trop gros ni trop fin, on est clairement en présence d'une guitare pensée pour le jazz... mais qui connaitra bien d'autres usages et outrages musicaux ! Elle est bien équilibrée, l'accès aux aigus est celui d'une 330 : la jonction du corps à la 14è case limite un peu l'usage des aigus mais elle assure sur bien d'autres points.
Sans la brancher, on obtient déjà un son proche d'une petite acoustique, les graves en moins. Mais ça vibre de partout, elle projette bien et a pas mal de sustain naturel. Excellente tenue d'accord et c'est un faiseur de bends fou qui vous le garanti !
La photo ne lui rend pas justice, la finition naturelle est sublime et la table flammée est impressionnante de beauté.
SONORITÉS
Les micros sont une pure tuerie ! Moi qui suis en quête de l'ultime P90 (j'ai des Gibson solid body des années 1960 en comparaison) et qui ai essayé quasiment tous les micros Pets nonante récents (Gibson 6/0, Seymour 7/10, Kluson 8/10, Hepcat 6/10, Saint Blues 8/10, Bare Knuckle 2/10, Lindy Fralin 6/10, Epiphone 1/10), j'ai été vraiment frappé par la qualité des micros de la SongBird. Ca envoie un niveau terrible comme sur les vieilles Gibson, ça va gratouiller et érailler les lampes de l'ampli quand on attaque, se fait cristallin quand on joue aux doigts, compresse juste comme il faut quand on baisse un peu le volume, a une dynamique de folie, n'est pas trop criard et semble avoir déjà vécu -selon moi, il faut 30 ans d'oxydation et de démagnétisation pour qu'un P90 commence à sonner équilibré- il y a des basses, des medium et pas trop d'aigus.
Le micro grave est hyper jazz et sonne comme un large bande, presque acoustique dans l'esprit. Il a vraiment été pensé comme dans les années 1950 : niveau de cheval, donc usage du volume à 6 ou 7 pour avoir un son bien clair mais présent et rond. Dans les 60's et 70's on l'utilisait plus à fond pour aller chercher les saturations naturelles de l'ampli. Ici, il y a un vrai woman tone et du sustain. Mauvais côté, ça part évidemment en feedback (pas de poutre intérieure) mais on trouve le même souci sur des Gibson 330 à six fois le prix de cette SongBird ! Je vais me pencher sur une solution avec un luthier pour résoudre ce problème de feedback.
Le micro aigu est plus jazz-country et très rock n roll ! Contrairement à beaucoup de P90 que je connais et qui sont très criards, il a plus un son incisif et présent que perçant. En saturé, c'est typiquement le son de la rythmique sur Revolution ou le solo de Get Back. Il part un peu moins en feedback que le grave (ce sont surtout les fréquences basses qui semblent faire vibrer la table).
La position intermédiaire est un peu déséquilibrée par le haut niveau du micro grave, il suffit de le baisser pour retrouver un équilibre dans ce son en phase (et non pas hors phase comme d'usage) des micros.
AVIS GLOBAL
En comparaison avec toutes les 330 que j'ai pu essayer, cette SongBird au prix modeste (mais qui demeure difficilement trouvable) fait rougir de honte une Casino Epiphone et tient la dragée haute à ses grandes soeurs de chez Gibson. C'est une excellente guitare pour le jazz, le blues, le blue grass, la pop et le rock. Les finitions sont superbes, les sonorités vintage.