Voir les autres avis sur ce produit :
Amduscias
« Elle ne m'a plus quitté »
Publié le 02/03/19 à 08:33
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
J'ai acheté cette guitare en 2005, pendant la phase de composition du deuxième album de Temple Of Baal. Elle fut ma première sept cordes, et bien que j'en aie eu d'autres depuis, je l'ai toujours gardée, et je pense ne jamais m'en séparer.
Premier contact
A l'époque, le marché des sept cordes n'était pas aussi développé qu'aujourd'hui, et il fallait mettre un certain prix pour s'acheter l'une de ces guitares. La RG 1527 est l'une des premières Ibanez a avoir un peu démocratisé ces instruments. C'est naturellement que je me suis tourné vers la marque, ayant longtemps joué sur des 6 cordes Ibanez.
Le manche Ultra Prestige 7-string de 648mm présente une largeur au sillet de 48mm, 66mm à la 24e frette. Epais de 19mm en haut et de 21mm à la 12e case pour un radius de 430mm, il est, somme toute, typique de la marque. Large et plat, il est conçu pour être confortable en rythmique, et pour favoriser les excès de vitesse en solo : C'est donc un profil plutôt familier pour moi. La guitare n'est pas excessivement lourde mais ce n'est pas non plus un poids plume. Le jeu en position assise est assez agréable, pas de problème d'équilibrage une fois debout, on peut la lâcher sans qu'elle pique de la tête : un bon point pour la tranquillité d'esprit en live. A vide, cela sonne déjà très bien, avec un bon sustain. C'est donc avec confiance que j'aborde l'essai branché.
Bonne à tout faire
Une fois branchée, commençons par les sons clairs. Ils sont de bon aloi, même si les micros Ibanez V77 et V87 d'usine sonnent un peu fade. Le volume est tout à fait progressif, le potard de tonalité fait bien son office, et vous coupera quelques aigus si le besoin s'en fait sentir. Pour ma part ce n'est jamais le cas mais qui sait.
Passons en vue les 5 positions, sans surprises les sons les plus pleins sont ceux où les micros sont utilisés à plein régime, soit 1, 3 et 5. Dans les positions 2 et 4, les micros sont splittés. On a donc des sons au niveau de sortie moindre, mais qui feront merveille avec un petit chorus, pour l'accompagnement de la balade de service (Enfin... Ca existe encore, "la balade de service" en 2019 ?) La bête se comporte également assez bien dans les registres funky, si le coeur vous en dit... En tous cas, si l'on a avec cet instrument une guitare foncièrement Metal, sachez tout de même que la polyvalence est vraiment au rendez-vous : Elle peut à peu près tout faire, comme la plupart des Superstrat Ibanez, soit dit en passant. Evidemment, ne l'attendez pas dans des registres "true vintage" non plus, je n'irai pas jusque là, mais dans les domaines plus modernes, cette guitare peut réellement faire illusion. Restent ces micros qui ne rendent à mon avis pas vraiment justice à la qualité de sa lutherie, c'est bien ce que nous allons voir ensuite.
Metal Machine
Passons aux choses sérieuses et enclenchons le canal drive. Là, je suis assez mitigé, parce que sous les mains c'est un régal, mais en matière de son, il faut bien le dire, je ne suis vraiment pas convaincu... Il faut dire qu'avant l'achat de cette guitare, j'ai joué pendant une dizaine d'années sur des micros DiMarzio, alors fatalement, la différence est cruelle. Néanmoins, en 2005, sans casser sa bourse, la RG 1527 débordait de qualités : Le manche autoroute, le fantastique vibrato Edge Pro 7 à la tenue d'accord parfaite, et un accès aux aigus absolument nickel. Cependant, à mon goût, une fois la sature enclenchée, cela manquait vraiment de vie. Le son était mal défini, manquait de lisibilité... Bref, il lui manquait des micros à la hauteur, car sinon, à mon goût, tout était absolument parfait ! J'ai donc, le même jour, acheté un kit DiMarzio Evolution, que j'ai fait monter tout de go.
Et là... L'illumination.
La guitare sonne incroyablement bien. Les micros mettent réellement ses capacités en valeur. Evidemment, avec un génie comme Steve Vai aux manettes, on pouvait s'attendre à du sérieux : Cela sonne très gros, chaud et défini. Les harmoniques sortent parfaitement et c'est là que l'on prend réellement plaisir à enchaîner les dive bombs, en maltraîtant ce brave Ibanez Edge, qui accomplit son office sans ronchonner. La tenue d'accord reste absolument parfaite. Grosses rythmiques, soli joués à mach 3, tout passe parfaitement et la guitare prend vie. Très agréable sensation : baisser le volume de la guitare n'engendre pas de perte d'aigu. On a un son parfaitement lisible, permettant un jeu tout en nuances avec un taux de saturation qui s'adapte en conséquence. Quant aux sons clairs, ils sont jolis, très modernes, mais parfaitement utilisables dans un contexte idoine. La métamorphose est achevée, d'un instrument prometteur mais fade, nous obtenons une guitare réellement vivante et aux très hautes performances.
L'instrument d'une vie
J'ai acheté cette guitare en 2005. Elle m'accompagne depuis 14 ans, au cours desquels elle a enregistré tous les albums de Temple Of Baal, et ceux de mes projets annexes. Je l'ai emmenée sur scène des dizaines et des dizaines de fois. Elle ne m'a jamais trahi, je n'ai jamais eu à m'en plaindre. Oui, le vernis est fragile, c'est vrai, et ma pauvre guitare porte aujourd'hui de nombreux stigmates mais elle tient toujours vaillamment, et reste mon instrument de prédilection.
Evidemment, il a fallu changer les micros pour qu'elle devienne réellement performante, et cela a fait grimper son prix global d'environ 150 euros mais soyons clairs, cela les valait vraiment, car à l'époque, peu de guitares alliaient les performances de cette RG1527 avec un prix correct. D'autres 7 cordes existaient, mais en ce qui me concerne je n'ai jamais retrouvé le confort et l'aisance des Ibanez chez d'autres marques.
Aujourd'hui l'époque a changé, et la 7 cordes s'est démocratisée. On en trouve donc à toutes les bourses, dont certaines feraient peut être très bonne figure à côté de la version "stock" de cette RG1527, mais... S'il vous en passe une entre les mains, essayez la donc, vous risquez certainement un coup de coeur.
Premier contact
A l'époque, le marché des sept cordes n'était pas aussi développé qu'aujourd'hui, et il fallait mettre un certain prix pour s'acheter l'une de ces guitares. La RG 1527 est l'une des premières Ibanez a avoir un peu démocratisé ces instruments. C'est naturellement que je me suis tourné vers la marque, ayant longtemps joué sur des 6 cordes Ibanez.
Le manche Ultra Prestige 7-string de 648mm présente une largeur au sillet de 48mm, 66mm à la 24e frette. Epais de 19mm en haut et de 21mm à la 12e case pour un radius de 430mm, il est, somme toute, typique de la marque. Large et plat, il est conçu pour être confortable en rythmique, et pour favoriser les excès de vitesse en solo : C'est donc un profil plutôt familier pour moi. La guitare n'est pas excessivement lourde mais ce n'est pas non plus un poids plume. Le jeu en position assise est assez agréable, pas de problème d'équilibrage une fois debout, on peut la lâcher sans qu'elle pique de la tête : un bon point pour la tranquillité d'esprit en live. A vide, cela sonne déjà très bien, avec un bon sustain. C'est donc avec confiance que j'aborde l'essai branché.
Bonne à tout faire
Une fois branchée, commençons par les sons clairs. Ils sont de bon aloi, même si les micros Ibanez V77 et V87 d'usine sonnent un peu fade. Le volume est tout à fait progressif, le potard de tonalité fait bien son office, et vous coupera quelques aigus si le besoin s'en fait sentir. Pour ma part ce n'est jamais le cas mais qui sait.
Passons en vue les 5 positions, sans surprises les sons les plus pleins sont ceux où les micros sont utilisés à plein régime, soit 1, 3 et 5. Dans les positions 2 et 4, les micros sont splittés. On a donc des sons au niveau de sortie moindre, mais qui feront merveille avec un petit chorus, pour l'accompagnement de la balade de service (Enfin... Ca existe encore, "la balade de service" en 2019 ?) La bête se comporte également assez bien dans les registres funky, si le coeur vous en dit... En tous cas, si l'on a avec cet instrument une guitare foncièrement Metal, sachez tout de même que la polyvalence est vraiment au rendez-vous : Elle peut à peu près tout faire, comme la plupart des Superstrat Ibanez, soit dit en passant. Evidemment, ne l'attendez pas dans des registres "true vintage" non plus, je n'irai pas jusque là, mais dans les domaines plus modernes, cette guitare peut réellement faire illusion. Restent ces micros qui ne rendent à mon avis pas vraiment justice à la qualité de sa lutherie, c'est bien ce que nous allons voir ensuite.
Metal Machine
Passons aux choses sérieuses et enclenchons le canal drive. Là, je suis assez mitigé, parce que sous les mains c'est un régal, mais en matière de son, il faut bien le dire, je ne suis vraiment pas convaincu... Il faut dire qu'avant l'achat de cette guitare, j'ai joué pendant une dizaine d'années sur des micros DiMarzio, alors fatalement, la différence est cruelle. Néanmoins, en 2005, sans casser sa bourse, la RG 1527 débordait de qualités : Le manche autoroute, le fantastique vibrato Edge Pro 7 à la tenue d'accord parfaite, et un accès aux aigus absolument nickel. Cependant, à mon goût, une fois la sature enclenchée, cela manquait vraiment de vie. Le son était mal défini, manquait de lisibilité... Bref, il lui manquait des micros à la hauteur, car sinon, à mon goût, tout était absolument parfait ! J'ai donc, le même jour, acheté un kit DiMarzio Evolution, que j'ai fait monter tout de go.
Et là... L'illumination.
La guitare sonne incroyablement bien. Les micros mettent réellement ses capacités en valeur. Evidemment, avec un génie comme Steve Vai aux manettes, on pouvait s'attendre à du sérieux : Cela sonne très gros, chaud et défini. Les harmoniques sortent parfaitement et c'est là que l'on prend réellement plaisir à enchaîner les dive bombs, en maltraîtant ce brave Ibanez Edge, qui accomplit son office sans ronchonner. La tenue d'accord reste absolument parfaite. Grosses rythmiques, soli joués à mach 3, tout passe parfaitement et la guitare prend vie. Très agréable sensation : baisser le volume de la guitare n'engendre pas de perte d'aigu. On a un son parfaitement lisible, permettant un jeu tout en nuances avec un taux de saturation qui s'adapte en conséquence. Quant aux sons clairs, ils sont jolis, très modernes, mais parfaitement utilisables dans un contexte idoine. La métamorphose est achevée, d'un instrument prometteur mais fade, nous obtenons une guitare réellement vivante et aux très hautes performances.
L'instrument d'une vie
J'ai acheté cette guitare en 2005. Elle m'accompagne depuis 14 ans, au cours desquels elle a enregistré tous les albums de Temple Of Baal, et ceux de mes projets annexes. Je l'ai emmenée sur scène des dizaines et des dizaines de fois. Elle ne m'a jamais trahi, je n'ai jamais eu à m'en plaindre. Oui, le vernis est fragile, c'est vrai, et ma pauvre guitare porte aujourd'hui de nombreux stigmates mais elle tient toujours vaillamment, et reste mon instrument de prédilection.
Evidemment, il a fallu changer les micros pour qu'elle devienne réellement performante, et cela a fait grimper son prix global d'environ 150 euros mais soyons clairs, cela les valait vraiment, car à l'époque, peu de guitares alliaient les performances de cette RG1527 avec un prix correct. D'autres 7 cordes existaient, mais en ce qui me concerne je n'ai jamais retrouvé le confort et l'aisance des Ibanez chez d'autres marques.
Aujourd'hui l'époque a changé, et la 7 cordes s'est démocratisée. On en trouve donc à toutes les bourses, dont certaines feraient peut être très bonne figure à côté de la version "stock" de cette RG1527, mais... S'il vous en passe une entre les mains, essayez la donc, vous risquez certainement un coup de coeur.